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Rallye au Louvre

Au Louvre, des centaines de tableaux racontent la Bible, certains fidèles au texte jusqu’au scrupule, d’autres, au contraire, associent avec plus ou moins de bonheur les époques, les traditions et les légendes. Ce rallye permet de découvrir certains de ces trésors en lien avec les textes bibliques. Il est basé sur une idée originale de … Lire la suite

Abraham et Loth

ID 1454chapeau  En vouloir toujours plus, toujours mieux, nous parait évident. Et si cela ne l’était pas tant que cela ? Et si on pouvait vivre et penser autrement et être heureux quand même ? Regardons Abraham…

 

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Animation avant de lire l’histoire :

Mettre en présence deux catéchumènes et poser devant eux deux bonbons de tailles différentes et leur proposer de se mettre d’accord sur la manière de partager… sans bagarre, ni ruse. Il y a de fortes chances que chacun veuille le plus gros. Leurs arguments seront peut-être intéressants… Leur demander d’imaginer s’ils agiraient de même s‘ils devaient partager avec leur petit frère ou petite sœur ou quelqu’un qu’ils aiment beaucoup. Leur demander d’imaginer si leur maman agirait de même si elle devait partager avec eux.

Situer le contexte de l’histoire : (à donner si nécessaire en fonction des connaissances des catéchumènes)
–    Genèse 12 ouvre le cycle d’Abraham qui s’appelle encore « Abram ». Qui est-il ? Abram est fils de Térah. Comme il est cité en premier dans la généalogie, on peut penser qu’il était l’aîné, donc, à ce titre, pas destiné à quitter le clan familial, mais, au contraire, destiné à succéder à son père à la tête du clan. Lorsque Dieu l’appelle, il vit à Harrân après avoir quitté (chapitre 11) Our en Chaldée avec son père et toute la famille. Il vient donc de Mésopotamie, pays qui a une civilisation très ancienne et très développée, comme l’Egypte.
–    Abram est un semi-nomade : ses moyens d’existence, sa richesse, c’est son troupeau de petit bétail (moutons et chèvres). Il se déplace selon les saisons et les pluies pour trouver de l’eau et des pâturages pour ses bêtes, essentiellement dans les régions semi-désertiques, les terres les plus fertiles étant occupées par les cultures. Il s’approche des villes et villages pour vendre ce qu’il produit (laine, viande, lait…) ou acheter ce dont il a besoin (farine, huile…), négociant éventuellement le droit de faire paître ses bêtes sur les terres cultivées après la moisson.
–    La vie d’Abram  se situe entre 2000 et 1400 avant Jésus-Christ.
–    Au chapitre 12, Dieu s’adresse à Abram : il l’invite à tout quitter pour aller vers un pays nouveau. Il lui promet une descendance et qu’à travers lui, seront bénies « toutes les familles de la terre ». L’histoire d’Abram commence donc la promesse de bénédiction : c’est le début d’une espérance nouvelle à la fois personnelle (avoir une descendance) et collective (bénédiction).
–    Abram part avec sa femme Saraï, son neveu Loth, leurs serviteurs et servantes et leur bétail. Ce départ est la réponse d’Abram : il a confiance, est ouvert à l’espérance que Dieu lui propose, malgré la difficulté d’être étranger, donc sans droits ni appuis, dans un pays qui n’est pas encore le sien. Ce Dieu qui l’appelle et qu’il ne connaît pas encore vraiment est son seul appui et son seul recours.
–    Le texte ne donne pas de détail sur le voyage jusqu’en Canaan : on ne sait pas comment Dieu les conduit, ni comment se déroule le voyage. Le silence du texte montre que ce n’est pas ce qui importe.
–    L’arrivée en Canaan : Le texte mentionne la présence des Cananéens, donc le pays n’est pas vide à l’arrivée d’Abram. Il y a là un paradoxe : la promesse du don du pays aurait pu paraître irréalisable à Abram et Loth. Le texte ne précise pas ce qu’ils ont pu en penser, et comme le récit est rétrospectif l’auteur sait que, lorsqu’il écrit le texte, les choses ont changé : il écrit « les Cananéens étaient alors dans le pays », ce qui veut bien dire que les Cananéens ne sont plus les maîtres du pays. Entre temps, la promesse a été réalisée.

Lire l’histoire : Genèse 13/2-18

Eléments d’explication : (à donner si nécessaire en fonction des connaissances des catéchumènes)
–    Les bergers : la vie du berger est une vie dure, sans confort, avec une nourriture frugale. Comme la végétation du pays de Canaan est maigre, il faut choisir des lieux de pacage distants les uns de autres, mais pas trop éloignés non plus du campement central du clan puisque les bergers doivent être ravitaillés régulièrement. Le berger doit se défendre et défendre le troupeau dont il a la responsabilité contre les animaux sauvages et parfois contre des voleurs ou des membres d’autres clans.
–    Les troupeaux : ils sont composés surtout de brebis, béliers, chèvres et boucs bien adaptés à la végétation de Canaan. Les bovins sont rares car trop gourmands. Les troupeaux paissent tout le jour et sont rassemblés la nuit dans des enclos entourés de murs de pierres sèches (pour faciliter la surveillance et la protection).
–    Pourquoi Abram et Loth se séparent-ils ? : le texte mentionne qu’ils ont tous deux beaucoup de bétail : c’est un signe de richesse (mais une richesse très relative quand même : Abram n’est pas Pharaon !). Dans la pensée biblique, c’est le signe que la bénédiction est à l’œuvre. Le pays ne suffit pas à nourrir tous leurs troupeaux : le pays promis est décrit ici dans sa réalité, un pays où l’herbe est rare et où l’homme dépend entièrement de la pluie (donc de Dieu dans la pensée biblique). Les querelles des bergers sont une conséquence naturelle de la rareté des pâturages, même si le texte biblique formule les choses autrement : c’est parce que les troupeaux de Loth et d’Abram sont trop grands que le pays est trop petit pour eux deux (pas parce que l’herbe est trop maigre…). Quoi qu’il en soit, la querelle des bergers relève d’une lutte pour la vie, pour la survie du clan : en fait, même si Loth et Abram s’entendent, leurs bergers se savent membres de clans différents. Abram a l’initiative de la séparation et propose à Loth de choisir quelle partie du pays il veut habiter : Loth choisit la vallée du Jourdain (arrosée donc plus fertile) ; il fait le choix de mettre sa confiance dans les richesses naturelles d’une contrée plutôt que de s’en remettre à la bénédiction de Dieu. En faisant cela, Loth sert sans le savoir le projet de Dieu : en choisissant la vallée du Jourdain, il laisse le pays de Canaan à Abram et sa descendance.
–    Abram apparaît comme un homme sage et un homme de paix qui souhaite éviter les querelles. Il apparaît également comme un homme généreux : il est l’aîné et le chef du clan, il aurait pu faire le choix, au lieu de laisser le choix à Loth, acceptant de prendre le risque d’être défavorisé. Comme il n’a pas d’enfant, il accepte également de perdre son seul héritier, Loth. En toute chose, il fait le choix de la confiance en Dieu. L’avenir lui donnera raison…
–    Dieu répète sa promesse du don du pays à la descendance d’Abram : même si ce n’est pas explicitement dit, c’est un peu comme si Dieu venait confirmer Abram dans sa démarche.
–    Le texte se conclut par l’installation d’Abram aux chênes de Mambré (près d’Hébron) : c’est un lieu important dans l’histoire d’Abram.

Conclusion :
Comme une mère va avoir tendance à laisser la meilleure part à son enfant (parce que faire plaisir à son enfant est ce qui compte le plus…), Abram choisit de laisser la meilleur part à Loth et, contre toute attente peut-être, il y trouve son compte finalement : être généreux, partager rend aussi heureux, peut-être plus que d’agir égoïstement en pensant à soi d’abord !

Réappropriation :
Proposer aux catéchumènes de raconter cette histoire à leur manière, sous forme de sketch, de chœur parlé, d’ombres chinoises…
Voici ce qu’ont tiré, de ce texte, les confirmands de la paroisse de Hurtigheim-Quatzenheim-Wintzenheim 2016 (Alexine, Antonin, Luca, Thomas), affublés d’oreilles de moutons, ils l’ont présenté pendant leur culte de présentation : Pas si bêêêête !

