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Découvrir les récits de l’Exode avec des œuvres d’art

Parcours biblique en images en lien avec le livre de l’Exode et le jeu Exode Aventures. Ce matériel préparatoire est pour les jeunes et les adultes. Descendre de quelques pages pour découvrir l’animation pour les enfants, les jeunes et les adultes.

Marc CHAGALL 1887-1985 : une biographie 

  • 1887-1911 De Vitebsk à St-Pétersbourg : enfance en Russie

Chagall naît en 1887 dans la petite ville de Vitebsk, annexée par l’empire russe en 1772.
Sa famille appartient à une communauté juive, très attachée à Dieu à travers le chant et la danse.
A sa demande, sa mère l’inscrit à l’école d’art de Vitebsk.
Vitebsk, sa famille, les traditions juives marqueront résolument Chagall et sa peinture.
En 1906, à 19 ans, Chagall quitte Vitebsk pour St-Pétersbourg, où il survit en exerçant des petits métiers. Un mécène le prend en charge, ce qui lui permet de s’inscrire à l’école des Beaux-Arts.
Il s’intéresse alors particulièrement au travail de la couleur.
En 1909, il rencontre Bella Rosenfeld qui restera l’amour de sa vie.

  • 1911-1914 A Paris

Deux ans plus tard, il obtient une bourse et part pour Paris où il découvre les grands peintres exposés au Louvre mais aussi Van Gogh, Matisse, Renoir Manet ainsi que les premiers peintres cubistes et futuristes.
Installé à l’atelier la Ruche, il peint avec une très grande créativité et expose au Salon des Indépendants. Cependant, il ne vend presque rien.

  • 1914-1922 Retour en Russie

De retour à Vitebsk en 1914, Chagall continue à peindre en particulier sa famille et il fait le portrait de nombreux amis juifs qui l’entourent. Il se marie avec Bella en 1915.
Nommé commissaire aux Beaux-Arts de sa ville, il crée avec succès une académie et un musée mais suite à des désaccords avec le peintre Malevitch, il démissionne.
En 1920, il se rend à Moscou où il reçoit ses premières commandes de décors de théâtre.
Il réalise des décors immenses mais, suite à des divergences avec le directeur du théâtre juif Kamerny, il démissionne.
En 1922 Chagall quitte la Russie pour Berlin.

  • 1922-1941 De Paris en Orient

Avec sa famille, Chagall se rend à Paris à l’invitation du marchand d’art Ambroise Vollard. Celui-ci lui commande des illustrations. Chagall, fasciné par le cirque, dessine jongleurs et acrobates. Il illustre ensuite les fables de La Fontaine. En 1930, il commence une série d’illustrations sur la Bible. Les récits bibliques resteront une source d’inspiration fondamentale pour Chagall tout au long de sa vie.
En 1931, Chagall entreprend un long voyage en Orient à travers l’Égypte, la Syrie, la Palestine…
Dans ce voyage, il affirme avoir trouvé « la Bible et une part de lui-même. »
En 1937, Chagall obtient la nationalité française et, en 1940, la famille se réfugie dans le sud de la France, à Gordes, lorsque les évènements se précipitent en Europe et que les juifs sont de plus en plus inquiétés.

  • 1941-1948 L’exil américain

En 1941 Chagall et sa famille réussissent à partir pour New York où ils retrouvent d’autres peintres en exil : Fernand Léger, Pierre Matisse… En 1944 la mort de sa chère Bella le terrasse et le rend incapable de peindre pendant plusieurs mois.
A New York, sa peinture est appréciée et en 1946 le MoMa (Museum of Modern Art) organise une rétrospective de ses œuvres. Suivront alors d’autres expositions à Paris, Londres…

  • 1948-1985 A Vence, dans le sud de la France

Revenu en France en 1948, Chagall s’installe à Vence, près de Nice. Il y épouse Valentina Brodsky en 1952.
A cette période, il explore la céramique dans le même atelier que Picasso, ainsi que la sculpture.
En 1959, Chagall commence le cycle des 17 tableaux du Message biblique destinés à la chapelle du calvaire à Vence. Ces tableaux seront donnés à l’État français en 1966.
En 1962, André Malraux, alors ministre des affaires culturelles, lui confie la conception du nouveau plafond de l’opéra de Paris, un chantier qui dure 2 ans et dans lequel Chagall exprime pleinement son style unique et son indépendance en termes de formes et de couleurs.
Le musée national Chagall s’ouvre à Nice en 1973.

Chagall meurt en 1985 alors que se prépare une grande rétrospective de ses œuvres à Londres.

Son rapport personnel au texte biblique

Marc Chagall est un artiste aux talents multiples : peinture, gravure, lithographie, vitrail…

On peut rencontrer son œuvre dans des musées, des églises ou des chapelles en Europe ou aux États-Unis, dans des livres d’art… jusqu’au plafond de l’opéra Garnier. 

« Avec les livres de prière de ses parents, le livre prit naissance dans la vie du jeune Chagall ». L’éducation de Chagall a été religieuse : il a grandi dans le hassidisme, une forme de religion populaire qui privilégie la relation spontanée avec Dieu et met en avant la profonde unité du monde, la présence de Dieu en tout et partout. Si Dieu, l’âme et l’univers sont divisés, c’est une conséquence du péché de l’être humain ; mais l’acte original de création les concevait comme un ensemble de trois éléments en étroite relation. Chagall, esprit religieux, spectateur émerveillé de l’univers, voit ainsi sans effort, spontanément, les êtres et les choses entraînées dans un mouvement perpétuel, où il n’y a ni haut ni bas, où le naturel et le surnaturel se mêlent, ou le sentiment amoureux et le sentiment religieux participent d’un même amour. Ces toiles, pleines de personnages en mouvement ou même parfois à l’envers en témoignent.

Marc Chagall est inscrit dans la culture juive où la beauté de l’écriture sur le parchemin des rouleaux de la Torah fait corps avec le sacré. Sa vie de peintre et de dessinateur a été consacrée à cette recherche de message du sacré dans le trait même. La ligne de conduite de Chagall a consisté à innover constamment dans son vocabulaire visuel et pictural. Une manière, pour lui, de répondre à l’appel qui consiste à se présenter « aujourd’hui devant l’Éternel » (Deutéronome 29,9) car « l’Éternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel pour donner à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains (Deutéronome 28,12).

La manière de peindre de Chagall a beaucoup évolué. Il a travaillé à ce que « chaque trait et volume révèlent, à travers leur authenticité, leur densité et au-delà de l’illustration, tout le message sacré inné ».

Après lui avoir fait illustrer les fables de La Fontaine, son éditeur, Ambroise Vollard, lui demande de travailler sur la Bible. L’élan qui anime alors le travail de Chagall prend très certainement naissance dans les pratiques religieuses de la communauté juive de Vitebsk et dans la pratique familiale : ses oncles qui lisent la Bible et chantent ; sa mère qui l’envoie étudier la Bible chez un « petit Rabi de Mohileff ». Les lectures, les prières, les cérémonies donnent à Chagall une familiarité avec l’histoire millénaire du peuple juifs et ses héros. L’épopée biblique baigne l’ordinaire des jours. 

Ce rapport intime avec les figures bibliques naît de la fréquentation du Livre Saint. La mémoire est nourrie de ses récits, elle modèle les comportements. Dans Ma vie, Chagall raconte que le père, avant d’aller à la Synagogue, souligne pour la mère les passages à lire et ceux où il faut pleurer, « le premier souvenir révèle déjà le lien particulier, indissociable, entre le livre et la vie quotidienne, entre texte et image, entre l’écrit et le visuel, qui s’avère essentiel dans l’œuvre de Chagall. »

Mais au moment où il faut se mettre à l’œuvre et susciter ses figures qui sont aussi familières que les membres de sa famille, Chagall estime, au regard de ce qui est en jeu, qu’un voyage à Jérusalem est nécessaire. Il part avec sa femme est sa fille en 1931 et visite notamment Haïfa, Tel Aviv, Jérusalem, Safed. L’idée est, pour l’artiste, de vérifier son appartenance à cette terre, à ses couleurs, à sa lumière. À peine Chagall a-t-il passé la frontière que les inscriptions lui « rappellent d’un seul coup le roi David jouant de la harpe ». Pour le peintre, le choc avec cette réalité ne finira pas d’avoir des répercussions sur son œuvre, sur le sens qu’il y attache, et en premier lieu sur le travail de graveur, qu’il entreprend à son retour en marge de ses illustrations pour la Bible.

Chagall « fait corps » avec son sujet, il fait en sorte que la Parole se propage à travers son langage pictural. Son imagination se renouvelle sans cesse au contact du texte sacré et il tente de suggérer avec toujours plus de subtilité et de créativité la présence de l’Éternel.

Sa première Bible est constituée de 66 eaux-fortes gravées jusqu’en 1939 puis complétées en 1952 et 1956 par 39 autre œuvres dont la facture est très différente : plus grave, plus engagées encore. Entre la guerre et les changements d’éditeurs, les deux volumes consacrés à la Bible ne paraîtront qu’en décembre 1956.

« Depuis ma première jeunesse, j’ai été captivé par la Bible. Il m’a toujours semblé et il me semble encore que c’est la plus grande source de poésie de tous les temps. Depuis lors, j’ai cherché ce reflet dans la vie et dans l’Art. La Bible est comme une résonance de la nature et ce secret j’ai essayé de le transmettre. »

Évoquant le musée national à Nice où sont déposées ses œuvres qui concernent le message biblique, Marc Chagall déclare : « J’ai voulu les laisser dans cette Maison pour que les hommes essaient d’y trouver une certaine paix, une certaine spiritualité, une religiosité, un sens de la vie. Ces tableaux, dans ma pensée, ne représentent pas le rêve d’un seul peuple mais celui de l’humanité (…) »

« La peinture, la couleur, ne sont-elles pas inspirées par l’amour ? »

Pour Chagall, la couleur est une chose innée, elle dépasse la dextérité avec laquelle on peut manier un pinceau. La couleur, avec ces lignes, fait apparaître le caractère et le message de chacun. 

« Si toute la vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir. Dans cet amour se trouve la logique sociale de la vie et l’essentiel de chaque religion. Pour moi, la perfection dans l’Art et dans la vie est issue de cette source biblique. Sans cet esprit, la seule mécanique de logique et de constructivité dans l’Art comme dans la vie ne porte pas de fruits.
Peut-être dans cette Maison viendront des jeunes et les moins jeunes chercher un idéal de fraternité et d’amour tel que mes couleurs et mes lignes l’ont rêvé. Peut-être aussi prononcera-t-on les paroles de cet amour que je ressens pour tous. Peut-être n’y aura-t-il plus d’ennemis et comme une mère avec amour et peine met au monde un enfant, ainsi les jeunes et les moins jeunes construiront le monde de l’amour avec un nouveau coloris.
Et tous, quelle que soit leur religion pourront y venir et parler de ce rêve, loin des méchancetés et de l’excitation.
Je voudrais aussi qu’en ce lieu, on expose des œuvres d’art et des documents de haute spiritualité de tous les peuples, qu’on entende leur musique et leur poésie dictées par le cœur.
Ce rêve est-il possible ? mais dans l’art comme dans la vie tout est possible si, à la base il y a l’Amour. »

Une bibliographie des ouvrages de référence

  • Sylvie Forestier, Petit guide du Musée National, Message biblique, Marc Chagall, éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, avril 1997/mars 2008.
  • Jean-Michel Foray et Françoise Rossini-Paquet, Introduction à l’album du Musée National, Message biblique, Marc Chagall, éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 2010.
  • Chagall et Tériade, l’empreinte d’un peintre, Musée Matisse – Le Cateau Cambrésis, Feuille à Feuille, 2006.
  • Chagall et la Bible, Musée d’art et d’histoire du judaïsme, Skira, Flammarion, 2011
  • Jean-Michel Foray, Le petit dictionnaire Chagall en 52 symboles, éditions de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris 2013
  • Jacob Baal-Teshuva, Chagall, Taschen, 2003
  • Julia Garimorth-Foray (dir), Chagall entre guerre et paix, Musée du Luxembourg, exposition organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, 2013.
  • « La bible et l’art contemporain » Méromédia, 2003
  • « Bible et œuvre d’art en regard » parcours pour une catéchèse en image, Méromédia, 2005

 

Œuvres, commentaires et pistes de réflexion

Moïse devant le buisson ardent (1960-1966), Exode 3, 1-10

voir l’œuvre « Moïse et le buisson ardent »

Pour les enfants 

  • Que vois-tu et que comprends-tu ?
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • D’après toi, qui est le personnage en blanc ? 
  • A quoi reconnais-tu Moïse ? 
  • Combien de fois le vois-tu ? 
  • Quelles différences entre les deux dessins ?
  • Qu’est-ce qui est au centre de la scène ? 
  • Que vois-tu au-dessus du buisson ? 

Pistes pour les ados

  • Dieu a parlé à Moïse dans le Buisson, comment te parle-t-il aujourd’hui ? 
  • Un buisson qui brûle sans se consumer, c’est quoi ça ?

