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Culte et petit déjeuner avec le Semeur

L’expérience a été la suivante : inviter les familles à vivre un petit déjeuner communautaire puis un culte, dans la salle paroissiale.

Accueil :  Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue à ce culte petit-déjeuner où nous aurons de la nourriture pour notre corps et pour notre foi ! Seigneur, comme les épis jadis épars dans les campagnes, nous voici ce matin rassemblés pour partager et grandir dans la foi, l’amour et l’espérance. Amen

 

Partage du petit-déjeuner (9h30-10h15)

Les enfants sont assis ensemble et pris en charge par les animatrices « Eglise des Enfants ». Comme ils auront fini leur petit-déjeuner bien avant les parents, voici des activités à leur proposer : faire l’échange des livres de bibliothèque ; leur faire colorier les marque-pages qui seront distribués aux participants à la fin de la rencontre ; s’ils ont fini les marque-pages, leur proposer un coloriage qui illustre la parabole du semeur.

Introduction au temps méditatif 

A présent que notre corps a reçu la nourriture nécessaire pour fonctionner, nous pouvons ensemble nourrir notre foi ! Et je vous propose d’entrer dans l’action de grâce pour remercier notre Seigneur Dieu pour tout ce qu’il nous offre et qui nous permet de nous épanouir.

Louange antiphonée :

Femmes : O Dieu, comme un père qui nous aime, jour après jour, tu sèmes sans compter !
Hommes : Pour ton amour et ta fidélité sur lesquels nous pouvons compter,
Enfants : nous te disons : merci !
Femmes : Pour la joie de partager, de donner et de recevoir,
Enfants : nous te disons : merci !
Hommes : Pour tous ces gestes qui disent que l’amour n’est pas vain ni mort,
Enfants : nous te disons : merci !
Femmes : Pour ta Parole semée en nous sans relâche,
Enfants : nous te disons : merci !
Hommes : Pour l’espérance semée en notre communauté régulièrement rassemblée qui germe en actes,
Enfants : nous te disons : merci !
Femmes : Pour la foi semée en nous qui germe et s’épanouit chaque jour,
Enfants : nous te disons : merci !
Tous : Amen

Cantique :   par exemple Recueil Alléluia 41/38, 2.3.4 Louange et gloire à ton nom

Kamishibaï – la parabole du semeur au vidéoprojecteur marc 4 en images
Les diapositives 12 à 22 sont à lire pendant le passage des images 

Temps d’échange pour les enfants et les adultes :

Vous l’avez entendu et vu, notre histoire nous dit qu’un semeur est sorti pour semer. Mais ne trouvez-vous pas qu’il est un peu bête et qu’il gaspille son grain en le jetant ainsi partout ? Qu’en pensez-vous ?

Mais, au fait, qui est le semeur de notre histoire ?

Oui, c’est Dieu le semeur qui sème sans compter, partout où il peut. Mais qu’est-ce que sème Dieu dans le champ de notre vie ?

Et nous, sommes-nous toujours la bonne terre qui fait lever ses graines d’amour, d’espérance, de bienveillance, de pardon,… ?

Temps de réflexion pour les adultes et  de bricolage pour les enfants :

Les enfants décorent un pot en verre  (vide), ajoutent du terreau et y sèment du cresson.

Nous l’avons découvert ou redécouvert dans la parabole d’aujourd’hui : Dieu sème sans compter. Mais parfois notre vie est pleine de pierres ou d’épines qui empêchent les graines de prendre racine, de germer et de s’épanouir pour porter du fruit.

A présent, chacune et chacun d’entre-vous recevra un post-it en forme de petite graine et nous vous invitons à y noter toutes les pierres ou épines de votre vie qui vous empêchent de recevoir les graines que Dieu sème inlassablement dans nos vies.

Si vous le souhaitez, vous pourrez échanger à ce propos à votre table.

Et ensuite, nous vous invitons à venir coller votre petite graine sur cette tige de blé.

Car nous en avons la certitude, même au milieu de nos pierres et de nos épines, Dieu, avec sa patience, sa générosité et sa persévérance, peut faire germer son bon grain !

 

Pendant le temps de réflexion, rédaction : moment musical.

Cantique : Par exemple recueil Alléluia 48/09, 1-3 L’amour du Seigneur est lumière
ou Alléluia 47/20, 1-2 Je me confie en toi

Annonces 

Prière d’intercession et Notre Père gestué :

Prions les uns pour les autres et pour le monde qui nous entoure :

Seigneur, sans te lasser, tu sèmes avec abondance et générosité tes bons grains dans le champ de notre vie et de notre monde.

A présent, nous voulons te confier ce monde où nous vivons et dont nous regardons avec peine et incompréhension ses sursauts : la violence dans les rues à nos portes, et les actes de guerre au plus lointain. Seigneur, sème le bon grain de la paix sur notre terre ; suscite des femmes et des hommes de bonne volonté ; fais germer, auprès des dirigeants, les idées qui changent la face du monde.

Nous te remettons tous ceux qui souffrent et dont nous connaissons les noms ; ceux que la vie oppresse, que la maladie écrase ; ceux qui sont étreints par le deuil. Seigneur, sème le bon grain de l’espérance au cœur de leur vie et mets sur leur chemin des compagnons à l’écoute de leurs tourments.

Nous vivons dans ton Eglise, et nous connaissons sa faiblesse et ses imperfections. Nous voudrions la rendre témoin lumineux de ton Evangile, parmi nous et auprès des femmes et des hommes de notre temps. C’est pourquoi, Seigneur, sème les bons grains de la joie du témoignage, de l’amour de ton service, de l’espérance dans la morosité des jours et de l’imagination dans l’expression de la foi.

Seigneur, ce matin, nous te prions aussi pour nous-mêmes et te demandons : chaque jour, fais de notre vie un terreau fertile où peut germer et s’épanouir les graines de ta joie, de ton amour et de ton espérance.

Et ensemble, d’une seule et même voix, en suivant les gestes des enfants nous prions : Notre Père…

Bénédiction :

Pour la bénédiction, nous invitons les enfants à se rapprocher de leurs parents ou d’un autre adulte, afin de pouvoir poser sur eux une main ; c’est là le geste symbolique de la bénédiction.

Et que notre Dieu, le semeur infatigable, vous bénisse et vous garde !

Qu’il sème chaque jour ses bons grains dans le champ de votre vie et qu’il vous aide à ce qu’ils portent du fruit en abondance pour le bonheur des Hommes et sa seule gloire ! Amen

A la fin du culte, les enfants offrent un signet à chaque adulte. 

Crédits : Christelle Hassenfratz-Coffinet (UEPAL), photos Laurence Gangloff, Point KT




Dialogue Esaïe-ML King

Méditation d’Ésaïe 55 par Isabelle Horber, dans le cadre d’une célébration œcuménique. Texte de départ Ésaïe 1, 17

Martin Luther King

C’est 28 siècles qui nous séparent, toi Ésaïe le prophète et moi le pasteur Martin Luther King.

On pourrait penser qu’en 28 siècles, les choses fondamentales ont évolué.  Que l’humain a compris quel est le sens de notre vie sur terre… Mais je dois reconnaître que ce n’est pas le cas.

28 siècles, c’est énorme alors que 28 minutes, ce n’est rien et pourtant en 28 minutes, le cerveau humain meurt trois fois s’il n’est pas oxygéné. C’est comme cela qu’est mort George Floyd sous le genou d’un policier à Minneapolis. Le choc de cette mort a poussé l’église du Minnesota, qui devait préparer cette célébration œcuménique, à relire tes textes, Esaïe, pour nous accompagner au jour où nos cœurs sont dans la peine, afin d’affirmer : « apprenez à faire le bien, recherchez la justice ».

Oui, mon cœur est submergé de tristesse, parce qu’après avoir donné ma vie pour que les choses changent… il y a toujours les mêmes injustices dans mon pays et tout autour du monde.

Ésaïe

Cela fait deux fois 28 ans, Martin, que tu es mort pour avoir osé une parole qui bouscule.

Pourtant, aujourd’hui comme hier, il faut avoir l’audace de sortir du silence, il faut s’armer de courage pour proclamer cette parole qui dérange, qui ouvre le regard.

Toi, Martin tu l’as fait en ton temps, moi au mien. Et nous n’avons d’autre choix que de continuer encore et encore.

Car croire en Dieu ce n’est pas juste lui faire confiance passivement, mais c’est croire qu’il nous a choisis, individuellement et collectivement, pour être ses instruments sur cette terre. Même si Dieu peut tout, Dieu compte sur nous et sur nos mains pour être ses instruments. Il compte sur nous pour que nous osions sa Parole, même si c’est parfois, souvent, à contre-courant de notre société.

Alors dénonçons ce qui doit l’être : racisme, sexisme, intégrisme, impérialisme !

Martin Luther King

Tu vois, Ésaïe. Ma peau est noire.

Quand je suis né, j’étais noir
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je vais au soleil, je suis noir,
Quand j’ai peur, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir!

Tandis que toi, Ésaïe le prophète, je t’imagine avec un teint plus clair, différent du mien !
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris!
Pourquoi donc m’appelle-t-on, moi, « homme de couleur »?

Ésaïe

Ne t’y trompe pas. J’entends derrière ce trait d’humour toute l’injustice que tu subissais à ton époque et qui continue envers et contre toutes les leçons de l’histoire.

Cette injustice que tu dénonces, le racisme qui est la partie émergée de nombre d’autre injustices, ne peut que révolter ceux qui suivent Dieu car il n’existe qu’une seule race, la race humaine, la race des enfants de Dieu.

Pourquoi parce que tu as cette couleur que Dieu t’a donnée, serais-tu inférieur à moi ? N’as-tu pas les mêmes sentiments que moi ? N’as-tu pas les mêmes craintes que moi ? N’as-tu pas des faiblesses et des forces comme moi ? N’es-tu pas simplement comme moi un être humain ?

Martin Luther King

Les races n’existent pas. Mettre des gens dans des cases, là à cause de la couleur de la peau, est une habitude sociale qui permet de rejeter l’autre qui est différent.

Par contre le racisme existe, ô combien !

Ésaïe

Et ce rejet de l’autre est la couleur sanglante du péché.

Mais pour nous laver de ce péché, la première étape consiste à reconnaître l’oppression actuelle et générationnelle.

Les préjugés raciaux ont été l’une des causes de la division des chrétiens qui a déchiré le Corps du Christ. Des idéologies toxiques, telles que la suprématie blanche ont causé beaucoup de tort, en particulier en Amérique du Nord et dans les pays du monde entier colonisés au cours des siècles par les puissances européennes qui voyaient dans leur peau blanche la marque de leur supériorité.

Le racisme est péché ! Penser qu’il y a des races est déjà péché !

Martin Luther King

Chercher la justice, c’est PARLER et DÉNONCER.

Car celui qui ne lutte pas contre le mal coopère avec lui.

Cherchez la justice, c’est dénoncer le mal car à la fin nous ne nous souviendrons pas des mots de nos ennemis, mais du silence de nos amis.

Si nous devenons silencieux face à l’injustice, à propos des choses qui comptent, nos vies sont déjà finies.

Ésaïe

Si nous sommes silencieux face à l’injustice, nous ne connaîtrons pas la paix ni extérieure mais pas non plus intérieure.

Martin Luther King

Lavons notre péché dans l’eau de notre baptême qui nous fait tous enfants de Dieu.

Ésaïe

Oui, entrons dans cette unité voulue par Dieu. Entendons pour nous cette Parole de l’Eternel : « Ne crains pas, car je te rachète, je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! « . Et nourrit par cette promesse, engageons-nous à lutter contre la division et l’oppression au sein de l’humanité. Dénonçons les injustices, avertissons des impasses dangereuses… Osons aussi des gestes de vie pour prendre soin de ceux qui subissent l’injustice, soyons attentionnés les uns envers les autres, ce sera la meilleure preuve de l’amour auquel nous sommes appelés et dans lequel nous sommes placés.

Martin Luther King

Allons en mission vers les autres, écoutons les cris de tous ceux qui souffrent, afin de mieux comprendre leurs souffrances et leurs traumatismes et d’y trouver une réponse. Quand le peuple n’est pas entendu, quand il n’en peut plus de subir, il se révolte, c’est l’émeute. C’est à comparer à une casserole de lait sur le feu… Le lait de la colère et de la révolte monte lentement dans la casserole attisée par les feux de l’injustice. Mais quand trop d’injustices ont été subies le lait déborde… il ne peut plus être contenu…

Si les Églises élèvent leurs voix avec celles des opprimés, ceux qui ne sont pas entendus, leur cri de justice et de libération sera amplifié.

Et notre rêve commun, Ésaïe, qu’un jour l’agneau et le loup, l’opprimé et l’oppresseur, s’étendront l’un près de l’autre, deviendra réalité.

Crédit : Isabelle Horber (UEPAL), Point KT




Comprendre la Trinité

Ephésiens 1, 15-19 : Méditation de la pasteure Isabelle Alves pour la célébration de la Journée Mondiale de Prière 2023 avec Taïwan

Notes
Une étude biblique, préparée par le comité JMP de Taiwan, est disponible p. 22 à 24 du cahier de préparation à télécharger ici CAHIER-PREPARATION-TAIWAN-2023
Toutes les informations et ressources en français sont consultables et téléchargeables sur le site de JMP France.

Le texte (traduction NBS)
C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints,  je ne cesse de rendre grâce pour vous : je fais mention de vous dans mes prières,  afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père glorieux, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître ;  qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints,  et quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération souveraine de sa force.

Proposition de prédication
Voilà un passage biblique qui nous fait entrer au cœur de la Trinité. La Trinité, c’est souvent un sujet qu’on évite, parce que ça paraît compliqué. Et c’est vrai que ça n’est pas simple à comprendre…
Mais c’est compliqué parce que nous essayons de comprendre la Trinité comme s’il s’agissait d’un objet d’étude, quelque chose que nous pourrions décortiquer pour en maîtriser les fonctionnements –
comme un shampoing trois en un dont nous pourrions isoler les ingrédients pour dire lequel a quel effet sur nos cheveux.

Là, il ne s’agit pas d’étude scientifique. Il s’agit de la vie de foi de la jeune Église d’Éphèse, celle que leur souhaite Paul, celle qu’il demande pour cette communauté dans sa prière.
Et dans la prière de Paul – appelons Paul l’auteur de cette lettre, même s’il n’est pas certain que l’apôtre Paul en soit l’auteur – dans la prière de Paul, donc, il n’y a pas d’un côté la Trinité, objet d’étude, et de l’autre les croyants. Dans la prière de Paul, il y a le lien qui existe, et se renforce, entre la communauté croyante et le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le père glorieux, à qui Paul demande de donner l’Esprit pour que la communauté puisse continuer à grandir dans sa foi. Dans ce texte, on n’est pas en train d’essayer d’imaginer comment les trois personnes de la Trinité, Père, Fils et
Esprit, sont reliées les unes aux autres. Ce qui est important, c’est ce qui se passe entre la Trinité et l’humanité croyante. Paul prie le père glorieux, et ce père, en plus d’être glorieux, n’est pas n’importe qui : il est le Dieu de Jésus-Christ, qui lui-même est notre Seigneur. Le Père glorieux et notre Seigneur Jésus-Christ sont indissociables, c’est ce lien même qui nous dit qui est Dieu. Et ce Dieu est celui qui nous envoie son Esprit – depuis la première Pentecôte. Nous sommes ainsi relié.es aux trois personnes de la Trinité : le Père que, comme Paul, nous prions, le Fils qui est notre Seigneur, Jésus-Christ, et l’Esprit qui nous est envoyé. Et au bout du compte, c’est tout ce qui nous concerne. Le reste, finalement, ça ne nous regarde pas, bien que les personnes qui étudient la théologie essaient d’en percer les mystères depuis 2000 ans… généralement pour finir par dire que justement, c’est un mystère. Ce qui nous concerne, nous, c’est de rester fermement attaché.es au Christ, par qui nous prions le Père, grâce à l’Esprit qui nous est donné.

Nous le voyons bien dans ces quelques versets : l’Esprit nous est donné, et Paul prie pour que, pour la communauté d’Éphèse – mais aussi pour toutes les communautés chrétiennes de tous les temps et tous les lieux – cet Esprit présent en nous, parmi nous, illumine les yeux de notre cœur. Paul demande à Dieu qu’il nous donne un esprit de sagesse et de révélation qui nous le fasse connaître ; qu’il
illumine les yeux de notre cœur.

Quelle drôle d’anatomie chez Paul : notre cœur aurait donc des yeux ?
Peut-être en fait ? On dit bien que l’amour vient du cœur et que l’amour est aveugle ?
Mais non, dans le monde de la Bible, le cœur n’est pas le lieu des sentiments. Le cœur, c’est le lieu de la connaissance, de la volonté, et quand on met ces deux-là ensemble, de la décision.
C’est pour ça que notre texte enchaîne la notion de sagesse, de révélation dans la connaissance, et le cœur : la sagesse, la connaissance, c’est dans le cœur que ça se passe, pour le monde biblique.
Donc quand Paul dit qu’il illumine les yeux de votre cœur, c’est la même chose que quand il demande que l’Esprit transmette sagesse, et révélation dans la connaissance. Si on était dans une bande dessinée, on verrait une ampoule s’allumer à côté du personnage qui d’un coup comprend tout. C’est la sensation qui nous fait dire « Ah mais oui, je vois ! »… Mais aujourd’hui nous associons plus notre compréhension à notre tête, donc la petite ampoule de BD est dessinée à côté de la tête du personnage, et c’est plus logique anatomiquement de « voir » ce que nous comprenons, ce qui nous est révélé, dévoilé.

