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Un culte autour du Notre Père

Notre Père
Notre Père

Voici une célébration qui implique tous les groupes d’enfants : Eveil  à la foi, Ecole biblique, PréKT et KT ; peut être adapté à la situation locale. Expérimentée à l’Eglise Protestante Unie de St Cloud – la Celle St Cloud, écrite par Agnès VON KIRCHBACH. 

Idée de base : une petite narration d’un personnage du NT qui termine sur une demande du Notre-Père ; cette dernière est dite ensemble par les enfants qui ont joué le/les personnage (s) biblique(s), pendant ce temps un autre enfant soulève un panneau avec la phrase en question ; l’assemblée répète  la demande

Musique/orgue  – Accueil  – prière 

Zachée et sa famille :    Bonjour je m’appelle Zachée, et voici ma famille. Mon histoire ? On ne m’aimait pas dans notre ville de Jéricho. Je sais bien pourquoi. Je travaillais pour les Romains. Ils occupent notre pays. Leurs soldats sont partout. Ils veulent beaucoup d’argent. Mais ce sont des gens de notre peuple qui collectent cet argent des impôts. Le problème : les Romains ne paient pas ceux qui travaillent pour eux. On doit se débrouiller par nous-mêmes.

Qu’est-ce qu’on fait ? On demande aux habitants de la ville davantage d’argent que ce qui est prescrit. Et on garde cet argent pour nous. Parfois, on triche beaucoup. Les gens nous détestent pour cela. Moi et ma famille (ma famille et moi ?), on n’avait pas d’amis, personne ne nous invitait et personne ne voulait venir chez nous.

Mais un jour, pour moi tout a changé. Je m’en rappellerai toute ma vie. Jésus passait par la ville. Il s’est aperçu que je m’étais caché en haut d’un arbre pour bien le voir. Vous comprenez bien : vu ma taille, au milieu de la foule, je n’aurais rien aperçu de cet homme.

Et Jésus m’a dit « Zachée, descends vite, car aujourd’hui il faut que je vienne dîner chez toi. »

Vous vous imaginez ? Il voulait venir chez moi, Zachée, l’homme détesté par tous ? Et il voulait qu’on prenne un repas ensemble. Il n’avait même pas peur de moi !!

Alors c’était la fête. Ma femme était là aussi, et les enfants. Et on a beaucoup parlé.  De nous évidemment, mais aussi de Dieu et de comment il nous regarde.

Ce jour-là j’ai compris : même si j’ai mal agi pendant longtemps, Dieu peut et Dieu veut me pardonner. Jésus lui-même en est le gage.

Vous vous imaginez ? Dieu veut me pardonner, à moi, Zachée, le collecteur tricheur des impôts ?

Alors à mon tour, je suis prêt à pardonner aux autres. Ce n’est pas facile. Je sais bien. Quand quelqu’un a des dettes, je sais ce que cela veut dire. Mais du coup, je comprends bien aussi à quoi Dieu s’engage quand il veut me pardonner.

Pour moi, la phrase de la prière de Jésus que je retiens le mieux c’est :

Pardonne-nous nos offenses

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.

Chant :  p ex Alléluia  52-17, 1 à 2 Libres de nos chaines, nous marchons vers toi

Nous sommes les enfants. (=Eveil à la foi) Nous sommes encore très jeunes. Nous ne savons pas lire. Mais nous savons ce qui est bon. Nous aimons les bras ouverts pour nous accueillir. Nous aimons les voix des mamans et des papas qui nous parlent avec confiance – Nous ne comprenons pas tous les mots. Mais nous comprenons leurs mains. Nous comprenons aussi leurs visages.

Un jour, nos mamans nous ont emmenés rencontrer un homme qui était de passage dans notre région. Elles le connaissaient ; elles aimaient bien ce qu’il disait. Et surtout, comment il le disait. Elles voulaient qu’il nous accueille. Normalement, les hommes importants de notre pays ne s’intéressent pas aux jeunes enfants. Ils disent qu’on ne comprend pas les choses sérieuses de la vie. Mais nos mamans et nos papas savent bien que ce n’est pas vrai. On les comprend à notre façon.

Alors, le jour où on nous a conduits chez cet homme, ses amis à lui ont fait barrage à nos parents. Ils ne voulaient pas nous laisser avancer. Mais l’homme les a grondés. On n’a pas compris ce qu’ils disait mais on a compris ce qu’il voulait : nous accueillir. Comme si on était de sa famille.

Comme lui nous aimons dire à Dieu = « papa » et commencer la prière en disant :

« Notre père qui es aux cieux »

Chant : p ex 31-32, 1 à 3  Ils ont marché au pas des siècles

Suzanne et quelques femmes riches :

Avez-vous remarqué nos jolis vêtements ? Beaucoup de personnes ne nous connaissent pas. C’est vrai, nous ne sortons pas souvent de nos belles maisons. Nos maris ne veulent pas qu’on se mêle à la foule des gens ordinaires. Mais c’est quoi, vivre comme dans une cage dorée ? L’argent ne fait pas tout.