Compléments possibles via la peinture 

  • Dans ce tableau, sorte de résumé de l’histoire de Moïse
  • Grandes étapes de la vie : constitution de l’identité (personnelle et communautaire, vocation, capacité à changer, choix de vie)
  • Question de la communauté d’appartenance : différence entre le peuple constitué derrière Moïse, en ordre de marche et d’application de la Loi – tournée vers elle – et les égyptiens en ordre dispersés

Informations pour les adultes

  • Trois figures verticales scandent la composition qui met en scène deux épisodes fondateurs de l’histoire de Moïse de chaque côté du buisson ardent, au centre du tableau.
  • Si on lit de droite à gauche (comme l’hébreu) l’artiste évoque d’abord la vie tranquille de Moïse dans les pâturages du pays de Madian (en haut à droite). Près de Moïse, dans la partie droite du tableau, Aaron son frère, reconnaissable à son pectoral.
  • Face au buisson ardent Moïse est tombé à genoux. Le patriarche, en vieillard au visage très ridé, a une expression de béatitude. 
  • Il porte la main à son cœur pour manifester humblement sa surprise craintive, tel Marie dans une annonciation, et paraît transfiguré alors qu’il écoute la voix et reçoit sa mission d’aller auprès du Pharaon pour faire sortir le peuple d’Égypte.
  • Chagall identifie toujours Moïse par des rayons, symboles de la lumière que son visage irradie lorsqu’il descend avec les tables de la loi du mont Sinaï.
  • Le buisson ardent est au centre du tableau. Un ange au-dessus matérialise la voix de Dieu s’adressant au prophète. Il est figuré dans un cercle évocateur des mandorles qui soulignent la présence divine au fronton des églises romanes. Les couleurs du buisson en feu reprises dans cette double auréole sont celles de l’arc-en-ciel. Chagall symbolise ainsi le rappel du dialogue entre Dieu et les êtres humains, le rappel de l’Alliance.
  • La partie gauche du tableau évoque la sortie d’Égypte, la traversée de la mer Rouge. La haute tête de Moïse, éclairée par la lumière divine, est tournée vers l’extérieur du tableau, c’est-à-dire vers ce qui l’appelle. Devant lui, les tables de la loi qu’il n’a pas encore reçues mais qui l’investissent déjà de toute l’autorité sur le peuple juif. Son manteau, c’est le peuple juif, c’est sa chair. La vague qui se referme derrière lui est également évocation de la nuée divine qui accompagne les Hébreux dans leur marche. Elle les protège contre l’armée de pharaon dont la colère est soulignée de rouge et de mouvements frénétiques. La vague est en train d’engloutir l’armée égyptienne, les chars sont disloqués. À la sérénité de la marche du peuple hébreu s’oppose la dramatique fin de l’armée du pharaon. 

Chagall réunit deux épisodes du récit biblique, celui du buisson ardent, et celui du passage de la mer Rouge.

Sébastien Bourdon (1616-1671)

Bourdon est un peintre protestant né à Montpellier qui a beaucoup voyagé en vivant de sa peinture avant d’arriver à Rome en 1634. Il se distingue alors par son talent de contrefacteur des grands maîtres. Il quitte Rome à la suite d’une querelle avec un autre peintre qui menace de le dénoncer à l’Inquisition et s’installe à Paris. 

Il peint le crucifiement de Saint-Pierre pour la cathédrale de Paris et joue un rôle actif dans la fondation de l’Académie royale de peinture et de sculpture. 

Son talent est reconnu jusqu’en Suède où la reine Christine l’invite. Il peindra plusieurs portraits d’elle et de personnalités de la cour. Il est considéré comme l’un des peintres majeurs du classicisme français.

Le buisson ardent, 1642-1645

voir l’œuvre « Le buisson ardent »

Pour les enfants

  • Que vois-tu et que comprends-tu ?
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • A ton avis, pourquoi est-ce que Moïse met ses mains sur ses yeux ? 
  • Qui est représenté en face de lui ?

Pour les ados/adultes

  • Jeu de « cache-cache ? » Ce n’est pas Dieu qui se cache dans le buisson mais peut-être Moïse qui cherche à se « faire oublier » après avoir tué un Égyptien et s’être constitué une nouvelle vie « tranquille » avec ses troupeaux.
  • Buisson : deux étages, un classique, marron, collé à la terre, mais derrière lequel la lumière peut passer au-dessus et vient illuminer, par derrière, notre réalité. Elle est éblouissante, il faut choisir de la recevoir.
  • Qu’est-ce que la représentation de Dieu induit ? (homme blanc, âgé, barbu)
  • Question de la signification des anges (forment une sorte de trinité) et de celle des deux taches de couleur (bleu, rouge).
  • Composition en deux triangles inversés avec comme point de convergence la lumière. En bas, composition sobre et très humaine, gamme de couleurs de la terre. En haut, composition baroque, classique, riche avec « Dieu » en majesté, accueillant comme un père, mais aussi très en surplomb.

Exode 3, 1-10
Bourdon a utilisé la composition de la fresque de Raphaël « Moïse devant le buisson ardent », qui se trouve au plafond de la Stanza di Heliodorus au Vatican. Il représente, fidèle au texte biblique, Moïse se cachant les yeux car il craint de voir Dieu.
Le peintre représente Dieu qui souhaite délier son peuple de la servitude. Dieu n’est pas le buisson ardent, ni la voix d’un ange. Il est celui qui s’investit dans cette pâte humaine qu’il a créée. Il n’est pas une divinité assise là-haut, aveugle, sourde et indifférente. Il est le Dieu qui descend pour son peuple, le Dieu qui s’abaisse pour le délier et le conduire.

Le passage de la mer Rouge, Taka Mizukami

« La Bible et l’art contemporain » Méromédia, 2003

Né en 1941 au Japon, Taka Mizukami est un artiste peintre installé en France depuis 1980. Il dit de son art : « La Matière est mon inspiration. Elle peut se présenter sous forme solide ou liquide, brute ou limpide, minérale ou organique, et chacun de ses atomes renferme l’Histoire de l’Univers. Mon travail consiste à composer l’espace, marier l’équilibre et le déséquilibre, réconcilier l’abstrait et le figuratif, fusionner le Yin au Yang… Mais le plus important, c’est de laisser la Matière s’exprimer librement ! Car elle me guide, et je l’écoute. Je ne suis finalement que sa plume, pour écrire la suite de sa propre Histoire. Ainsi la Matière est à la fois la source et le résultat de mes créations. »

Exode 14, 15-31

Pour les enfants :

  • Que vois-tu et que comprends-tu ?
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • Où en est-on dans le chemin de Moïse et du peuple hébreu ?
  • Il y a dans ce tableau quelque chose qui évoque le monde des Égyptiens : qu’est-ce que c’est ? 
  • Pourquoi l’artiste a-t-il choisi la couleur rouge ?
  • Qu’est-ce que tu vois d’autre dans ce tableau ? A quoi ça te fait penser ? (trace du chemin bien structurée et comme éclairée grâce à la peinture. La feuille d’or comme une « trace » du peuple hébreu. Le « taureau » comme symbole de force et de colère ?)

Commentaire de l’artiste
J’essaie d’exprimer à travers mes peintures l’énergie que je reçois du cosmos, de l’univers. Je suis comme un outil qui transmet cette force cosmique. De culture Bouddhiste, comme tout être vivant sur terre, j’ai conscience d’appartenir à l’univers – avec le souci du respect et de l’amour des autres.
J’ai abordé la Bible à partir d’une version japonaise de l’Ancien Testament. J’ai choisi l’Exode parce que l’Égypte m’intéresse particulièrement – entre autres le thème de la pyramide. Ce thème nouveau pour moi… m’a stimulé et a trouvé une résonance profonde en moi.

La traversée de la mer Rouge, Chagall, 1955

voir l’œuvre « La traversée de la mer Rouge »

Pour les enfants 

  • Que vois-tu et que comprends-tu ?
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • Cette image te rappelle-t-elle un tableau ? Lequel ? 
  • Dieu n’est pas représenté, et pourtant, il est bien présent, il entoure le peuple. Comment est-il représenté ? 
  • Qui sont les personnes peintes en rouge en bas du tableau ?

Après la Shoah, il est important pour Chagall de symboliser toutes les souffrances du peuple juif martyrisé à travers les siècles. Dans ce tableau, le peuple hébreu en rang serré, guidé par un ange, s’engage dans le passage ouvert d’un geste impérieux par Moïse debout sur la gauche. Un grand ange et un juif errant conduisent le peuple loin de la Shoah, figurée à droite, où Jésus crucifié est environné de réfugiés fuyant un village en flammes. Le peuple juif est conduit à gauche vers David en train de jouer de la lyre près de la tour de David à Jérusalem. 

La nuée évoquant la présence divine qui accompagne les Hébreux et la vague se refermant sur le pharaon et son armée sont confondus dans une masse blanche au centre du tableau.
Là où la colonne de nuée sépare les Égyptiens des Hébreux, un ange apporte une Torah ouverte pour suggérer la raison de cette scission.

La violence des poursuivants est rendue visible par la couleur rouge et l’agitation des personnages par le désordre de leurs membres en tous sens. La scène figure encore dans Moïse devant le buisson ardent, l’un des tableaux du message biblique.

Moïse est porté par plus grand que lui mais il est aussi dans une position d’autorité, de conduite ; il indique clairement la voie.

Autres éléments à commenter éventuellement dans le tableau : le Christ en croix en haut à droite, le peuple à l’arrière-plan, crucifié en même temps que lui, le Roi David en haut à gauche, le clocher du village de Vitebsk, le poisson, le couple.

« Let my people go » Aaron Douglas (Exode 14)

voir l’œuvre « Let my people go »

Aaron Douglas (1899-1979) est né à Topeka, dans le Kansas, de parents qui ont participé à la Grande Migration, les vagues de populations afro-américaines qui ont fui la discrimination dans le Sud sous les lois Jim Crow. Après avoir obtenu un diplôme d’art à l’université du Nebraska et enseigné à Kansas City, dans le Missouri, Douglas s’est rendu à New York pour s’immerger dans les développements culturels de Harlem dont il avait entendu parler. Il s’est rapidement imposé comme l’un des artistes visuels les plus doués de la Renaissance de Harlem, d’abord en illustrant des revues et des livres, grâce auxquels il a développé son style graphique distinctif synthétisant le design contemporain et les sources égyptiennes anciennes. 

Cette peinture fait partie d’une importante série de huit compositions que Douglas a réalisées à partir de dessins plus petits qu’il a créés en 1927 pour un projet de collaboration avec l’auteur James Weldon Johnson, God’s Trombones, l’une des plus grandes réussites littéraires de la Renaissance de Harlem. Illustrant l’histoire biblique de l’ordre donné par Dieu à Moïse de conduire les Israélites hors de la captivité en Égypte, « Let My People Go » est une puissante allégorie de la libération et de l’illumination, qui s’est répercutée au fil du temps au sein des communautés afro-américaines confrontées à la persécution institutionnelle et culturelle.

« Let My People Go » au Metropolitan Museum of Art présente la silhouette caractéristique de Douglas, avec des formes figuratives plates et des contours clairs définis par des passages monochromatiques et des couleurs sobres. Ce style doit beaucoup au regain d’intérêt pour l’art égyptien après le dévoilement de la tombe du roi Toutankhamon (en 1922), ainsi qu’à l’intérêt contemporain pour le design Art déco et l’art africain. 

Réalisée dans une palette inhabituelle de lavande et de jaune-or, l’œuvre illustre le récit du livre de l’Exode, dans lequel Dieu ordonne à Moïse de conduire le peuple hébreu hors de la captivité en Égypte. La lumière divine rayonne du coin supérieur gauche de la composition en arcs concentriques jusqu’à la figure agenouillée de Moïse près du coin opposé. 

Les trois grandes pyramides de Gizeh apparaissent derrière Moïse, tandis que de petites accumulations de marques verticales suggèrent la masse des Hébreux asservis attendant la liberté. Les régiments du pharaon se rassemblent pour la bataille le long du côté gauche, rempli de vagues stylisées, qui peuvent faire allusion à la séparation de la mer Rouge par Moïse. 

Let My People Go illustre l’appropriation par l’artiste de récits historiques en tant qu’allégories de l’expérience et de l’identité afro-américaines. L’histoire de Moïse dans l’Ancien Testament fait écho à l’histoire de l’esclavage dans les communautés afro-américaines.

Pour les enfants

  • Que vois-tu ? Que comprends-tu ? 
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • À quel moment de l’histoire se trouve-t-on ? 
  • À ton avis, où est Moïse dans ce tableau et dans quelle position est-il ?
  • Qu’est-ce que tu remarques de particulier dans ce tableau pour représenter ce moment de l’histoire (les couleurs, les personnages) ?

Commentaire ados/adultes

  • Seul Moïse est éclairé par la lumière divine. 
  • Position de fragilité : il semble nu, il implore (les Égyptiens sont casqués et armés)
  • Sur la question de la transposition à l’époque contemporaine : un Moïse « africain ».
  • Violence : les lances, les chevaux, les éclairs.

La danse de Myriam, Chagall, 1966. Exode 15, 20-21

voir l’œuvre « La danse de Myriam »

En 1966, Chagall réalise 24 lithographies colorées sur le thème de l’Exode d’Égypte, marquées par la direction des trois enfants d’Amram, Moïse, Aaron et Myriam. Cette œuvre représente un moment de célébration, où la prophétesse Myriam danse dans le groupe en jouant du tambourin. Les personnages sont typiques de l’imaginaire joyeux et lyrique de Chagall, ainsi que la richesse des couleurs pures.