Cette connaissance que l’Esprit nous dévoile, nous révèle, elle nous permet de savoir trois choses – qui ne sont peut-être pas non plus des plus simples.
Paul souhaite aux Éphésiens de savoir trois choses : il s’agit d’espérance, de richesse et de puissance.

Quand on souhaite à une personne d’avoir quelque chose, c’est souvent qu’on pense qu’elle ne l’a pas, ou bien pas assez… ou encore qu’on souhaite qu’elle reprenne conscience de quelque chose qu’elle a déjà. En tous cas, ces trois choses, Paul pense que les Éphésiens ont besoin de les savoir, de les posséder, d’y tenir bon et d’en profiter pleinement.

D’abord l’espérance : l’espérance qui s’attache à l’appel de Dieu. Les membres de la communauté d’Éphèse ont entendu l’appel du Christ à le suivre. Mais dans les débuts du christianisme, devenir membre d’une Église, ça n’était pas de tout repos. Souvent, ça produisait des ruptures, ruptures familiales, ruptures avec le groupe dans lequel on vivait jusque-là, parce qu’on avait l’air d’un ou une illuminé.e (c’est le cas de le dire) de choisir une foi bizarre venue d’un petit pays aux marges de l’empire romain. C’est peut-être aussi pour ça que le sens communautaire dans l’Église était tellement important : les personnes qui se convertissaient au christianisme avaient besoin d’aide pour persévérer dans ce choix, pour continuer à suivre cet appel, et aussi pour la vie quotidienne, parce qu’elles pouvaient avoir perdu leur soutien habituel – et c’est aussi ce qui se passe pour les chrétiens d’aujourd’hui dans des pays où le christianisme est mal vu, voire interdit. A ces personnes que leur foi
met en difficulté, Paul rappelle que leur appel est associé à une espérance : le salut, la délivrance et la guérison apportés par le Christ à l’humanité.

Ensuite la richesse : il ne s’agit pas de richesse matérielle. Il s’agit de la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints. L’héritage que nous recevons, à la suite du Christ, c’est la continuité de la promesse à Abraham, la promesse de porter fruit, infiniment, la promesse d’une relation inaltérable avec Dieu. Et par Christ, nous recevons cet héritage plein et entier sans mérite de notre part. Quels que soient nos écarts dans cette relation, quelles que soient nos faiblesses et incapacités à aller vers Dieu, il a comblé une fois pour toutes le gouffre qui nous séparait en venant à nous en Jésus-Christ, en venant avec et pour nous. Cette relation inaltérable, parce que Dieu a tout fait pour qu’elle ne puisse jamais être rompue, nous la vivons pleinement en étant membres de son Église, membres de « la nuée de témoins » dont parle le chapitre 11 de la lettre aux Hébreux. Et cette richesse incroyable de savoir que « rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu » (Romains 8, 39), elle manifeste la gloire de Dieu, Dieu qui en est à l’origine.

Puis enfin la puissance : la puissance de Dieu est en effet surabondante. Elle dépasse tout ce que nous pouvons imaginer – qui est capable d’imaginer véritablement la résurrection du Christ ? Nous pouvons l’accepter, nous pouvons la croire, par l’Esprit qui agit en nous pour produire la foi. Mais l’imaginer ? Non, comme la Trinité la Résurrection est un mystère. Tout ce que nous pouvons savoir, c’est qu’il était mort, et qu’il est maintenant vivant. Peut-être d’ailleurs qu’un des signes tous simples de la puissance de Dieu, un signe tellement simple qu’on n’y pense même pas, c’est justement que son Esprit produit en nous la foi. Nous qui avons tellement besoin de comprendre, de maîtriser ce qui se passe, devant les mystères de Dieu, nous croyons, il nous est donné de croire, et nous grandissons dans la confiance en lui malgré notre incapacité à comprendre. A nous qui cherchons la logique dans les plus petits détails, il donne la foi, il illumine les yeux de notre cœur, il révèle la
connaissance de l’espérance de notre appel, la richesse de son héritage au milieu des saints, les personnes consacrées à Dieu, dont nous sommes.

Puissance de l’amour de Dieu en nous, richesse de l’héritage qu’il nous donne gratuitement, espérance quand nous nous mettons à la suite du Christ… nous ne sommes plus à Éphèse aux débuts du christianisme.  Mais toutes et tous, partout dans le monde, nous avons besoin que Dieu illumine les yeux de notre cœur, qu’il nous révèle toujours à nouveau qu’il est présent en notre sein, qu’il est aux côtés de chacune et chacun de nous, et que sa vie nous entraîne encore sur son chemin.

Crédits : Isabelle ALVES (EPUdF, Notes bibliques et prédication), Point KT




Les Rameaux

Culte des Rameaux avec un groupe d’enfants de 8 à 11 ans :

Introduction au contexte de préparation de ce culte :

Ce culte a été préparé avec un groupe d’enfants de l’enseignement biblique de la paroisse de Bernex-Confignon, Genève. Il est constitué essentiellement d’une saynète, rédigée par la ministre du lieu (Georgette Gribi), selon les besoins et idées exprimées par les enfants.

Ce culte peut être repris tel quel ; ou modifié selon les besoins d’un autre groupe.

Les textes en vert ci-dessous ont été lus par les catéchètes durant la célébration. Chaque enfant et chaque catéchète avait à la main durant la célébration un petit livret avec l’ensemble du texte.

Le rôle de la ministre a essentiellement été celui de rédiger la saynète, puis de la mettre en scène avec les enfants présents (répartition des rôles, organisation des répétitions, et direction des enfants pendant la célébration).

Les prières ont été préparées par les enfants avec les catéchètes, durant les semaines précédant la célébration, de même que les chants (choisis dans le recueil Alléluia).

Certains enfants jouant d’un instrument ont agrémenté le culte de leur prestation.

Matériel :

  • Un manuscrit et un rouleau pour la gd-mère
  • Costumes : tuniques blanches pour les rôles d’enfants ; tuniques noires pour les rôles d’adultes
  • Billes
  • Tables, paniers
  • Tissus
  • Branchages
  • Tapis, coussins

Rôles :

  • Enfant 1 : Marcus
  • Enfant 2 : Rebecca, sœur de Ruben
  • Enfant 3 : Myriam, fille du marchand juif
  • Enfant 4 : Joseph, le vagabond
  • Enfant 5 : Ruben, fils du notable
  • Jésus
  • Gd-mère Sarah

Georgette Gribi, Paroisse de Bernex-Confignon (Genève)


 

INTRODUCTION

Célébrante :

Bienvenue pour ce culte, qui va nous emmener à Jérusalem… un certain jour de printemps… il y a très longtemps…

Il y aura beaucoup de musique, de chant et de théâtre durant ce moment ; mais nous l’avons pensé comme un culte, c’est aussi un moment où l’on va se recueillir, méditer prier.

Musique

Célébrante :

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu de notre Père, et de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ah… la paix ! Comme j’aimerais bien que tous les humains puissent vivre en paix ! Libres ! Heureux ! Comme cette espérance semble en même temps si lointaine, par les temps qui courent !

Pourtant, c’est l’espérance de tous les humains, depuis toujours ; une espérance relayée à toutes les époques… une espérance que nous allons redécouvrir ce matin sous un jour nouveau…

Car, chers amis, j’ai le privilège de vous montrer ce matin un objet très précieux : un manuscrit inédit, qui a été retrouvé récemment… que les spécialistes ont daté du 1er siècle ap J-C. Et, chose étonnante, ce manuscrit semble avoir été écrit par des enfants… des enfants qui, eux aussi, rêvaient de paix et de liberté…

Mais je laisse planer un peu le suspense avant de vous livrer le contenu de ce texte, car nous voulons d’abord louer le Seigneur :

Prière de louange (préparée par les enfants…)

Chant : 51/02 Jeunes et Vieux…

Pendant le chant, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca vont se placer sur le devant de l’estrade, debout. Les autres, côté Cour, forment la foule qui acclame Jésus.

Célébrante :

Attention, mesdames et messieurs, nous allons maintenant vivre ce moment historique, et découvrir le contenu de ce rouleau :

 

TABLEAU I : les enfants voient Jésus entrer à Jérusalem

Musique 

Nous, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca, enfants de Jérusalem, nous voulons vous raconter les évènements qui se sont passés récemment dans notre ville.

Myriam : Moi, je m’appelle Myriam. Je vis à Jérusalem, mes parents n’ont pas beaucoup d’argent, surtout depuis que les Romains sont là. Mon père fabrique des pots de terre cuite. Il les vend bien, mais les impôts que nous prennent les Romains sont si élevés que nous n’avons plus grand-chose pour nous.

Phrase musicale 

Ruben : Moi, c’est Ruben. Mes parents sont des notables importants. J’ai de la chance, je peux avoir des beaux habits…

Phrase musicale

Rebecca : Moi, je suis Rebecca, la sœur de Ruben. Parfois, on se bagarre un peu avec mon frère. Surtout quand il veut m’empêcher de jouer aux billes parce que je suis une fille. Mais j’aime bien jouer aux billes, moi aussi.

Phrase musicale

Joseph : Moi, c’est Joseph. Je vis dans la rue, certains disent que je suis un vaurien. C’est que c’est dur de vivre tout seul, sans famille. Surtout depuis que je me suis fait taper dessus par des grands, et que mon bras est devenu tout mou.

Musique 

Pendant la musique, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca sortent les billes et commencent à jouer.

L’autre jour, il nous est arrivé quelque chose d’un peu bizarre. Nous étions en train de jouer aux billes, et là, Rebecca est arrivée et elle était tout excitée :

Reb :      Eh, les amis, venez voir, il y a un drôle de bonhomme qui vient d’arriver en ville. Il est un peu ridicule… il monte un ânon !

Myriam : Un ânon ? Le petit d’une ânesse ?

Joseph : Encore une de tes histoires de fille. Laisse-nous jouer, c’est sérieux, là !

Ruben :  C’est pas possible de monter un ânon ! ça doit être un freluquet, alors, cet homme…

Reb :      Mais si, c’est vrai ! Venez voir, il y a plein de monde qui est en train de se rassembler pour le voir passer…

Alors nous sommes partis voir ce qui était en train de se passer. Nous avons couru jusqu’à une grande rue, où il y avait en effet beaucoup de gens qui s’étaient rassemblés. Nous nous sommes faufilés dans la foule, jusqu’à arriver au premier rang ; on a dû pousser un peu, et Myriam a dû empêcher Joseph de voler un bracelet à une dame. Mais on a fini par arriver presque devant la foule. Et là, c’était incroyable.

Les gens avaient tapissé la rue de branches, ils avaient mis leur manteau par terre, ça faisait comme une immense allée d’honneur pour cet homme qui arrivait. Tout le monde criait et chantait : Hosannah au fils de David ! Béni soit celui qui vient ! Hosannah au plus haut des cieux !

La foule cache d’abord Jésus, puis Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca arrivent à passer et voient Jésus monté sur l’ânon.

Chant 54/09 : Quand Jésus entre à Jérusalem…

Nous, on ne comprenait pas grand-chose à ces histoires. Pourquoi est-ce que la foule était en train de traiter cet homme comme un roi, alors qu’il avait l’air si pauvre, sur son petit âne ?

Nous les avons regardés passer, avec les copains, et c’était vraiment bizarre. A un moment, l’homme a croisé le regard de Joseph… et on a vu des larmes dans les yeux de notre ami. Mais ce n’était pas des larmes de tristesse. Joseph, c’était un dur à cuire, je ne l’ai jamais vu pleurer, même dans les pires moments. On aurait plutôt dit que l’homme l’avait regardé comme personne avant n’avait pu le faire.

Alors que nous étions encore en train de regarder passer le drôle de bonhomme, voilà que Marcus est arrivé.

Marcus : Salut les gens !

Marcus, c’est un romain. C’est le fils du Centurion qui garde le palais du gouverneur, Pilate. Nos parents nous disent qu’il faut se méfier de lui, parce que rien de bon ne peut venir des Romains. Mais nous, on aime bien Marcus. Il n’en peut rien, des histoires entre adultes. Il est né ici, comme nous, et c’est un chouette copain. Il est le seul qui arrive à battre Joseph aux billes. Alors nous, on lui a répondu :

Les 4 :    Salut !

Marcus : Vous savez qui c’est, cet homme ?

Les 4 :    Non…

Marcus : Il s’appelle Jésus. Il vient de Nazareth. Ça fait quelques temps qu’il se balade en Galilée et en Judée…

Les 4 :    Comment tu sais ?

Marcus : C’est mon père qui m’a dit. Mon père…

Les 4 :    Oui, on sait ton père il est Centurion au palais de Pilate…

Marcus : Ben quoi, ne soyez pas jaloux.

Ça, c’est quelque chose que Marcus ne comprendra jamais. On n’est pas jaloux de lui, oh non. Mais on est Juifs, nous. Et pour les Juifs, le Centurion, ça ne peut pas être un copain. Lui, Marcus, oui, parce qu’il est différent. Mais le reste des Romains, non. Enfin, c’est ce que nos parents nous disent, parce que nous, à part Marcus, on n’en connaît pas trop, des Romains. On n’a pas vraiment le droit de les fréquenter.

Ruben :  Et qu’est-ce qu’il y a d’intéressant, avec ce… Jésus ?

Marcus : On dit qu’il fait plein de choses incroyables… Il guérit des malades, il parle aux gens… On raconte même qu’il a transformé de l’eau en vin…

Joseph : Ah oui, j’ai rencontré un vagabond, l’autre jour, qui dormait dans la rue à côté de moi. Il m’a dit qu’avant, il était aveugle, et qu’il avait été guéri par un homme…

Myriam : Vous dites n’importe quoi, c’est pas possible.

Marcus : Je ne sais pas si c’est possible, mais en tous cas, c’est ce qu’on raconte. Et mon père m’a dit qu’il n’aimait pas trop cette affaire, que ça risquait de mal finir. Mais je ne comprends pas trop toutes ces histoires, moi.

Reb :      Et si on allait voir la vieille Sarah, la grand-mère de Myriam, peut-être qu’elle saurait nous en dire un peu plus ?

Tous :    Oui, bonne idée.

 

TABLEAU II : chez gd-mère Sarah

Musique 

Pendant la musique, on met en place sur l’estrade : Tenture avec des coussins, une petite table. Gd Sarah est là ; Marcus, Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca sont encore dans la foule. Ils arrivent en courant, lorsque le texte le dit.

Nous sommes partis en courant chez la grand-mère Sarah. On aime bien aller chez elle, parce qu’elle a toujours des gâteaux au miel pour nous. Et elle ne nous gronde pas trop quand on ramène Marcus. Bon, elle dit quand-même des choses comme : « Vos parents ne seraient pas très contents de savoir que vous jouez avec un Romain » ; Mais elle dit ça pour la forme, parce qu’au fond, elle est très contente, gd-mère Sarah, de nous voir arriver tous chez elle.

Et ce jour-là, elle a eu l’air particulièrement contente, surtout quand on a commencé à lui raconter ce qu’on venait de voir. Apparemment, elle connaissait déjà cet homme, Jésus. Elle savait même qu’il était venu, monté sur un ânon.

Gd-mère : c’est l’ânon de la mère Salomé, qui habite à l’entrée de la ville. Elle m’a dit ce matin que des hommes étaient venus lui emprunter son ânon. D’abord, elle s’est énervée ; elle est souvent ronchon, la mère Salomé. Mais après, les hommes lui ont dit : « Le Seigneur en a besoin ». Et elle s’est calmée. Elle était toute drôle, quand elle m’a raconté ça.

Ruben : Mais qui c’est, cet homme ? Pourquoi est-ce qu’il se fait appeler Seigneur ?

Alors, grand-mère Sarah a pris le rouleau des Ecritures qu’elle garde chez elle. Elle l’a ouvert à un endroit, et elle a lu :

Gd-mère : livre du prophète Zacharie, chapitre 9, verset 9 : voici que ton roi vient à toi, humble et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme.

Et puis grand-mère Sarah nous a raconté l’histoire de notre peuple : d’après elle, ça fait des siècles que notre peuple attend qu’un roi vienne nous délivrer de ceux qui nous ont envahi. Ce roi serait un descendant du grand roi David, qui a fait tant de belles choses pour Israël. Et ces derniers temps, depuis que ce Jésus parcoure la Galilée et la Judée, les gens l’entendent, voient ce qu’il fait… et certains disent que c’est lui, ce nouveau roi, qui va venir rétablir notre peuple, et chasser les Romains. Quand on a entendu ça, on a regardé Marcus, qui a commencé à être inquiet. Et nous aussi, on a eu un peu peur. Si des Juifs voulaient se battre contre les Romains, qu’allait-il arriver ? Est-ce qu’on pourrait continuer à jouer aux billes ensemble ? Est-ce qu’on deviendrait ennemis, nous et Marcus ?