Mouton 1 (Mérinos) : Bêêê…. Bêêê… J’ai les crocs !
Mouton 2 : Mérinos, ne raconte pas n’importe quoi, les moutons n’ont pas de crocs !
Mouton 1 (Mérinos) : Oh ça va, « mouton je sais tout » ! T’as très bien compris ce que je veux dire : j’ai faim !
Mouton 3 : Moi aussi j’ai faim. Je sais pas ce qu’ils ont nos bergers en ce moment, mais ils sont vraiment nuls dans le choix des pâturages ! Y a rien à brouter !
Mouton 2 : C’est pas la faute des bergers, nous sommes trop nombreux ! Il n’y a plus assez d’herbe pour nous nourrir tous.
Mouton 4 : Regardez, regardez, ils se disputent d’ailleurs à propos de ça ! Chacun veut avoir le meilleur pâturage pour son troupeau.
Mouton 1 (Mérinos) : Chouette, chouette, va y avoir une baston ! A défaut d’herbe, un peu de spectacle ! Des humains qui se battent, c’est toujours marrant !
Mouton 2 : Calme ta joie Mérinos. A mon avis, il n’y aura pas de baston : voilà Loth et Abraham, les maîtres des bergers.
Mouton 4 : C’est peut-être eux qui vont se battre ?
Mouton 3 : Chut ! Ecoutez ce qu’ils se disent…
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben voilà qu’ils discutent… Zut, c’est loupé pour la baston…
Mouton 3 : Chut Mérinos ! T’as peut-être pas de crocs, mais t’as la langue bien pendue ! Alors, alors, qu’est-ce qu’ils ont dit ?
Mouton 2 : Abraham a dit à Loth que chacun devrait partir de son côté pour qu’il n’y ait pas de dispute.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben pour la baston, c’est mort…
Mouton 3 : Et c’est tout ?
Mouton 2 : Abraham a proposé à son neveu Loth de choisir quelle partie du pays il veut habiter.
Mouton 4 : Pourquoi il fait ça ? C’est lui le plus vieux, c’est lui le chef du troupeau…
Mouton 2 : Chef de famille tu veux dire… ce sont des humains, pas des moutons.
Mouton 4 : Oui bon, le chef de famille. Mais alors pourquoi il ne choisit pas ?
Mouton 3 : Notre maître Abraham est un homme de paix et il aime beaucoup son neveu : en lui laissant le choix, il sait que Loth sera content et qu’il n’y aura pas de jalousie, ni de rancœur.
Mouton 2 : Abraham a confiance en Dieu. Il se dit que peu importe où il va, Dieu l’accompagnera et prendra soin de lui, donc aussi de ce qui est à lui, de nous quoi.
Mouton 4 : Ben c’est sûr que sauf si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, il vaudrait mieux qu’on ait de l’herbe à brouter : car c’est grâce à nous que la famille d’Abraham a de quoi vivre.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon en même temps, si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, ce serait bien, ça nous éviterait de finir en grillades ou à la broche.
Mouton 3 : Bon vous avez fini de délirer tous les deux ! Le pain qui tombe du ciel ! N’importe quoi !
Mouton 2 : Rien n’est impossible à Dieu… Il arrive même à rendre les humains généreux : regarde Abraham qui est heureux de laisser la meilleure part à son neveu.
Mouton 4 : Comment ça la meilleure ?
Mouton 2 : Oui, Loth a choisi d’aller habiter la vallée du Jourdain et ses prairies bien arrosées.
Mouton 4 : Oh zut ! C’est là qu’il y a la meilleure herbe ! Nous allons devoir suivre notre maître Abraham sur les pentes arides de Canaan.
Mouton 1 (Mérinos) : M’en fout ! Moi j’aime bien les broussailles croustillantes.
Mouton 3 : Oh et puis l’herbe grasse et verte, c’est mauvais pour la ligne !
Mouton 4 : Ok, si tu le monde est d’accord avec ce partage alors… je ne dis plus rien.
Mouton 2 : Râle pas, va… Vivre en paix grâce au partage et à la générosité, c’est pas si mal !
Mouton 1 (Mérinos) : C’est pas si bêêêête !

 

 

Paroles de moutons

ID 1469  Quand Abraham et Loth se séparent, qu’en disent  les moutons ? Une conversation pas si bête de quatre d’entre eux, pour réfléchir au partage et à l’envie d’avoir toujours plus, rédigée par les confirmands 2016 de la paroisse de Hurtigheim-Quatzenheim-Wintzenheim après un travail sur le texte de Genèse 13.

 

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Mouton 1 (Mérinos) : Bêêê…. Bêêê… J’ai les crocs !
Mouton 2 : Mérinos, ne raconte pas n’importe quoi, les moutons n’ont pas de crocs !
Mouton 1 (Mérinos) : Oh ça va, « mouton je sais tout » ! T’as très bien compris ce que je veux dire : j’ai faim !
Mouton 3 : Moi aussi j’ai faim. Je sais pas ce qu’ils ont nos bergers en ce moment, mais ils sont vraiment nuls dans le choix des pâturages ! Y a rien à brouter !
Mouton 2 : C’est pas la faute des bergers, nous sommes trop nombreux ! Il n’y a plus assez d’herbe pour nous nourrir tous.
Mouton 4 : Regardez, regardez, ils se disputent d’ailleurs à propos de ça ! Chacun veut avoir le meilleur pâturage pour son troupeau.
Mouton 1 (Mérinos) : Chouette, chouette, va y avoir une baston ! A défaut d’herbe, un peu de spectacle ! Des humains qui se battent, c’est toujours marrant !
Mouton 2 : Calme ta joie Mérinos. A mon avis, il n’y aura pas de baston : voilà Loth et Abraham, les maîtres des bergers.
Mouton 4 : C’est peut-être eux qui vont se battre ?
Mouton 3 : Chut ! Ecoutez ce qu’ils se disent…
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben voilà qu’ils discutent… Zut, c’est loupé pour la baston…
Mouton 3 : Chut Mérinos ! T’as peut-être pas de crocs, mais t’as la langue bien pendue ! Alors, alors, qu’est-ce qu’ils ont dit ?
Mouton 2 : Abraham a dit à Loth que chacun devrait partir de son côté pour qu’il n’y ait pas de dispute.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon ben pour la baston, c’est mort…
Mouton 3 : Et c’est tout ?
Mouton 2 : Abraham a proposé à son neveu Loth de choisir quelle partie du pays il veut habiter.
Mouton 4 : Pourquoi il fait ça ? C’est lui le plus vieux, c’est lui le chef du troupeau…
Mouton 2 : Chef de famille tu veux dire… ce sont des humains, pas des moutons.
Mouton 4 : Oui bon, le chef de famille. Mais alors pourquoi il ne choisit pas ?
Mouton 3 : Notre maître Abraham est un homme de paix et il aime beaucoup son neveu : en lui laissant le choix, il sait que Loth sera content et qu’il n’y aura pas de jalousie, ni de rancœur.
Mouton 2 : Abraham a confiance en Dieu. Il se dit que peu importe où il va, Dieu l’accompagnera et prendra soin de lui, donc aussi de ce qui est à lui, de nous quoi.
Mouton 4 : Ben c’est sûr que sauf si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, il vaudrait mieux qu’on ait de l’herbe à brouter : car c’est grâce à nous que la famille d’Abraham a de quoi vivre.
Mouton 1 (Mérinos) : Bon en même temps, si Dieu veut faire tomber le pain du ciel, ce serait bien, ça nous éviterait de finir en grillades ou à la broche.
Mouton 3 : Bon vous avez fini de délirer tous les deux ! Le pain qui tombe du ciel ! N’importe quoi !
Mouton 2 : Rien n’est impossible à Dieu… Il arrive même à rendre les humains généreux : regarde Abraham qui est heureux de laisser la meilleure part à son neveu.
Mouton 4 : Comment ça la meilleure ?
Mouton 2 : Oui, Loth a choisi d’aller habiter la vallée du Jourdain et ses prairies bien arrosées.
Mouton 4 : Oh zut ! C’est là qu’il y a la meilleure herbe ! Nous allons devoir suivre notre maître Abraham sur les pentes arides de Canaan.
Mouton 1 (Mérinos) : M’en fout ! Moi j’aime bien les broussailles croustillantes.
Mouton 3 : Oh et puis l’herbe grasse et verte, c’est mauvais pour la ligne !
Mouton 4 : Ok, si tu le monde est d’accord avec ce partage alors… je ne dis plus rien.
Mouton 2 : Râle pas, va… Vivre en paix grâce au partage et à la générosité, c’est pas si mal !
Mouton 1 (Mérinos) : C’est pas si bêêêête !

La lumière qui s’oppose à la nuit

ID 1468   Des bougies qu’on allume, qu’on éteint puis qu’on rallume pour cheminer des inquiétudes et des questionnements vers l’espérance de Noël, une veillée qui veut conduire de l’ombre à la lumière…

 

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Matériel :
– Un grand photophore avec une grande bougie
– Des photophores rouges, verts, jaunes et autres couleurs au choix : on peut facilement en fabriquer en peignant avec les enfants des pots de yaourts ou de compotes pour bébé en verre avec de la peinture vitrail (en magasin de loisirs créatifs). On peut orner le haut avec un ruban ou du raphia. Les photophores qui sont portés dans l’assemblée peuvent être ornés d’un « Joyeux Noël » (Peinture contour : en magasin de loisirs créatifs).
– Une petite lampe pour éclairer les textes

Mise en œuvre :
– Prévoir une répétition : il y a peu de mise en scène, mais le ton et l’enchainement d’une voix à l’autre sont importants.
– Avoir suffisamment de main d’œuvre pour allumer les photophores à l’arrière de l’autel (ou tout autre « cachette »)
– Comme il y a beaucoup de changements rapides de lecteurs, repérer chaque prénom avec une couleur ou un signe pour que chaque enfant trouve son texte plus vite. On peut aussi demander à chaque lecteur de montrer au lecteur suivant le lieu précis où en est la lecture.

Déroulement :

Prélude

Accueil :
Je vous souhaite à tous et toutes la bienvenue de la part du Seigneur notre Dieu.
Voici le temps de l’attente et de la veille ! Voici le chemin vers la rencontre et la lumière !
Dieu s’approche et nous invite à l’écoute (allumer la première bougie de la couronne de l’Avent), à la rencontre (allumer la deuxième bougie de la couronne de l’Avent), au partage (allumer la troisième bougie de la couronne de l’Avent) et à l’espérance (allumer la quatrième bougie de la couronne de l’Avent).
Que sa Parole et sa lumière orientent et donnent sens à notre attente et à notre veille. Amen.