Pour les enfants

  • Que vois-tu ? Que comprends-tu ? 
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • A quel moment de l’histoire est-ce qu’on se trouve ? 
  • Qui est le personnage au centre du tableau ?
  • Comment la reconnais-tu ?
  • Qu’est-ce qui donne un air joyeux à ce tableau ?
  • Est-ce que tu vois des animaux sur ce tableau ? Lesquels ?
  • Est-ce que tu vois des instruments de musique ? Lesquels ?

Commentaires ados/adultes :

  • Construction de la composition en pyramide pour faire monter la louange // avec les « sacrifices de bonne odeur » : de la même manière qu’on fait monter la fumée, on fait monter la louange par la danse.
  • Toutes les femmes ont les bras levés.
  • Tableau en courbes (féminité) et en mouvement.

La danse, Chagall, 1950-52

voir l’œuvre « La danse »

La culture hassidique et biblique dont Chagall est imprégné assimile la danse à une prière ou à une action de grâce. Le peuple d’Israël danse pour louer Dieu après une victoire, pour exprimer la joie et la reconnaissance pour la grâce donnée. 

Dans le livre de l’Exode, après le passage de la mer Rouge et le chant de Moïse, Myriam la prophétesse, sœur d’Aaron, prend son tambourin et entraîne toutes les femmes derrière elle à chanter pour le Seigneur. Il s’agit de mettre tout son corps en mouvement pour louer Dieu. On peut reconnaître Myriam en bas, au premier plan, avec d’autres femmes qui font la ronde dans cet autre tableau de Chagall qui évoque la danse en général. Derrière Myriam, c’est le village de Vence reconnaissable à la circularité de son enceinte et à son clocher. Le paysage est méditerranéen ; sur la mer, proche, une voile se profile.

Le veau d’or, Pierre Assemat 

« Bible et œuvre d’art en regard » parcours pour une catéchèse en image, Méromédia, 2005

Né en 1940 dans le Tarn, P. Assémat « est entré en peinture, comme on entre en religion, c’est-à-dire pour vivre totalement sa foi en cet art qui existe depuis l’homme des cavernes, depuis le jour où celui-ci a trempé sa main dans l’argile pour l’opposer sur la paroi du rocher et créer ainsi le premier geste plastique ».

Exode 32, 1-14

Composition
La toile est divisée en trois registres superposés : En bas, la foule bigarrée composée d’hommes et de femmes aux regards dirigés vers le haut et aux doigts pointés vers le veau d’or.
Au milieu, trois téléviseurs posés sur des étagères et allumés. Ils présentent des scènes sportives, cyclisme, foot et tennis, les sports les plus populaires, ceux qui sont au centre des échanges d’argent les plus importants. Au-dessus, surplombant la scène, le veau d’or. Il est seul et auréolé́ d’or sur un fond bleu. 

Interprétation
Une manière cynique de mettre en image l’adage « Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus » mais aussi une façon caricaturale de représenter la marche du monde. A l’enfer de la vie quotidienne où tout le monde se bat, se marche dessus pour obtenir le ballon ovale c’est-à-dire être le gagnant, le point de mire de tous les autres, succèderait le purgatoire des médias. A demi sauvé du monde et de son anonymat, la star du sport devient l’exemple à suivre et à fêter pour atteindre enfin, encore au-dessus, la renommée, la fortune et la gloire matérielle que figure le veau d’or. 

La violence dénonciatrice du propos du peintre est soutenue par le jeu des couleurs, celui des complémentaires bleu/oranger, vert/jaune, ainsi que par la caricature satirique de son dessin. Dans l’arène du monde déterminée par les étagères qui soutiennent les téléviseurs, des formes humaines presque indistinctes ne surnagent que quelques expressions typées comme les dents de requin du rugbyman ou les visages renversés et extatiques de quelques femmes. Une humanité déchue, livrée à l’envie et à la rage de participer aux jeux du cirque et de partager une victoire dont elle n’aura été que spectatrice. En revanche, les télévisions présentent sans trêve les images des épisodes clés des sports évoqués provoquant holà et cris festifs : c’est l’arrivée au col, le tir au but ou les services mortels ! Au-dessus placide et seul, brille de mille feux le veau tout d’or revêtu, unique espoir et religion de cette foule en délire. 

Conclusion
Tous les moyens mis en œuvre par l’artiste pour nous donner sa lecture vivante et actualisée du texte biblique contribuent à nous faire réfléchir sur nos valeurs : la réussite individuelle au mépris des autres ? La gloire frelatée par la drogue ? L’argent comme valeur suprême ? 

Pour les enfants 

  • Que vois-tu ? Que comprends-tu ?
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • Quels sont les sports représentés ?
  • Regarde les visages : quelles expressions vois-tu sur ces visages ?
  • Un animal doré placé au-dessus des écrans : qu’est-ce que l’artiste a pu vouloir dire ? 
  • A quelle étape du parcours est-ce qu’on est ?

Ados/adultes 

  • Qu’est-ce qui caractérise une idole, comment la définir ?
  • Même type de questions. Susciter et élargir le débat : quelles sont nos idoles aujourd’hui ?
  • A relier à la question des addictions (qui n’est pas absente du texte biblique, puisque le peuple ne peut se passer de « posséder « un » Dieu) ; désir/possession…

Le veau d’or, Chagall, 1965-66

Commentaire
Cris, danse, manifestations de joie au service du veau d’or.
Raideur des personnages dans la partie haute, les couleurs nous indiquent que la scène reste très humaine et peu joyeuse (prédominance de la couleur « terre »), en bas, attitudes de soumission.

Pour les enfants 

  • Que vois-tu ? Que comprends-tu ? 
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • A quelle étape correspond ce tableau ?
  • Qu’est-ce qui est au centre du tableau ?
  • Dans quelles positions sont les gens autour du veau ?
  • Que font-ils ?
  • Qu’est-ce que tu ressens en regardant ce tableau ?

Ados/adultes

  • Qu’est-ce qui caractérise une idole, comment la définir ?
  • Même type de questions. Susciter et élargir le débat : quelles sont nos idoles aujourd’hui ?
  • A relier à la question des addictions (qui n’est pas absente du texte biblique, puisque le peuple ne peut se passer de « posséder « un » Dieu) ; désir/possession…

Pour aller plus loin : autre référence proposée, celle du veau d’or de Damien Hirst (artiste britannique) 

Cette installation de 10 tonnes s’est vendue 140 millions d’euros en 2008. L’animal est installé dans un aquarium de formol avec les sabots, les cornes et un disque posé sur son crâne, en or 18 carats. 

Moïse recevant les tables de la loi, 1960-1966, Exode 34, 1-9

Chagall représente un moment fondateur dans l’histoire du peuple juif, qui scelle l’alliance de celui-ci avec Dieu. L’importance de l’événement est traduite par la lumière intense qui baigne la toile. Deux diagonales se croisent. 

Une diagonale marque le lien entre Moïse et Dieu. Chagall ne représente pas Dieu, il peint les mains de Dieu sortant des nuages gris. Dieu donne les tables de la loi à Moïse, dont le corps est tendu vers le ciel. Les pieds du patriarche reposent sur le roc mais il est en même temps presque porté par le peuple. Une partie du peuple l’attend en bas, au pied du mont Sinaï, les visages tournés vers lui.

Une autre partie du peuple, en haut sur la gauche, adore le veau d’or au somment de l’autre diagonale qui est celle de la montagne qui rejoint le ciel. Au pied de celle-ci, on retrouve des personnages marquants de l’histoire du peuple juif : Aaron le frère de Moïse tient une menorah. Sur sa poitrine, un pectoral à 12 cases brodées de pierres précieuses qui figurent les 12 tribus d’Israël. Au-dessus d’Aaron, un prophète méditatif (Jérémie ?), le roi David sur son trône et, tout en haut, proche de Dieu parce qu’il se met sous sa protection, un groupe de juifs en fuite. 

En plus des aspects bibliques, des éléments plus personnels de la vie de l’artiste sont représentés dans ce tableau : l’ange à la Torah, les toits de Vitebsk, et la famille de l’artiste en quelques traits allusifs.

Pour les enfants 

  • Que vois-tu ? Que comprends-tu ? 
  • Qu’est-ce que tu aimes, qu’est-ce que tu n’aimes pas dans ce tableau ?
  • Trouve dans ce tableau des dessins que tu as déjà vus.
  • Qui reconnais-tu au centre du tableau ?
  • Qu’est-ce qu’il reçoit ?
  • Qui lui donne ?

Ados/adultes

  • Qu’est-ce que cette « loi » donnée par Dieu ?
  • Quelle est la finalité de la Loi ? 
  • Quelle actualité pour aujourd’hui ?
  • La loi est tantôt appelée « enseignement », « commandement », « paroles », comment recevez-vous ces différentes appellations ? 

 

Crédit : Brigitte Reymond et Laurence Flachon




Inconditionnel – chant de Christophe Houpert

Le chant de Christophe Houpert pourrait être utilisé pour la demande de pardon… et surtout pour les paroles de pardon :
« Seigneur Dieu Père, toi qui nous aimes, je viens demander ton pardon sur mes errances, et pour la peine que j’ai pu faire à plein de monde.
Seigneur Jésus qui nous appelles à changer la vie en ton nom, accorde-nous de vivre en paix, la paix qui vient de ton pardon.
Seigneur Esprit qui nous éclaires, rends-nous conscients jour après jour, de ce pardon inconditionnel pour mieux l’offrir à notre tour ! »

Télécharger les paroles seules  ou les paroles avec accords.

Ecouter le chant

Crédits : Christophe Houpert, Point KT, photo Pixabay




Que votre lumière brille – chant de Christophe Houpert

« Que votre lumière brille devant tous les hommes, afin qu’ils puissent voir les belles œuvres que vous faites et qu’ainsi ils célèbrent la gloire de votre père. Que votre lumière brille, que votre lumière soit ! » Voici un chant de Christophe Houpert, qui pourrait être chanté au moment de la bénédiction.

 

Télécharger les paroles avec accords : Que votre lumière brille

Entendre la chanson :

Crédits : Christophe Houpert, Point KT, photo Pixabay




Crucifixion à Jérusalem : on rouvre le dossier !

Animation intergénérationnelle d’une journée, autour du procès de Jésus. Inspiré du jeu Rencontres avec Jésus. Le plateau de jeu n’est pas nécessaire, mais le livret des récits « Pour aller plus loin » peut être utile.

Matériel : Dossiers à télécharger à partir de 6 récits bibliques + cartes souvenir à télécharger et à remettre aux participants ;
Un bloc de feuilles

Bougies (1 grande et des petites)
Une couronne d’épines
Une robe pastorale
Dans la salle : table centrale, pupitre, rangées de chaises à déplacer selon le script.

10 h 30 – 11 h : Accueil
Introduction : Nous allons faire un saut dans le temps : nous voici en l’an 30 environ.
Nous allons faire aussi un saut dans l’espace : nous voici à Jérusalem, ville occupée par les Romains.
La situation politique est tendue en ce moment, ici, à Jérusalem.
On parle beaucoup d’un certain Jésus, souvent décrit par les uns comme un agitateur politique, un perturbateur, par les autres comme un prophète ; en tout cas les autorités politiques, et même religieuses, ne sont pas tranquilles : ce Jésus leur semble quelqu’un de difficile à classer, d’indéfinissable en fait… et s’il en voulait à leur pouvoir ? S’il voulait prendre leur place ?

On dit qu’il fait des guérisons, des miracles : on dit qu’il a rendu la vue à un aveugle, qu’il a relevé une fillette donnée pour morte… Serait-ce un guérisseur, un charlatan, un sorcier ?
Bref, on ne sait pas trop quoi en penser.
On dit aussi qu’il parle souvent de royaume, ce qui inquiète ceux qui voudraient bien rester les maitres et continuer à dominer.
Les rumeurs enflent de jour en jour, la foule commence à s’agiter car elle ne comprend pas ce qui se trame : un complot ? Une révolte ? De la violence en vue sans doute… On porte même des accusations contre lui. Jusqu’où cela ira-t-il ?
Et pourtant Il a l’air si simple, si doux, si différent aussi.

Pour y voir plus clair dans cette situation, nous vous proposons de mener l’enquête : chaque groupe va recevoir un dossier concernant une « affaire » : une situation dans laquelle Jésus a bouleversé les codes et qui est devenue une enquête à mener à partir des éléments que nous rapportent les évangélistes.

11 h – 12 h : Constitution de 6 groupes maximum avec un animateur par groupe
Chaque groupe va découvrir un dossier et répondre à différentes questions pour essayer de se forger une opinion. Vous désignerez 2 porte-paroles par groupe. Ensuite, avec tous les éléments à charge ou à décharge que vous allez présenter sur votre affaire en salle d’audience et en plénière, nous allons rouvrir le procès de Jésus.

12 h – 13 h : repas partagé
Note aux animateurs : pendant la pause, le décor change !
– Une table centrale représente le bureau du président du tribunal ; le président du tribunal revêt une robe pastorale pour mieux entrer dans son rôle. Il sera un président impuissant.
– Un pupitre pour les témoignages à la barre.
– De part et d’autre de la table centrale : une rangée de chaises pour distinguer les porte-paroles à charge et ceux à décharge.
– Une chaise vide au centre pour l’accusé Jésus : sur la chaise, on place une couronne d’épines et, en son centre, une bougie allumée.
– Les autres participants sont installés comme dans une salle d’audience (rangées de chaises).