Myriam : Pourquoi vouloir faire la guerre ? On pourrait peut-être trouver un moyen de nous allier avec les Romains…

Ruben : ça m’étonnerait que ce Jésus ait envie de faire la guerre aux Romains.

Reb. :     Il avait l’air si faible, monté sur son ânon…

Joseph : De toute façon, les Romains sont trop forts, on ne pourra jamais les battre.

Gd-mère Sarah a souri, et elle nous a dit que nous avions tout à fait raison, et qu’à son avis, Jésus ne voulait pas du tout la guerre. Il parlait souvent du Royaume, mais d’un Royaume de paix, d’un peuple réconcilié… Elle nous parlait de ce nouveau Roi qui allait venir… comme si c’était Dieu lui-même, en réalité : ce Dieu qui nous parle par les prophètes, par les textes du rouleau… un Dieu qui nous aime tendrement, qui veut nous protéger.

Alors qu’elle nous parlait de Jésus, gd-mère Sarah avait un drôle de regard… à la fois plein d’espoir ; mais aussi un peu triste… comme si elle pressentait que quelque chose de grave allait se produire.

Musique 

Elle a fini par nous dire :

Gd-mère : J’espère qu’il ne lui arrivera rien… Aujourd’hui, la foule l’a acclamé… Mais d’ici quelques jours, quand ils vont se rendre compte de qui il est vraiment…

Là-dessus, Marcus est parti, l’air triste, sans nous dire vraiment au revoir, comme s’il ne se sentait plus vraiment des nôtres, tout d’un coup.

Nous aurions eu envie de lui dire qu’il ne fallait pas s’inquiéter, qu’il resterait notre copain, même si la guerre éclatait contre les Romains. Mais c’était trop tard, nous devions tous rentrer. Juste au moment de partir, nous avons vu gd-mère Sarah en train de préparer une natte pour Joseph. Cela nous a réconfortés, de savoir qu’au moins, Joseph serait à l’abri pour cette nuit.

Le soir, chacun dans notre lit, nous étions tous remués par ce que nous avions vu et entendu dans la journée.

Nous avons prié notre Dieu, pour lui dire ce que nous ressentions pour lui.

Prière de confession de foi (préparée par les enfants)

 

TABLEAU III : dans le temple

Chant…

Pendant le chant, on enlève la tenture et les coussins. La foule se rassemble de nouveau côté Salève, Jésus est là. Il y a des tables avec des paniers. Myriam, Joseph, Ruben et Rebecca sont sur l’estrade avec leurs billes.

Le lendemain matin, on s’est retrouvés comme d’habitude pour jouer aux billes. Nous étions un peu inquiets, parce que Marcus n’était pas là. Nous l’avons cherché partout, et quand nous sommes arrivés près du temple, nous avons entendu du bruit. Nous nous sommes approchés. Et là, incroyable : Jésus était là. C’était lui qui faisait tout ce bruit, il était en train de s’énerver contre les marchands. Il disait :

Jésus : Ma maison sera appelée maison de prière, mais vous vous en faites une caverne de bandits !

Nous avions du mal à comprendre… lui qui avait l’air si doux, hier, il était devenu franc fou. Bon, il faut dire que le Temple était devenu une sorte de grande foire aux bestiaux, avec tous ces pigeons, ces colombes, ces agneaux qui étaient là, pour les sacrifices. Beaucoup de ces marchands avaient fait fortune, sur le dos de pauvres gens qui mettaient toutes leurs économies dans une bête pour un sacrifice. Sans compter ceux qui se faisaient de l’argent en changeant la monnaie des Romains contre notre monnaie – soi-disant plus pure. C’était un sacré trafic, tout ça. Mais bon, de là à piquer une colère pareille.

Et là, il s’est passé de nouveau quelque chose d’incroyable : Jésus s’est approché de nous, il a vu le bras mou de Joseph. Il l’a touché, et Joseph a pu bouger son bras de nouveau !

Nous, je ne sais pas ce qui nous a pris… nous étions si heureux… : nous nous sommes mis à crier : Hosannah au fils de David !

Chant : Refrain du 54/09 : Hosannah

Les prêtres qui étaient là ont commencé à nous rabrouer, et à s’en prendre à Jésus. Mais lui, il ne s’est pas laissé faire : il a dit :

Jésus : Par la bouche des tout-petits et des nourrissons, tu t’es préparé une louange.

Et il les a plantés là et il est parti. Nous aussi, on s’est vite faufilés hors du Temple… et dans la rue, nous sommes tombés sur Marcus, qui était venu voir lui aussi ce qui se passait.

Marcus a vu la main de Joseph ; nous a regardés, tous, il nous a vus si heureux. Il a eu l’air content pour nous, mais il avait toujours son air triste. Alors on l’a entraîné avec nous, et on s’est mis à parler tous en même temps :

Myriam : Ce Jésus n’est pas en train de vouloir la guerre avec les Romains ; il ne veut pas la guerre tout court.

Ruben : Il veut que les aveugles voient de nouveau, que les infirmes soient guéris… regarde, il a guéri Joseph !

Joseph : C’est un roi, oui ; mais pas un roi qui veut la guerre : il veut une royauté de paix, d’amour, pour tous les humains.

Marcus :  Même pour les Romains ?

Rebecca : Oui, même pour les Romains ! Et nous, on a décidé qu’on allait s’allier avec toi, même si nos parents nous disent que les Romains sont nos ennemis. Toi, tu n’es pas notre ennemi, tu es notre ami. Tope-là !

On était drôlement contents d’être de nouveau bien, tous ensemble, après toutes ces choses étranges qui s’étaient passées. Mais Marcus continuait à avoir l’air inquiet.

Myriam : ça va Marcus ? Tu as l’air inquiet ?

Marcus : C’est que… J’ai entendu mon père dire que des gens veulent faire arrêter Jésus…

Rebecca : Il y a des gens qui veulent faire mourir cet homme ? Mais ils sont fous !

Ruben : C’est pour ça que gd-mère était en souci, l’autre jour.

Et nous avons compris alors pourquoi Jésus avait l’air triste, lorsqu’il est entré dans la ville, monté sur son ânon. Il savait que les choses n’allaient pas forcément être faciles pour lui, dans les jours à venir.

Avec les copains, on s’est remis à jouer aux billes. Nous étions bien, mais inquiets en même temps, sans oser nous le dire. Qu’allait-il arriver à Jésus ? Comment allait-il s’en sortir face à tous ces gens qui lui voulaient du mal ?

Alors à un moment, on s’est arrêtés de jouer, et on s’est regardés, tous… C’était drôle, parce qu’on a eu l’impression qu’il n’y avait plus de différences entre nous… plus de Romains, de Juifs, de riches, de pauvres… Nous étions simplement des enfants, unis par cet homme Jésus que nous avions rencontré et qui nous avait fait tant d’effet. Et c’est comme si nous avions pu lire ce qu’il y avait au fond de nos cœurs, les uns, les unes, les autres. Nous sentions que nous avions tous envie de la même chose : que la paix puisse régner dans notre pays ; que la joie soit toujours plus forte que tout le reste, comme hier, quand la foule a acclamé Jésus alors qu’il entrait dans Jérusalem…

Musique 

 

FIN DE CULTE

Célébrante :

Notre manuscrit ne continue pas plus loin… Nous ne savons pas ce qui est arrivé à ces enfants dans les jours suivants… Nous, nous savons ce qui est arrivé à Jésus, parce que c’est raconté dans notre Bible ; nous savons que la foule a fini par se retourner contre lui, comme le pressentait la grand-mère Sarah.

Mais aujourd’hui, nous fêtons cet épisode des Rameaux, qui est comme une parenthèse de joie, de liesse, au cœur d’une vie qui sera bouleversée quelques jours plus tard.

Une parenthèse ? Non ! Plutôt : l’irruption d’une joie divine au cœur de l’existence humaine ; la manifestation sur terre d’une paix qui a le pouvoir de faire taire la haine, les canons, la violence.

Nous avons peut-être de la peine à le croire, mais pourtant… c’est la promesse que Dieu nous fait ; c’est la promesse qui s’offre dans le récit de ces enfants de Jérusalem… dans l’amitié que les enfants du monde sont capables d’avoir les uns pour les autres, au-delà des différences et des préjugés ; dans la force de vie qui pousse des êtres humains un peu partout sur la terre à prendre soin les uns des autres, à soigner, à panser les blessures, à soutenir… à aimer.

Cette soif de paix, de tendresse, nous pouvons l’exprimer maintenant dans cette prière :

Prière d’intercession (préparée par les enfants…)

 

Célébrante :

Cette soif de paix, elle résonne aussi dans ces paroles toutes simples : donne-nous ta paix, Dona nobis pacem : des mots latins, que des chrétiens chantent et prononcent depuis des siècles dans des célébrations de toutes sortes à travers le monde, et qui disent mieux que tout discours cette conviction qui nous anime : en Dieu seul nous pourront trouver la paix à laquelle nous aspirons tous du plus profond de notre être ; en Dieu seul nous pouvons trouver les forces pour être de ceux/celles qui cherchent à répandre cette paix autour de nous, inlassablement, pour qu’un jour, la terre entière en soit remplie.

Chant : 53/08 Dona nobis pacem, canon

Fin de culte – collecte – annonces – bénédiction

Musique finale 




Jésus apaise la tempête

 Culte en Famille (célébré à Laval le 6 novembre 2022), proposition de la pasteure Schrumpf

PREPARATION DU CULTE

Dans la salle de culte, un canot a été positionné devant la table de Sainte Cène, sur l’estrade, avec tapis et coussins autour. On peut utiliser un bateau gonflable, ou un canoé, ce qui pourra se trouver dans la communauté.

Pour ce culte, j’utilise un PPT pour l’ensemble du déroulement, les chants et les textes bibliques. Les images sont tirées du site FreeBibleimages

Musique d’entrée

ACCUEIL – SALUTATION       

Bonjour et bienvenue à chacune et chacun.
Vous êtes venus vivre ce culte ensemble, que vous soyez seul ou en famille, et c’est une joie !

Vous auriez pu aller vous promener, et vous avez choisi de venir.
Vous auriez pu faire la grasse matinée, et vous avez choisi de venir.
vous auriez pu rester chez vous avec vos soucis, et vous avez choisi de venir.
Soyez toutes et tous les très bienvenus !
Que Dieu nous guide et nous renouvelle ce matin.

LA GRACE, LA PAIX, LA VIE NOUS SONT DONNÉES PAR DIEU NOTRE PÈRE ET PAR JÉSUS NOTRE SAUVEUR ET NOTRE FRÈRE.

Chants : Je louerai l’Éternel Recueil Arc en Ciel n°151 et Notre Dieu est délivrance Recueil Arc-en-ciel n°160 (les deux chants peuvent se chanter à la suite, ils sont dans la même tonalité).

S’ACCUEILLIR DANS LA JOIE

(petit jeu… un peu audacieux pour un culte, fonctionne si petit groupe – pas plus de 35 personnes)

Qui a dit que pour vivre un culte il fallait s’installer en rang comme à l’école ?
Qui a dit que pour le culte il fallait que le pasteur fasse un long discours et que tout le monde écoute ?
Qui a dit que dans le culte il ne faut pas faire de bruit, ne pas bouger, ne pas chuchoter à ses voisins ?

Alors ce matin nous allons commencer par un petit jeu pour mieux se connaître et s’accueillir dans la joie.
Ce petit jeu et tout ce culte va être sous le signe de la navigation !! parce que…
Ce week-end, un événement : le départ de la Route du Rhum entre St Malo et la Guadeloupe.
Et les marins qui font cette course commencent par une tempête.
Tiens, je crois que les disciples aussi ont traversé une tempête… mais ça nous le verrons tout à l’heure.

→ Faire un grand 3/4 de cercle avec les chaises (tout le monde se déplace avec sa chaise)

DEROULEMENT ET REGLES DU JEU

Vous êtes tous les passagers d’un bateau qui navigue par temps difficile…
Les joueurs sont disposés en cercle, assis sur des chaises à l’exception du meneur debout sur l’estrade.
On enlève une chaise, il y a donc une chaise de moins qu’il y a de participants.
Le meneur annonce, d’une voix assez forte pour que tout le monde l’entende au milieu de la tempête !
A chaque « tempête en mer » annoncée, les joueurs correspondant à la consigne doivent quitter leur chaise et trouver une nouvelle place, libre, le plus rapidement possible. 

« Tempête en mer pour les filles »
Toutes les filles doivent changer de chaise. Celle qui ne trouve pas de chaise reçoit du meneur une bouée de sauvetage symbolique et le jeu continue avec tous les participants.
« Tempête en mer pour ceux qui ont des lunettes »
Toutes ceux qui portent des lunettes doivent changer de chaise. Celui qui ne trouve pas de chaise reçoit du meneur une bouée de sauvetage symbolique et le jeu continue avec tous les participants.
« Tempête en mer pour ceux qui ont moins de 12 ans. »
« Tempête en mer pour ceux dont le prénom commence par un C »
« Tempête en mer pour ceux qui portent la couleur bleu visible sur leur vêtement
»
« Tempête en mer pour tout le monde ! », tous les joueurs doivent changer de place en même temps.

Chant : Avec toi Seigneur Recueil Arc-en-ciel n°222

PRIÈRE DE LOUANGE 

(en 3 parties, distribuées sur le moment à 3 personnes de l’assemblée)

Seigneur, tu nous rassembles petits et grands ce matin.
Merci pour la joie de bouger, de jouer, d’être ensemble.
Merci Seigneur, pour tout ce que tu fais pour nous, pour ta présence et ton amour.
Merci Seigneur pour ta patience avec nous. Quand nous faisons une erreur, tu nous pardonnes.
Merci Seigneur parce nous pouvons nous appuyer sur toi, quand la vie devient difficile,
quand nous traversons des épreuves.
Merci Seigneur parce que nous pouvons compter sur toi, tu nous soutiens quand nous avons peur. Amen.

Chant : Sans ta lumière (comme un phare), Recueil J’aime l’Eternel n°391

PRIÈRE

Merci, Seigneur, de nous réunir pour nous dire ton amour, pour nous parler.
Par ton Esprit-Saint, rends nous disponibles et à l’écoute :
donne nous maintenant d’accueillir ta Parole que nous allons lire dans la Bible
Que ta bonne nouvelle souffle sur nos vies. Amen

Chant : Comme un souffle Recueil Arc-en-ciel n°232

LECTURES BIBLIQUES
  • Embarquer les enfants dans le bateau / enlever les chaussures
  • lire le texte avec les images : Marc 4, 1-2 et 35-41 (voir les images du site FreeBibleimages)
  • images extraites du site www.FreeBibleimages.org – dessins de John Paul Stanley

→ Demander à une personne de l’assemblée, un parent par exemple, de lire le texte.

 Marc 4, 1-2 et 35-41 (Traduction Parole De Vie)
Jésus se met à enseigner, au bord du lac. Une foule se rassemble autour de lui. Jésus monte dans une barque qui est sur le lac, et il s’assoit et enseigne la foule, restée à terre.
Le soir de ce jour-là, Jésus dit à ses disciples : « Allons de l’autre côté du lac ! »
Ils quittent la foule, et les disciples font partir la barque où Jésus se trouve. Il y a d’autres barques à côté d’eux.
Un vent très violent se met à souffler. Les vagues se jettent sur la barque, et beaucoup d’eau entre déjà dans la barque. Jésus est à l’arrière, il dort, la tête sur un coussin.
Ses disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous allons mourir ! Cela ne te fait rien ? »
Jésus se réveille. Il menace le vent et dit au lac : « Silence ! Calme-toi ! »
Alors le vent s’arrête de souffler, et tout devient très calme.
Jésus dit à ses disciples : « Pourquoi est-ce que vous avez peur ? Vous n’avez donc pas encore confiance ? »
Mais les disciples sont effrayés et ils se disent entre eux :
« Qui donc est cet homme ? Même le vent et l’eau lui obéissent ! »

MESSAGE

Un jour Jésus et ses disciples sont partis sur le lac de Galilée. C’est un lac entouré de collines. Est-ce que tout se passe bien ? Non il y a une tempête qui arrive. C’est une région ou les tempêtes et les coups de vent arrivent très vite et peuvent être violents. Les disciples de Jésus, certains étaient des pécheurs, ils avaient l’habitude de naviguer… mais cette nuit-là ils ont été surpris.

Avez-vous déjà fait du bateau sur un lac ou sur la mer ? Bateau à moteur ? À voile ?
Avez-vous déjà eu peur dans un bateau ? Un petit peu ? Moyennement ? Très peur ?
Moi aussi, cet été j’ai été prise dans une tempête sur un bateau avec ma famille. Ça fait très peur.
Les amis de Jésus ont peur eux aussi… pourtant ce sont des pros de la pêche, mais ils paniquent quand même.
Qu’est-ce que c’est une tempête et pourquoi ça fait peur aux amis de Jésus ? Perte de contrôle, risque de mourir, perdre le bateau, Ça fait peur !!

Et Jésus, que fait-il ? Il dort… C’est bizarre non ? A votre avis, pourquoi Jésus dort ? Il est fatigué ?
Si Jésus dort c’est parce qu’il n’a pas peur dans la tempête. Pourquoi ? Parce qu’il garde confiance.