Cantique : O nuit bienveillante (Arc-en-ciel 352/1-3 ou Alléluia 32-23/1, 3, 4)

Eteindre toutes les lumières, souffler la couronne de l’avent
Se préparent : lecteurs 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7

Officiant : Nuit bienveillante, nuit rassurante, c’est vite dit ça… Toutes les nuits ne sont pas bienveillantes, la nuit n’est pas toujours rassurante : le noir, l’obscurité font souvent peur, les ténèbres inquiètent. Ecoutez plutôt…

Chœur parlé 1 : (De l’amour)
Lecteur 1 : Il fait noir.
Lecteur 2 : Il fait nuit.
Lecteur 3 : Il y a tant de ténèbres dans notre monde!
Lecteur 4 : Ténèbres de violence
Lecteur 5 : Ténèbres de terrorisme, de guerre, de mort…
Lecteur 6 : Ténèbres d’injustice
Allumer le photophore rouge et le garder derrière l’autel.
Lecteur 1 : Il fait noir.
Lecteur 2 : Il fait nuit.
Lecteur 3 : La nuit rappelle toutes les violences, tous les cris, toutes les morts…
Lecteur 1 : Est-ce que rien ne s’oppose à la nuit ?
Lecteur 2 : Qu’est-ce qui peut faire reculer les ténèbres ?
Lecteur 7 : L’amour peut-être…
Poser le photophore rouge sur l’autel
Lecteur 3 : Oui ! L’amour relève, console, rend heureux…
Lecteur 4 : C’est même écrit dans la bible : « L’amour prend patience, l’amour rend service, il ne jalouse pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il n’entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. »
Lecteur 5 : Il fait moins sombre quand on est aimé.
Lecteur 6 : L’amour est lumière…
Allumer les lumières

Cantique : Ta nuit sera lumière de midi (Arc-en-ciel 548/2 et 4)

Se préparent : Lecteurs 1, 2, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13

Chœur parlé 2 : (Espérer…)
Lecteur 8 : Mais comment aimer quand on a peur ?
Lecteur 9 : Comment aimer quand les ténèbres semblent régner sur notre monde ?
Eteindre les lumières
Lecteur 10 : Comment aimer quand il fait noir ?
Lecteur 11 : L’amour est précieux, mais il est fragile.
Lecteur 12 : Il peut s’éteindre comme une petite flamme soufflée par le vent.
Souffler le photophore rouge et allumer le vert mais le garder derrière l’autel.
Lecteur 1 : Il fait noir.
Lecteur 2 : Il fait nuit.
Lecteur 8 : Nuit de peur.
Lecteur 9 : Nuit de colère et de rancune
Lecteur 10 : Nuit de rejet et d’enfermement.
Lecteur 11 : Nuit d’indifférence et d’égoïsme.
Lecteur 12 : La nuit évoque toutes les peurs, toutes les haines, tous les enfermements.
Lecteur 1 : Est-ce que rien ne s’oppose à la nuit ?
Lecteur 2 : Qu’est-ce qui peut faire reculer les ténèbres ?
Lecteur 5 : Il faudrait une espérance.
Poser le photophore vert sur l’autel.
Lecteur 13 : Dans notre bible, il est écrit : (Esaïe 65/16b-20 et 25)
Les malheurs du passé tomberont dans l’oubli, ils disparaîtront loin de mes yeux, dit le Seigneur.
Car je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, si bien qu’on n’évoquera plus le ciel ancien, la terre ancienne ; on n’y pensera plus.
Réjouissez-vous plutôt, et ne vous arrêtez pas de crier votre enthousiasme pour ce que je vais créer : une Jérusalem enthousiaste et son peuple débordant de joie.
Moi aussi, je suis enthousiasmé par cette Jérusalem, et débordant de joie en pensant à mon peuple. On n’entendra plus chez lui ni bruits de pleurs, ni cris d’appel. On n’y trouvera plus d’enfant mort en bas âge, ou encore d’adulte privé d’une longue vieillesse. Car ce sera mourir jeune que de mourir à cent ans, et qui n’atteindra pas cet âge sera regardé comme un maudit.
Le loup et l’agneau paîtront l’un avec l’autre. Le lion comme le bœuf mangera du fourrage. Le serpent, pour se nourrir, se contentera de poussière. On ne commettra ni mal ni dommage sur toute la montagne qui m’est consacrée, dit le Seigneur.

Allumer les lumières

Cantique : Quand s’éveilleront nos cœurs (Arc-en-ciel 315/1-2 ou Alléluia 31-22/1-2)

Se préparent : Lecteurs 1, 2 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13

Chœur parlé 3 : (Foi et confiance)
Lecteur 5 : Ils ont été écrits, il y a bien longtemps, ces mots du prophète Esaïe.
Lecteur 10 : Mais le mal existe toujours.
Lecteur 4 : La violence, la mort aussi.
Lecteur 3 : Alors pourquoi espérer encore ?
Eteindre les lumières
Lecteur 9 : Comment espérer que demain sera meilleur, alors qu’aujourd’hui semble pire qu’hier ?
Souffler le photophore vert et allumer un photophore jaune mais le garder derrière l’autel
Lecteur 1 : Il fait noir.
Lecteur 2 : Il fait nuit.
Lecteurs 13 : La nuit rappelle tous les cris, toutes les peines, tous les découragements, tous les désespoirs…
Lecteur 1 : Est-ce que rien ne s’oppose à la nuit ?
Lecteur 2 : Qu’est-ce qui peut faire reculer les ténèbres ?
Lecteur 7 : Il faudrait pouvoir croire en quelque chose… … ou en quelqu’un
Poser le photophore vert sur l’autel
Lecteur 12 : Avoir la foi
Lecteur 11 : Avoir confiance
Lecteur 8 : Mais en qui ?
Lecteur 6 : Pas dans un homme, les hommes sont fragiles et limités.
Lecteur 12 : En Dieu alors…

Allumer les lumières   
                         
Cantique : Toi qui est lumière (Arc-en-ciel 318/1 et 3 ou Alléluia 31-28/1 et 3)

Allumer les photophores jaunes, verts et rouges à l’arrière de l’autel
Se préparent : Lecteurs 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13

Chœur parlé 4 : (Lumière à Bethléem)
Lecteur 9 : Croire en Dieu ? Avoir la foi, mais comment ?
Lecteur 10 : Où est Dieu quand des humains tuent d’autres humains ?
Lecteur 8 : Où est Dieu quand des humains souffrent et pleurent ?
Eteindre les lumières
Lecteur 4 : Comment croire en lui dans les ténèbres ?
Lecteur 3 : La foi, comme l’espérance et l’amour, est si fragile, il suffit de si peu pour qu’elle vacille et s’éteigne !
Souffler le photophore jaune et allumer la grande bougie, mais la garder derrière l’autel
Lecteur 1 : Il fait noir.
Lecteur 2 : Il fait nuit.
Lecteur 1 : Dans la nuit de Bethléem,
Lecteur 6 : Il faisait noir
Lecteur 1 : Pourtant, il y a eu une lumière
Lecteur 5 : Une petite lumière, très petite,
Poser la grande bougie sur l’autel
Lecteur 12 : Petite comme un enfant nouveau-né
Lecteur 7 : Très petite, mais très brillante,
Lecteur 13 : Comme l’étoile qui s’est levée annonçant la naissance du sauveur promis par Dieu à son peuple.
Lecteur 11 : Les mages l’ont remarquée et ils l’ont suivie,
Lecteur 1 : Jusqu’à Bethléem.
Lecteur 6 : Une petite lumière, très petite et à la fois, si grande,
Lecteur 9 : Grande comme l’amour de Dieu pour les hommes !
Lecteur 3 : Le prophète l’avait annoncé : « Les ténèbres ne règneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses. Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort une lumière resplendit » (Esaïe 9/1-2)
Lecteur 4 : Jésus-Christ, lumière d’amour qui ranime la foi.
Avec la grande bougie, rallumer le photophore jaune qui était resté sur l’autel
Après chaque phrase, chaque lecteur cherche un photophore jaune et va le poser où il le souhaite
Lecteur 10 : Jésus-Christ…
Lecteur 8 : Jésus, Dieu avec nous → Lecteur 8 va poser un photophore jaune en haut de la chaire
Lecteur 3 : Avec nous dans la nuit ?
Lecteur 13 : Avec nous dans le noir ?
Lecteur 4 : Oui, avec nous.
Lecteur 7 : Il nous accompagne.
Lecteur 11 : Nous ne sommes plus seuls.
Lecteur 3 : Par l’enfant de Noël, Dieu vient fendre, déchirer, vaincre toutes les ténèbres pour les empêcher de nuire aux enfants d’humanité.
Lecteur 12 : Jésus-Christ, lumière d’amour qui ravive l’espérance.
Avec la grande bougie, rallumer le photophore vert qui était resté sur l’autel
Après chaque phrase, chaque lecteur cherche un photophore vert et va le poser où il le souhaite
Lecteur 6 : Car sa naissance prouve que Dieu tient parole.
Lecteur 8 : Ses promesses ne sont pas des paroles en l’air.
Lecteur 10 : Nous pouvons avoir confiance, espérer en lui ! → lecteur 10 va poser un photophore vert en haut de la chaire
Lecteur 9 : Jésus-Christ, lumière d’amour qui nous apprend à aimer.
Avec la grande bougie, rallumer le photophore rouge qui était resté sur l’autel.
Après chaque phrase, chaque lecteur cherche un photophore rouge et va le poser où il le souhaite
Lecteur 5 : Jésus-Christ qui nous montre qu’une vie fondée sur l’amour est belle et pleine de sens.
Lecteur 13 : Jésus-Christ… lumière du monde → Lecteur 13 va poser photophore rouge en haut de la chaire
Lecteur 4 : Il est la lumière.
Lecteur 3 : La plus grande !
Allumer toute l’église
Tous les enfants (vers l’assemblée): Joyeux Noël !

Cantique : Voici Noël (Arc-en-ciel 354/1, 2 et 4 ou Alléluia 32-30/1, 2 et 4)
                                         
Annonces

Offrande
C’est maintenant le moment de l’offrande, souvenons-nous que Dieu aime celui qui donne sans contrainte et avec joie.

Prière d’offrande :
Seigneur tout ce qui est dans le ciel et sur la terre t’appartient et c’est de toi que nous avons tout reçu. Accepte notre offrande : qu’elle soit le signe de notre reconnaissance et de notre engagement à ton service pour l’annonce de ton évangile et la solidarité avec nos frères et nos sœurs. Amen

Pendant l’offrande, allumer les autres photophores à l’arrière de l’autel
                                                                                     
Prière d’intercession : (qui peut être partagée entre plusieurs lecteurs)
Unissons-nous dans la prière.