13 h – 14 h : Séance plénière du tribunal : examen à charge et à décharge
Mise en place du public et des intervenants
Les 2 porte-paroles de chaque groupe viennent exposer les conclusions du groupe sur le dossier : l’un à charge, l’autre à décharge.

14 h – 14 h 05 : Verdict
Dans le prononcé du verdict, le président accuse Jésus.
Il fait grandir le sentiment d’injustice que les jeunes vont expérimenter.
La peine est explicitée : Jésus sera crucifié jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Le président lève brutalement la séance et claque la porte.
La bougie reste allumée.
On éteint les autres lumières.

14 h 05 – 14 h 35 : Temps liturgique
Temps de prière pour déposer les colères contre les arbitraires, déposer les injustices du temps de Jésus… Et en regard, les injustices d’aujourd’hui : là où l’humain est le plus bafoué, là où on se sent abandonné de Dieu (les guerres…).
On peut s’inspirer du Psaume 22, verset 2 sous la forme : Pourquoi ? pour finir ce temps de prière.

Pendant ce temps commun, on invite les jeunes à réfléchir à des situations qu’ils ont trouvé insupportables.
Ils reçoivent un papier pour écrire ce qui leur est insupportable ou l’a été : geste de déposer un caillou ou brûler un papier ou déposer le papier dans l’eau… la prière de chacun est détruite par l’eau ou le feu.

La bougie sert pour allumer toutes les autres bougies.
– Chant de Taizé « Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais »
on lit Matthieu 28-6 « il n’est pas ici… »
– Cantique « A toi la Gloire »

14 h 35 – 15 h 15 : Partage en groupes 
Que s’est-il passé ?
Comment Dieu a-t-il transformé la mort en vie ?
Comment ce qui s’est passé nous a libérés de cette fatalité de la violence, de l’injustice, de la mort ?
Comment chacun de nous peut-il transformer la colère face à l’injustice en un sentiment positif d’engagement pour le bénéfice du monde, de la création ?

Et maintenant : qu’est-ce que je choisis, qu’est-ce que je décide de faire de beau, de bon, de bien, comme acteur de transformation ?
Remise de la carte souvenir (à télécharger) pour que chacun y écrive ce qu’il a décidé.

15 h 15 – 15 h 45 : Retour en plénière
Partage de ce qui a été proposé dans les groupes.
Bénédiction.
Cantique 62/86 « Toi lève-toi » (in Recueil de cantiques Alléluia)

Fin 16 h

Pour commander la boîte de jeu

Crédits : Textes Brigitte Raymond, Laurence Gangloff, François Thollon-Choquet, images Maude Passini de Manureva Studio-Design, Point KT




Vidéos de narrations bibliques

Isabelle Bovard propose des capsules vidéo de narrations bibliques (plus d’une vingtaine), réalisées par Médias pro et subventionnées par l’EERV.
On peut se balader aux côtés de Naaman, de Marie-Madeleine ou de Nicodème ; visiter Babel, marcher sur une terre à ensemencer, partager la joie d’un père qui retrouve son fils…
Liens vers ces vidéos
Crédits : Laurence Gangloff (UEPAL), Point KT, Photo Christophe Senehi



Les confirmands prêchent !

J’ai fait un culte KT sur les récoltes/temps pour la création où ce sont les confirmands qui ont fait la prédication. La démarche pédagogique et le culte sont dans ce document à télécharger.

En fin de document, une proposition de lettre à envoyer à sa banque pour interpeller les pratiques actuelles.

Ici, toute la démarche

LA TERRE, L’ECOLOGIE ET LE KT

La démarche écologique correspond à une préoccupation réelle d’une partie de la communauté. D’un autre côté, le public auquel s’adresse le culte est également très attaché au culte de remerciement pour les récoltes pour plusieurs raisons, notamment parce que nombre d’entre eux ont un lien fort avec la terre (agriculteur avec ou sans deuxième activité, grand jardin, vergers, etc.).
Ainsi, ce culte cherche à concilier l’idée de faire un culte de remerciement et d’y intégrer la thématique proposée par le « Temps pour la création ».
Nous avons également intégré une proposition du COE (Conseil œcuménique des Églises). Cf. « Annonces » et l’annexe en fin d’article.

Traditionnellement, les enfants sont intégrés au culte des récoltes. Nous voulons donc également rendre visible la jeunesse durant ce culte. Le contexte pour une participation forte est favorable puisque l’accompagnement des deuxièmes années de catéchisme de notre secteur est pensé pour les accompagner vers la réalisation d’un culte. Ainsi, les confirmands ont déjà fait une liturgique l’année d’avant, il ne leur reste qu’à produire eux-mêmes une prédication…

VERS UNE PREDICATION DES CONFIRMANDS

L’année d’avant, ce groupe de confirmands a produit la liturgie d’un culte de fin d’année et à le célébrer. La prédication avait alors été sous forme de sketch leur permettant d’expliquer ce qu’ils ont vécu au KT. À présent, l’idée est de leur faire étudier un texte et produire une prédication. L’exercice présenté ci-dessous montre cette démarche dans ce contexte et nécessite bien entendu de ne pas chercher à maîtriser ce qui en ressort. La méthode pour y arriver se déroule en deux activités comprenant chacune deux sous-étapes :

1.1. Brainstorming autour de la question « à quoi pensez-vous lorsque l’on dit ‘création’ ? ». Les réponses sont notées au tableau. (NB : il est possible de noter des idées venant d’adultes ou des idées paraissant absurdes)

1.2. Le « jeu des marées (contextualisé) ». À partir des propositions notées au tableau, on demande : est-ce que pour toi cette affirmation définit « la création » ? Les jeunes se positionnent physiquement dans l’espace entre deux points extrêmes, symbolisant « tout à fait d’accord » et « pas du tout d’accord ». Cela permet de nuancer les affirmations. On échange avec les jeunes selon les différents avis exprimés pour comprendre pourquoi ils se positionnent ainsi. Et on essaye de transcrire au tableau la pondération des affirmations ainsi exprimées, en demandant confirmation au groupe s’exprimant. Le résultat de cette première étape est une définition subjective de ce qu’est la « création » pour l’ensemble du groupe. On récapitule ce qui a été dit en lisant le tableau pour s’assurer que l’on a bien compris et pour donner aux jeunes une vision d’ensemble de ce qui a été fait. Le tableau représentant ce brainstorming nuancé et annoté est pris en photo pour plus tard.

2.1. Jeu de la nappe. Un texte imprimé en grand présente le texte biblique proposé par le « Temps pour la création ». Il est scotché sur une table autour de laquelle on peut tourner. Nous l’avons d’abord lu à haute voix. Puis, en silence les jeunes inscrivent dans les espaces disponibles des symboles. « ! » pour ce qui les étonne ; « ? » pour ce qu’ils ne comprennent pas ; « ♥ » pour ce qu’ils aiment ; « ~ » pour ce qu’ils n’aiment pas. On reprend le document annoté en cherchant à expliciter et comprendre ce qui n’est pas compris et lister ce qui a étonné, a été aimé et n’a pas été aimé.

2.2. Jeu de la nappe, suite. Les jeunes sont tous envoyés en pause. Pendant cette pause, chacun leur tour (seul et en silence), ils viennent annoter une nouvelle « nappe » vierge présentant le même texte. Ils peuvent écrire ce qu’ils veulent, commenter le texte, un verset ou répondre/augmenter le commentaire d’un autre. Les annotations sont anonymes au moment où ils commentent et répondent. Mais ils utilisent chacun une seule couleur pour pouvoir demander des précisions à la reprise. Ensuite on reprend le texte ensemble en lisant les commentaires et le verset en rapport. Le cas échéant, on demande un éclaircissement de ce qui a été noté, les raisons pour lesquelles ils sont d’accord entre eux ou pas d’accord. Ce second travail doit être pris en note. Il est souvent à la fois un travail de compréhension, mais aussi d’actualisation par les réflexions des jeunes.

Il ne reste plus qu’à mettre en forme…

LA MISE EN FORME D’UNE PREDICATION

Nous avons obtenu deux résultats : une photographie du tableau donnant une définition subjective de la création et une grande feuille (= nappe) avec le texte biblique commenté. Il reste à les transcrire sous forme de discours.

Pour le culte que nous présentons, il n’a pas été possible de poursuivre ce travail ensemble par manque de temps. Mais il semble inévitable qu’une seule personne, l’adulte responsable de l’activité, fasse la mise en phrases de ces deux résultats.

Dans notre cas, elle a mis en évidence des questionnements et thèmes communs à la « définition » et au « commentaire de texte ». Nous avons simplement regroupé ces thèmes sans mélanger les deux textes. Et après quelques lissages stylistiques et renoncements, pour garder une cohérence et limiter la prédication à un temps d’écoute raisonnable, nous avons obtenu une prédication à deux voix (la définition et le commentaire), lu par deux confirmands lors du culte ci-dessous.

LITURGIE DU CULTE

Prélude

ACCUEIL
Célébrant : Bienvenue à tous pour ce culte des récoltes où nous allons dire merci pour ce que la nature nous offre. Ce merci sera aussi l’occasion de réfléchir sur notre rapport à la nature. Que faisons-nous de la terre ? Pour quoi disons-nous merci ?

INVOCATION
Catéchumène : Nous sommes réunis au nom du Dieu Père, Fils et Saint-Esprit
Assemblée : Amen.
Catéchumène : Notre secours est dans le nom du Seigneur
Assemblée : qui a fait les cieux et la terre !
Catéchumène Le Seigneur soit avec vous !
Assemblée : et avec ton esprit !
Catéchumène : Rendez grâce au Seigneur, car il est bon ! Sa bonté dure toujours et sa fidélité dure de génération en génération !

MOT D’ORDRE
Célébrant : « Les yeux sur toi, tous, ils espèrent, tu leur donnes la nourriture en temps voulu. » (Psaume 145.15)

• Chant « Merci, pour ce matin de vie » (Recueil Alléluia 42-09.1-2 +6)

1. Merci pour ce matin de vie, Merci pour chaque jour nouveau, Merci, car à toi je confie Soucis et fardeaux.
2. Merci pour le prochain que j’aime, Merci pour l’autre rencontré, Merci, car à l’ennemi même Je peux pardonner.
6. Merci, ce mot joyeux résonne, Merci, car ferme est ton salut, Merci, car ton amour étonne Même tes élus.

LOUANGE (D’après psaumes 103 & 104)

• Catéchumène & assemblée

C : Merci pour la vie de ce matin, merci pour chaque jour nouveau. Merci pour ce que je reçois Seigneur !
Assemblée : Seigneur, mon Dieu, tu es si grand  !
C : Dans les ravins, tu fais jaillir des sources :
Assemblée : elle abreuve les bêtes des champs,
C : les oiseaux séjournent près d’elle.
Assemblée : La terre se rassasie du fruit de tes œuvres.
C : Tu fais pousser l’herbe pour le bétail,
Assemblée : tu fais croître les plantes que cultive l’homme.
C : De la terre, l’homme tire son pain,
Assemblée : Tous, ils comptent sur toi, tu leur donnes en temps voulu la nourriture.
C : Toute ma vie, je chanterai le Seigneur

• Répons : « Merci, pour ce matin de vie » (Recueil Alléluia 42-09.2§). Merci pour le travail, la peine, Merci pour les simples bonheurs. Merci pour la chanson sereine Reprise avec cœur. Danke für diesen guten Morgen, danke für jeden neuen Tag, danke, dass ich all meine Sorgen auf dich werfen mag.

DEMANDE DE PARDON
• Catéchumène : Dieu tout-puissant, auteur de toute vie, tu nous confies les merveilles de ta création. Père, écoute notre prière !
Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison

• Catéchumène : Seigneur Jésus, lumière des hommes, tu nous accompagnes sur le chemin de foi et nous donnes l’espérance. Christ, écoute notre prière !
Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison

• Catéchumène : Esprit saint, source de sainteté, tu nous fortifies dans notre action. Saint-Esprit, écoute notre prière !
Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison

ANNONCE DU PARDON
Catéchumène : Dieu nous pardonne. En Jésus Christ, il nous apporte une vie nouvelle. Brisant notre péché et nos erreurs, il nous donne l’espérance que notre passé ne nous enferme plus. Avec ceux qui mettent leur confiance en Dieu, chantons notre joie et tout notre espérance !

• « Ô ma joie et mon espérance » (Recueil Alléluia 61-37) Ô ma joie et mon espérance, le Seigneur est mon chant. C’est de lui que vient le pardon ; en lui j’espère, je ne crains rien ; En lui j’espère je ne crains rien.

PRIERE DU JOUR
Célébrant : Seigneur, tu nous as donné la nourriture pour notre corps. Mais nous avons aussi besoin de nourriture pour notre vie. Accorde-nous ton Esprit pour que ta Parole devienne pain pour notre chemin, pour qu’elle nous nourrisse, nous fortifie, nous apprenne à vivre et à contempler la nature comme tes enfants vivant auprès de leur mère. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui vit et qui règne avec toi, Père, et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles…, Assemblée : Amen.

• Chant « Wir pflügen, und wir streuen » (Recueil EG 508.1-4)

1. Wir pflügen, und wir streuen den Samen auf das Land, doch Wachstum und Gedeihen steht in des Himmels Hand: der tut mit leisem Wehen sich mild und heimlich auf und träuft, wenn heim wir gehen, Wuchs und Gedeihen drauf.
Refrain : Alle gute Gabe kommt her von Gott dem Herrn, drum dankt ihm, dankt, drum dankt ihm, dankt und hofft auf ihn!