Pas facile de garder confiance. Nous ne sommes pas dans une tempête comme les marins de la Route du Rhum qui auraient dû partir aujourd’hui mais qui partiront quand la tempête sera passée.
Mais nous traversons parfois dans nos vies des tempêtes qui peuvent être en nous… ou autour de nous dans nos familles, dans notre travail, à l’école… Ces tempêtes là nous font peur aussi.
Je crois que les disciples de Jésus le réveillent non pas pour qu’il fasse un miracle – ils en seront les premiers surpris. Mais pour qu’il partage leurs peurs. Jésus est avec eux dans la barque mais pas dans leur peur.
Jésus dort parce qu’il n’a pas peur. Il veut nous montrer que si nous avons confiance en lui, nous pouvons dormir tranquille. Non pas en ignorant la peur, mais en sachant que Jésus est dans la barque avec nous. Quand on a peur, on peut paniquer. Et quand on panique, on fait des erreurs, on prend de mauvaises décisions.

Nous aussi parfois, comme les disciples, on a envie de crier : Seigneur… comment peux-tu rester là à dormir ? Cela ne te fait rien ? Nous avons parfois le sentiment que Dieu reste silencieux. Ce silence de Dieu, symbolisé ici par le sommeil de Jésus dans la barque, ce silence est une énigme pour nous. Une question sans réponse. (silence) Mais Jésus se laisse réveiller, il rejoint les disciples pour les aider à sortir de leur peur et leur montrer le chemin vers la confiance. AMEN.

PRIERE

Seigneur Jésus, Tu n’es jamais loin de nous, Tu nous rejoins là où nous sommes.
Tu ris avec nous et tu pleures avec nous. Bienvenue à bord de notre barque, Seigneur !
Dans les tempêtes, tu nous dis : N’ayez pas peur !
Tu veux nous conduire à bon port, Tu nous aides à retrouver le rivage et la terre ferme.
Nous te faisons confiance, Tu es notre ami pour la vie, Notre capitaine ! Amen

Chant : Mon ancre et ma voile
La troisième strophe a été composé par le pasteur Pierrot Munch

  1. Dieu tu es ma force, ma consolation, une lampe devant mes pas
    Ta voix a triomphé de l’ouragan, remporté le combat …

Ref: Tu m’offres chaque jour, ton infaillible amour !
Toi qui as fixé le cours des étoiles, Sois mon ancre, sois ma voile !

  1. Tu étends mes ailes pour toucher les cieux, protégé par ta main,
    Ta grâce m’appelle à lever les yeux et suivre ton chemin …
  2. Ta miséricorde inonde mon cœur, tu es mon créateur
    Pour ce que je suis, Pour tous tes bienfaits, Sans fin je te louerai 
OFFRANDE (Recueillie par les enfants)   et  ANNONCES
CÈNE

Préface

Voici la table, autour de laquelle nous partageons le repas de Jésus.
Voici du pain, voici du jus de raisin. Ils sont signe de la présence de Jésus et de son amour pour nous.
Pour ce repas, à la fois simple et joyeux, nous chantons pour remercier Dieu.

Chant : Quand le vol de la tempête

  1. Quand le vol de la tempête Vient assombrir ton ciel bleu,
    Au lieu de baisser la tête, Compte les bienfaits de Dieu.

Ref : Compte les bienfaits de Dieu, Mets-les tous devant tes yeux,
        Tu verras, en adorant, Combien le nombre en est grand. 

Institution

La nuit avant de mourir, Jésus a réuni ses disciples. Avec eux il a partagé le repas de la Pâque.
Pendant le repas, il prend du pain et, après avoir remercié Dieu, il le partage
et le leur donne en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon corps ». 

Il prend ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donne en disant :
« Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance de Dieu. Je vous le dis désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le Royaume de mon Père »
   (Matthieu 26/20 & 26-29)

Prière d’intercession ET NOTRE PÈRE   (lue par 2 personnes de l’assemblée)

Prions ensemble :

Seigneur que ce repas nous aide à grandir dans la confiance en toi.
Que par ton Esprit, ce pain et cette coupe deviennent pour nous les signes visibles de ton invisible présence.
Tu es avec nous jusque dans nos tempêtes, et dans les tempêtes de notre monde.
Donne la paix à notre temps, soutiens tous ceux qui sont dans la peine et la détresse.
Ceux qui ne voient pas d’issue à leur problème, ceux qui sont découragés.
Apprends-nous à partager avec eux cette confiance que nous recevons de toi.

 Ensemble, nous prions avec les mots que Jésus nous a appris 

Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles . Amen.

 Invitation

Voici je me tiens à la porte et je frappe. Celui qui entend est bienvenue. Cette table n’est pas la table d’une Église particulière, c’est la table où Jésus nous invite.
Nous allons former un cercle autour de cette table. Ceux qui ne désirent pas communier pourront passer le pain et la coupe à leur voisin.  Tout est prêt, Venez, Vous êtes les invités au repas du Seigneur.

Fraction

Le pain que nous rompons est la communion au corps du Christ livré pour nous.
La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est la communion au sang du Christ versé pour nous.

Communion

BENEDICTION

Que le Seigneur tout puissant vous bénisse et vous garde dans son amour,
qu’il fasse rayonner sur vous son visage, et vous donne la paix dans la confiance.

Musique

 Crédit : Caroline Schrumpf (EPUdF), Pierrot Munch (troisième strophe du chant Mon ancre et ma voile), Image de John Paul Stanley, site FreeBibleImages, Point KT




Vivre Noël en saynètes – en célébration

Voici quelques saynètes, contes, crèches dans lesquelles vous pouvez puisez dans modération.

Ces saynètes étaient présentent sur le site de l’EERV et ont été crées par des pasteur·es, diacres, accompagnant·es depuis quelques années.

Des idées de célébrations entières
Des idées pour raconter Noël à partir d’autres personnages en gardant un clin d’oeil aux Evangiles
Sur l’entier des évangiles de l’enfance : en mélangeant les différents évangiles.

Deux crèches vivantes vécue à l’extérieure

Sur l’Evangile de Luc
Sur l’Evangile de Matthieu

Cet article va être encore modifié. Il se peut que des erreurs se soient glissées à l’intérieur. Nous allons vérifier cela ultérieurement, mais vu le temps nous l’avons déjà publié. Merci.




Flânerie spirituelle avec Saint François d’Assise

La célébration est en plein air, portée par un piano et une flûte et un « Chœur flânant » composés de 3 voix. Un soin particulier est apporté à la sonorisation des voix et de la flûte. Les parties lues sont courtes et parfois par « extraits », il faut entendre « très raccourcis ». Nous choisissons cette trahison sans aucun remords tant que l’esthétique permet un parcourt spirituel libre tel qu’il est voulu par le projet. Cette volonté de rendre minimalistes les textes poétiques n’est pas appliquée sur les œuvres musicales.

Télécharger ici la feuille de Déroulement : Flânerie Spirituelle_Oiseaux-François d’Assise

Plan de la Célébration

  1. Prélude : FINCH BIRD de Lena Orsa

Accueil
Louange chantée « Bénissez le Seigneur »
Laudes (extrait) de Jacopone da Todi, poète franciscain du 13e s

  1. GAI PINSON de Serge Duchêne

« Psaume 142 » (extraits) de Jacqueline Assaël.
Chant : « Psaume 142 » (Ce psaume a porté St-François jusqu’à la fin de sa vie)
« La muse » d’après Dieuw Schepel

  1. LE CYGNE de Camille Saint-Saens

« Souffle du Dieu vivant, l’Esprit créateur » (All 35-14)
Matthieu 6 (extraits : v.24a.25-26a.27-29.33-34).
Interlude de lecture 4 : SI J’ÉTAIS PETIT OISEAU de Marin Marais
Interlude de lecture 5 : SI J’ÉTAIS L’OISEAU de Frédéric Chopin
Interlude de lecture 6 : LE COLIBRI de Ernest Chausson
Interlude de lecture 7 : PENGUINS de Lena Orsa
« L’oiseau ne sème, il ne moissonne » (All 14-07)
Prière universelle
« Psaume de la création »
Exhortation à la contemplation d’après un manuscrit de St François d’Assise
Remerciements et invitation
Bénédiction d’après un manuscrit « Bénédiction à frère Léon » de St François d’Assise

  1. Postlude : SWANEE de George Gershwin 

Célébration 

  • Prélude : FINCH BIRD de Lena Orsa
  • Accueil

Bonjour à tous, Je vous accueille au nom du créateur, Mère et Père, qui nous donne son Fils pour nous manifester son Amour : Soyez les bienvenues
Assemblée : Amen

Merci d’être venu ici, dans ce cadre : entre forêt et grès rose, où la nature se présente à nous simplement comme un appel à la méditation.
Laissez vos esprits flâner,  guidés par le piano, la flûte, les voix et les textes choisis autour de la vie de Saint-François d’Assise et des oiseaux.

Élie Faure dit de St François : « Il ne fit pas aux hommes de son temps les discours de morale qui les ennuient sans les changer. Il leur dit — avec une poésie si ardente qu’en parlant il tremblait, il riait, il pleurait de joie — tout ce qu’il enfermait d’amour pour ce qui est sur la terre. Il ne cessa jamais d’aimer. » (Élie Faure, Histoire de l’art, t. I, Jean-Jacques Pauvert, 1964, p. 330-332.)

  • Louange chantée « Bénissez le Seigneur »
  1. Toutes les œuvres du Seigneur, Bénissez le Seigneur !
    Vous les anges du Seigneur, Bénissez le Seigneur !
    A Lui louange pour toujours, Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  2. Vous les cieux, Bénissez le Seigneur !
    Et vous les eaux dessus le ciel, Bénissez le Seigneur !
    Et toutes les puissances du Seigneur, Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  3. Et vous la lune et le soleil, Bénissez le Seigneur !
    Et vous les astres du ciel, Bénissez le Seigneur !
    Vous toutes, pluies et rosées, Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  4. Vous tous, souffles et vents, Bénissez le Seigneur !
    Et vous, le feu et la chaleur, Bénissez le Seigneur !
    Et vous la fraîcheur et le froid, Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  5. Et vous les nuits et les jours, Bénissez le Seigneur !
    Et vous les ténèbres, la lumière, Bénissez le Seigneur !
    Et vous les éclairs, la nuée Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  6. Et vous montagnes et collines, Bénissez le Seigneur !
    Et vous les plantes de la terre, Bénissez le Seigneur !
    Et vous sources et fontaines, Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  7. Et vous rivières, océans, Bénissez le Seigneur !
    Vous tous, bêtes et troupeaux, Bénissez le Seigneur !
    Vous tous, oiseaux du ciel, Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  8. Vous, les enfants des hommes, Bénissez le Seigneur !
    Les esprits et les âmes des justes, Bénissez le Seigneur !
    Les saints et les humbles de cœur, Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !
  9. Louange au Christ pour toujours Bénissez le Seigneur !
    Alléluia, Alléluia ! Bénissez le Seigneur !
    Amen, Amen ! Bénissez le Seigneur, Bénissez le Seigneur !

 

  • Laudes (extrait) de Jacopone da Todi, poète franciscain du 13s

Amour, Amour, qui m’as blessé et meurtri,
rien sinon amour ne puis crier ;
Amour, Amour, à toi suis uni,
rien ne puis sinon t’embrasser ;
Amour, Amour, fort tu m’as ravi,
toujours, mon cœur s’étend pour aimer…

  • GAI PINSON de Serge Duchêne
  • « Psaume 142 » (extraits) de Jacqueline Assaël

Prise de conscience de David
Dans la caverne
Prière

À pleine voix
J’ai hurlé
Vers le Seigneur
À pleine voix
Je l’ai supplié

Lorsque même mon souffle
M’abandonne
Toi
Tu sais encore mes chemins

J’ai hurlé
Vers Toi
Seigneur

Je T’ai dit
« Tu es
Mon espoir
Mon partenaire sur la terre
Des vivants

Élargis ma vie !

  • Chant : « Psaume 142 » (Ce psaume a porté St-François jusqu’à la fin de sa vie)
  • « La muse » d’après Dieuw Schepel

Un Jour
Il y a longtemps
Je ne sais plus quand
je ne me souviens plus où
j’ai entendu une femme chanter

Brusquement
Cette voix se détacha
en laissant l’orchestre loin derrière
s’approcha
passa
pure, sonore
et se perdit lentement dans le silence
fléche
– tirée par une Main inconnue –
qui restait accrochée en vibrant au milieu du blanc

Je n’ai pas vu la femme
je n’ai pas compris le chant
j’ai écouté seulement cette voix et le silence suivit
Voix douloureuse ou triomphante ?
Voix céleste ou voix terrestre ?
Voix solitaire ou voix en chœur ?

Grande voix
Touché au cœur

  • LE CYGNE de Camille Saint-Saens  (https://youtu.be/IpWoSDsUJu8)
  • « Souffle du Dieu vivant, l’Esprit créateur » (Recueil Alléluia 35-14)
  1. Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur, au début du monde, Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur couvrait le chaos. Il planait sur les ondes Pour les rendre fécondes. Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur planait sur les eaux.
  2. Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur passe sur la plaine. Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur réveille les morts. C’est lui qui nous fait vivre, C’est lui qui nous délivre, Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur fait l’homme nouveau.
  3. Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur rassemble les hommes. Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur n’en fait qu’un seul corps. Au jour de Pentecôte, Enflammant les apôtres, Souffle du Dieu vivant, L’Esprit créateur emplit l’univers

 

  • Matthieu 6 (extraits : v.24a.25-26a.27-29.33-34)

 Personne ne peut servir deux maîtres…

  • Interlude de lecture 4 : SI J’ÉTAIS PETIT OISEAU de Marin Marais

Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas au sujet de la nourriture et de la boisson dont vous avez besoin pour vivre, ou au sujet des vêtements dont vous avez besoin pour votre corps.
La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus important que les vêtements ?

 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils ne ramassent pas de récoltes dans des greniers, et votre Père qui est au ciel les nourrit !

  • Interlude de lecture 5 : SI J’ÉTAIS L’OISEAU de Frédéric Chopin (https://youtu.be/g-vwtO9F15E)

Qui d’entre vous parvient par ses soucis à prolonger un peu la durée de sa vie ?
Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ?
Observez comment poussent les fleurs des champs : elles ne travaillent pas, elles ne se tissent pas de vêtements.
 Pourtant, je vous l’affirme, même Salomon, avec toute sa richesse, n’a pas eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs

  • Interlude de lecture 6 : LE COLIBRI de Ernest Chausson (https://youtu.be/TPGx0EHe3Mg)

Cherchez d’abord le règne de Dieu, cherchez à faire sa volonté, et Dieu vous accordera aussi tout le reste.
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s’inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.

  • Interlude de lecture 7 : PENGUINS de Lena Orsa
  • « L’oiseau ne sème, il ne moissonne » (Recueil Alléluia  14-07)
  1. L’oiseau ne sème, il ne moissonne, Il n’amasse rien sous les cieux ; Il vit de ce que Dieu lui donne, Il est confiant, libre et joyeux.
  2. Aux champs, la plus humble semence Fleurit chaque année de nouveau. Salomon même, en sa puissance, N’eut pas de vêtement plus beau.
  3. Si Dieu habille ainsi les plantes, S’il nourrit les oiseaux des airs, Il sait répondre à ton attente, Tous les jours, été comme hiver.
  4. Homme angoissé, Dieu te rassure : Pourquoi t’inquiéter vainement ? Tu recevras ta nourriture, Et, pour ton corps, le vêtement.
  5. A ton Dieu, pour qu’il te bénisse, Remets ta vie jour après jour ; Cherche son règne et sa justice Et tu vivras de son amour.
  • Prière universelle

Dieu Éternel,

Toi que nos voix peuvent évoquer sans jamais contenir,
nous te remercions pour tous les sons
et pour le silence
qui, à travers les siècles, ont aidé les chercheurs de sens à s’émerveiller devant Toi

Nous te prions pour tous ceux qui ont façonné notre manière de croire qui nous est propre et qui nous porte,
par leurs chants, leurs histoires, la beauté de leurs arts.

Pour tous ceux qui nous ont invités quand nous nous sentions à l’écart,
Nous nous souvenons de celles et ceux dont la disponibilité et la sensibilité les rend ouvert à la rencontre, pour vivre la communauté fraternelle et faire rayonner la joie !
Qu’elle se communique de proche en proche et rende notre monde meilleur !
Et ensemble, nous prions la prière que Jésus nous a enseigné :

Notre Père, / qui es aux cieux, / que ton nom soit sanctifié, / que ton règne vienne, / que ta volonté soit faite / sur la terre comme au ciel. / Donne-nous aujourd’hui / notre pain de ce jour, / pardonne-nous nos offenses, / comme nous pardonnons aussi / à ceux qui nous ont offensés, / mais ne nous laisse pas entrer en tentation / et délivre-nous du mal, / car c’est à toi qu’appartiennent, / le règne, / la puissance / et la gloire, / pour les siècles des siècles. Amen.