Seigneur, toi qui es notre Dieu et notre Père, en Jésus-Christ tu nous as offert tout ton amour, il est la lumière qui peut transpercer et repousser toutes les ténèbres de notre monde. C’est pourquoi nous pouvons espérer en toi et nous confier à toi.
                                                
Seigneur, en ce jour où nous nous souvenons que ton Fils est venu partager notre existence et porter nos fardeaux, nous te prions pour ceux qui sont solitaires, endeuillés, fatigués et chargés.
Donne à tous la lumière de Noël, pour qu’ils puissent, malgré les épreuves, connaître la joie véritable de ce jour.

Seigneur, en ce jour où nous nous souvenons que ton Fils est venu nous révéler ton amour pour nous, nous te prions pour ceux qui n’ont ni famille, ni amis pour les aimer, pour ceux qui ne savent pas donner d’amour, pour ceux qui ont le cœur rempli de haine.
Donne à tous la chaleur de Noël pour qu’ils puissent découvrir la paix véritable de ce jour.

Seigneur, en ce jour où nous nous souvenons que ton Fils est venu accomplir tes promesses, nous te prions pour nous-mêmes et nos familles.
Donne-nous l’espérance de Noël pour qu’elle éclaire et guide notre vie, pour que nous puissions être, en ce monde, messagers de ton espérance et porteurs de ta lumière.                            
                                                             
Les enfants vont porter dans l’assemblée des photophores

Officiant : Et comme Jésus-Christ nous l’a enseigné nous prions ensemble
Notre Père qui est aux cieux,
que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles. Amen.

Cantique : Les anges dans nos campagnes (Alléluia 32-27/1 et 3)

Envoi : (en partie basé sur Chantez en l’honneur du Seigneur un chant nouveau n°11.008 et Charles SINGER, Joyeux Noël, p. 2)
Noël ! En réponse à la nuit, voici le cri de la promesse : un enfant nous est né ! Un Sauveur nous est donné ! Avec cet enfant, l’espérance est parvenue au plus profond des ténèbres humaines. Avec cet enfant, Dieu offre son amour, tout son amour, à tous ceux qui sont en attente de lumière et de joie, à tous ceux qui guettent la paix et la dignité, à tous ceux qui tendent leurs mains vers la tendresse.

Bénédiction :
Que la lumière du Seigneur se lève dans nos ténèbres, que votre nuit soit comme le plein midi.
Qu’il fasse de vous des messagers de paix, des porteurs de lumière !
Que le Seigneur, le Dieu trois fois saint, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, vous bénisse et vous garde dans la paix et la joie de Noël, aujourd’hui, toujours et jusque dans l’éternité. Amen.               

Postlude

Un trésor d’encre et papier ?

ID 1451.jpeg   Il y a des trésors qu’on cache, d’autres qu’on cherche, quelques-uns qu’on trouve et d’autres dont on oublie un peu qu’ils sont de vrais trésors : la Bible est de ceux-là. Qu’on la délaisse en oubliant de la lire ou qu’au contraire, on aime feuilleter ses pages, on pense rarement au cheminement grâce auxquels ces mots si précieux nous sont parvenus. Ce cheminement est raconté dans ce culte destiné à inaugurer « l’année Luther ».

 

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Matériel :
Un grand coffre ou une malle de voyage style coffre au trésor à placer bien en vue de l’assemblée
39 livres recouverts de papier avec (écrit en gros) le titre des livres de l’Ancien Testament
27 livres recouverts de papier avec (écrit en gros) le titre des livres du Nouveau Testament
Des versets bibliques découpés au massicot en grand nombre (pour être lancés sur l’assemblée un peu comme des confettis). 

Pour télécharger les versets bibliques, cliquez ici

Accueil :
Je vous souhaite à tous et toutes la bienvenue au nom de notre Seigneur. C’est lui qui nous accueille, il se réjouit de nous voir réunis en son nom.
Que son amour nous habite.
Que sa présence nous éclaire.
Que sa Parole nous fortifie !
Amen.

Cantique : Il est une foi (Alléluia 52-09/1, 2 et 8)

Un trésor à transmettre
Narrateur : Il y a longtemps, dans une terre très loin de chez nous, des hommes et des femmes d’un tout petit peuple croyait en Dieu. De génération en génération, ils se transmettaient leur histoire et ce qu’ils savaient de Dieu :
Lecteur 1 dit cette phrase à lecteur 2
Lecteur 1 : « Notre ancêtre Abraham habitait Haran. Le Seigneur lui dit : « Quitte ton pays, ta parenté et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et… » (Genèse 12/1-2)
Lecteur 2 coupe la parole à  lecteur 1 pour dire cette phrase à lecteur 3.
Lecteur 2 : « Notre ancêtre Abraham habitait Haran. Le Seigneur lui dit : « Quitte ton pays, ta parenté et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et… »
Lecteur 3 coupe la parole à lecteur 2 pour dire cette phrase à lecteur 4.
Lecteur 3 : « Notre ancêtre Abraham habitait Haran. Le Seigneur lui dit : « Quitte ton pays, ta parenté et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et… »
Lecteur 4 coupe la parole à lecteur 3 pour dire la phrase, à la fin, terminer comme si la phrase était inachevée
Lecteur 4 : « Notre ancêtre Abraham habitait Haran. Le Seigneur lui dit : « Quitte ton pays, ta parenté et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et… »

Narrateur : Et puis, ils s’adressaient à Dieu, lui disaient leurs peines :
Lecteur 5 : «Seigneur, aie pitié de moi, je suis sans force. Seigneur, guéris-moi, je suis profondément troublé. Je suis en plein désarroi. » (Psaume 6/3-4)
Narrateur : Leurs joies :
Lecteur 6 : « Que de merveilles tu as réalisées, Seigneur mon Dieu ! Tu n’as pas ton pareil. » (Psaume 40/6)
Narrateur : Leur confiance :
Lecteur 7 : « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin ! » (Psaume 119/105)
Narrateur : Et ces mots étaient répétés de génération en génération :
Chacun répète cette phrase à son voisin
Lecteur 7 : « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin ! »
Lecteur 6 : « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin ! »
Lecteur 5 : « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin ! »

Narrateur : Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin !
Comme ceux qui nous ont précédés dans la foi, nous aussi, louons le Seigneur notre Dieu :

Louange : (adaptée du psaume 119/89-91 et 105 ; Ça se fête, célébration 5)
Officiant : Loué sois-tu Seigneur parce que ta parole nous éclaire.
Fais grandir notre intelligence pour que nous la comprenions.
Loué sois-tu pour ta force et ton amour : qu’ils nous accompagnent tout au long de notre vie.
Assemblée : Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin !
Officiant : Heureux tous les enfants et toutes les grandes personnes qui vivent en écoutant le Seigneur.
Heureux ceux qui suivent leur chemin en cherchant à lui obéir.
Oui heureux sont ceux qui choisissent Dieu pour guide, ils vivront vraiment heureux !
Assemblée : Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin !
Officiant : Merci Seigneur parce que ta parole dure à toujours.
Jamais je ne veux oublier ta parole parce que c’est elle qui donne la vie.
Assemblée : Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin ! Amen.

Cantique : O Seigneur, dans mon cœur je t’écoute (Arc-en-ciel 221/3-4 ou Alléluia 53-04/3-4)

Un trésor à garder et qui s’agrandit !
Narrateur : Les hommes et les femmes du tout petit peuple d’il y a très longtemps et d’une terre loin de chez nous s’est transmis de génération en génération, toutes ces histoires à propos de Dieu et d’eux, toutes ces prières et puis les paroles des prophètes. Mais à force, ce trésor qu’ils gardaient dans leur mémoire et dans leurs cœurs est devenu grand, trop grand pour être seulement là (montrer la tête) et là (montrer le cœur) alors, ils l’ont écrit, à la main, car les machines pour imprimer les livres n’existaient pas encore.
Et il y avait beaucoup à écrire : ce n’était pas un livre, mais toute une bibliothèque : les enfants viennent placer dans le coffre les 39 livres en montrant le titre sur la couverture.
Et puis, pour conserver et diffuser ce trésor et ils l’ont recopié : ainsi dans les lieux où ils se réunissaient pour prier, on pouvait ouvrir le trésor et lire…
Pendant longtemps plus rien n’a été ajouté au trésor, mais un événement a tout changé, un évènement annoncé depuis longtemps par les prophètes, annoncé dans le page du vieux et si précieux trésor : la venue du messie du Messie, du Sauveur, Jésus-Christ.
Tous n’y ont pas cru, mais certains ont rencontré Jésus et ils ont reconnu en lui le fils de Dieu, le Sauveur promis par Dieu à son peuple, alors ils l’ont suivi, écouté et puis, après sa mort et sa résurrection, ils ont raconté ce qu’ils avaient vécu et partagé avec lui, ils ont raconté tout ce que Jésus leur avait enseigné et d’autres les ont écouté et ont cru eux aussi.
Très vite, ces premiers chrétiens ont compris que ces mots qui parlaient de Dieu et de son amour pour nous révélé en Jésus-Christ étaient précieux et ils ont voulu les garder, alors ils ont écrit : des lettres d’abord et puis des livres qui racontent la vie et l’enseignement de Jésus, les évangiles, et puis les débuts de l’Eglise chrétienne, les actes des Apôtres.
Les enfants viennent placer dans le coffre les 27 livres en montrant le titre sur la couverture.
Et le trésor s’est agrandi…

Cantique : Voix des prophètes (Arc-en-ciel 236/1-3 ou Alléluia 22-10/1-3)

Un trésor à protéger ?
Narrateur : Comme les machines pour imprimer les livres n’existaient pas encore, on a recopié le trésor et puis on l’a traduit dans la langue qu’utilisaient alors ceux qui faisaient des études, le latin. Mais en ce temps-là, la plupart des gens n’allait pas à l’école, ils ne savaient ni lire, ni écrire et ils ne comprenaient pas le latin… alors, ils ont oublié le trésor.
Fermer le coffre
Bien sûr, ceux qui faisaient des études leur en parlaient parfois, mais ils ne disaient pas tout et ce qu’ils en disaient n’était pas toujours juste. Ils pensaient que le trésor était trop précieux pour être partagé avec tous, ils pensaient que le trésor pourrait être abîmé et certains voulaient que le trésor reste secret pour avoir du pouvoir sur ceux qui ne pouvaient pas lire le trésor par eux-mêmes !