2. Er sendet Tau und Regen und Sonn– und Mondenschein, er wickelt seinen Segen gar zart und künstlich ein und bringt ihn dann behende in unser Feld und Brot: es geht durch unsre Hände, kommt aber her von Gott.

3. Was nah ist und was ferne, von Gott kommt alles her, der Strohhalm und die Sterne, der Sperling und das Meer. Von ihm sind Büsch und Blätter und Korn und Obst von ihm, das schöne Frühlingswetter und Schnee und Ungestüm.

4. Er lässt die Sonn aufgehen, er stellt des Mondes Lauf; er lässt die Winde wehen und tut den Himmel auf. Er schenkt uns so viel Freude, er macht uns frisch und rot; er gibt den Kühen Weide und unsern Kindern Brot.

• Acclamation chantée : « Alléluia ! » (Recueil Alléluia 63-44)

ÉVANGILE SELON MATTHIEU Chap.9 v.35-38
Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et les cambrioleurs forcent les serrures pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où il n’y a ni mite ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car ton cœur sera toujours là où est ton trésor.

• « Louange à toi ô Christ » (Recueil Alléluia 63-45)

LETTRE AUX ROMAINS Chap.8 v.19-25
La création entière attend avec impatience le moment où Dieu révélera ses enfants. Car la création est tombée sous le pouvoir de forces qui ne mènent à rien, non parce qu’elle l’a voulu elle-même, mais à cause de celui qui l’y a mise. Il y a toutefois une espérance : c’est que la création elle-même sera libérée un jour du pouvoir destructeur qui la tient en esclavage et qu’elle aura part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Nous savons, en effet, que maintenant encore, la création entière gémit et souffre comme une femme qui accouche. Elle le fait en solidarité avec nous, car ce n’est pas seulement la création qui souffre : nous qui avons déjà l’Esprit saint comme première part des dons que Dieu a promis, nous gémissons aussi intérieurement en attendant que Dieu fasse de nous ses enfants et qu’il délivre nos corps de leurs souffrances. Car nous avons été sauvés, mais en espérance seulement. Si l’on voit ce que l’on espère, ce n’est plus de l’espérance : qui donc espérerait encore ce qu’il voit ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.

MESSAGE DES CONFIRMANDS

Célébrant : Aujourd’hui, nous fêtons les récoltes. Nous sommes reconnaissants que la terre produise du fruit et de pouvoir profiter de la création. Avec les confirmands, nous avons travaillé sur la création et le texte de Paul aux Romains que N.N. vient de lire. Leurs réflexions ont permis de mettre en forme une prédication que N.N. et N.N. vont vous présenter. Aujourd’hui, nous voulons dire « merci », mais la Création gémit. Alors, voulons-nous dire merci aux récoltes pour nous rassurer et justifier nos pratiques, pour que rien ne change ? Adressons-nous véritablement ce merci à Dieu ou à nous-mêmes ? Si nous sommes sincères, peut-on dire « merci » sans qu’il n’y ait de conséquence dans notre vie ?

Catéchumène 1 : Pour nous, la création c’est d’abord un sol, un support pour nos pieds, un espace où vivre et une terre où pousse la vie. La terre nous nourrit. Mais la création, c’est aussi de l’eau d’où vient la vie et de l’air que l’on respire.

Catéchumène 2 : La création est importante pour l’humain. Pour que nous puissions vivre sur un sol et nous nourrir. Pourtant aujourd’hui, elle est parfois un enfer pour nous avec des tempêtes, des crues, des coulées de boues ou, au contraire, la chaleur et la sécheresse…

Catéchumène 1 : Nous sommes aussi la création. Nous sommes créés au milieu des êtres vivants, des plantes, des animaux. Les humains sont les derniers arrivés, pourtant ils utilisent souvent la Création comme un objet créé pour lui. Trop souvent l’on considère mal les plantes et les animaux, ce qui conduit à la disparition d’espèces. La lettre de Paul aux Romains nous rappelle que la création est plutôt une sœur avec laquelle nous sommes liés et dans laquelle nous devons collaborer comme des co-créatures.

Catéchumène 2 : La situation évolue vers l’urgence et la création n’est plus seulement en train d’attendre avec impatience, elle souffre (verset 19). La vérité est que cette souffrance n’est pas de son fait.

Catéchumène 1 : Parler de création, c’est aussi dire qu’on est créé par quelqu’un. La terre est créée par Dieu. Et dans le processus de création, il y a une chaîne où chacun crée à son tour pour permettre à la vie d’évoluer et de grandir. Avec d’abord des bactéries jusqu’à l’être humain. Nous aussi nous créons à notre tour à partir de la création.

Catéchumène 2 : (Verset 21) La création n’est pas libre, elle est prisonnière de nos actes. (verset 22) C’est un fait. Mais la création ne devrait pas avoir à en souffrir. Nous devrions pouvoir vivre avec elle, en son sein, plutôt qu’en lutte contre ce qui nous entoure.

Catéchumène 1 : L’humain essaie de rendre le monde meilleur. En fait, ce qu’il fait c’est prendre le contrôle de son environnement avec l’espoir qu’il arrive à en faire quelque chose de meilleur. Mais créer nécessite de l’imagination et de la réflexion, ce n’est pas facile et l’humain n’a pas toujours la vision nécessaire à son ambition. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut désespérer.

Catéchumène 2 : La création nous a déjà sauvés en nous donnant la vie. Dieu nous aime et nous sommes déjà des enfants de Dieu, par Jésus Christ. Cela doit nous rendre libres face à nos erreurs. Nous ne sommes pas condamnés par nos erreurs. C’est cette liberté qui doit nous permettre d’agir pour aller vers l’espérance. C’est possible.

Catéchumène 1 : Que voulons-nous faire en disant « merci » pour les récoltes ? Est-ce que nous voulons fermer les yeux sur l’avenir en nous rassurant avec le passé ? Est-ce que notre seule ambition est de profiter encore, avant que la terre ne puisse plus nous accueillir ?

Catéchumène 2 : Il y a deux façons de ne pas désespérer. En français, on parle d’« espoir », pour évoquer l’attente de quelque chose de meilleur. Une attente passive de ce que nous ne voyons pas encore. On parle aussi d’« espérance » pour exprimer la confiance active dans l’action que nous menons. Être chrétien, c’est croire que Dieu nous a déjà donné à voir l’espoir, l’amour, par Jésus Christ. Nous vivons alors d’espérance. Nous pensons qu’être chrétien, c’est avoir de l’espérance et nous voudrions que tous voient cette possibilité pour agir ensemble.

Célébrant : L’espérance n’est pas simplement de l’optimisme ou l’attente d’un miracle. C’est la confiance dans le fait que nos actions ont du sens, même si les résultats ne sont pas immédiatement visibles (cf. Romains 8:24). Comme le dit Esther Duflot, prix Nobel d’économie, il ne s’agit pas d’être parfait pour changer les choses, mais seulement de faire un peu mieux.
Amen.

Interlude

  • Chant « Quand le soir descend » (Recueil Alléluia 49-17.1-3)
  1. Quand le soir descend sur ma peur, Montre-toi vivant à mon cœur ; Quand le soir descend sur ma peur, Réveille ma foi, Seigneur !
  2. Je n’ai pas trouvé le trésor, Mais l’amour caché n’est pas mort ; Je n’ai pas trouvé le trésor, Mon Dieu, je te cherche encor.
  3. Viens chez moi t’asseoir, prends le pain ! Tu rejoins si tard mon chemin ; Viens chez moi t’asseoir, prends le pain ! Mes yeux s’ouvriront enfin.

Annonces : Explication d’un projet du Conseil œcuménique des Églises – c’est un conseil qui rassemble presque tous les chrétiens du monde. Comment réduire la peur de l’avenir chez les enfants. Un enfant a suggéré d’investir dans l’avenir plutôt que d’attendre qu’eux qu’ils le fassent plus tard. Alors, comment investir dans l’avenir, dans quelque chose de renouvelable, plutôt que dans le fossile qui a une fin et abîme la création ? Voir site internet.
Le COE propose une lettre que l’on peut compléter et envoyer à sa banque. L’idée est de lui dire qu’investir dans l’avenir ça nous intéresse. Et les discussions avec les banquiers montrent qu’ils sont intéressés par la démarche, ce n’est pas juste du temps de perdu.

Les confirmands n’ont pas souhaité vous forcer à prendre cette lettre. On ne la donnera pas à chacun. Donc sentez-vous libres à la sortie d’accepter la lettre ou de choisir un autre moyen. Mais que ceux qui la prennent s’en servent, m’ont-ils dit, « pour ne pas gaspiller du papier et rester écologique. »

(Lettre en fin de document)

Offrande. Voici le temps de l’offrande.

Interlude

Prière
Seigneur Dieu, éternel est ton amour. Nous nous présentons à toi avec cette offrande, elle est le signe de notre amour pour toi et pour le monde qui nous entoure. Tu es béni pour les siècles des siècles.
Assemblée : Amen

Intercession

  • Catéchumène 1 : Seigneur, nous te louons pour ta bonté, visible dans toute la diversité de ce que tu as créé en faisant de nous une même famille avec la terre.
  • Catéchumène 2 : Grâce à la Terre que tu as créée, nous recevons dans nos vies amour et récoltes, foyer, protection et nourriture. Merci.
  • Catéchumène 3 : Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 4 : Nous ne comprenons pas toujours que la Terre est un don maternel venant de toi, notre Créateur. De nombreux obstacles dans notre vie moderne nous empêchent de vivre et méditer la contemplation de ce qui nous entoure, aboutissant à la maltraitance de la terre. Causant la crise climatique, avec la perte de la biodiversité et la souffrance humaine.
  • Catéchumène 5 : Accorde-nous ton Esprit, que nous puissions nous mettre debout et vivre d’espérance et de justice pour construire un monde meilleur. Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 6 : Seigneur, donne-nous une vision renouvelée de notre relation avec la Terre et les uns avec les autres, comme créatures qui sont faites à ton image. Que nous puissions dire merci pour les récoltes avec simplicité et joie, vérité et bonheur.
  • Catéchumène 7 : Seigneur, par ton Esprit, rappelle-nous de nous respecter et de respecter les autres. Que nous puissions trouver les simples joies du temps présent et vivre pleinement en relation avec toi. Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 8 : Dieu d’Amour, libère-nous des calculs insensés qui fondent nos espoirs de bonheur sur nos seules richesses terrestres.
  • Catéchumène 9 : Apprends-nous à vivre dans le monde sans être totalement du monde, à faire fructifier nos biens en les mettant tous au service de la vie. Seigneur, écoute notre prière !
  • Répons : « Kyrie eleison » (Recueil EG 178.12) Kyrie, Kyrie eleison, Kyrie, Kyrie eleison
  • Catéchumène 10 : C’est tous uni et animés d’une vie nouvelle que nous te disons la prière que le Christ nous a enseignée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen.

Chant « Toi qui disposes » (Recueil alléluia 42-08.1-3)

  1. Toi qui disposes De toutes choses Et nous les donnes chaque jour, Reçois, ô Père, Notre prière De reconnaissance et d’amour.
  2. Le don suprême Que ta main sème, C’est le pardon, c’est notre paix ; Et ta présence, Trésor immense, Est le plus grand de tes bienfaits.
  3. Que, par ta grâce, L’instant qui passe Serve à nous rapprocher de toi ; Et qu’à chaque heure, Vers ta demeure, Nos cœurs s’élèvent par la foi.

Bénédiction

  • Catéchumène : Allez dans la paix du Seigneur !
  • Assemblée : Nous rendons grâce à Dieu !
  • Catéchumène : Que Dieu le Père ne nous permette jamais d’oublier ce qui est essentiel, ce qui fait vivre, Que le Christ nous garde ouverts à la contemplation aux autres et au monde. Que l’Esprit nous libère de toute crainte et nous ouvre à l’Espérance ! Il nous bénit celui qui est Père, Fils et Saint-Esprit !
  • Assemblée : Amen

Postlude

Ci-dessous un modèle de lettre à envoyer à sa banque

Le                                    à

Cher ___________________

Je suis client(e) ______________________ depuis _____ ans et suis très satisfait(e) de vos services.

Si nous vous écrivons aujourd’hui, c’est parce que nous sommes très préoccupés par la crise climatique qui ne cesse de s’intensifier et met en péril la vie sur notre planète. Aussi souhaitons-nous être certains que nous utilisons les services d’une entreprise soucieuse de la planète et qui n’investit pas notre argent, ni ses fonds propres, dans des entreprises du secteur des combustibles fossiles. Nous voulons également nous assurer que nos prestataires de services financiers ne contribuent pas à des prêts servant à la construction d’infrastructures pour des combustibles fossiles.

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est sans équivoque concernant les causes humaines du réchauffement climatique. Il montre qu’entre 2010 et 2019 les émissions annuelles moyennes de gaz à effet de serre dans le monde ont atteint les niveaux les plus élevés de l’histoire de l’humanité. Sans réduction immédiate et significative des émissions dans tous les secteurs, le réchauffement climatique dépassera 1,5 °C et entraînera une catastrophe humaine (avec, notamment, des millions de personnes chassées de leurs lieux de vie en raison de l’élévation du niveau de la mer, de la sécheresse, de la famine, des incendies ou de la guerre). Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, si les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne commencent pas à baisser dans les trois ans à venir, toute possibilité d’éviter les pires conséquences de la crise climatique sera perdue.