  • « Psaume de la création »
  1. Par les cieux devant toi, splendeur et majesté ;  Par l’infiniment grand, l’infiniment petit. Et par le firmament, ton manteau étoilé.  Et par frère soleil, je veux crier…

Refrain : Mon Dieu, tu es grand, tu es beau Dieu vivant, Dieu très haut, tu es le Dieu d’amour Mon Dieu, tu es grand, tu es beau Dieu vivant, Dieu très haut Dieu présent en toute création

  1. Par tous les océans et par toutes les mers Par tous les continents et par l’eau des rivières Par le feu qui te dit comme un buisson ardent Et par l’aile du vent, je veux crier Refr.
  2. Par toutes les montagnes et toutes les vallées Par l’ombre des forêts et par les fleurs des champs Par les bourgeons des arbres et l’herbe des prairies Par le blé en épis, je veux crier Refr.
  3. Par tous les animaux de la terre et de l’eau Par le chant des oiseaux, par le chant de la vie Par l’homme que tu fis juste moins grand que toi Et par tous ses enfants, je veux crier Refr.
  4. Par cette main tendue qui invite à la danse Par ce baiser jailli d’un élan d’espérance Par ce regard d’amour qui relève et réchauffe Par le pain et le vin, je veux crier Refr.
  • Exhortation à la contemplation d’après un manuscrit de St François d’Assise

Le Dieu très haut vous donne sa Paix !
Tu es saint Seigneur Dieu,

  • toi qui fais des merveilles.

tu es Père saint,
roi du ciel et de la terre.

Tu es trinité et un

  • Seigneur Dieu des puissances,
    tu es le bien, bien total,
    Seigneur Dieu vivant et vrai.

Tu es amour, bienveillance ;

  • tu es sagesse,
    tu es humilité,

tu es patience,
tu es beauté,

  • tu es sécurité,
    tu es repos,

tu es gaieté,
tu es notre espérance et notre joie,

  • tu es justice,
    tu es tempérance,
    tu es toute notre richesse à suffisance,

Tu es notre espérance,

  • tu es notre foi,
    tu es notre amour,

tu es toute notre douceur,
tu es notre vie éternelle :

Grand et admirable Seigneur,

  • Dieu tout puissant et sauveur.
  • Remerciements et invitation
  • Bénédiction d’après un manuscrit « Bénédiction à frère Léon » de St François d’Assise

Que le Seigneur te bénisse et te garde ;
qu’il te montre sa face et te montre sa bienveillance.
Qu’il tourne vers toi son visage et te donne la paix.

Sœur, Frère, que le Seigneur te bénisse

  • Amen
  • Postlude : SWANEE de George Gershwin  (https://youtu.be/xqGI8sSgXbE )

Crédit : Nicolas Brulin (UEPAL), Point KT




S’orienter vers le ciel, témoigner sur la terre, culte de rentrée avec un cerf-volant

Un culte de rentrée inspiré de la lecture des Cerf-volants, de Romain Gary, suivi d’une journée de rentrée paroissiale.

Un grand cerf-volant est accroché à la chaire

Des images de cerf-volant volant au vent sont projetées dans le chœur.

Un groupe dédié accueille les participants au culte et, avec leur accord, inscrit leurs noms individuellement sur un papier qui sera distribué à la sortie du culte.

Jeu d’orgue

Salutation                                                     

Vous êtes venus, et cela me réjouit !

Vous avez fait place dans votre quotidien pour ce moment, vous êtes sortis de chez vous et de vos préoccupations diverses pour venir vivre un temps bienfaisant en présence de notre Dieu, en présence les uns des autres, en quête d’un lien entre terre et ciel, en quête d’un lien entre êtres humains…

Aujourd’hui, je vous propose d’entrer dans ce culte à travers un objet, un objet qui fait le lien entre les vacances, et la rentrée… le ciel et la terre…

Un CERF-VOLANT… (projeter les images du cerf-volant)

Le cerf-volant s’élève vers le ciel, mais ne se perd pas dans le bleu de l’azur grâce au fil qui le retient vers la terre :

Nous sommes comme le cerf-volant ce matin :
orientés vers le ciel,
mis en mouvement par le Souffle de Dieu,
reliés à la terre ferme par un fil solide qui nous invite à témoigner de l’amour de Dieu ici et maintenant.

Bienvenue pour ce temps de rencontre les uns avec les autres et avec Dieu.
C’est lui qui nous accueille et nous accorde sa grâce pour ce culte et pour toute notre vie. Amen

Salutations mutuelles

Les enfants sont accueillis au club biblique et fabriqueront des cerfs-volants. 

Chant de l’assemblée  recueil ALLÉLUIA 21-16

Refrain
Avec toi, Seigneur, tous ensemble,
Nous voici, joyeux
Et sûrs de ton amour.
Tu nous as rassemblés
Dans la joie de ta présence
Et c’est toi qui nous unis.

  1. C’est toi qui nous unis,
    Ton amour a fait de nous des frères,
    Tu es vivant au milieu de nous. Refr.
  2. Les mains tendues vers toi,
    Nous venons t’offrir notre prière,
    Tu es vivant au milieu de nous. Refr.
  3. Venus à ton appel,
    Nous voulons entendre ta Parole,
    Tu es vivant au milieu de nous. Refr.
  4. Tu donnes ton amour,
    Ton Esprit fait vivre ton Église,
    Tu es vivant au milieu de nous. Refr.

Louange                 

Nous voulons dire merci à Dieu dans la prière :
Merci, Seigneur, pour les semaines d’été,
pour les découvertes et les rencontres,
pour le soleil et pour le vent,
pour le silence et l’amitié,
pour l’activité et le repos !
Merci pour ce trésor !
Merci, Seigneur, pour cette rentrée,
Pour les choses à apprendre et à comprendre
Pour l’idéal, et pour la réalité
Pour l’exigence, et pour la bienveillance
Pour ce qui change, et ce qui se continue
Merci pour ce trésor !
Je sais que je peux compter sur toi,
Tu sais ce qui me fait peur
Tu sais ce qui me réjouit
Tu m’accompagnes
Tu mets sur mon chemin des personnes pour m’aider
Merci pour ce trésor.

Continuons d’exprimer notre reconnaissance pour la vie, chantons encore nos mercis !

Chant de l’assemblée     recueil ALLÉLUIA 42-09      

  1. Merci pour ce matin de vie,
    Merci pour chaque jour nouveau,
    Merci, car à toi je confie
    Soucis et fardeaux.
  2. Merci pour le prochain que j’aime,
    Merci pour l’autre rencontré,
    Merci, car à l’ennemi même
    Je peux pardonner.
  3. Merci pour le travail, la peine,
    Merci pour les simples bonheurs.
    Merci pour la chanson sereine
    Reprise avec cœur.

Demande et pardon et accueil de la grâce          

Prions encore

Notre vie ressemble parfois aux fils d’un cerf-volant, qu’une chute aurait tout emmêlés…
Quelle patience, quelle constance faudra-t-il pour dévider les fils,
démêler les boucles et les nœuds,
avant de pouvoir à nouveau retrouver le ciel…
Seigneur, nous présentons le fil de notre vie devant toi,
Nous l’offrons à ta grâce, à ta patience, à ta fidélité.
Viens nous aider, en ces temps de recommencements et de rentrée
A ne pas tout emmêler.
Aide-nous à faire la part des choses
entre l’urgent et l’important,
entre l’agitation et l’action,
entre l’insouciance et la confiance,
entre l’occupation et la disponibilité.
Aide-nous à nous diriger vers ce qui est essentiel et bon pour nous :
mettre de la foi dans nos choix,
de l’amour dans nos discours,
et de l’espérance dans nos existences.
Seigneur, que nous puissions voler au vent de ton amour et de ta grâce !
Amen !

Chant de l’assemblée

Rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour donné,
Rien ne pourra jamais nous priver de la liberté.

  1. Ni le malheur ni l’inquiétude,
    Ni toute la souffrance qui vient d’ailleurs,
    Aucune faim, aucune misère,
    Ni les dangers qui redoutent les veilleurs.
  1. Aucune mort, aucune vie,
    Ni la nuée des anges et des esprits,
    Aucun pouvoir, aucun combat,
    Aucune force d’en haut ou d’en bas

(Paroles et musiques Joel DAHAN, EPUDF) 

Prière avant la lecture de la Bible  

Merci, Seigneur, de nous réunir en ta présence, pour nous dire ton amour.
Par ton Esprit-Saint, rends nous disponibles et à l’écoute :
donne nous maintenant d’accueillir ta Parole.
Que ton Évangile souffle sur nos vies. Amen 

Chant de l’assemblée   recueil ALLÉLUIA 22-08 

Comme un souffle fragile,
Ta Parole se donne.
Comme un vase d’argile,
Ton amour nous façonne.

  1. Ta Parole est partage
    Comme on coupe du pain.
    Ta Parole est passage
    Qui nous dit un chemin. Refr.

Comme un souffle fragile,
Ta Parole se donne.
Comme un vase d’argile,
Ton amour nous façonne.

Lectures bibliques  

Genèse 28, 10-22 (le rêve de Jacob)
Luc 17, 11-19  (les 10 lépreux)

Message

Cet été, j’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire d’un facteur un peu « timbré », Ambroise FLEURY, qui passe sa vie à construire des cerf-volants… Nous sommes dans les années 36-50, et Ambroise Fleury, doux rêveur  au physique de solide Normand un peu bourru, a décidé que les cerfs volants seront les témoins de sa joie de vivre. Il fabrique…

– Des libellules, des grenouilles, un bateau à 12 voiles, le majestueux Quatremer… (parce qu’il donne des noms à ces cerfs-volants)

– Il y a les cerfs-volants à l’effigie des grands humanistes dont il admire les idées :  Montaigne, un immense Jean-Jacques Rousseau, un Victor Hugo porté par les nuages, ressemblant à Dieu le Père… un Jaurès aux ailes arc en ciel… Plus tard il y aura un immense De Gaulle, bien sûr… Et un Chambon sur Lignon, du nom de ce village des Cévennes dans lequel le Pasteur Trocmé organisa le sauvetage de centaine d’enfants juifs…

–  Au-dessus du camp de la honte où il sera emprisonné pour résistance, il fera flotter des cerfs volants inspirés des contes de fée, aux couleurs gaies pour proclamer l’espoir et la confiance plus fort que tout.

– Quand il sera libéré, il demeurera quelque temps en Russie, car, dit-il, les enfants ont besoin de cerfs-volants, après tout ce qu’ils ont vécu…

Ambroise, le pacifiste, qui prend les armes avec des cerfs-volants, est un homme qui sait ne pas désespérer… D’autres diront que c’est un original, un fou, un naïf… Et voilà ce qu’il répond quand on le traite de fou :

«  Il y en a qui appellent ça « grain de folie », d’autres parlent aussi d’ « étincelle sacrée ». Il est parfois difficile de distinguer l’un de l’autre.  Mais voilà : si tu aimes vraiment quelqu’un ou quelque chose, donne-lui tout ce que tu as et même tout ce que tu es, et ne t’occupe pas du reste… ».

Un bel encouragement en ce début de rentrée, qui me rappelle Saint-Augustin

« Aime, et fais ce que tu veux » Et avant lui, le grand commandement de la Bible : tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et ton prochain comme toi-même ».

Seulement, indique encore Ambroise Fleury :

« Tient fermement le bout de la ficelle de ton cerf-volant : si elle s’arrache, tu ne le revois plus, sauf lorsque les gens le ramènent ici en morceaux.  Empêche ton cerf-volant d’aller se perdre dans la poursuite du bleu… », voilà le sage conseil d’Ambroise Fleury pour notre rentrée…

Sage conseil, en ces temps où l’on recommence… que de ne pas nous laisser emporter par nos idéaux et nos grandes idées, celles qui sont tellement grandes qu’elle réduisent notre action à rien…

Quelles sont-elles, vos grandes idées, ce matin ?

« cette année, je vais être l’enfant parfait, le lycéen parfait, le collégien parfait, le parent parfait, le paroissien parfait… »

La grande idée, l’idéal, est-ce que ce n’est pas ce qui nous perd ? Est-ce que ce n’est pas ce qui nous fait quitter la vraie vie, et basculer du côté de l’imaginaire ? Et alors nous nous coupons du réel et de la bienveillance envers nous-mêmes et nos prochains… Les grandes idées, nous pouvons choisir d’avoir ce rapport à elles de les maintenir à juste distance :  nous regardons vers elles,  elles nous font rêver, de ces rêves qui nous aident à mettre en œuvre le meilleur de nous-mêmes…

Oui, cette année, je vais donner le meilleur de moi-même, et je vais aussi recevoir le meilleur de moi-même…

Mes amis, je trouve que le cerf-volant est un beau symbole pour nous inviter à nous laisser relier vers le ciel et sur la terre. Dans les deux textes bibliques de ce jour, il est aussi question de liens, de relier la terre et le ciel. Pour le premier texte, c’est assez évident.

Il y a Jacob à terre : et on ne peut pas être plus bas, plus terrien, plus dénué de tout que ce Jacob cette nuit-là. Et pourtant il est au pied d’une échelle qui le relie au ciel. Cette échelle est sans échelons, et le texte nous dit que Dieu est à la fois au sommet de l’échelle et en même temps avec lui, Jacob, qui est à terre. Dieu n’est pas au sommet d’une échelle qu’il faudrait gravir par notre sagesse et notre spiritualité, mais Dieu, littéralement, est à l’origine de l’échelle. Pour poursuivre l’image du cerf-volant, Dieu est à la fois le fil de notre cerf-volant… Et il est le ciel dans lequel il vole. Il est encore le souffle qui l’agite et la main qui le dirige.

Tout être humain n’est jamais si bas que Dieu ne puisse le rejoindre, et être au-dessus de lui, juste au-dessus, tout contre lui, pour lui, avec lui. Dieu fait de nous ce lien, ce conducteur entre ces deux pôles que sont la terre et le ciel.

Dans notre récit, les deux pôles se rejoignent par le mouvement des anges messagers. Les anges  montent, ils descendent, ils relient, faisant circuler la grâce en nous : c’est Dieu lui-même travaillant par sa Parole à unifier notre être dans ses différentes dimensions, faisant circuler de vrais échanges en nous-mêmes et avec lui, permettant l’expression des rêves et des besoins, le passé et les projets, les attachements et les craintes, les doutes, et la fraternité !

Pour le deuxième texte, peut-être que le lien entre ciel et terre vous semble moins évident, et pourtant…

Il y a ces 10 lépreux qui partent, une fois le geste de guérison opéré par Jésus… Un seul choisit de faire vivre le lien entre lui et Jésus, entre lui et le salut : le lépreux qui revient sur ses pas, poussé par la gratitude. La gratitude, la reconnaissance est une formidable lien entre l’être humain et Dieu, et entre être humains, un formidable fil pour diriger le cerf-volant de sa vie !…

Allez, je plie la toile, je range le cerf-volant, et je vous invite
à vivre comme Ambroise Fleury, à mettre en œuvre votre étincelle sacrée,
à vivre comme Jacob, à laisser circuler la bénédiction de Dieu en vous,
et enfin, à vivre comme le lépreux, à être reconnaissant pour les liens à tisser sur terre et vers le ciel !

Amen

Jeu d’orgue

Chant de l’assemblée

Je voudrais marcher aux côtés de mon Seigneur
Sur le chemin qui mène à Dieu
Rien ne pourra m’empêcher, j’irai jusqu’au bout

  1. C’est le chemin de la vie
    C’est le chemin du Seigneur
    Ne voudrais-tu pas y marcher, toi aussi, alléluia

2. C’est le chemin de la joie
C’est le chemin du Seigneur
Ne voudrais-tu pas y marcher, toi aussi, alléluia

(Chemin Neuf d’après un traditionnel zaïrois)

Accueil des catéchumènes et remise de la Bible

J’appelle à présent les catéchumènes.

(Le ou la présidente du Conseil presbytéral les accueille)

Chers catéchumènes,

Vous débutez aujourd’hui une année de catéchisme pour vous préparer à la confirmation :
Vous allez, ensemble, partager de nombreuses expériences et  des questionnements…

A travers les temps de vie de groupe, les lectures bibliques, les jeux, les goûters, les retraites,

nous espérons que vous allez  découvrir que Dieu est à vos côtés, qu’il s’intéresse à vos personnes, et qu’il a des projets avec vous…

Nous nous réjouissons donc pour cette année qui commence avec vous !
Nous allons vous remettre à présent une Bible :
La Bible est source de connaissance au sujet de Dieu. Elle est un outil de travail dans la construction de votre avenir.
Que la Parole de Dieu vous fortifie, vous guide et vous éclaire tout au long de votre vie !
Tous nos encouragements également aux catéchumènes de deuxième année.

Distribution des bibles. A l’appel de leur nom, les catéchumènes viennent recevoir la Bible, et serrent la main des conseillers presbytéraux et du pasteur.

Chant de l’assemblée recueil ALLÉLUIA 52-09

  1. Il est une foi ancienne

Que Dieu renouvelle depuis Abraham :
Quatre mille ans qu’elle trace
Un chemin de grâce, le Royaume est là. (bis)
Seigneur, augmente en nous la foi !

  1. (7.) Cette foi, nul ne l’impose :

Tu risques et tu oses  un pas à la fois,
Sans savoir où Dieu te mène,
Ta marche est sereine,  le Christ vit en toi. (bis)
Seigneur, augmente en nous la foi !