Prière pour être en paix : (librement basé sur Traces vives, p.53)
Seigneur, depuis les temps anciens, à travers les pages de la Bible, tu fais retentir une Parole claire pour nous délivrer de nos illusions, des idoles que nous nous créons, de notre égoïsme, de notre orgueil, de tout ce qui nous sépare de toi et des autres.
Pardonne-nous lorsque nous n’écoutons pas ta Parole, lorsque nous ne la vivons pas, lorsque nous l’enfermons dans des habitudes au lieu de la laisser nous interpeller et nous transformer.
Seigneur, depuis les temps anciens, à travers les pages de la Bible, tu fais retentir une Parole claire pour nous pardonner : que ton pardon nous atteigne au plus secret de nous-mêmes, qu’il nous rende vivants et disponibles pour toi et pour les autres nos frères. Amen.

Cantique : O Seigneur, dans mon cœur je t’écoute (Arc-en-ciel 221/1 et 5 ou Alléluia 53-04/1 et 5)

Un trésor à partager !
Narrateur : Il en a été ainsi jusqu’au XIIème siècle. Là un homme s’est levé : Entrouvrir le coffre
– Lecteur 1 : « Je m’appelle Valdo, je crois que le trésor est pour tous et qu’on y trouve tout ce qu’on doit savoir sur Dieu ! J’ai fait traduire plusieurs morceaux du trésor en langue romane. Il faut lire le trésor et changer en soi et dans l’Eglise tout ce qui ne respecte pas le trésor des Ecritures. »
Narrateur : Mais presque personne ne l’a écouté. Refermer le coffre
Au XIVème siècle, un autre homme s’est levé : Entrouvrir le coffre
– Lecteur 2 : « Je m’appelle John Wyclif, je crois que le trésor est pour tous et qu’on y trouve tout ce qu’on doit savoir sur Dieu ! J’ai traduit la bible en anglais, afin que le plus grand nombre la comprenne et la mette en pratique. »
Narrateur : Mais seuls quelques-uns l’ont écouté. Refermer le coffre
Seulement quelques années plus tard, un homme a repris ses idées. Entrouvrir le coffre
– Lecteur 3 : « Je m’appelle Jan Hus, je crois que John Wyclif a raison. L’Eglise de mon temps a enfermé le trésor à double tour et veut nous faire croire qu’on peut vendre l’amour de Dieu. Mais, moi j’ai lu le trésor, je veux le partager. »
– Plusieurs lecteurs (ensemble et fort) : « Hérétique ! A mort !»
Narrateur : Jean Hus a été condamné et brulé vif. Refermer le coffre. Pourtant à peine quelques années plus tard, en Italie, un autre homme s’est levé : Entrouvrir le coffre
– Lecteur 4 : « Je m’appelle Savonarole, j’ai traduit le trésor en italien, il est la seule richesse dont nous avons besoin ! »
Narrateur : Mais lui aussi a été condamné à mort. Refermer le coffre. Pourtant, tous ceux-là n’ont pas parlé en vain, ils ont ouvert la voie, préparé le chemin… car en 1517, un homme se lève, il s’appelle Martin Luther et lui aussi croit que le trésor doit être pour tous, car l’amour de Dieu ne doit pas être un secret, au contraire, il doit être proclamé haut et fort, comme on proclame les grandes nouvelles, il doit être chuchoté comme on chuchote un secret d’amour, on doit le dire, l’enseigner, l’expliquer. Ouvrir grand le coffre.
Alors Luther traduit la bible en allemand, il écrit pour encourager à lire et à comprendre ce que contient le trésor. Et il va avoir deux alliés de choix : le prince Frédéric de Saxe qui va le protéger et puis une nouvelle invention, l’imprimerie, qui permet de copier les livres bien plus vite qu’à la main et qui va permettre de diffuser les idées de Luther aux quatre coins de l’Europe et d’imprimer des bibles.
Grâce à cela, d’autres vont pouvoir connaître et partager le trésor : Martin Bucer, Jean Calvin, Ulrich Zwingli, Guillaume Farel, Capiton, John Knox, Théodore de Bèze, Olof Person et tant d’autres.
La bible est traduite dans les différentes langues d’Europe, imprimée, diffusée : toutes les histoires, les prières, les paroles, les enseignements qu’elle contient sont bien un trésor, mais pas un trésor à enfermer, c’est un trésor à partager : si on lit bien et avec l’aide de Dieu, on y découvre la parole de Dieu, l’amour de Dieu et l’amour de Dieu ne s’enferme pas, il se proclame, il se partage…
Prendre les textes bibliques découpés dans le coffre et les lancer sur l’assemblée….
Pour répondre à la Parole qui nous a été adressée, disons notre confiance….
Confession de foi (Antoine NOUIS, La Galette et le Cruche, tome III, p. 114)
Je crois au Dieu de la Bible.
Je crois au Dieu qui a posé comme première question à l’humain : Où es-tu ?
Je crois au Dieu qui a posé comme deuxième question : Pourquoi as-tu fait cela ?
Je crois au Dieu qui a posé comme troisième question à l’humain : qu’as-tu fait de ton frère ?

Je crois au Dieu qui a appelé Abraham à le retrouver dans le tête-à-tête d’une marche dans le désert.
Je crois au Dieu qui a appelé Moïse à devenir le libérateur d’un peuple soumis à une dure servitude.
Je crois au Dieu qui a appelé David à le chanter dans les sommets et les creux de son histoire.

Je crois au Dieu qui s’est fait homme en Jésus-Christ, il a appelé, il a enseigné, il a guéri, il a manifesté le règne de Dieu.
Je crois au Dieu qui s’est fait serviteur en Jésus-Christ, il s’est agenouillé, il a lavé les pieds de ses disciples, il a donné sa vie.
Je crois au Dieu qui est sauveur en Jésus-Christ, il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié, il est mort, il a forcé la porte des enfers, il est ressuscité des morts.

Je crois au Dieu qui est présent par son Esprit auprès des hommes et des femmes de toutes les langues, de toutes les couleurs et de toutes les nations.
Je crois au Dieu qui est à la tête d’une Eglise visible et invisible, pécheresse et pardonnée, locale et universelle, diaconale et missionnaire.
Je crois au Dieu qui vient au-devant de nous tous les jours et qui nous attend dans le secret de notre histoire. Amen

Cantique : O Dieu tu es fidèle, (Arc-en-ciel 233/1-3 ou Alléluia 22-01/1-3)

Prière : (Henri Chabloz, banque de données catéchétiques, AREC, Lausanne, dans Ça se fête !, célébration 5)
Unissons-nous dans la prière.
Merci Seigneur, pour les hommes et les femmes de la Bible.
Ils ont connu les mêmes soucis, les mêmes inquiétudes, les mêmes rêves, les mêmes espoirs que nous.
A travers leurs expériences de vie, nous découvrons des signes qui nous aident à mieux vivre aujourd’hui, à espérer quand nous désespérons, à croire quand nous doutons, à oser agir quand nous nous résignons, à aller à la rencontre des autres lorsque nous avons envie de nous replier sur nous-mêmes.

Merci pour la Bible qui nous fait découvrir un Dieu étonnant : non pas un magicien qui transformerait le monde d’un coup de baguette magique ; non pas un Dieu tout-puissant qui écraserait par son pouvoir, mais un Dieu de liberté qui nous invite à la liberté, un Dieu d’amour qui nous invite à l’amitié.

Merci pour tous ceux qui ont traduit ce livre dans plus de 1800 langues et dialectes, pour ceux qui l’ont recopié, imprimé, distribué, expliqué. Merci pour ceux qui lisent la Bible seuls ou en groupe, pour ceux qui essaient de la comprendre afin de mieux vivre dans le monde d’aujourd’hui.

Merci pour le message de la Bible, pour ce qu’il a d’étrange et de familier. Merci pour les questions que Tu nous poses, pour les gestes de liberté, de fraternité, de solidarité auxquels tu nous invites.

Seigneur, apprends-nous à lire la Bible, apprends-nous à parler les uns avec les autres de ce que nous avons compris, de ce qui nous étonne, de ce qui nous réjouit. Apprends-nous à parler de la Bible aux hommes d’aujourd’hui, apprends-nous à te prier, pour que nous puissions mieux rechercher le sens de son message pour nous aujourd’hui.

Nous prions avec les mots du Christ qui nous sont parvenus par la Bible…
Notre Père qui est aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Cantique : La paix du Seigneur (Alléluia 62-83)

Envoi et bénédiction :
Que la Parole de Dieu soit votre lampe et la lumière sur votre chemin.
Que Dieu vous bénisse et vous garde
Qu’il tourne son visage vers vous et vous accorde son amour
Qu’il lève son visage vers vous et vous donne sa paix. Amen.

Jésus, la bible et la loi

   Jésus connaissait bien la bible (l’Ancien Testament pour nous), il la cite souvent… pourtant, c’est parmi ceux qui la connaissent le mieux, les pharisiens et les scribes, qu’il rencontre la plus vive opposition. Mais peut-être qu’il ne la lit pas comme eux la lisent ? C’est ce que les catéchumènes sont invités à découvrir par ce cheminement dans un passage de l’évangile de Marc (2/22 – 3/6).