En attendant, il est encore possible de maintenir la hausse de la température mondiale à un niveau inférieur à 1,5 °C, mais uniquement si nous agissons immédiatement. Le monde doit atteindre un pic d’émissions de GES avant 2025, réduire de près de moitié les émissions de GES d’ici 2030, et atteindre des émissions nettes de CO2 nulles vers le milieu du siècle. Cela est encore possible si nous mettons en place des politiques, des infrastructures, et des technologies adaptées, soutenues par un financement approprié.

Pourtant, de nombreux fournisseurs de services financiers continuent de fournir un pipeline financier pour le développement de nouvelles infrastructures à combustibles fossiles, démontrant une indifférence totale vis-à-vis de la vie humaine ou, plus précisément, de toute vie sur la planète. Selon le rapport Banking on Climate Chaos 2024, le financement des combustibles fossiles par les 60 plus grandes banques de commerce et d’investissement au monde a atteint 6 500 milliards de dollars au cours des huit années qui ont suivi l’adoption de l’Accord de Paris en 2015, dont 705 milliards de dollars pour la seule année 2023.

Nous savons que vous avez mis en place des politiques et programmes environnementaux, mais ils ne peuvent pas réparer les dommages causés par le financement dont continue de bénéficier l’industrie des combustibles fossiles. Nous vous exhortons à amener votre institution à cesser de financer l’expansion des combustibles fossiles, et à commencer à financer l’économie verte – la véritable économie du futur. Nous vous saurions gré de bien vouloir nous faire savoir quels sont les plans à court terme de votre entreprise en matière de financement des combustibles fossiles. En particulier, nous demandons à votre direction de prendre les engagements suivants :

  1. S’engager publiquement à cesser immédiatement tout soutien à de nouveaux projets concernant des combustibles fossiles, y compris l’exploration, l’extraction, le transport, et l’électricité ;
  2. Publier un plan solide pour retirer progressivement son soutien à tous les projets et entreprises de combustibles fossiles existants, selon un calendrier cohérent avec ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de Paris ;
  3. Rendre compte chaque année des progrès réalisés par rapport à ce plan. Dans votre rapport annuel, veuillez inclure un point sur l’avancement de vos projets d’arrêter de financer l’expansion des combustibles fossiles et de commencer à financer l’économie verte.

Nous vous remercions par avance de votre attention et de votre réponse. Ensemble, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour prendre les mesures qui s’imposent à la suite des révélations du GIEC, et assurer un avenir aux enfants du monde.

Cordialement,

Crédits : Nicolas Brulin (UEPAL), Point KT, photo Laurence Gangloff




3 animations autours de la Bible

Trois animations proposées par la pasteure Aurélie Derupt pour entrer dans la Bible avec les jeunes.

1) Trouver les passages bibliques

Petite mission : chaque jeune trouve un passage dans sa Bible et choisit dans un photo-langage une photo qui illustre son verset.

  • Jean 14/27
  • Matthieu 7/7
  • Nahum 1/7
  • Psaume 147/3
  • Psaume 146/5
  • Esaïe 40/31
  • Hébreux 13/5
  • Romains 12/12
  • Matthieu 28/20

Après cette activité, chacun présente son verset et explique pourquoi il a choisi sa photo. On répartit les jeunes en deux équipes, une NT et une AT.

2) Animation autour d’un quiz

Quiz biblique, deux équipes avec un buzzer. On compte les points. Entre chaque question, commentaires des adultes. Attention plusieurs réponses possibles, un point par bonne réponse.

Télécharger ici le diaporama Quiz qu’est-ce-que la Bible ?

Ci-dessous les questions

1- Il n’est jamais question de la Bible dans :

A- les manuels scolaires. Programme de 6e.
B- la littérature. Expressions, référence.
C- les registres des mairies. Les prénoms sont souvent bibliques.
D- les modes d’emploi d’appareils ménagers.

2- Le mot « Bible » vient :

A- du mot latin « biblus » qui signifie « parole ».
B- du mot hébreu « biblim » qui signifie « enseignements ».
C- du mot grec « biblia » qui signifie « livres ».
D- du mot français « bibelot » : quelque chose qui décore mais ne sert à rien.

3- Quel(s) record(s) la Bible détient-elle :

A- le record du livre le plus gros du monde.
B- le record du livre le plus vendu dans le monde. (deuxième, le Coran)
C- le record du livre le plus ennuyeux du monde.
D- le record du libre le plus traduit dans le monde. (en deuxième, Le petit prince)

4- En quelle langue aucune partie de la Bible n’a-t-elle été écrite ?

A- en hébreu
B- en grec
C- en araméen. Daniel
D- en latin

5- Combien y a -t-il de livres dans la Bible ?

A- 1 certes, ressemble à un gros livre
B- 73 – catholique
C- 66
D- 2 – AT et NT

6-Comment la Bible est-elle venue jusqu’à nous ?

A- Dieu a inspiré des auteurs humains qui ont écrit divers textes pendant 1 000 ans.
B- Dieu a dicté des mots à un secrétaire en +56.
C- Un homme l’a trouvée toute écrite dans une meule de foin en -500.
D- L’Eglise a discerné quels livres étaient inspirés de Dieu.

7- Qu’est-ce qu’on ne trouve pas dans la Bible ?

A- Des recettes de cuisine. (les pains de proposition, Lev 25/5 ou Pâques, rôti…)
B- Des généalogies.
C- Des histoires d’amour.
D- Des chatons mignons.

8- Qu’est-ce que la Bible ne nous dit pas ?

A- Que les humains ont besoin de Dieu. (violence, péché)
B- Que les humains ne doivent pas manger de crevettes.
C- Que Jésus est mort et ressuscité pour que nous puissions être proches de Dieu. (clef de lecture de Luther)
D- Que Dieu nous aime et que nous pouvons choisir de l’aimer.

9- Dans quelles circonstances ne peut-on pas lire la Bible ?

A- En conduisant. (on peut avec Bible audio !)
B- En faisant de la plongée sous-marine.
C- Pendant notre temps de prière, à la maison.
D- A l’église, pendant le culte.

10- Pour comprendre la Bible de quoi avons-nous besoin ?

A- D’une bible papier ou audio traduite dans une langue qu’on connaît.
B- De connaître le contexte de ce que nous lisons.
C- D’être assis en tailleur.
D- De l’aide du Saint-Esprit.

3) Jeu, anti mauvaises excuses

Jeu des excuses. Les adultes tirent une excuse. Ils argumentent. Les autres doivent le convaincre qu’il a tort. Former deux équipes placées en ligne et les jeunes attendent leur tour, deux passages par personne maximum. Celle qui a le dernier mot a gagné.

  • J’ai trop de devoir à l’école, je n’ai pas le temps.
  • Je n’aime pas lire.
  • Je n’ai pas de bible.
  • La dernière fois que j’ai lu la Bible, je n’ai rien compris.
  • J’ai déjà plein d’autres livres à lire.
  • Je ne pense pas que cela m’apportera quelque chose.
  • J’ai honte de lire la Bible et j’ai peur que quelqu’un me voit.

 

Crédits : Aurélie Derupt (EPUdF) – Point KT – photo Pixabay




Compilation : Vive le Sport

Petit tour d’horizon des idées glanées sur Point KT en lien avec le sport.

 Jeux Olympiques
Football
Rugby
Danse
Parachute
Les valeurs sportives

Crédits : Laurence Gangloff et Aurélie Pfister (UEPAL), Point KT, Pixabay




Les plantes bibliques

Nous avons fait un jeu sur les plantes de la Bible. Nous nous sommes appuyés sur ce livre de Pascal Geoffroy, 40 plantes de la Bible.

Les ateliers étaient répartis autour des plantes avec les explications et des équipes parents-enfants (un ou deux parents et leurs enfants) pouvaient voguer d’atelier en atelier. A chaque atelier terminé, ils venaient voir un adulte-animateur pour faire tamponner leur carte à télécharger : grille du jeu. Une des plantes (le rosier) n’était pas sur la carte, il fallait le trouver. 

Les questions sont destinées aux adultes et les réponses se trouvent dans les notices du livre. Mettre le livre ou les notices à disposition. 

Bonne après-midi, occasion pour parents et enfants de partager sur des questions spirituelles et de passer ensemble un temps de qualité. Les plus jeunes avaient 3 ans, les plus âgés 14 ans (les adolescents étaient en équipes sans parents). Nous avions ajouté les notices de Pascal Geoffroy accrochées aux plantes pour les adultes si besoin, mais je ne pense pas que cela était absolument nécessaire. 

Une fois la grille terminée, on a partagé sur ce que les uns et les autres avaient appris à propos de Dieu. Pour finir, nous avons offert des douceurs sucrées.

L’animation n’est certainement pas applicable partout tel que présentée, mais peut-être sera-t-elle source d’idées ?

Figuier

Adam et Eve, les premiers humains, après avoir désobéi à Dieu, se sont cachés parce qu’ils avaient honte. Ils se sont fabriqués des genres de vêtements avec des feuilles de figuier pour que Dieu ne les voit pas comme il étaient. C’est tellement triste de se cacher devant Dieu.

Nous avons caché autour du figuier les lettres qui forment le nom « Adam » et « Eve ». Cherche-les, forme les noms des deux premiers humains et remets-les en place pour les suivants. Surtout, sois certain.e, lorsque tu te caches, Dieu veut te trouver !

Questions : Le figuier

  • Qui a, le premier, employé le figuier comme vêtement ?
  • Donnez le nom d’une variété de figuier citée dans la Bible.
Olivier

Dans l’histoire de Noé, Dieu était fâché contre les humains qui faisaient n’importe quoi. Alors, il a fait pleuvoir beaucoup d’eau sur la terre pendant que Noé, sa famille et un couple de chaque animal était réfugiés dans un très grand bateau. Un jour, une colombe a ramené un rameau d’olivier dans son bec… Noé a compris que Dieu n’était plus fâché. Ce rameau (et l’arc-en-ciel) nous disent que Dieu veut que la paix règne entre lui et les humains, mais aussi entre les humains. 

Memory. Tourne deux cartes, regarde-les, retourne-les. Jusqu’à ce que tu trouves 3 paires de cartes qui représentent la paix. Et sois certain.e : Dieu aime la paix !

Questions : Olivier

  • Quel animal apporte un rameau d’olivier à Noé ?
  • Citer une caractéristique de l’olivier ?
Lentilles

Dans la Bible, il est question de deux frères, Jacob et Esaü. Un jour, Esaü a très faim. Alors, il demande à son frère de lui donner son plat de lentilles. En échange, Esaü laissera à son frère sa place d’aîné de la famille. Les lentilles nous parlent de ce dont nous avons besoin, de ce dont nous avons faim (plus tard, Esaü regrettera l’échange…).

De quoi as-tu besoin aujourd’hui ? Écrits ou dessine une chose dont tu as besoin sur la feuille. Fais-le deviner et sois certain.e, Dieu veut te donner ce dont tu as besoin !

Questions : Lentilles

  • Dans la Bible, les lentilles sont associées à l’histoire de deux frères, quels sont leurs noms ?
  • Qu’a vendu l’un des frères contre un plat de lentilles ?
Oignons

Dieu a fait sortir son peuple d’Egypte où il était esclave. Mais pour arriver sur la terre que Dieu leur donnait, le peuple a dû traverser un désert. Pendant le voyage, ils regrettaient l’Egypte, parce que malgré l’esclavage, ils pouvaient manger de bonnes choses dont des oignons. Les oignons qui font aussi pleurer, représente ce que nous avons dû abandonner et que nous regrettons.

Y-a-t-il une chose que tu es triste d’avoir dû laisser en arrière ? Ecris ou dessine cette chose dans le bac à sable et fais-la deviner. Et sois certain.e, Dieu veut te donner un bel avenir !

Questions : Oignons

  • Où sont les israélites quand ils se mettent à regretter les oignons ?
  • Dans quel pays les israélites avaient-ils à profusion des oignons ?
Lin

Le lin servait (entre autres) à faire des vêtements blancs. Ces vêtements parlaient de la pureté, de la grandeur, et de la beauté de Dieu. D’après l’Ancien Testament, aucun humain ne peut s’approcher de Dieu, à cause de son péché. Mais grâce à Jésus, qui nous a libérés de notre péché, nous pouvons être proches de lui.

Sais-tu que le lin a différentes formes ? Mets ta main dans les différents récipients et devine lesquels contiennent du lin. La réponse est sous les récipients. Et sois certain.e, grâce à Jésus, tu peux t’approcher de Dieu !

Questions : Lin

  • Que signifient la blancheur du lin dans la Bible ?
  • Qu’est-ce qui permet d’être saint d’après le Nouveau Testament ?
Acacia

Dans l’Ancien testament, pour entrer spécialement en contact avec Dieu, on allait au temple de Jérusalem, qui représentait sa maison ; Dans le Temple, beaucoup de choses étaient construites en bois d’acacia ou de cèdre. Aujourd’hui, par le Saint-Esprit, Dieu vient habiter dans le cœur de ceux qui croient en Jésus.

Fabrique un cœur avec les morceaux de bois mis à ta disposition… Fais-le le plus haut possible. Avant de partir, défait ton œuvre. Et sois certain.e, Dieu veut habiter en toi par son Esprit !