Offrande                                                                                    

Notre Père  

Déroulement de la suite de la journée 

Liens vers le ciel, liens sur la terre : nous allons poursuivre notre journée de rentrée avec un temps pour faire mieux connaissance, partager ce qui nous relie à cette communauté et les uns aux autres.

A la sortie du culte, vous allez recevoir un papier avec le nom d’une personne à retrouver dans l’assemblée. Vous serez invités à faire connaissance avec elle ou lui en lui posant 3 questions :

  1. Pourquoi es-tu venu à la paroisse de Yutz aujourd’hui ?
  2. Qu’est ce qui est important pour toi dans la paroisse, qui te réjouit ?  A quoi serais-tu prêt à contribuer ?
  3. Quel mot représente ce que tu aimerais partager avec d’autres ( ces mots seront accrochés aux cerfs-volants créés par les enfants du club biblique qui les feront voler dans la suite de la journée)

Envoi et bénédiction 

Recevons la bénédiction de la part de Dieu :
Que le Seigneur tout puissant en amour vous bénisse et vous garde,
qu’il fasse rayonner sur vous son visage, et vous donne sa paix !
et la joie de vous rencontrer !  Amen

Chant de l’assemblée (mélodie recueil ALLÉLUIA 62-82)

Viens et nous bénis, Dieu de la rencontre
C’est toi qui unis, ton amour le montre
Garde tes enfants ! Au creux des tempêtes,
Comme au temps des fêtes, sois toujours présent !

Jeu d’orgue joyeux et léger qui donne envie de se rencontrer !

Crédit : Point KT, Marianne Renaud, UEPAL

 




Au bord du lac, culte de rentrée

Un petit aquarium avec un vrai poisson est posé sur l’autel

Un grand filet est accroché à la croix et descend jusque dans l’allée centrale

Le ou la pasteure pourra porter une tenue de marin à la place de sa robe pastorale. 

A l’entrée du culte, les gens sont accueillis avec un poisson en papier coloré sur lequel on met son nom et la ville ou le quartier où on habite

A l’issue du culte, les poissons seront placés dans un grand filet en fonction du lieu dans lequel on habite

Chant d’entrée chorale gospel

Salutation                                                      

Je ne sais pas ce qui m’a pris, peut-être une envie de prolonger de belles vacances en y ajoutant la seule chose qui manquait : vous ! … En tout cas, ce matin, je vous propose de nous rendre au bord du lac, pour un temps de culte bienfaisant…

Pour un culte « au bord du lac », je me suis équipée, non pas pour me reposer sur une chaise longue, mais… pour pêcher…

Je suis venue pêcher un peu tranquille, hors du bruit et du remue-ménage de la rentrée… un peu de calme, un peu de silence, ça fait du bien, non ?

Je suis venue à la pêche aux bonnes idées, aux bonnes résolutions, aux bonnes paroles… Je suis sûre que malgré la crise écologique et l’épuisement des ressources, ce lac paroissial nous réserve plein de belles prises, et que nous allons nous régaler de bon poisson grillé tout au long de l’année !

Je suis venue à la pêche aux enfants ! Ils partiront tout à l’heure avec leurs animatrices du club biblique pour découvrir un métier de la bible : je vous laisse deviner de quel métier il s’agit… pêcheur ! Si !

Je suis venue à la pêche aux catéchumènes ! Ils seront tout à l’heure chaleureusement accueillis et encouragés dans leur démarche de se questionner sur la place de Dieu dans leur vie. Ils recevront une Bible pour les y aider.

Je suis venue à la pêche de fraternité et d’amitié. Parce que le métier de pêcheur est un dur métier, du matin au soir et du soir au matin, il faut de la persévérance, et des encouragements : je suis venue faire équipe, avec vous !

Je suis venue à la pêche d’une Parole. Une Parole bonne, une bénédiction de la part de Dieu qui m’envoie et me porte tout au long de cette année dans mon travail de pêcheur au bord  du lac.

Je suis venue pour avoir la pêche ! Et vous ?

Frères et sœurs, la grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père,  et de Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur, Amen.

Nous allons chanter et pendant le chant, les enfants sont invités à aller avec …  découvrir ce qui se passe pour eux au bord du lac…  Chers parents, vous retrouverez vos enfants dehors tout à l’heure, parce qu’ils termineront par un jeu en extérieur.

Chant de l’assemblée  Recueil ALLELUIA 21-11

  1. J’entrerai dans ses portes avec la joie dans mon cœur,
    Je viendrai louer le Seigneur.
    Je dirai : « Voici le jour que l’Éternel a fait,
    Qu’il soit pour tous un sujet de joie ! / Un sujet de joie, un sujet de joie, (bis)
    Qu’il soit pour tous un sujet de joie ! »
  2. Je louerai l’Éternel car son amour est si grand,
    Car sa bonté n’a pas de fin.
    D’une seule voix le peuple entonnera ce chant :
    Son amour, sa bonté n’ont pas de fin ! / Ils n’ont pas de fin, ils n’ont pas de fin ! (bis)
    Son amour, sa bonté n’ont pas de fin !
  3. L’Éternel est ma force et le sujet de mes chants,
    Il est venu à mon secours.
    Mieux vaut compter sur lui que sur les gens influents.
    Je me réjouirai en son amour ! / Je me réjouis, je me réjouis ! (bis)
    Je me réjouirai en son amour !

Narration 

Imaginez un beau lac aux eaux bleutées. L’eau y est transparente sur les rives du lac. Des petites vaguelettes viennent lécher les pieds nus des enfants qui jouent sur le sable.
Je vous emmène au bord du lac de Galilée, appelé ainsi, parce qu’il est dans la région de Galilée. C’est un peu curieux, mais ce lac porte encore d’autres noms ! Il est grand, alors on l’appelle aussi MER ! Mer de Tibériade, un nom qui vient du temps de l’occupation romaine, sans doute en souvenir du règne de Tibère. Ou encore lac de Génésareth parce que le plus grands des villages aux alentours se nomme ainsi.

Mais peu importe, c’est un lac ! Un lac heureux, clair, remplis de poissons, et donc il nourrit tous ceux qui y jettent leur ligne de pèche, leur canne à pêche ou leurs filets.
Le lac fait 20 kilomètres de long et 12 de large ! Immense, il se traverse à la rame ou, si on a de la chance d’en posséder une, à la voile ! Et avec cette distance, imaginez, c’est toute une expédition ! Là bas, vous voyez les collines verdoyantes de Galilée, et là, plus au nord, les sommets désertiques de Syrie.

Au bord du lac, sur les barques aux couleurs vives, jaunes, vertes ; rouges ou bleues, il y a quelques gamins qui réparent des filets de pêche. Ils sont troués, soit parce que la pêche a été bonne, soit parce qu’au contraire, une vielle racine, un arbre englouti ou un pêcheur maladroit a déchiré le filet. Matthieu s’active : un, deux, trois nœuds, et voila le premier trou réparé.

Un deux, trois,… ha, là il en faut un quatrième et même recommencer : un, deux trois, quatre, un nœud et hop : le grand trou n’apparaît plus ! Mais soudain, la main habile de Matthieu s’arrête en pleine couture, le geste est suspendu en l’air et l’oreille de Matthieu est attiré du coté de la plage. Un groupe se rassemble autour de cet homme qui vient de Nazareth et qu’on appelle Jésus, Jésus de Nazareth, fils de Joseph le charpentier et de Marie.

Matthieu a déjà entendu parler de Jésus, de sa gentillesse, de ses paroles rassurantes, de sa main qui bénit et guérit, de ses paroles parfois étonnantes qui racontent l’amour de Dieu.
Mais là, Matthieu écarquille les yeux et tend l’oreille : Jésus est en train d’appeler deux pêcheurs qui viennent tout juste de jeter leur filet à la mer pour rapporter du poisson ; et qu’est-ce qu’il entend ??
« Laissez là vos filets et venez à ma suite, je ferais de vous des pêcheurs d’hommes ».

Et il en est bien ainsi. Les deux pêcheurs le suivent en laissant leur barque. Un peu plus loin, Jésus voit aussi Jacques, fils de Zébédée et son frère Jean. Et Mathieu écarquille encore plus les yeux, car ces deux là laissent carrément leur père dans le bateau et vont aussi suivre Jésus. Ils vont devenir disciples !

Louange         

Nous voulons dire merci à Dieu dans la prière :

Merci, Seigneur, pour les semaines d’été,
pour les découvertes et les rencontres,
pour le soleil et pour le vent,
pour le silence et l’amitié,
pour l’activité et le repos !
Merci pour ce trésor.
Merci, Seigneur, pour cette rentrée,
Pour les choses à apprendre et à comprendre
Pour l’idéal, et pour la réalité
Pour l’exigence, et pour la bienveillance
Pour ce qui change, et ce qui se continue
Merci pour ce trésor !
Merci, parce que tu appelles, sans cesse, des hommes, des femmes, des enfants à te suivre,
pour vivre ton exigence d’amour dans leur vie quotidienne.
Je peux répondre à ton appel,
quitter ce qui me sécurise, et risquer l’aventure de la confiance
parce que je peux compter sur toi.
Tu sais ce qui me fait peur, tu sais ce qui me réjouit
Tu m’accompagnes
Tu mets sur mon chemin des personnes pour m’aiderMerci pour ce trésor.  Amen

Chant de l’assemblée recueil ALLELUIA 42-09 « Merci »

  1. Merci pour ce matin de vie,
    Merci pour chaque jour nouveau,
    Merci, car à toi je confie soucis et fardeaux.
  2. Merci pour le prochain que j’aime,
    Merci pour l’autre rencontré,
    Merci, car à l’ennemi même je peux pardonner.
  3. Merci pour le travail, la peine,
    Merci pour les simples bonheurs.
    Merci pour la chanson sereine reprise avec cœur.

           

Demande et pardon et accueil de la grâce 

Nous sommes encore au bord de ce grand et beau lac de Tibériade avec Mathieu, le réparateur de filets. Ses amis pêcheurs sont repartis sur le lac. Ils prennent un bateau car Jésus leur a dit : « allons aussi de l’autre coté, dans ces régions que l’on connaît un peu moins. »

Mais aujourd’hui la couleur du lac n’est pas très paisible et d’ailleurs, l’horizon est comme mangé par un gros nuage noir. Mais rien n’y fait : aucun ne se soucie du temps qu’il fait, ils prennent ensemble un bateau et se dirigent de l’autre coté.
Ce n’est que le surlendemain, quand ils reviennent épuisés de cette sortie en mer, que Pierre raconte la terrible tempête au petit Matthieu :

«Écoute bien ! C’est arrivé d’un coup ! Le vent nous a fouettés en plein visage. Des paquets d’eau remplissaient le bateau et nous frappaient le visage. Crois moi, ce n’était pas la nuit, mais bien pire, c’était comme un chaos, un mur liquide qui nous passait dessus !

Jamais rien vu de pareil. Oui, Crois moi, on avait plus que peur, on hurlait dans la barque. L’eau montait très vite dans le bateau, on ne voyait presque plus le fond.

Tous ont cru que c’était la fin, on était pris au filet de la tempête comme les poissons ; trop loin de la côte pour nager, d’ailleurs qui savait vraiment nager ?? Pas moi, en tous les cas !
Mais le pire, tu sais, c’est quand on l’a regardé lui, Jésus. Sur son coussin tout gonflé d’eau comme une serpillère…il dormait !!!!

Alors je suis entré comme dans une colère et je l’ai réveillé en le secouant : « Maitre, cela ne te fais rien que nous soyons entrain de nous noyer ? »
Et là, tu me croiras ou pas, il s’est dressé, il a levé le bras et j’ai entendu, oui, j’ai vraiment entendu qu’il a dit : « Silence, calme toi ! »

Si ça te fais rire, tu as tort, car le vent, il s’est tu, et la mer, elle s’est étalée, toute douce, juste un petit clapot pour dire qu’elle est là. Oui, lui, il a ordonné et tout s’est ordonné !
Mais qui est-il, pour que même la mer et le vent lui obéissent, dis moi, qui est il ?

Nous, les pêcheurs, on était là, planté dans le bateau, on n’osait plus bouger, même pas le regarder…Et ce calme…!

Alors il nous a parlé : « Pourquoi avez-vous si peur ? N’avez-vous pas encore de foi ? »
Et la barque a accosté. On était de l’autre coté, et notre peur, mais aussi notre cœur, complètement lavés ! La tempête et soudain le calme, simplement parce qu’il l’a demandé ! Mais qui est-il ?

Prions   

Il peut arriver à notre foi d’être fatiguée.
A trop ramer contre les vents contraires,
nous pouvons croire que la nuit ne finira jamais.
Dans ces moments de lassitude, de découragement,
nous avons besoin de reprendre souffle,
de nous ressourcer dans la confiance,
de nous réinscrire dans l’espérance.          

Seigneur,
Tu es allé à la rencontre des disciples, alors qu’ils étaient épuisés à force de ramer.
Tu vois notre barque, tu sais notre fatigue,  tu connais notre nuit.
Mais ce matin est un jour nouveau, car tu viens au-devant de nous.
Alors Seigneur, monte dans notre barque.
Viens, pour dire la confiance, viens, pour ranimer la foi.
Viens, Seigneur, nous apprendre qui tu es !
Viens Seigneur, nous accueillons ta présence qui nous redonne la force dont nous avons besoin.

Chant de l’assemblée

Rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour donné,
Rien ne pourra jamais nous priver de la liberté.

  1. Ni le malheur ni l’inquiétude,
    Ni toute la souffrance qui vient d’ailleurs,
    Aucune faim, aucune misère,
    Ni les dangers qui redoutent les veilleurs.
  1. Aucune mort, aucune vie,
    Ni la nuée des anges et des esprits,
    Aucun pouvoir, aucun combat,
    Aucune force d’en haut ou d’en bas

Chant de Joël Dahan, Epudf

Prière  

Prions ensemble avant de lire la Bible :
Merci, Seigneur, de nous réunir en ta présence, pour nous dire ton amour.
Par ton Esprit-Saint, rends nous disponibles et à l’écoute : donne nous maintenant d’accueillir ta Parole. Que ton Evangile souffle sur nos vies. Amen

Chant de l’assemblée   recueil ALLELUIA 22-07

  1. Écoute, entends la voix de Dieu :
    A celui qui a soif, il vient se révéler.
    Écoute, que tout en toi se taise,
    Que tout en toi s’apaise
    Et que parle ton Dieu !
  2. Écoute, Dieu passe près de toi
    Dans la brise légère, dans le vent de l’Esprit.
    Écoute, tu es aimé(e) de Dieu,
    Tu es choisi(e) par Dieu,
    Il veut pour toi la vie.

Lecture biblique  

Jean 21:1-14

Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples étaient ensemble. Simon Pierre leur dit : Je vais pêcher. Ils lui dirent : Nous allons, nous aussi, avec toi. Ils sortirent et montèrent dans la barque ; cette nuit-là, ils ne prirent rien. Le matin venu, Jésus se trouvait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus. Jésus leur dit : Enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : Non. Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc ; et ils n’étaient même plus capables de le retirer, à cause de la grande quantité de poissons. Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! Dès que Simon Pierre eut entendu que c’était le Seigneur, il mit son vêtement, car il était nu, et se jeta dans la mer. Les autres disciples vinrent avec la barque en traînant le filet plein de poissons, car ils n’étaient éloignés de terre que d’environ deux cents coudées.

Lorsqu’ils furent descendus à terre, ils virent là un brasier, du poisson posé dessus, et du pain. Jésus leur dit : Apportez les poissons que vous venez de prendre. Simon Pierre monta et tira à terre le filet plein de 153 gros poissons ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchirait pas. Jésus leur dit : Venez manger. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? car ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approcha, prit le pain et le leur donna, ainsi que le poisson.

Message

Ce récit de la pêche miraculeuse est bien sympathique, il fait penser à une bonne partie de pêche de vacance sur la mer avec un barbecue sur la plage. Et pourtant les choses sont plus compliquées que ça, et  se pose la question, pour nous aujourd’hui de savoir où est la bonne nouvelle, et en quoi cela nous concerne-t-il ?

On sait que dans la Bible, la mer représente le mal, l’épreuve, l’obscurité, la mort, et l’on voit ces disciples dans la nuit, la nuit du doute, menacés par cette mer profonde, avoir essayé dans tout ce mal de pêcher, de trouver des éléments de vie, des particules d’espérance et de joie.

Car en effet ils le savent, et on nous le répète: dans toute situation, même la routine, même l’épreuve, on peut trouver du bien, quelque chose de positif. C’est vrai, mais il y a parfois des moments, où comme les disciples, nous nous sentons face à un noir qui nous résiste, et nous pouvons chercher, gratter, et toute la nuit être en quête et jeter nos filets, et nous dire: « là, vraiment, je ne trouve rien, pas une trace de vie, rien qui me fasse grandir, rien qui puisse être bénéfique ». Et l’impuissance produit la colère, ou la tristesse : c’est ainsi que les disciples reviennent à la fin de la nuit, tout tristes jusqu’au rivage.