 

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Démarche :
1.    Lire Marc 2/23-24

2.    Identifier les personnages en présence : Jésus, les disciples, les pharisiens (expliquer qui ils sont si nécessaire)

3.    Que font les disciples qui scandalise les pharisiens ?

4.    Partager les catéchumènes en deux groupes : un groupe doit comprendre le point de vue des pharisiens et tel un avocat le présenter à l’autre groupe (trouver au moins un argument) ; l’autre groupe doit comprendre le point de vue des disciples et tel un avocat le présenter à l’autre groupe (trouver au moins un argument). Après cette présentation, on peut demander aux catéchumènes de quel point de vue ils se sentent le plus proche. En fonction de leurs réponses, on peut aborder la question de la Loi (pas seulement la Loi contenue dans la Bible), de sa nécessité et des situations où l’enfreint (jusqu’où aller ? au nom de quoi ?…)

5.    Lire Marc 2/25-28

6.    Comment Jésus répond-t-il à l’interpellation des pharisiens ?
Dans un premier temps, l’argument de Jésus est uniquement scripturaire. On pourra lire 1Samuel 21/2-7 sur lequel Jésus se fonde. La critique de la compréhension du sabbat (et donc de la lecture « à la lettre » de la bible) est amorcée aux versets 27 et 28.

7.    Lire Marc 3/1-6

8.    Mettre en scène le passage : les catéchumènes deviennent les acteurs du passage, pour cela, ils vont devoir identifier les personnages, les phrases clés, le nœud du problème. On pourra les aider en leur posant des questions : quelle question Jésus pose-t-il? Que veut-il faire comprendre aux pharisiens ? Pourquoi ne répondent-ils ? Que représente la bible pour les pharisiens ? Et pour Jésus ? L’objectif est d’amener les catéchumènes à comprendre et donc à retranscrire dans leur texte et leur mise en scène que ce qui oppose les pharisiens et Jésus est la manière dont ils conçoivent la bible : comme un règlement qui enferme pour les premiers, avec suffisamment de liberté pour le second pour être plus attentif au sens profond de la Loi contenue dans la bible (l’amour de Dieu et l’amour du prochain) qu’à la lettre.

9.    On peut poursuivre la discussion sur la nécessité d’actualiser le message biblique pour qu’il s’adresse à nous aujourd’hui et sur les difficultés que cela implique : où est la limite ? quelle fidélité dans l’actualisation ? comment traduire sans trahir ? avec quel critère ? et ma responsabilité dans tout ça ? …

Pour réfléchir… une petite parabole…
Un roi a deux serviteurs qu’il aime beaucoup. Avant de partir en voyage, il donne à l’un comme à l’autre une mesure de blé et une gerbe de lin. Que fait le plus avisé des deux ? Avec le lin il tisse une nappe, ensuite, il prend le blé, le moud en fine fleur de farine, le pétrit, le cuit et dispose le pain sur la table où il a déployé la nappe. Le plus sot dépose le blé et le lin dans un coffre sans y toucher.
Quelques jours plus tard, le roi rentre chez lui et dit à ses serviteurs :
« Apportez-moi ce que je vous ai donné. »
Le premier apporte le pain sur la table recouverte de la nappe de lin. L’autre apporte le blé dans un panier et par-dessus la gerbe de lin.
Le roi félicite le premier et réprimande le second.
De même, lorsque Dieu a donné la Bible à son peuple, il l’a lui a donnée comme du blé dont il faut tirer de la farine et comme du lin avec lequel faire un vêtement. (Antoine Nouis, Les cahiers du caté, tome 1, Réveil Publications, Réveil 2002, p.18)

 … Et une petite citation de Luther :
« Pour ma part, chaque fois que j’ai comme texte une noix dont la coquille m’est trop dure, je la jette aussitôt contre le rocher Christ, et je découvre le noyau le plus délicieux. » (Martin Luther, Werke, Weimarer Ausgabe (WA) 3 ; 12, 32-35)

La graine de moutarde

ID1429   N’en déplaise à Jésus, les oiseaux ne peuvent pas faire leur nid dans les branches d’un plant de moutarde : la plante n’est ni assez haute, ni assez solide pour cela. Mais, comme il le dit, cette plante nait d’une graine minuscule et elle est d’une vigueur surprenante, poussant même sur des terres pauvres, et que dire de son goût fort et puissant… Pas étonnant que Jésus l’ait utilisée pour parler du Royaume de Dieu, de la foi. Voici un culte autour de cette parabole… à goûter…

 

Matériel nécessaire :
Des graines de moutarde
D’autres graines de taille différente : blé, maïs, orge…
De la moutarde « à l’ancienne » de préférence (on voit les grains)
Des petites cuillères en plastique

Préparation : Des catéchumènes et des enfants de l’Ecole du Dimanche ont participé à l’animation du culte en prenant en charge certaines prières et la lecture biblique.

Déroulement :

Prélude

Accueil

Cantique : Seigneur, tu nous appelles (Arc-en-ciel 212/1-3)

Louange : (dialoguée entre les enfants de l’EDD et l’assemblée)
Je voudrais être oiseau du ciel
Pour chanter ta louange
Je voudrais être vent murmurant
Pour dire ta bonté
Je voudrais être haute montagne
Pour célébrer ta gloire
Je voudrais être rocher
Pour clamer ta force
Je voudrais être caillou au bord du chemin
Pour t’adorer en silence
Je voudrais être herbe verte
Pour grandir dans ta lumière
Je voudrais être flamme vive
Pour danser ta joie
Je voudrais être océan
Pour clamer la profondeur de ton amour
Je voudrais être tout petit enfant
Pour savoir t’appeler Père. Amen.

Répons : Alléluia 14-03/1

Episode 1 : C’est une petite graine… petite, petite, petite (d’après Marc 4/30-34)
En ce temps-là, Jésus enseignait à ses disciples. Il leur parlait de Dieu, de l’amour de Dieu pour les humains, mais aussi de ce que Dieu attend de nous : il leur expliquait qu’un jour, il ne serait plus là et que ce serait à eux, les disciples, d’annoncer l’évangile, de parler aux autres de lui et de son enseignement. Et puis, Jésus leur parlait des relations humaines : il leur disait à quel point il est important de faire attention de ne pas entrainer les autres vers le mal et à quel point il est important de pardonner à celui ou celle qui nous a blessé.
Les disciples ont compris que Dieu nous donne beaucoup, mais qu’il attend aussi beaucoup de nous, alors ils ont eu peur de ne pas être à la hauteur et ils ont demandé à Jésus :
« Augmente notre foi. »
Et Jésus leur répondit :
« Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous pourriez dire à cet arbre : « Déracine-toi et va te planter dans la mer » et il vous obéirait. »
Notre foi, notre amour pour Dieu, notre confiance en lui, comme une graine de moutarde ?
Vous avez déjà vu une graine de moutarde ?
….
C’est comme ça, regarde et passe à ton voisin…
Mettre une graine de moutarde dans la main de quelques personnes et leur demander de la passer ensuite à son voisin…

Confession du péché :
Cette graine de moutarde est toute petite, mais notre foi, notre confiance en Dieu, notre amour pour lui sont tous petits aussi. C’est ce que nous voulons maintenant reconnaître dans la prière.
(en partie basé sur La Galette et la Cruche, tome 2, p. 22-23)
Seigneur, nous voici devant toi tels que nous sommes en vérité, avec une foi plus fragile et plus petite qu’une graine de moutarde :
Lorsque nous résistons à ton appel, augmente en nous la foi, la confiance, la fidélité.
Lorsque notre égoïsme est plus grand que l’amour pour notre prochain, augmente en nous l’amour, la compassion et la gratuité.
Lorsque notre orgueil, nous éloigne de toi et des autres, augmente en nous l’espérance, la patience et l’humilité. Amen.

Répons : Alléluia 14-03/4

Episode 2 : Les disciples et la graine
L’évangile ne dit pas ce que les disciples ont pensé en entendant Jésus comparer notre foi à une graine de moutarde. Peut-être, comme nous, ont-ils trouvé que ce n’était pas très gentil de la part de Jésus. Elle est si petite cette graine ! C’est un peu vexant quand même… Mais peut-être aussi ont-ils compris que Jésus voulait en fait les encourager et leur faire comprendre que ce ne sont pas leurs capacités personnelles qui sont importantes car Dieu peut transcender même nos faiblesses. Peut-être ont-ils compris que la foi est un cadeau de Dieu qui peut transformer notre vie, nous donner les forces et l’énergie d’arracher les mauvais arbres de l’indifférence et  l’égoïsme, de l’ignorance et de la peur, de la misère et de l’injustice pour replanter à la place les arbres fertiles de l’amour du prochain, de la solidarité et du partage.
Cette parole nous est adressée aussi, écoutons-la.

Annonce du pardon :
Comme une graine n’est rien sans terre où germer ni eau pour l’arroser, nous ne sommes rien sans Dieu. La valeur de notre vie ne tient pas à ce que nous faisons pour Dieu, mais à ce que Dieu fait pour nous.
Tous nous sommes aimés de Dieu… voilà ce qui donne sens et valeur à notre vie quelle qu’elle soit.
Que l’amour de Dieu nous relève, nous donne de vivre dans la liberté et la joie des enfants du Seigneur. Amen.