Nous aussi, nous nous demandons quel est le sens de la vie et comment Dieu nous regarde. A écouter les hommes, on dirait que Dieu ne s’occupe pas des femmes ; qu’il les ignore ou les trouve bêtes.

C’est pourquoi nous avons été étonnées d’entendre parler d’un homme qui n’a pas peur de discuter avec les femmes, de les écouter et même de les toucher et de les guérir.

En cachette, nous sommes allées rencontrer cet homme. Il est tout simple. Il n’habite pas dans un palais comme certaines d’entre nous. Mais il a de l’allure ! Et quand il se met à parler, on entend des choses que personne ne nous a jamais dites. Ce n’est pas l’empereur César qui est le plus important. Certes, il essaie d’organiser la vie de son empire. Mais notre destinée ne s’arrête pas là. Le pouvoir politique et le pouvoir de l’argent ne peuvent pas nourrir nos âmes ni nos cœurs.

L’homme que nous avons rencontré, n’a pas peur des femmes. Il ne recule pas devant les souffrances de la vie. Il ne se moque pas des petits. Il relève les personnes abattues. Il est comme la source de notre santé intérieure. Mais après il dit : ce n’est pas moi, Priez plutôt mon Père qui est dans les cieux, qu’à travers vos vies tous reconnaissent la sainteté de Dieu.

C’est pourquoi nous aimons prier avec Jésus :

ô Dieu, que ton nom, soit sanctifié.

Chants p ex 31-22, 1 à 3 Quand s’éveilleront nos cœurs à la voix du Dieu vivant

Pierre, disciple :

Je m’appelle Pierre. Je travaille dans la pêche. J’ai un bateau, des filets et des marins-pêcheurs qui travaillent avec moi. J’aime ce métier. Mais un jour un homme m’a appelé. Il m’a proposé de l’accompagner. J’ai dit oui. Et c’est devenu un ami. Mais aussi un maître. J’ai beaucoup appris grâce à lui.

Pour moi, le plus difficile à comprendre c’est cette question de tentation. Je pensais que Dieu était surtout équitable, qu’un homme de bien serait aidé par Dieu, qu’il ne souffrirait pas trop. Dans notre tradition, on dit que Dieu protège le juste, qu’il le soutient et le délivre. C’est comme ça que j’ai parlé. Mais un jour, Jésus m’a dit « Tes vues ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes. » Depuis ce jour, j’y pense tout le temps. La tentation est-ce-que c’est confondre mes idées avec celles de Dieu ? Confondre aussi mes projets et les projets de Dieu ?

En tout cas, pour moi il est important de demander à Dieu de m’empêcher de faire de lui un objet de musée. Je ne veux pas oublier que c’est lui le Créateur et le Libérateur de tous, et non pas moi. Je ne comprends pas tout, je trouve que certaines choses n’ont aucun sens, la maladie, la guerre, la faim, les violences, le mépris. Quoi faire de toutes ces réalités qui me révoltent et qui abîment la vie ?

C’est pourquoi j’aime bien demander à Dieu ce que Jésus m’a proposé :

Seigneur, ne nous laisse pas entrer en tentation,

mais délivre nous du mal.

Chant : p ex 31-13, 1 à 4  Le Fils de Dieu le roi de gloire, a voulu naître parmi nous

Jacques, Jean et d’autres disciples  :

Nous sommes Jacques, Jean et encore d’autres disciples. Nous aussi, nous sommes les amis de Jésus. Comme Pierre, un jour nous avons été appelés par Jésus. Avec lui, on a parcouru le pays. On est allé de la Galilée vers Jérusalem, et même on a traversé le pays des Samaritains. Ce sont nos ennemis. En tout cas au sens religieux. Ils ont trahi notre belle religion. Ils ne reconnaissent pas nos livres saints. Et ils ne viennent jamais à Jérusalem pour prier.

Ce qui c’est passé ? Le jour où notre groupe a traversé leur territoire, ils ne voulaient pas nous accueillir, ni pour manger, ni pour dormir. Alors on s’est fâché. On a dit à Jésus : on va demander à Dieu de faire venir le feu sur eux. Ils ne méritent pas la vie.

Alors Jésus nous a regardé drôlement. On voyait tout de suite qu’il n’était pas d’accord. Le règne de Dieu, disait-il ? Il ne faut pas le confondre avec nos traditions et nos institutions. Même les plus belles. Ce n’est pas à vous de régner sur les autres.

Depuis ce jour-là on aime bien prier :

O Dieu, que ton règne vienne

Chant :  p ex 31-16, 1-2-5 Préparez le chemin du Seigneur

Marthe + Marie  :

Nous sommes Marthe et Marie. Nous sommes sœurs. On s’aime beaucoup. Mais il nous arrive aussi de ne pas être d’accord entre nous. Comme partout entre frères et sœurs, on se dispute parfois.