Questions : Acacia

  • Citer au moins deux choses qui ont été fabriquées avec le bois d’Acacia dans la Bible ?
  • Qu’est-ce qu’illustre l’acacia au temps d’Esaïe ?
Orties

Les orties représentent les conséquences de ce que les humains font de mal. Nos mauvaises pensées conduisent des mauvaises actions et le monde devient triste. Mais Dieu, en Jésus, vient transformer le monde triste et il nous promet qu’à la fin des temps, les croyants vivront sur une nouvelle terre où le mal n’aura plus sa place.

Ecoute ce qui se trouve dans ces boites, sans les ouvrir. Trouve la boite où il n’y a pas d’orties… et ouvre là pour découvrir le bonheur que Dieu promet. Et sois certain.e, Dieu va réparer tout ce qui ne va pas.

Questions : Orties

  • De quoi se nourrissent les orties ?
  • Qu’est-ce qui est comparé à un champ d’orties dans le livre d’Ezéchiel (dans la Bible) ?
Hysope

Dans la Bible, on utilisait une branche d’hysope pour demander pardon à Dieu. Alors qu’il était sur la croix, les soldats ont donné à boire à Jésus avec une branche d’hysope. L’hysope nous dit que Dieu nous pardonne grâce à la mort sur la croix de Jésus.

As-tu déjà été pardonné ? Comment te sentais-tu avant de demander pardon ? Comment t’es-tu senti quand on t’a pardonné ? Goûte ces 4 boissons. Laquelle te fait penser à ce que tu ressens avant d’être pardonné ? Laquelle te fait penser à ce que tu ressens après ?

Questions : Hysope

  • A quoi servait le rite avec la branche d’hysope dans l’Ancien Testament ?
  • Dans l’évangile de Jean, à quoi sert l’hysope ?
Fleurs des champs

La Bible compare les humains à des fleurs des champs. Nous sommes fragiles, nous pouvons être blessés et à la fin de nos vies, comme les fleurs fanent, nous mourrons. Mais Dieu est fort et il s’occupe de nous. Les fleurs des champs nous disent notre fragilité et le soin de Dieu.

Plante 2 graines dans un petit pot. Occupe-t’en. Et sois certain.e : Dieu veut s’occuper de toi.

Questions : Fleurs des champs

  • Quels liens la Bible fait-elle entre les fleurs des champs et la réalité humaine ?
  • Quel apôtre utilise l’image de la fleur des champs ?
Menthe et autres aromates

Les aromates donnent du goût à la vie. Et la Bible nous dit que la confiance en Dieu donne du goût aussi !

Sens les différentes boites et essaie de deviner à quels aromates du jardin elles correspondent. Remets les boites en place et médite la phrase « Croire en Jésus, c’est délicieux ! »

Questions : Menthe et autres aromates

  • Dans la Bible, qui se vante de payer l’impôt sur les aromates ?
  • Dans l’évangile de Luc, chez qui est Jésus quand il parle de la menthe et des aromates ?
Vigne

Jésus dit qu’il est la vigne et que ceux qui mettent leur confiance en lui sont comme les petites branches de la vigne. Il emploie cette image pour dire que par la foi, on peut être très proches de Jésus. Alors, dit-il, nous ferons de belles choses grâce à lui.

Si tu as confiance en Jésus ou si tu as envie d’avoir confiance en lui, dessine ton portrait dans un cadre et attache-le sur une des petites branches de la vigne. Et sois certain.e : Dieu veut que tu puisses faire de belles choses !

Questions : Vigne

  • Dans l’Ancien Testament, de quel peuple la vigne est-elle l’emblème ? pourquoi ?
  • Dans quel passage de la Bible Jésus se compare-t-il à une vigne ?
Roses

Les roses disent la beauté de la relation avec Dieu, de l’amour et de la sagesse. Dieu est beau et il veut que nous vivions de belles choses.

Regarde bien la rose et reproduit une rose en papier avec deux mouchoirs superposés. Et sois certain.e : en Dieu, la vie est belle.

Questions : Roses

  • Citer différentes roses mentionnées dans ce texte ?
  • Dans les textes bibliques à quoi est associé la rose ? (3 choses)

Crédits : Aurélie Dérupt, EPUdF, Pixabay




S’il naissait aujourd’hui

Le personnage principal se demande comment fêter vraiment Noël. Il entre en dialogue avec Dieu qui l’invite à chercher où est ce qu’il pourrait naître à nouveau. Il part donc parcourir le monde pour trouver l’endroit idéal. Mais ce n’était pas ce que Dieu attendait de cette personne. A la fin de son périple, elle réalise que c’est dans le cœur de chacune et de chacun qu’il veut naitre. Cette pièce est inspirée de la « Lettre à l’enfant Jésus » Fiches liturgiques du DEFAP 2005 – numéro 29. La scène introductive est inspirée du dialogue autour du Notre Père de la compagnie Sketch’up.

Participants : 16 personnages (nombre facilement adaptable)

A : personnage principal
France : 1 père et 2 enfants (EF1 et EF2)
Ethiopie : 3 enfants (EE1, EE2, EE3)
Bolivie : 1 maitre d’école et 3 enfants (EB1, EB2 et EB3)
Chine : 1 enfant (EC) et un grand-père (figurant)
Tuvalu : 1 enfant (ET) et 1 mère
Palestine : 1 soldat

Accessoires :

A : un sac à dos de voyage, un carnet et un stylo.
France : Manettes, bonbons, ordinateur, bureau, canapé
Ethiopie : Rien.
Bolivie : vêtements folkloriques
Chine : sac à dos, chaussons, fauteuil, plaid, plateau + théière + bols
Tuvalu : Masque, tuba, couronnes de fleurs, cartons
Palestine : barrière, fausse arme, casque
Scène finale : des petites bougies LED + le drapeau de chaque pays (facultatif)

Sons

= La scène introductive, la scène finale et toutes les « prières » de fin des autres scènes ont été enregistrées au préalable et diffusées en voix off.
= Une musique différente à l’arrivée dans chaque pays

Scène introductive (audio enregistré) 

A est agenouillée en prière. A. ne parle pas en direct. Cet échange est enregistré.
A : Seigneur,
Dieu : Oui
A : Mais qui est-ce qui m’interrompt alors que je suis en train de prier ? Un peu de respect ! Bon. Je reprends… Seigneur, nous allons bientôt fêter Noël…
Dieu : Oui je sais
A : Mais enfin ! Qui me parle ?
Dieu : Ben c’est moi !
A : Qui toi ?
Dieu : Ben Dieu ! Tu m’as appelé non ?
A : Wow. Alors il suffit de t’appeler pour que tu répondes ?
Dieu : Oui. D’une façon ou d’une autre. Mais continue ta prière.
A : D’accord. Je vais essayer… Nous allons bientôt fêter Noël. Ça fait plus de 2 000 ans que tu es né. Et tu as promis que tu reviendrais. Mais tu n’es toujours pas là !
Dieu : Tu voudrais que je naisse à nouveau ?
A : Oui. Mais comment ? Et où ?
Dieu : Tu en penses quoi ?
A : Je ne sais pas. J’aimerais qu’on puisse t’accueillir et que ce soit une vraie fête ! Pour le monde entier !
Dieu : Tu aimerais préparer cette fête ?
A : Oui. (silence) Mais comment ?
Dieu : Alors je te propose une mission. Tu es d’accord ?
A : Ça dépend de ce que c’est.
Dieu : Je te propose de chercher où est-ce que je peux naitre aujourd’hui.
A : Où ? tu veux dire dans quel pays ?
Dieu : Je n’ai pas dit ça.
A : J’ai toujours rêvé de voyager ! Oui ! Oui je suis d’accord ! J’y vais ! Je vais trouver l’endroit idéal pour t’accueillir sur cette terre ! Merci ! Merci !

Elle se lève, met son sac à dos et se met en marche.

  1. France

Musique française. Un enfant s’avance avec le drapeau français et le montre au public. Il est ensuite accroché en fond de scène. Le père et les deux enfants s’installent. Le père devant un ordinateur et les enfants sur le canapé avec des manettes en main. Ils mangent des bonbons. A, dans la rue, cherche quelque chose.

A : C’est difficile de parler à quelqu’un ici. Ils ont tous l’air tellement pressés ! Elle continue de marcher et sonne à une porte. Le père se lève et parle à l’interphone
Père : Oui ? C’est pour quoi ?
A : euh… je… je cherche un endroit pour… pour accueillir un enfant…
Père : Je n’ai pas de place pour accueillir des SDF Madame. Il faut téléphoner au 115 si vous n’avez pas de solution pour cette nuit.
A : Euh non, ce n’est pas ce que vous croyez.
Père : Ecoutez j’ai encore beaucoup de travail. Je n’ai pas le temps Madame.
A : D’accord mais ce n’est pas pour moi. C’est pour une enquête en fait.
Père : Une enquête… Ben voyons… Si je répondais à toutes les enquêtes, j’y passerais mes journées.
A : Non mais ce n’est pas ce que vous croyez non plus. C’est à propos de… de… à propos de Dieu. Silence
Père : Dieu ?
A : Oui Dieu (Silence)
Père : Ok. Je vous ouvre. C’est au 4e.
A (au public) : Je ne m’attendais pas à ce que ça marche ! Elle arrive dans l’appartement
Père : Prénom et Prénom, vous dites bonjour à la dame s’il vous plait ?
Les enfants : Bonjour.
A : Bonjour. Vous faites quoi ?
EF 1 : On joue à Pokémon
A : Ah super. Moi aussi je jouais à Pokémon quand j’étais petite. C’est qui ton Pokémon préféré ?
EF 2 : Pikachu bien sûr !
A : Ah oui bien sûr.
Père : Ecoutez, je n’ai vraiment pas beaucoup de temps. J’ai un rapport à envoyer avant 19h et aussi le repas à commander et…
A : Je ne voulais pas vous déranger.
Père : Mais vous cherchez quoi au juste ?
A : Je fais un voyage un peu particulier. Je cherche le pays idéal pour la naissance d’un enfant.
Père : Ah. Ben, oui, la France c’est pas mal oui. Pas mal du tout même.
A : Ah oui ?
Père : Les structures médicales sont au top. Les maternités sont très bien équipées. C’est très rare qu’une naissance se passe mal. Et puis il y a la sécurité sociale ! Les soins sont gratuits pour tous. Et il y a le congé de maternité ! Ensuite l’école est gratuite aussi. Elle est obligatoire, évidemment. A. note dans son carnet
A : Excusez-moi mais vous allez trop vite, je n’ai pas le temps de tout noter.
Père : Ah oui mais je vous avais prévenue, je suis pressé. D’ailleurs il va falloir nous laisser. (il ouvre la porte)
A : Ah ! Déjà ! Je…
Père : C’était un plaisir de vous rencontrer ! Bonne journée ! Bon voyage ! Bon courage ! Bon vent !
A : Euh… merci ?
Père : « Prénom » et « prénom », vous dites au revoir ?
Enfants : Au revoir ! Le père ferme la porte.
A : Au revoir. Elle remet son sac sur le dos et repart.

A
 (enregistrement) : Cher Dieu. Ce pays-là je le connais bien. C’est le mien. En France, nous avons beaucoup de chance. On ne manque de rien. Mais je ne sais pas si c’est le bon pays pour toi. Chacun vit pour soi, derrière son écran. J’aimerai plus de rencontre, plus de partage pour toi ! Je continue mon voyage ! Je quitte le continent. J’ai décidé d’aller en Ethiopie. C’est le berceau de l’humanité. C’est là qu’on a trouvé Lucie et la trace des premiers humains. Ce serait certainement parfait ! Et puis, en Ethiopie, il y a des chrétiens depuis l’an 330. Je me réjouis !

  1. Ethiopie

Musique éthiopienne. Un enfant s’avance avec le drapeau éthiopien. Il est accroché en fond de scène. Les trois enfants s’asseyent par terre. A. s’installe avec eux.

A : Bonjour les enfants !
Les enfants : Bonjour !
A : Qu’est-ce que vous faites ?
EE1 : On se repose !
A : Vous êtes fatigués ?
EE1 : Oui !
A : Mais, c’est seulement le milieu de la journée !
EE1 : Oui mais on a déjà bien travaillé !
A : A l’école vous voulez dire ?
EE1 : Non.
A : Vous n’étiez pas à l’école aujourd’hui ?
EE2 : Il n’y a pas vraiment d’école dans notre village. Et puis on n’aurait pas le temps d’y aller de toute façon.
A : Pourquoi ?
EE2 : On travaille ! Mes frères étaient aux champs et moi j’étais au marché pour vendre des épices.
EE3 : Et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
A : Je fais un voyage un peu spécial.
EE3 : Ah oui ?
A : Je cherche un endroit pour la naissance d’un bébé.
EE1 : Y a un bébé dans ton ventre ?
A : Ah non, non c’est pas pour moi. Enfin pas vraiment.
EE1 : Et pourquoi t’es venue dans notre pays ? Et qu’est-ce qu’il y a dans ton sac ?
EE2 : Ah voilà les copains qui arrivent ! Il va falloir qu’on te laisse. On va jouer maintenant !
A : Attendez mais il y a combien d’enfants là ?
EE2 : Je ne sais pas ! on est vraiment nombreux ! C’est trop bien ! On ne s’ennuie jamais avec autant d’amis ! Les enfants s’en vont. A. note dans son carnet. Puis remet son sac à dos et part, elle aussi.