Répons : Alléluia 14-03/7

Episode 3 : Petite mais costaude !
Interroger les enfants sur la taille des graines de moutarde, comparer avec les autres graines qu’on leur montre…
C’est vrai qu’une seule graine de moutarde peut passer inaperçue, comme notre foi qui ne se voit pas toujours et on peut se sentir bien seul et bien petit pour remplir la mission que le Christ nous a confiée : témoigner en paroles et en actes de son amour pour cette humanité. Mais si une seule graine de moutarde peut passer inaperçue, beaucoup de graines de moutarde…
Est-ce que vous voyez cette graine ?
Non, n’est-ce pas ?
Mais là, toutes ces graines de moutarde, vous les voyez ? Montrer un bocal transparent contenant des graines de moutarde
Annoncer l’évangile en paroles et en actes est la mission de chaque chrétien, mais c’est aussi la mission de toute l’Eglise. La foi d’un seul croyant n’est pas assez forte pour transformer la face de ce monde, mais la foi de beaucoup ensemble… Ce n’est pas par hasard si Jésus compare notre foi à une graine de moutarde : c’est une graine toute petite, mais incroyablement vigoureuse et puissante. Goûtez pour voir ! Goûtez en vous souvenant que cette petite graine peut transformer votre vie, lui donner une saveur à nulle autre pareille comme la moutarde relève et parfume les plats qu’elle accompagne. Goûtez en vous souvenant que par la foi des croyants, Dieu peut transforme le monde, comme la moutarde transforme le goût des plats qu’elle accompagne
Faire circuler des pots de moutarde avec des petites cuillères pour que chacun puisse goûter

Introduction : 
Frères et sœurs, par notre Baptême, nous sommes, tous, appelés à témoigner de Dieu et à servir les humains à l’exemple de Jésus, le Christ, en communion avec lui et en communion les uns avec les autres. Cette mission est celle de toute l’Eglise. Pour qu’elle soit en mesure de remplir sa mission, le Seigneur donne à l’Église des hommes et des femmes appelés à y exercer une responsabilité particulière. C’est ainsi que l’Esprit-Saint, suscite sans cesse des pasteurs, des enseignants à la faculté ou dans les écoles, des moniteurs et monitrices d’école du dimanche, des organistes, des personnes qui se mettent au service des plus démunis, des conseillers presbytéraux pour l’édification de l’Eglise et on pourrait bien sûr citer encore bien d’autres talents que Dieu donne à son Eglise, tous appelés à travailler ensemble au sein de l’Eglise comme nous le rappelle l’apôtre Paul dans la lettre aux Romains, chapitre 12, versets 4-6a

Lecture biblique : Romains 12/4-6a

Cantique : Tu nous appelles à t’aimer (Arc-en-ciel 532/1-3)

Annonces

Offrande

Prière d’offrande :
Seigneur, par cette offrande, nous voulons te dire merci : merci pour tout ce que tu nous donnes et merci pour la joie d’offrir. Accepte cette offrande que nous te remettons en signe de notre reconnaissance : nous l’offrons pour l’annonce de ton évangile et la solidarité avec nos frères et nos sœurs. Amen.

Cantique : Merci (Alléluia 42-09/2, 3)

Prière d’intercession :
Seigneur, Tu sais que nous sommes souvent inquiets pour l’avenir de notre paroisse et de notre Eglise, nous craignons qu’il y ait moins de croyants, moins de chrétiens engagés. Nous te remettons ces inquiétudes.
Aujourd’hui, nous sommes ressemblés devant toi et nous voulons te rendre grâce pour tous ceux que tu choisis de mettre à ton service, pour tous les chrétiens engagés dans notre Eglise chacun selon les capacités et les talents que tu lui as donné, les pasteurs, les conseillers presbytéraux, mais aussi les catéchètes, les organistes, les choristes, les moniteurs et monitrices d’école du dimanche et tous ceux qui, en toute discrétion et avec générosité, donnent beaucoup d’eux-mêmes pour que ton Eglise puisse vivre et que ton Evangile soit annoncé en ce monde.
Nous te prions pour ceux qui témoigneront après nous de ton Evangile : pour les nouveaux baptisés, pour les enfants, pour les catéchumènes, pour les jeunes de notre paroisse, pour qu’ils découvrent chaque jour un peu plus l’immensité de ton amour.
Nous te prions pour toutes les communautés chrétiennes en souffrance, pour les chrétiens persécutés à cause de leur foi et de leur engagement pour plus de justice en ce monde. Nous te prions pour ceux qui utilisent à tort ton nom pour justifier leurs ambitions guerrières.
Nous te prions pour les chrétiens qui sont en proie au doute, pour tous ceux qui ne te connaissent pas ou qui te fuient afin qu’ils te rencontrent et trouvent paix et joie auprès de toi.
Comme Jésus-Christ nous l’a appris nous te disons :

Notre Père

Cantique : Toi, lève-toi (Arc-en-ciel 545/3 et 1)

Bénédiction : Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, qu’il tourne son regard vers vous et vous donne sa paix et sa joie aujourd’hui, toujours et jusque dans l’éternité. Amen

Postlude

 

Culte à 4 pattes : Bartimée

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Culte à 4 pattes : Bartimée

Bartimée est aveugle, il ne voit rien du tout. Et puis il rencontre Jésus… et sa vie va en être transformée.

Voici une célébration pour touts petits pour rencontrer Bartimée et, à travers lui et son histoire, rencontrer le Christ. 

 

 

 

 

Temps d’accueil : 

A l’entrée, de petits pots en verre (pot de compote de bébé ou de yaourts) contenant une bougie de chauffe-plat. Chaque enfant et chaque parent qui vient pour la première fois au culte à 4 pattes est invité à écrire son prénom sur le pot, à allumer sa bougie et à la placer devant l’autel.

Ceux qui sont déjà venus retrouvent la bougie avec leur prénom et « complète » leur bougie : pour ce culte, il s’agissait d’entourer un brin de raphia sur la collerette du pot, avant de l’allumer et de la placer devant l’autel. 

Prélude

Accueil : 

Le matin, nous disons : bonjour. 

A midi, nous disons : bon appétit.

Le soir nous disons : bonne nuit.

Au début du culte, nous disons : bienvenue à tous de la part de Dieu,

bienvenue pour partager des histoires qui parlent de Dieu, des chants et des prières qui s’adressent à Dieu.

Cantique : Tout le monde est bien arrivé

  1. Tout le monde, tout le monde est bien arrivé.

Papas, mamans, papys, mamies

Et les enfants, mêmes les petits !

Tout le monde, tout le monde est bien arrivé.2Tout le monde, tout le monde est bien arrivé.

2. Dieu nous accueille, nous réunit,

Dans cette église, par Jésus-Christ.

Tout le monde, tout le monde est bien arrivé.

Autour de la Bible :  

Nous nous rassemblons autour de la Bible… Rappelez-vous, nous avons expliqué que dans la bible, il y a beaucoup de personnages qui nous parlent de Dieu. La dernière fois, nous avons rencontré Jean-Baptiste et aujourd’hui… (feuilleter la bible et y découvrir le bonhomme en papier qui y est caché) nous allons rencontrer Bartimée.

Vous connaissez Bartimée ? Non ? Alors je vais vous raconter son histoire, mais pas tout de suite

D’abord, on apprend sa chanson : 

Cantique : Ouvre mes yeux, Seigneur (Arc-en-ciel 408/1)

On le décompose et on le répète phrase par phrase pour que les enfants l’apprennent

Découvrir avec son corps : 

Vous l’avez entendu dans la chanson, Bartimée est aveugle, il ne voit rien du tout. Vous savez comment ça fait d’être aveugle ? 

Ben vous allez voir, ou plutôt vous n’allez plus voir. 

Bander les yeux des enfants et chaque parent conduit son enfant par la main dans l’allée, puis va l’installer au coin histoire. Certains enfants refuseront peut-être qu’on leur bande les yeux : ne pas les forcer… on peut leur proposer de fermer les yeux s’ils préfèrent.

Pendant le déplacement on reprend la chanson de Bartimée : Ouvre mes yeux, Seigneur (Arc-en-ciel 408/1) 

Histoire de Bartimée : racontée sous forme de kamishibaï (images et textes adaptés de Grains de Bible, Alliance biblique universelle, 1993, pp. 250 à 259) 

A la fin de l’histoire :

Cantique: Ouvre mes yeux, Seigneur (Arc-en-ciel 408/1)

Rassemblement autour de l’autel

Prière
Seigneur, parfois, c’est comme si nous étions aveugles. Nous ne voyons pas tout ce que nous avons : la santé, des parents qui nous aime, une jolie maison, des jouets. Alors, ouvre nos yeux et nous saurons dire merci !

Seigneur, parfois, c’est comme si nous étions aveugles. Nous ne regardons pas les autres avec gentillesse. Alors ouvre nos yeux et nous verrons ce qu’il y a de beau et de bon chez les autres.

Et comme Jésus nous l’a appris nous prions ensemble :…

Notre Père qui est aux cieux,

Monter lentement les mains ouvertes devant soi.

que ton nom soit sanctifié,

Retourner les mains vers le sol et les descendre jusqu’au niveau du torse

que ton règne vienne,

Mains ouvertes vers le haut, ouvrir les bras vers la droite et gauche

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Ouvrir son bras gauche vers le sol, puis monter le bras droit en ouvrant la main, vers le ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,

Les mains ouvertes devant soi,  en position réceptive

pardonne-nous nos offenses 

Poser les poings fermés sur ma poitrine (non croisés)

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ouvrir les bras en les tendant en avant pour accueillir son voisin.

et ne nous soumets pas à la tentation, 

Croiser les bras devant sa poitrine, comme pour me protéger.

mais délivre-nous du mal,

Faire le geste de repousser le mal loin de soi. 

car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, 

Mouvement des bras vers le haut, geste de louange et d’acclamation.

Baisser les bras le long de mon corps.

pour les siècles des siècles. Amen.

Offrande 

La meilleure façon de dire merci, c’est de partager.

Alors, Seigneur, pour notre jolie maison et pour tous nos jouets, pour nos habits et nos chaussures, nous te disons merci et nous donnons quelques sous pour ceux qui ont moins de chance que nous. Amen.

Bénédiction 

Le matin, nous disons : bonjour. 

A midi, nous disons : bon appétit.

Le soir nous disons : bonne nuit.

A la fin du culte, nous disons : merci, au revoir, à bientôt, bonne route, que Dieu te bénisse !

Cantique : Tout le monde rentre à la maison

  1. Tout le monde, tout le monde rentre à la maison

Papas, mamans, papys, mamies

Et les enfants, mêmes les petits !

Tout le monde, tout le monde rentre à la maison

2. Tout le monde, tout le monde rentre à la maison

Sur nos chemins, Dieu tient nos mains,

Il nous bénit, grands et petits.