Le matin se lève, et là ils voient sur le bord du lac : Jésus lui-même, ici présent devant eux. Pour l’instant, ce Jésus ne fait rien, on pourrait là encore imaginer que pour le croyant, Dieu fasse un miracle, qu’il lui offre à manger, mais non, il est là, simplement là, et j’ai envie d’affirmer là maintenant, parce que je l’ai expérimenté, parce que vous pouvez l’expérimenter, avec tous les « mais » que nous pourrons objecter, je crois que juste cette présence du Christ est déjà une bonne nouvelle en soi. Oui. D’abord parce que les disciples eux-mêmes ne cherchaient pas le Christ, et pourtant, il va se trouver présent devant eux. Bien sûr, nous disons « qui cherche trouve », et certainement que celui qui a une quête spirituelle, trouvera-t-il en Dieu le soutien, le réconfort, l’espérance, la force dont il a besoin.

Mais parfois, nous n’avons même pas la force de cette quête, parfois nous ne savons même pas chercher. Et bien, même celui qui ne sait pas chercher, le Christ ne l’abandonne pas, il est là, à ses côtés. Et savoir que l’on n’est pas seul, savoir que l’on a un ami inconditionnel avec soi, quelqu’un qui est là à nos côtés pour nous recevoir, pour nous écouter pour nous comprendre et nous parler quand on manque le résultat escompté, c’est déjà beaucoup.

Ensuite, ce Jésus qui est présent là sur le bord, c’est lui qui va aider à débloquer la situation, c’est grâce à lui que les disciples, vont, tout à coup, basculer des ténèbres à la lumière, de l’absence à la présence, du manque à l’abondance. C’est lui qui va, par une parole, les aider à sortir de leur marasme. Il va leur dire : « n’avez vous rien à manger ? » Et je peux comprendre cette question de deux manières.

La première, c’est qu’elle les aide à verbaliser la situation dans laquelle ils se trouvent. C’est le premier pas, certainement, pour pouvoir en sortir. Et donc ils vont dire, « oui en effet, Seigneur, nous n’avons rien à manger ». « Oui je pleure, oui c’est difficile, oui je suis déprimé, oui je n’ai pas de ressources !». A partir de là, il est possible de reconstruire.

Et en même temps, ils vont comprendre cette question aussi comme une requête, et c’est cette requête qui va les tirer d’affaire. Ce « n’avez-vous rien à manger ? »,  veut dire aussi «  est-ce que vous auriez quelque chose à me donner à manger ? ».

Comment peut-on demander à celui qui n’a pas de pain quelque chose à manger ? Mais les disciples vont donc repartir, repartir à la pêche, ils vont repartir, rechercher, refouiller, re-sonder les profondeurs de cette mer noire qui ne leur avait rien livré, ils vont repartir à la quête mais cette fois en s’y prenant d’une autre façon qui va tout changer.

Le Christ leur dit : « jetez vos filets du côté droit », c’est-à-dire du bon côté. Oui, c’est vrai, on peut toujours voir les choses sous un autre aspect. Et puis la droite, pour les juifs, c’est le sud, puisque les cartes étaient tournées vers l’Orient, la droite, c’est le côté de la pleine lumière.

Quand les choses sont éclairées, éclairées par l’amour de Dieu, nous pouvons y trouver du bien que nous n’y trouvions pas avant. Quand nous savons pourquoi nous cherchons : par exemple les disciples cherchent parce que quelqu’un leur a demandé à manger, pour lui, pour eux…. Quand on a retrouvé le fil de pourquoi nous agissons, pourquoi nous sommes prêts à faire des efforts… et bien le résultat est là.

Car parfois, c’est quand on va chercher dans sa vie, et même dans l’ombre de sa vie, des parcelles de vie, de bonheur, des sens, et bien il arrive qu’on en trouve. Et à profusion ! Et en abondance !

On nous dit ensuite que les disciples reviennent vers le rivage, et que le Christ était là déjà, les attendant avec un feu allumé, du pain et des poissons en train de griller. Et ces poissons, ce ne sont pas ceux qu’ils ont pêchés, cela veut dire que même par delà ce que nous parvenons à trouver, Christ a déjà préparé pour nous une moisson de joie et de bonheur.

C’est là que nous sortons d’une démarche purement volontariste qui se contenterait de dire : « cherchez du bon côté, voyez, tournez vous vers les autres, cherchez le sens et vous trouverez du bonheur »… Il  y a directement en Christ une source de joie et de bonheur, une nourriture pour notre âme.

Et même si nous étions incapables de pêcher, en lui nous trouverions toujours ce feu allumé avec cette nourriture abondante qui nous est offerte, il n’y a qu’à s’approcher, venez, prenez, servez-vous, cela vous est offert gratuitement.

Et ce n’est pas tout ! Il y a la promesse de Jésus à Pierre qui est aussi pour nous ce matin. Il lui dit : « c’est bien, tu es pêcheur, et tu as pêché, c’est parfait, mais suis moi et je te ferai pêcheur d’homme ». Ça c’est la mission fondamentale du Chrétien, non seulement d’aller chercher dans la mer des parcelles de vie, mais aussi d’aller chercher dans la mer des êtres humains eux-mêmes pour les ramener à la vie. Ça va loin tout ça !

Et nous pouvons dire comme Pierre : « mais Seigneur, comment parviendrais-je moi à aider mon frère, comment parviendrais-je à permettre à celui-là qui est mon voisin et qui souffre à lui faire voir la lumière ? Toute la nuit je cherche déjà pour moi et je n’y parviens pas, et cela m’épuise complètement ».

Alors le Christ nous dit, allons revisitons cela ensemble, jetons notre filet d’une autre manière, autrement, et vous y arriverez.

Pierre lui-même va montrer la façon de s’y prendre, et ce, d’une manière surprenante : il se revêt, car il était nu, puis il se jette à la mer. Il faut savoir d’abord que la nudité, dans la Bible, représente l’imperfection, en effet, nous sommes tous imparfaits, et la nudité ne fait que mettre au grand jour notre imperfection, c’est-à-dire notre péché.

Et accepter de se vêtir, c’est accepter, par pudeur de dire : « je reconnais que je suis imparfait, et que je n’ai pas à faire croire aux autres que je suis parfait ! ». Se reconnaître imparfait est la première condition pour pouvoir aider les autres.

Ensuite Pierre met sa ceinture, façon de montrer qu’il se tient prêt, prêt à agir, prêt à travailler, à se mettre au boulot : « et oui j’y vais Seigneur », et ensuite il se jette à l’eau. Se jeter à l’eau, c’est peut-être aller justement dans le bain avec les autres, là où sont ceux que je veux sauver, j’y vais aussi, on ne peux vraiment aider et accompagner que ceux que l’on comprend, et dont on partage la souffrance.

Ce passage par l’eau pourrait être aussi compris comme le passage par le baptême, Pierre se jette dans la grâce de Dieu, il se plonge dans l’amour de Dieu, dans sa bonté, et d’être tout entier là dedans en ayant cette espèce de confiance extraordinaire de quitter ses prétendues certitudes, pour dire et bien moi, avec l’aide du Seigneur, je ne crains rien, et je me jette à l’eau, je me jette à l’eau en totale confiance parce que je sais qu’il est mon sauveur et qu’il me sauvera.

Et ainsi Pierre se jette à l’eau, il pourra aider et pourra trouver le salut. Il ramènera une foule de poissons de toute sorte, chacun pouvant accéder à la vie et à la lumière que Dieu nous propose tout le monde est accueilli.

Et une fois accueillis, nous sommes invités à aller sur la berge, sur le bord du lac, comme nous ce matin,  pour partager ce banquet communautaire, ce moment extraordinaire d’une joie partagée dans l’amitié et dans la fraternité où chacun mange ce qu’il a  apporté avec en plus les denrées merveilleuses qui sont celles que Jésus lui-même nous a offertes.
Amen

Jeu d’orgue

Chant de l’assemblée JEM 794

  1. Dieu tu es ma force, ma consolation,
    Une lampe devant mes pas.
    Ta voix a triomphé de l’ouragan,
    Remporté le combat.
    Tu m’offres chaque jour
    Ton infaillible amour;
    Toi, qui as fixé le cours des étoiles,
    Sois mon ancre, sois ma voile !
  1. Tu étends mes ailes pour toucher les cieux,
    Protégé par ta main.
    Ta grâce m’appelle à lever les yeux
    Et suivre ton chemin.

Accueil des catéchumènes et remise de la Bible par le ou la présidente du Conseil Presbytéral

J’appelle les catéchumènes 

Chers catéchumènes,

C’est pour nous une grande joie de marquer votre entrée au catéchisme par ce temps fort de remise de bible à chacun d’entre vous au sein du culte qui, dimanche après dimanche, rassemble la communauté autour du Seigneur.

C’est une manière de vous y inviter et de vous dire que pour grandir dans la foi, nous avons besoin des autres ; nous avons besoin de chanter, de prier Dieu et d’écouter sa parole ensemble.

Nous espérons et souhaitons que vous vous sentiez ici à l’aise ; que venir au culte ne soit pas pour vous une contrainte mais une chance pour découvrir avec d’autres, jeunes et adultes, l’amour de Dieu pour vous.

Nous sommes engagés pour 2 années ; puissent-elles être pour chacune et chacun de vous un temps fort de découverte, de réflexion, de rencontre, et de préparation joyeuse à votre confirmation.

Tous nos encouragements également aux catéchumènes de deuxième année.
Distribution des bibles. A l’appel de leur nom, les catéchumènes viennent recevoir la Bible, et serrent la main des conseillers presbytéraux et du pasteur.

Chant de l’assemblée recueil ALLÉLUIA 52-09

  1. Il est une foi ancienne
    Que Dieu renouvelle depuis Abraham :

Quatre mille ans qu’elle trace
Un chemin de grâce, le Royaume est là. (bis)
Seigneur, augmente en nous la foi !

  1. (7.) Cette foi, nul ne l’impose :
    Tu risques et tu oses  un pas à la fois,

Sans savoir où Dieu te mène,
Ta marche est sereine,  le Christ vit en toi. (bis)
Seigneur, augmente en nous la foi !

  1. (8.) Au souffle de l’espérance,
    Que ton peuple danse d’une même foi !  

Père, fais de nos faiblesses
Une forteresse d’amour et de joie !bis)
Seigneur, augmente en nous la foi !

Offrande  et chant d’Esengo

C’est maintenant le moment de l’offrande. Que chacun puisse donner maintenant avec joie ce qu’il a préparé selon son cœur.                                                                                  

Confessons notre foi, tout en nous préparant à la prière d’intercession, en chantant le prochain cantique

Chant de l’assemblée recueil ALLÉLUIA 53-01 « Notre Père »

Refrain
Notre Père qui es aux cieux, Laisse-nous te chanter !
Notre Père qui es aux cieux, Laisse-nous te prier !

  1. Oui, nous croyons que tu es Dieu
    Et que tu brilles dans nos yeux.
    Oui, nous croyons que tu es Dieu
    Et qu’avec toi nous vivrons mieux. Refr.
  2. Viens nous donner dès aujourd’hui
    Assez de pain pour notre faim.
    Viens nous donner dès aujourd’hui
    Assez de pain pour nos amis. Refr.
  3. Que ton amour habite en nous ;
    Il est plus fort que nos malheurs.
    Que ton amour habite en nous ;
    Tu es plus grand que notre cœur. Refr.

Intercession

Unissons nous dans la prière 

Seigneur,

nous aspirons à la sérénité ; nous aimerions nous vider de nos préoccupations, de nos soucis, être libérés de nos tensions, bénéficier encore et toujours de ton pardon, recevoir la paix que tu donnes.

Pour tous ceux que nous connaissons, les inquiets, les agités, les révoltés, comme aussi les fraternels, les détendus, les équilibrés, et pour la multitude des êtres humains que nous ne connaissons pas, nous te le demandons, donne-leur ta paix, maintiens- les dans ta paix. Fais de ton Église la communauté où l’on reçoit et donne cette paix ; où l’on peut se faire confiance et s’entraider. Merci, pour la patience et l’amour que tu as eus pour tes disciples, de la patience et de l’amour que tu as pour ce monde aussi.

Notre Père

Annonces

Envoi et bénédiction

Recevons la bénédiction de la part de Dieu :

Que la Seigneur tout puissant en amour vous bénisse et vous garde, qu’il fasse rayonner sur vous son visage, et vous donne la joie de vous rencontrer !  Amen 

Chant de l’assemblée (mélodie du recueil ALLÉLUIA 62-82)

Viens et nous bénis, Dieu de la rencontre
C’est toi qui unis, ton amour le montre
Garde tes enfants ! Au creux des tempêtes,
Comme au temps des fêtes, sois toujours présent !

Avant le partage de l’apéritif, chaque participant est appelé à venir déposer son poisson de papier dans le filet, en fonction de l’endroit où il habite. Après les premiers, on fera un appel pour savoir si d’autres habitent au même endroit. Un moyen de faire se connaitre Les paroissiens qui ne se connaissent pas encore, et de faciliter l’organisation de covoiturage. En effet au culte de rentrée se présentent souvent de nouvelles familles.

Adaptation de narration et prédication d’auteurs non identifiés, s’ils ou elles se reconnaissent, merci de se signaler.

Crédit : Marianne RENAUD, UEPAL, Point KT




Louons Dieu car nous sommes des créatures merveilleuses

Culte avec prédication « Louons Dieu parce que nous sommes des créatures merveilleuses » autour du thème des 5 sens.

Accueil 

Seigneur ce matin, nous avons écouté l’appel des cloches… et nous sommes venus vers toi.
Seigneur ce matin, nous avons vu ton église rassemblée et notre cœur s’est réjoui.
Seigneur ce matin, nous avons touché la main de nos frères, et nous avons su que nous sommes accueillis.
Seigneur ce matin, nous avons senti l’odeur des fleurs qui est monté à nos cœurs pour nous rappeler ton amour et signifier notre louange.
Seigneur ce matin, nous voulons goûter avec tous nos sens la joie d’être tes enfants.
Seigneur, ce matin, nous voulons nous souvenir que chacun de nous est une créature merveilleuse,
que tu nous as créés et que tu veux nous accompagner à tous les instants de nos vies :
au travail et pendant les vacances,
de la jeunesse à la vieillesse,
dans notre vie quotidienne et aux moments où nous venons à toi…

Chant : touche nos oreilles… (Recueil Arc-en-ciel 229)

  1. Touche nos oreilles, Nous entendrons ! Souffle sur nos lèvres, Nous parlerons. Donne ta lumière, Nous brillerons. Montre-nous la route, Nous marcherons. Ref : Dieu silence, Tu nous as parlé : Lumière dans nos yeux, Ferment dans notre pain.
  2. Tourne ton visage, Nous te verrons. Coule dans nos veines, Nous guérirons. Vienne l’espérance, Nous t’attendrons. Brille ton étoile, Nous partirons. Ref : Dieu silence, Tu nous as parlé : Lumière dans nos yeux, Ferment dans notre pain.

 Votum

Seigneur toi le Dieu trois fois saint
Toi qui t’es incarné en ton Fils Jésus
afin que les disciples puissent vivre avec lui
le sentir et le ressentir dans le quotidien de leur vie
l’entendre quand il parlait en parabole
voir la force de son amour pour chacun de ces petits qu’il appelait frère
être touché de sa main et dans le cœur quand il guérissait
goûter avec lui le pain et le vin qu’il a partagé,
Toi qui te donnes de manière moins visible et tout aussi concrète dans ton Saint-Esprit
tu nous as rassemblé ce matin afin que nous entrions dans la louange, l’espérance et la prière.
Louez sois-tu ! Amen…

Psaume 139 mimé ou dansé

Lecteur 1
Éternel, tu me sondes et tu me connais.

Lecteur 2
tu me connais, tu connais mon nom
Chaque enfant est appelé par son nom

Lecteur 1
tu connais ma taille (mesurer avec la toise)
celle de hier et celle d’aujourd’hui – montrer combien ils ont grandi.

Lecteur 2
Tu sais quand je suis assis
ils s’assoient tous

Lecteur 1
et quand je me lève, tu le sais.
Ils se lèvent

De loin,
Ils regardent au loin

tu discernes tout ce que je pense.
Mimer une idée

Tu sais quand je marche
ils marchent

et quand je me couche,
ils miment le sommeil

et tous mes chemins te sont familiers.
Mimer un chemin

Lecteur 2
Bien avant qu’un mot vienne sur mes lèvres, Éternel, tu sais déjà tout ce que je vais dire.
Mimer un mot qui sort de la bouche

Lecteur 1
Tu es devant moi
montrer l’avant

et derrière moi
montrer derrière

: tu m’entoures ;
s’entourer

ta main est sur moi.
Mettre la main sur soi

Tu m’as fait ce que je suis, et tu m’as tissé dans le ventre de ma mère.
Faire semblant de tricoter

Merci
ils disent tous merci en cascade (c’est à dire l’un après l’autre) puis ensemble
Merci d’avoir fait de moi une créature aussi merveilleuse : tu fais des merveilles, et je le reconnais bien.

Chant
Je t’ai appelé par ton nom
Tu comptes beaucoup à mes yeux
Tu es précieux pour moi
Car je t’aime.