On se souvient surtout d’un moment précis. Jésus était de passage dans notre ville et moi, Marthe, je l’avais invité à la maison. J’avais songé à un super menu. A vrai dire, un peu compliqué à réaliser.

Quand Jésus est arrivé, Marie est allée s’asseoir auprès de lui. Elle voulait l’écouter. Alors que normalement ce sont les hommes seulement qui sont responsables d’étudier la Bible. Nous, les femmes, on doit s’occuper des affaires de la maison. Et puisque j’avais pris du retard, j’ai appelé Marie. Mais elle n’a pas bougé. Alors j’ai piqué une colère et j’ai dis à Jésus : ça ne te fait rien que ma sœur me laisse travailler toute seule ?

Jésus m’a regardé. Il était très étonné. Il a hoché la tête. Il m’a dit : qu’est-ce qui est  vraiment important ? Est-ce que Marie doit être au service de tes projets et faire ta volonté ? Ne vois-tu pas qu’elle a choisi autre chose ? Elle veut écouter la Parole de Dieu. Elle veut comprendre ce que Dieu nous demande. C’est Lui qu’elle veut servir.

Depuis cette rencontre, Marie et moi on aime bien dire dans la prière :

Seigneur, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Chant : p ex 31-20, 1 à 3 Seigneur, que tous s’unissent

Les parents de la fille de 12 ans  :

Nous sommes des parents. Nous n’avons qu’une seule fille, et elle a douze ans. L’autre jour, elle est tombée gravement malade. On a appelé le médecin mais il n’a rien pu faire. Et notre fille est morte. Alors moi, le papa, j’ai fait quelque chose d’insensé. Je suis allé à la rencontre de Jésus qui était dans notre ville. Et je lui ai dit : impose la main sur ma fille et elle vivra. 

Les gens se sont bien moqués de moi et de Jésus. Mais lui m’a pris au sérieux et il est arrivé dans notre maison. Il a écarté les gens moqueurs. Ensuite, il a pris la main de notre fille et elle s’est réveillée.

Depuis avec ma femme et notre fille, et toutes les personnes de notre entourage nous prions Dieu, souvent avec les mots que nous avons appris par Jésus :

Délivre nous du mal.

Chant :  p ex 33-12, 1 à 3 Entonnons un saint cantique

La femme au parfum :

J’aime les parfums. C’est un vrai luxe, je le sais. Mais qu’est-ce que c’est agréable de sentir les fleurs et les fruits, les écorces et les résines. Je possède une grande variété de flacons. C’est très joli à voir. Mais c’est surtout pour sentir bon. Et selon les occasions je choisis mon parfum.

L’autre jour, j’ai osé un geste particulier. Au lieu de choisir un parfum pour moi, je l’ai choisi pour Jésus. Depuis longtemps je sentais que nos chefs voulaient le faire périr. Comme s’il s’agissait d’un brigand ou de quelqu’un qui insulte Dieu. Alors, pour dire que je n’étais pas du tout d’accord avec leur manière de comploter, j’ai pris un de mes flacons les plus jolis.

Tout le monde était à table quand je suis arrivée. J’ai débouché mon flacon. Qu’est-ce que ça sentait bon ! Tous se sont retournés vers moi, la pièce entière était emplie de cette bonne odeur. Cela aurait pu suffire. Mais je voulais dire davantage. Alors j’ai versé tout le parfum qui se trouvait dans le flacon sur les pieds de Jésus.

Les gens n’ont rien compris. Ils m’ont critiquée. Mais c’était ma manière de dire merci à Dieu pour la vie de Jésus.

Oui, c’est à Dieu qu’appartiennent le règne,

la puissance et la gloire pour les siècles des siècles.

Chant : p ex 55-03, 1 à 3 Tu fais jaillir en moi des fontaines de joie

Nous sommes très nombreux. Nous sommes une vraie foule. Le jour où nous avons suivi Jésus, nous étions plusieurs milliers de personnes. On avait vraiment envie de l’entendre. C’est comme s’il connaissait notre faim : faim de Dieu, faim d’amitié, faim de partage et faim de bienveillance. Quand il nous parlait de Dieu, nous n’avons pas vu le temps passer.

Du coup, le soir, on s’est dit : mais qu’est-ce qu’on va manger ? Il n’y a pas de magasin dans les environs et on est si nombreux. Comment trouver une nourriture suffisante pour tous ?

Alors Jésus a pris quelques pains et des poissons, qu’on lui a tendus. Il a remercié Dieu, il les a rompus et a commencé à les distribuer autour de lui. 

On ne sait pas très bien ce qui s’est passé ensuite, mais ce qui est certain, c’est que tous nous avons eu assez à manger ce soir-là. Nous étions comblés.

C’est pourquoi nous aimons dire à Dieu comme Jésus l’a fait:

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

Annonces-offrande

Prière et bénédiction

Chant :  p ex 12-01, 1-3-5, Je louerai l’Eternel