A (enregistrement) : Cher Dieu. J’ai beaucoup aimé rencontrer ces enfants. Ils sont plein de vie et joyeux. Mais ils sont si pauvres ! Je ne peux pas imaginer que tu naisses ici et que tu sois obligé de travailler tout petit. Je continue mon voyage ! Je pars en Amérique du sud. J’ai choisi la Bolivie. Il parait que c’est un si beau pays !

  1. Bolivie

Musique bolivienne. Un enfant s’avance avec le drapeau bolivien. Il est accroché en fond de scène. A. arrive dans une cour d’école. Les enfants répètent une petite chorégraphie sur une musique folklorique. Le maitre d’école leur montre comment faire. Quand ils ont fini, A. applaudit. Le maitre d’école s’éloigne un peu.

A : Bravo ! Qu’est-ce que c’était beau !
EB1 : Merci ! Et tu as vu ma robe ? Elle tourne sur elle-même pour la faire voler.
A : Elle est magnifique.
EB1 : Qu’est-ce tu fais ici ?
A : Je fais un grand voyage et je suis arrivée ici. Je vous ai vus danser.
EB2 : On s’entraine pour la grande fête du quartier le mois prochain. Tu viendras ?
A : Non je serai déjà repartie malheureusement. Alors c’est votre école ?
EB2 : Oui.
A : Mais vous n’êtes pas très nombreux ? Comment ça se fait ?
EB3 : C’est la saison des récoltes. Beaucoup de nos copains et copines doivent aider leurs parents dans les champs.
A : Ah bon ?
EB3 : Oui. Nous on a terminé hier. C’est pour ça qu’on n’a pu venir à l’école ce matin.
EB1 : Vous venez jouer les copains ?
EB2 et EB3 : Oui ! Ils s’éloignent un peu pour jouer. Le maitre d’école s’approche.
Maitre d’école : Soyez la bienvenue ici !
A : Merci.
Maitre d’école : J’ai entendu que vous faisiez un grand voyage ?
A : Oui. Et ça me plait beaucoup ici. La nature est tellement belle !
Maitre d’école : Oui c’est vrai. Mais elle est menacée. La forêt en particulier.
A : Comment ça ?
Maitre d’école : La Bolivie est un des pays où la déforestation est la plus forte.
A : Mais vos forêts sont si belles !
Maitre d’école : Oui. Mais elles ne sont pas rentables. Alors on les rase et on les brûle pour y planter autre chose.
A : Pour planter quoi ?
Maitre d’école : Du soja surtout.
A : Pourquoi ?
Maitre d’école : Pour nourrir les animaux. Il faut beaucoup de soja pour l’élevage puisque les gens mangent beaucoup de viande aujourd’hui. Beaucoup plus qu’avant ! Mais il y a aussi la culture du riz et de la feuille de coca.
A : Mais c’est une catastrophe ! C’est grâce aux forêts qu’on peut respirer !
Maitre d’école : Oui. Nos paysages sont si beaux. Mais ils sont en danger. Pourtant les Boliviens sont très attachés à la Terre Mère. Il y a même des lois qui donnent des droits à la nature !
A : Pourquoi ces lois ne sont pas respectées ?
Maitre d’école : A cause de la pauvreté. Ou plutôt à cause de ceux qui veulent toujours plus de richesse.
A : Que c’est triste.
Maitre d’école : Oui. Il nous faut retourner en classe. Allez les enfants, on se range ! Il rassemble les enfants et ils quittent la scène. (à A.) : Bon voyage !
A : Merci ! Elle repart.

A (enregistrement) : Cher Dieu. Qu’ils sont touchants ces enfants ! Et accueillants ! Mais je ne voudrais pas que tu grandisses ici. Là aussi tu serais obligé de travailler. Et puis peut-être qu’un jour, il n’y aura plus aucune belle nature à admirer. Je continue mon voyage. Je pars en Chine. J’ai toujours rêvé d’aller en Chine !

  1. Chine

Musique chinoise. EC passe avec le drapeau chinois. Il est accroché en fond de scène. A. marche dans la rue. Elle croise EC qui revient de l’école avec son sac à dos.

EC : Bonjour !
A : Bonjour.
EC : Tu ne viens pas d’ici toi !
A : Ça se voit tant que ça ?
EC : Oui quand même !
A : Je suis en voyage depuis longtemps déjà. J’ai visité plein de pays.
EC : Pourquoi ?
A : Je cherche un endroit pour la naissance d’un enfant.
EC : Ah. Tu veux venir chez moi ?
A : Chez toi ? Ah oui pourquoi pas ! Mais tes parents seront d’accord ?
EC : Ils ne sont pas là. Ils travaillent beaucoup. Je ne les vois pas souvent. Mais il y a mon grand-père à la maison.
A : Il sera d’accord ?
EC : Attend je vais lui demander. Elle ouvre la porte, enlève ses chaussures, pose la question à son grand père qui est dans un fauteuil. Il lui fait signe d’entrer. A. entre. EC lui tend des chaussons. A. se déchausse et entre dans la pièce.
A : Bonjour ! Le grand-père lui fait signe de la main et lui sourit.
EC : Il ne parle pas. Au grand-père : C’est une voyageuse !
Il lui fait signe de préparer du thé.
EC : Tu veux du thé ?
A : Avec plaisir. Elle s’installe. EC apporte une théière et 3 bols. Elle sert le thé.
A : Tu as des frères et sœurs ?
EC : Ben non ! On est en Chine ! Il n’y a qu’un enfant dans la plupart des familles.
A : Ah oui c’est vrai. Et où travaillent tes parents ?
EC : Dans une très grande usine. Ils commencent très tôt et terminent très tard. Alors ils dorment sur place. Mais je les vois un jour par semaine.
A : Ah bon ? Mais c’est quoi comme usine ?
EC : Je ne sais pas vraiment. Ils fabriquent des objets qu’on envoie dans de grands bateaux en Europe et en Amérique.
A : Et toi tu n’as jamais vu les objets qu’ils fabriquent ?
EC : Non ça coûte trop cher. Ah, regarde, mon grand-père s’est endormi. Elle remonte la couverture sur lui. Il faut que je fasse mes devoirs maintenant.
A : Merci pour ton accueil et pour le thé ! Prends bien soin de toi.
EC : Bon voyage ! A. remet ses chaussures et part.

A (enregistrement) : Cher Dieu. Qu’elle est courageuse cette petite fille ! Mais ici non plus ça n’irait pas pour toi. Je ne peux pas t’imaginer grandir seul alors que tes parents s’épuiseraient au travail pour les habitants des pays riches. Je commence à m’inquiéter. Cette mission n’est pas si facile. Tu es peut-être mieux au paradis. Attend mais il y a des petits paradis sur terre. Avec des paysages paradisiaques ! Oui c’est ça : il me faut un petit paradis. Une île du Pacifique par exemple ! Aller, je continue mon voyage !

  1. Tuvalu

Musique du Pacifique. ET passe avec le drapeau de Tuvalu. Il est accroché en fond de scène. A. arrive sur la plage. Elle rencontre ET avec son masque, tuba, etc.

A : Bonjour !
ET : Bonjour. Je ne te connais pas toi !
A : Non je suis en voyage. Tu habites ici toi ?
ET : Ma maison est juste là.
A : Tu vas souvent à la plage alors !
ET : Oui tous les jours !
A : La chance ! Et tu fais de la plongée ?
ET : Oui j’observe les poissons. Il y en a de toutes les couleurs !
A : Ça doit être génial de grandir sur cette île !
ET : Oui. Tu veux venir dans ma maison ? Ma maman sera contente ! Viens ! Il l’emmène. Elle entre dans la maison. La mère est en train de remplir des cartons.
ET : Maman, j’ai amené une invitée !
Mère : Quelle bonne idée ! Soyez la bienvenue ici ! Elle lui met une couronne de fleurs sur la tête. Installez-vous, ne faites pas attention au bazar !
A : Merci. Votre maison est charmante !
Mère : Merci. Mais nous allons déménager.
A : Ah bon, vous allez ailleurs sur l’île ?
Mère : Non. Nous quittons l’archipel pour l’Australie.
A : Pourquoi ? La vie a l’air si douce ici.
Mère : Oui c’est vrai. Malheureusement nos îles vont disparaitre.
A : Comment ça disparaitre ?
Mère : A cause de la montée des eaux. Dans 80 ans Tuvalu n’existera plus. Nos îles seront englouties par la mer.
A : Quoi ? Mais pourquoi ?
Mère : A cause du réchauffement climatique. La planète se réchauffe. Les glaciers fondent et le niveau de la mer monte. Alors les petites îles comme les nôtres qui sont juste au-dessus du niveau de la mer vont disparaître.
A : Mais c’est une catastrophe ! On ne peut rien faire ?
Mère : Pour nous malheureusement non. Mais pour d’autres, on pourrait encore limiter les dégâts.
A : Comment ?
Mère : Il faudrait que les habitants de tous les pays riches changent radicalement leur façon de vivre.
A : Il faudrait arrêter de jeter du plastique dans la mer. Triez les déchets c’est ça ?
Mère : Non. Ça, ça ne servirait pas à grand-chose. Il faudrait tout changer ! Il faudrait arrêter de raser les forêts, arrêter de prendre l’avion, manger beaucoup moins de viande, arrêter de fabriquer tous ces objets qui voyagent dans le monde entier et qu’on jette sans les réparer. Mais personne ne veut faire ça !
A : Il faut y croire ! Et il faut parler de vous ! De ce qui vous arrive !
Mère : Oui peut-être. Mais pas maintenant. Je n’ai pas de temps pour ça. Il faut que je finisse d’organiser notre déménagement.
A : Oui je vais vous laisser. Je vais profiter de ces paysages avant de repartir.
Mère : Bon voyage !
A : Merci. Elle repart.

A (enregistrement) : Cher Dieu. Je pensais que ce serait parfait ici ! Mais ces îles vont carrément disparaître ! A cause de la pollution des autres habitants de la planète ! Je commence à désespérer. Bon, j’ai une dernière idée. Il y a 2 000 ans, quand tu es né la première fois, ça s’est plutôt bien passé. C’était à Bethléem, en Palestine. Peut-être que tu pourrais renaitre là-bas. Aller, je continue mon voyage.

  1. Palestine

Musique palestinienne + bruits de bombardements & d’hélicoptères. Un soldat armé accroche en fond de scène un drapeau où les couleurs de la Palestine et celles de l’Etat d’Israël sont mélangées. Puis il se poste derrière une grille. A. arrive devant cette grille.

Soldat : Qu’est-ce que vous faites ici ?
A : Je voudrais aller à Bethléem.
Soldat : Impossible.
A : Mais il le faut pourtant ! C’est ma dernière chance.
Soldat : Impossible je vous dis ! Personne ne peut pas passer.
A : Vraiment ?
Soldat : Oui vraiment. Chacun doit rester de son côté. Et puis c’est bien trop dangereux. Rentrez chez vous.
A : Mais j’ai fait tout ce voyage !
Soldat : Rentrez chez vous Madame. Ça vaut mieux.
Elle s’en va.

Scène finale (audio enregistré)

A : Cher Dieu. La mission que tu m’as confiée est impossible ! Il y a des problèmes partout sur la terre !
Dieu : Ça je le savais déjà !
A : Ah ! Te revoilà toi !
Dieu : J’ai toujours été là.
A : Oui mais je ne t’entendais plus.
Dieu : Ce n’est pas parce que tu ne m’écoutes pas que je ne suis pas là. Tu as décidé de parcourir le monde.
A : C’est bien ce que tu m’as demandé !
Dieu : Pas tout à fait.
A : Alors là je n’y comprends plus rien !
Dieu : Je t’ai proposé de chercher où je pouvais naitre à nouveau.
A : Ben oui. C’est pour ça que j’ai parcouru la terre ! Et je n’ai pas trouvé le pays parfait.
Dieu : Ce n’est pas dans un pays en particulier que je veux naitre à nouveau. C’est partout !
A : Comment ça partout ?
Dieu : C’est dans le cœur des humains que je veux naitre.
A : Dans le cœur des humains ?
Dieu : Oui. C’est là que je dois naitre.
A : Dans le cœur de ces enfants que j’ai rencontrés. Tous ceux qui jouent un rôle d’enfant rejoignent A. devant. Avec une petite lumière dans les mains. Ils s’installent autour d’elle.
Dieu : Dans le cœur des petits, j’y suis déjà. Mais pas seulement dans les cœurs des enfants. Dans celui de tous les petits. Ceux qui sont faibles, ceux qui se savent pauvres et vivent humblement. Ceux qui ouvrent leurs mains pour partager, pour consoler, pour relever. Dans leurs cœurs aussi je vis déjà. Tous ceux qui jouent un rôle d’adulte rejoignent A. devant également. Ils ont aussi une petite lumière dans les mains.
A : C’est dans le cœur des grands qu’il faut que tu renaisses.
Dieu : Oui. Je vois que tu commences à comprendre.
A : Dans le cœur des riches et des puissants. Pour qu’ils ouvrent leurs mains eux aussi.
Dieu : Oui. C’est ça. C’est dans leurs cœurs que je veux naître. Pour qu’ils sachent à quel point je les aime. Et à quel point j’aime tous mes enfants sur la terre. Alors tous mes enfants pourront s’aimer les uns les autres. Et vivre en paix.
A : Alors ce sera vraiment Noël.
Dieu : Tu as tout compris.
Tous : Alors ce sera vraiment Noël !
A : Que ce jour vienne ! Amen.

Crédit : Sophie Letsch-Jung (UEPAL), Point KT