Confession des péchés
Seigneur, tu nous as donné des mains pour que nous puissions faire toucher ton amour.
Pardonne-nous quand elles sont liées,
quand elles frappent au lieu de réconforter et de bénir.
Seigneur, tu nous as donné des yeux
afin que nous puissions contempler ton monde et contempler nos semblables avec amour
Pardonne-nous quand nous voyons les défauts des autres avant les nôtres.
Seigneur, tu nous as donné des oreilles pour que nous puissions t’entendre ainsi que nos frères humains
pardonne-nous car nous préférons écouter notre égoïsme et toutes les voix de notre monde.
Seigneur, tu nous as donné une bouche pour que nous prononcions tes paroles de guérison,
pardonne-nous quand nous blessons et détruisons.
Seigneur, tu nous as tant donné,
pardonne que nous ne soyons pas toujours reconnaissants.

CD – que ton pardon –  découvrir les paroles et  lamusique : Daniel Priss

Que ton pardon,
Que ta vie
Nous réconcilient.
Avec toi, mon Dieu, mon Père,
Avec toi, ma sœur, mon frère,
Que ces liens, un jour détruits,
Aujourd’hui, soient reconstruits.

Que ton pardon,
Que ta vie
Nous réconcilient.
Que nos luttes et nos prières
Nous libèrent de nos misères.
Que nos vies soient embellies
Par ton amour infini.

Que ton pardon,
Que ta vie
Nous réconcilient.
Un message d’espérance
Pour tous les hommes en souffrance.
Car ton amour rebâtit
Ce que le mal a détruit.

Que ton pardon,
Que ta vie
Nous réconcilient.
Ne vivons plus dans la haine,
Ne soyons plus dans la peine,
Ce mal sera banni.
En nous la vie rejaillit.

Prière de louange pour ce que nous voyons (la vue)

  • Cette prière peut-être-être simplement lue
  • elle peut aussi être accompagnée, par des dessins d’enfants correspondant à la prière proposée ou aux prières composées
  • composée en disant merci pour un élément de la création donné (merci pour la mer… qui sera complété selon la formulation des enfants
  • composée en demandant pour quel élément de la création ils veulent dire merci

Selon le format choisi il faudra prévoir le matériel suivant : du papier, des stylos, des crayons de papier, des feutres, des cartons pour pouvoir montrer le dessin, des images à découper et de la colle

Enfant 1

Seigneur, ce matin nous voudrions que notre louange monte à toi comme l’encens monte vers les cieux…
Nous voulons te louer pour la vue que tu nous accordes et qui nous permet de voir toutes tes beautés
surtout en ce temps de vacances qui s’ouvre devant nous.

Enfant 2

Merci pour le soleil que je vois briller et qui met de la joie en nos cœurs parce qu’il permet la croissance de toute la végétation et la détente de tous les vacanciers.

Enfant 3

Merci Seigneur pour la beauté des fleurs que nous pouvons contempler à longueur d’année et particulièrement en ces mois d’été où nous avons en plus la chance de pouvoir nous en occuper et de prendre le temps de nous en imprégner.

Enfant 4

Merci, Seigneur pour la multitude des oiseaux colorés que tu as crées. Nous pouvons les admirer et ainsi nos cœurs sont remplis de joie.

Enfant 5

Merci Seigneur pour la diversité des paysages que nous verrons pendant les vacances, de nous avoir offert une terre riche de tellement de contrastes et de créativité.

Enfant 6

Merci pour la mer et tous les jeux qu’elle nous permettra de pratiquer et pour la montagne et ses découvertes, sa possibilité de dépasser nos limites.

Enfant 7

Merci pour la diversité des cultures de nos frères les hommes que nous voyons dans la diversité des habitations humaines et que certains d’entre nous aurons peut-être l’occasion de découvrir…

Enfant 8

Merci aussi pour les animaux que nous allons voir et pour la peine que tu t’es donné de créer non seulement l’homme comme une créature merveilleuse mais toute une flore et une faune tout aussi merveilleuse.

Enfant 9

Merci surtout pour les personnes que nous allons rencontrer, pour ce qu’elles vont nous apporter comme joies et comme connaissances.

Tous

Merci pour tout ce que nous allons voir et découvrir pendant ces vacances au loin ou ici.
Amen

 Cantique : vous bondirez de joie  (Recueil Arc-en-ciel 168)

Vous bondirez de joie, vous marcherez en paix.
Montagnes et collines, éclatez de joie !
Et la nature entière,
Et tous les arbres des champs
Battront, battront des mains.

Et tous les arbres des champs battront des mains.
Les arbres des champs battront des mains,
Les arbres des champs battront des mains,
Quand Dieu vous conduira.

Expression de la foi – (antiphoné = la communauté en gras)

Je choisis Dieu
Il invente la vie.
Il nous remplit de tendresse.
Il s’intéresse à la terre.
Il se lie d’amour avec les vivants.
Ce Dieu-là me donne confiance
Je choisis Jésus-Christ !
Il avance au milieu de nous avec un cœur et un corps de chez nous. Il a des paroles bouleversantes qui inventent une autre vie!
Je choisis le Saint-Esprit!
Il est le souffle de Dieu sur la terre des hommes. A l’intérieur de nous-mêmes il travaille invisible et fort.
Il invente en nous le courage de marcher sur les chemins difficiles.
Il nous fait grandir à l’image du Christ. Cet Esprit-là me vivifie.
Je choisis l’Église!
Elle rassemble ceux qui cherchent Dieu. Elle est prière et partage, main tendue vers l’autre. Elle est la tente de Dieu ouverte à tous les êtres qu’il aime. Amen.

Texte biblique : Genèse 1;26 – 28a.31

Et Dieu dit : Faisons les hommes pour qu’ils soient notre image, ceux qui nous ressemblent. Qu’ils dominent sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les bestiaux sur toute la terre et sur tous les reptiles et les insectes. Dieu créa les hommes pour qu’ils soient son image, oui, il les créa pour qu’ils soient l’image de Dieu. Il les créa homme et femme. Dieu les bénit (..). Dieu considéra tout ce qu’il avait créé, et trouva cela très bon. Il y eut un soir, puis un matin : ce fut le sixième jour.

Cantique : louange et gloire à ton nom (ARC 271;1-2)

  1. Louange et gloire à ton nom, Alléluia, alléluia ! Seigneur, Dieu de l’univers, Alléluia, alléluia !
    Ref : Gloire à Dieu, Gloire à Dieu,Au plus haut des cieux !
  2. Venez, chantons notre Dieu, Alléluia, alléluia ! C’est lui notre Créateur, Alléluia, alléluia !
    Ref : Gloire à Dieu, Gloire à Dieu,Au plus haut des cieux

Prédication

Et bien, voilà j’en ai fini avec les gorilles, faut dire qu’ils sont impressionnants un mètre 75, taillé comme des bûcherons, hmmm, j’anticipe un peu là… Enfin, j’ai fait du bon travail

Et puis ce petit chenapan de chimpanzé qui est venu fouiner partout a aussi son charme.

Vraiment du bon travail. 6 Jours de bon travail… Mais j’en vois le bout, et il est temps, le ciel commence à prendre ces couleurs qui annoncent que bientôt le soleil va se coucher… Et alors l’œuvre de ma création devra être terminée.

Mais voici le moment de faire mon chef-d’œuvre, l’apothéose de mon travail : l’homme… et celui-là je veux le faire à ma ressemblance.

Voyons, il se tiendra debout sur ses deux jambes, parce que je veux qu’il soit un partenaire, qu’il soit libre et debout… En face de moi, capable de dialoguer avec moi.

Contrairement aux autres animaux je ne lui accorde pas de plumes ou de fourrure pour se couvrir et se protéger de la morsure du froid ou du soleil. Mais je souhaite que cette peau exposée à tout vent le conduise à utiliser les trésors de cette intelligence, que je lui donne grande, pour trouver des solutions.

Je souhaite que cette peau qui le recouvre entièrement l’amène à faire preuve de sensibilité à tout ce qui l’entoure. Il n’est pas destiné à avoir uniquement une vie de labeur, mais à ressentir tout le monde que j’ai crée et dans lequel je veux le placer aujourd’hui.

Je lui donne deux mains pour travailler mais aussi pour caresser, deux mains qui sauront toucher et se laisser toucher. Deux mains qui iront à la rencontre du monde.

Je lui accorde aussi deux yeux qui pourront receler tout l’amour du monde, ou la compassion pour ceux qui l’entourent. Il n’aura pas la vue la plus perçante, car il n’aura pas besoin de regarder le soleil en face comme le fait l’aigle pour voler vers sa proie, mais de savoir regarder autour de lui, et de bien analyser les sentiments de ceux qui sont autour de lui. Oui, des yeux remplis d’amour, parce que l’on ne voit bien qu’avec le cœur.

Je sais bien qu’on pourrait dire que s’il est à ma ressemblance il devrait tout voir. Mais qu’importe à l’homme de voir l’infiniment petit, chaque microbe, chaque grain de poussière ou de voir à l’autre bout de la galaxie, s’il ne sait pas voir la détresse qui est dans le cœur de son prochain. Être à ma ressemblance, c’est savoir voir au-delà des apparences.

Et bien sûr deux oreilles, car je le déclare : qui a des oreilles pour entendre, entende.

J’hésite sur le modèle. Je suis assez content du travail que j’ai effectué chez la chouette, ses deux oreilles internes dissymétriques qui lui permettent de repérer exactement la position d’une proie sont, je le pense, un modèle du genre. Ou peut-être le même système que j’ai employé chez les chauves-souris : des ultrasons qui se cognent sur un obstacle et leur reviennent comme un écho permettant alors d’estimer à quelle distance se situe la proie, quelle forme et quelle taille elle a ?

Hmmm, mais l’homme n’est pas destiné à rester éternellement un chasseur. Il lui faut moins des oreilles pour entendre que savoir écouter… c’est pourquoi il aura deux oreilles et une seule langue, dans l’intention qu’il sache écouter deux fois plus qu’il ne parlera.

Oui, venons-en à la langue. Cette langue qui lui permettra de s’exprimer. De chanter, de louer, de prier mais aussi de dire sa peur et sa révolte. Avec sa langue l’homme fera des révolutions et des poèmes d’amour… Avec sa langue il entrera en relation avec ses semblables et moi…

Puisse-t-il savoir la force qu’auront ses paroles. Qu’il se souvienne seulement que c’est avec la Parole que je l’aurais créé… et que sa parole aussi pourra créer… mais aussi détruire.

Mais avec sa langue il aura aussi le goût des bonnes choses que j’ai créé les jours passés. Il découvrira que la création est belle, qu’elle est remplie de choses bonnes à manger : framboises, fruits de la passion, lentilles, haricots (demander aux enfants des idées).

J’inscris aussi dans sa destinée le goût pour le dépassement de soi, le goût pour l’espérance..

Le voici presque achevé.
Debout sur ses deux jambes,
Deux mains, avec des bras pour les relier à son corps.
Un ventre pour digérer toutes les choses que je lui ai données le goût de goûter.
Un visage avec une bouche, des oreilles, des yeux…
Mais au milieu de ce visage il manque quelque chose… quelque chose qui devrait s’y voir comme le… …nez au milieu de la figure…
Nous y voilà le nez. Et le sens qui va avec : l’odorat.

Je ne lui donnerai pas l’odorat hyper-développé du chien qui sait suivre une trace des heures durant. Après tout le chien se chargera très bien de cette tâche pour l’homme.

Je veux en faire un être social qui interagit avec ses semblables moins par ce qu’il sent que par ce qu’il ressent.

Le voilà achevé. Je n’ai plus qu’à insuffler en lui mon souffle de vie.

Le voici, ébauche de l’homme qui sera appelé à devenir au cours des siècles… J’ai maintenant toute l’éternité pour travailler et affiner le modèle de la création que je termine ce soir. Toute l’éternité pour faire de l’homme un être à ma ressemblance. Un long travail, je n’en doute pas… Mais maintenant c’est l’heure du repos, du repos bien mérité pour moi.

Cantique : louange et gloire à ton nom (Recueil Arc-en-ciel 271;1-2)

  1. Pour nous, il fit des merveilles, Alléluia, alléluia ! Eternel est son amour, Alléluia, alléluia !
    Gloire à Dieu, Gloire à Dieu, Au plus haut des cieux !
  2. Je veux chanter pour mon Dieu, Alléluia, alléluia ! Tous les jours de ma vie, Alléluia, alléluia !
    Gloire à Dieu, Gloire à Dieu, Au plus haut des cieux

ANNONCES – et Prière d’intercession avec les panneaux des 5 sens

  • Cette prière sera l’occasion
  • *de découvrir nos 5 sens
  • *de réaliser des panneaux avec ceux-ci
  • *d’éventuellement composer une prière dans le style de celle qui suit autour des cinq sens

A la veille des vacances nous avons des rêves ou des espérances pleins la tête :
probablement nous verrons des choses nouvelles
et puis la mer, le sable, le soleil…
Et nous nous attendons à entendre des sons inédits
tout cela nous trouvons que nous le méritons
les vacances
et nos sens nous semblent naturels car nous savons que tu nous as créé avec cinq sens : l’ouïe, le toucher, le goût, la vue, l’odorat. Ils sont pour nous comme des fenêtres sur l’extérieur, sur la vie qui nous entoure. Sans les sens, nous risquerions de vivre repliés sur nous-mêmes, comme enfermés dans une prison.
Je vous invite à prier avec nos sens et à offrir à Dieu ces moments que nous allons passer avec lui en n’oubliant pas que chaque sensation éprouvée avec nos sens est comme un cadeau du Seigneur..

1 – L’OUÏE

Fermons les yeux et accueillons le silence afin de nous mettre en présence du Seigneur.

  • – un tracteur qui ronfle dans le lointain me parle du travail des hommes que j’offre à Dieu ;
  • – un avion qui passe dans le ciel me parle des prouesses de l’intelligence de l’homme, cette intelligence que Dieu lui a donnée ;
  • – un oiseau chante tout près de moi. J’essaie d’unir ma prière à son chant : c’est toute la création qui loue le Seigneur.
  • – des enfants qui rient, qui jouent et qui pleurent…
  • Elle est belle Seigneur la vie que tu nous as donnée…

2 – LE TOUCHER

Seigneur tu nous as aussi offert le toucher.

  • Merci parce qu’il permet de caresser, de saisir la vie autour de nous.
  • Pendant ces vacances, certains d’entre nous auront l’occasion de découvrir des sensations nouvelles : le toucher rugueux d’un cocotier, celui doux ou fluide du sable chaud. Peut-être même la douceur d’un premier baiser.
  • Merci de cette enveloppe que l’on nomme peau qui nous protège du monde mais qui est aussi une formidable ouverture à lui.

3 – L’ODORAT

Concentrons-nous maintenant sur l’odorat qui permet de capter les mille et une senteurs de la nature. L’odeur de la cire dans ton église, le parfum des fleurs sur ton autel,… Tout cela me décentre de moi, et je te grâce, Seigneur pour la diversité de la création.

4 – LA VUE

Maintenant ouvrons les yeux. Voici tant de formes et de couleurs ! Que tes œuvres sont belles Seigneur ! J’observe les mouvements : une mouche qui vole, le reflet du soleil dans le vitrail, tous ceux qui m’entourent.

5 – LE GOÛT

Seigneur ici à l’église nous n’avons pas l’habitude de mettre à contribution nos sens pourtant ils peuvent tous nous renvoyer à toi, même le goût quand nous prenons la sainte cène, goût de la nourriture partagée à ta gloire.  À travers les aliments, c’est une partie de l’univers qui vient en moi. La nourriture me fait prendre conscience que je ne fais qu’un avec l’univers. Et pourtant, l’homme est la seule créature que Dieu appelle son  » enfant bien-aimé « .

Mon Dieu, que tes œuvres sont belles, que tes œuvres sont grandes !

Seigneur, tu nous as offert cinq sens, qu’ils nous permettent de te louer et de nous réjouir de tout ce que tu nous donnes.

Notre père mimé

Envoi

Dieu n’a pas d’autres mains que nos mains pour faire du bien.
Dieu n’a pas d’autres yeux que nos yeux pour regarder avec bienveillance.
Dieu n’a pas d’autres bouches que nos bouches pour dire des paroles d’amitié.
Dieu n’a pas d’autres cœurs que nos cœurs pour aimer avec tendresse.
Dieu n’a pas d’autres oreilles que nos oreilles pour écouter les autres.
Dieu n’a que nous pour entrer dans la danse de son amour… Alors joins-toi à lui…

Farandole des enfants autour de l’église avec le chant :

Jeunes et vieux se réjouiront ensemble,
Les jeunes filles danseront de joie.
Laï, laï, laï,…
Je changerai leur deuil en allégresse
Et je les consolerai.
Je leur donnerai la joie au lieu du chagrin,
Je leur donnerai la joie.
Je leur donnerai la joie au lieu du chagrin,
Je leur donnerai la joie.

Bénédiction

Laissons-nous toucher par la bénédiction de Dieu qui a fait de nous une créature merveilleuse.
Il s’est montré comme Père, fils et Esprit.
Nous voyons les signes de ses merveilles dans nos vies
Nous écoutons sa Parole
et goûtons son amour
Vivons avec tous nos sens la présence de Dieu dans nos vies. Amen.

Crédit : Isabelle Horber (UEPAL), Point KT