Tout le monde, tout le monde rentre à la maison

 

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Culte des Rameaux avec l’âne qui rêvait d’être un cheval

rameaux 2015 - copie
rameaux 2015 - copie Petit Âne nous raconte l’entrée de Jésus à Jérusalem. Cheminons avec lui pour ce culte des Rameaux intergénérationnel où des rameaux reverdissent et se rassemblent pour qu’un « arbre » de mort deviennent arbre de vie…

Préparation : 

Découper des rameaux et des feuilles en feuille de mousse (modèle ci-joint). Les feuilles de mousse sont des plaques de caoutchouc souples et colorées, vendues au format papier standard (A4 ou A5 généralement) dans les boutiques de loisirs créatifs notamment. On peut également utiliser du papier coloré, mais les feuilles de mousse sont plus solides et surtout permettront que les feuilles tiennent bien sur le rameau (au contraire du papier qui glisse).

Peindre une grande croix sur un grand carton qu’on pourra accrocher au mur ou sur des panneaux d’exposition.

Prévoir du scotch double face.

Les enfants de l’école du dimanche avaient répété un chant : le psaume de la Création.

Les textes liturgiques ont été répartis parmi les catéchumènes et jeunes volontaires pour participer à l’animation du culte.

A l’entrée, chacun a reçu un « rameau » en feuille de mousse.

Dans des corbeilles, des « feuilles » en feuille de mousse. 

Déroulement du culte : 

  • Accueil : Je vous souhaite à tous la bienvenue dans cette église. Ce matin nous sommes rassemblés, petits et grands, jeunes et moins jeunes, rassemblés pour nous mettre en route : en route avec Jésus-Christ qui entre à Jérusalem, nous sommes donc en route à la suite d’un âne et avec en main, un rameau, symbolique, je vous l’accorde. Alors en route ! Et pour se mettre en route, quoi de mieux que de se lever et de chanter ?!
  • Cantique : Arc-en-ciel 212/1-3
  • Louange : (librement inspiré du psaume 69/31, 34-35)

Officiant : Entrons dans la louange et réjouissons-nous d’être réunis devant Dieu ! Par nos chants acclamons le Seigneur !

Assemblée : Dans nos louanges, proclamons sa grandeur !

Officiant : Car le Seigneur nous écoute, surtout lorsque nous sommes dans la peine.

Assemblée : Il ne rejette pas ceux qu’il aime, il ne les oublie pas.

Officiant : Que le ciel, la terre, les mers et tout ce qu’ils contiennent chantent la louange du Seigneur !

Et les enfants de l’EDD vont poursuivre la louange en chantant le Psaume de la création

  • Narration 1 : L’âne qui rêvait d’être un cheval (d’après Marc 11/1-8)

Ce jour-là, comme tous les autres jours, Petit Âne était attaché. La corde était assez longue pour lui permettre de manger l’herbe maigre et les broussailles qui lui râpaient la bouche. Il n’était pas malheureux, son maître le traitait plutôt bien, mais il souffrait parfois de ce qu’il entendait dire de lui et des frères de sa race : il était tout jeune, mais il savait déjà que lorsqu’un humain en traitait un autre d’âne, ce n’était pas un compliment ! 

Il regardait les humains de ses jeunes yeux et se demandait souvent pourquoi dans le langage des hommes, âne voulait dire bête, car s’il était bien un âne, il ne se trouvait pas bête. Après tout, il avait le pied sûr, même sur les chemins escarpés de Palestine, il était capable de porter de lourdes charges et il avait déjà son caractère : on ne lui faisait pas faire ce qu’il n’avait pas envie de faire. Son maître pouvait toujours le traiter de bourrique, et croyez-moi, il ne s’en privait pas, si Petit Âne avait décidé qu’il n’avancerait pas, et bien il n’avançait pas. A vrai dire, Petit Âne aurait tout aussi bien pu s’appeler Tête de Mule, mais il estimait qu’après tout, n’en déplaise aux humains, il était assez malin pour savoir ce qui était bon pour lui ou pas.

Ce jour-là donc, il était attaché, il mâchonnait un peu d’herbe en rêvant… et son rêve… son rêve, comme sûrement celui de beaucoup de ses frères de race, son rêve, c’était d’être un cheval, un cheval avec une crinière fine et soyeuse, un port de tête élégant et de l’allure. Etre un cheval noble et fier qui servirait de monture à un prince ou un roi, un cheval que les hommes admireraient et soigneraient, au lieu de le traiter de bourrique et de le charger des tâches les plus ingrates! 

Petit Âne était ainsi plongé dans ses rêves de gloire, lorsqu’il vit s’approcher deux hommes qui n’avaient pas vraiment fière allure : il remarqua tout de suite, leurs vêtements usés et leurs pieds salis par la poussière des chemins où ils avaient marché. Petit Âne se dit que cela n’annonçait rien de bon. 

L’un des deux hommes le détacha. Mais où allait-il donc l’emmener ? Son maître l’aurait-il vendu ?

Petit-Âne s’apprêtait à freiner de ses quatre sabots, pour ne pas suivre ces deux étrangers, lorsqu’il entendit son maître interpeller les deux hommes : « Eh, vous deux là-bas, pourquoi détachez-vous mon âne ? »

Très tranquillement, l’un des deux hommes répondit : 

« Le Seigneur en a besoin. »

Son maître ne dit plus rien et laissa faire les deux hommes. Petit Âne hésita. 

« Le Seigneur en a besoin ». Un seigneur qu’il ne connaissait pas avait besoin de lui, il l’avait choisi, lui, l’âne, la bourrique, au  lieu de choisir un cheval, c’est-à-dire une monture digne de son rang ? 

Plongé dans ses pensées, Petit Âne se laissa conduire par les deux hommes.

Les deux hommes l’amenèrent à un troisième à qui il s’adressait avec beaucoup de respect : parfois, ils l’appelaient par son prénom, Jésus, mais la plupart du temps, ils s’adressaient à lui ne lui disant « Seigneur » ou « rabbi », ce qui veut dire maître dans leur langue. Puis ils placèrent leurs manteaux sur le dos de Petit Âne et Jésus s’installa sur cette selle improvisée. 

Petit Âne était toujours perplexe et intrigué, mais il se sentait immensément fier d’avoir été choisi pour porter un homme important. Malgré son pelage gris et ses longues oreilles, il ressemblait peut-être un peu à un cheval finalement? Ou peut-être même qu’il était plus beau encore qu’un cheval ? 

Petit Âne faillit presque s’en persuader, car alors qu’ils approchaient de Jérusalem, les gens tout autour de lui étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres y déposèrent de petites branches : il trouvait cela très étrange, mais il ne comprenait pas toujours ce que faisaient les hommes alors… En tout cas, les vêtements et les rameaux formaient comme un tapis doux pour ses sabots. 

Nous allons nous interrompre un moment et laisser Petit Âne à ses réflexions, car il est temps pour nous, de prendre notre rameau en main.

Regardez-le. Il est sec, sans vie.

  • Confession du péché : 

Seigneur, regarde-nous. En nous il y a tant de choses qui ressemblent à ce rameau sec : des jalousies, notre égoïsme, nos échecs, nos colères injustes, nos doutes, notre manque de foi, notre indifférence… Pardonne-nous. Aide-nous à comprendre qu’avec toi, notre vie serait tellement plus belle ! Amen.

  • Répons : O Seigneur, guéris-nous (Arc-en-ciel 813)
  • Annonce de la grâce : 

L’amour de Dieu est comme la sève qui apporte la vie aux branches. L’amour de Dieu peut faire bourgeonner, éclore et s’épanouir le beau et le bon dans notre vie, parce qu’au-delà de nos révoltes, de nos refus, de nos erreurs, de nos oublis, il y a cette parole qui nous dit : vous êtes aimés de Dieu. 

Que cette parole d’amour coule en vous comme le sang dans les veines, comme la sève dans les branches, pour que votre vie en soit transformée, comme le rameau qui bourgeonne et se couvre de feuilles et de fruits.

Amen

  • Répons : Quand les montagnes (Arc-en-ciel 167)

Pendant le répons, nous transformons notre rameau sec en rameau vert : on fait passer les corbeilles contenant les « feuilles » en feuille de mousse, chacun peut en prendre 2 ou 3 et les glisser sur les branches de son rameau.

  • L’âne qui ne rêvait plus (d’après Marc 11/9-11)

Revenons à Petit Âne

Il regardait la foule joyeuse autour de lui, savourant chaque pas sur le tapis de vêtements et de rameaux.

Est-ce que c’était pour lui ? 

Il sortit de sa rêverie pour écouter plus attentivement ce que la foule criait autour de lui : 

« Gloire à Dieu ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! Que Dieu bénisse le Royaume qui vient, le Royaume de David notre Père ! Gloire à Dieu dans les cieux ! ».

Ainsi donc, ce n’était pas pour lui, mais pour l’homme qu’il portait et ce Jésus était manifestement très important pour son peuple pour être acclamé de la sorte. Petit Âne en fut tout rempli de joie. Finalement, ce n’était pas si mal d’être un âne !

Comme la foule ce jour-là, nous aussi disons notre joie en chantant… 

  • Cantique : Quand Jésus entre à Jérusalem (Arc-en-ciel 777/1-3)
  • Les larmes de l’âne : (d’après Luc 19/41-48)

C’est donc un Petit Âne très fier qui entre dans Jérusalem, avec sur son dos celui qui porte tant d’espoir, celui dont la foule attend tellement. Petit Âne marche dans les rues de Jérusalem. Jamais il n’a vu tant de monde ! Il avait bien entendu dire qu’on y attendait beaucoup de monde pour cette fête que les humains appelle la Pâque, mais là, cela dépasse tout ce qu’il s’était imaginé ! 

Mais il n’a pas le temps de contempler tout ce qu’il entoure qu’il entend l’homme sur son dos pleurer en contemplant la ville. Il l’entend chuchoter : 

«  Jérusalem, tu n’as pas su aujourd’hui trouver la paix. Hélas, maintenant, tes yeux n’ont pas voulu voir… Tu n’as pas reconnu le moment où Dieu est venu pour te faire du bien. »

Petit Âne ne comprend pas très bien ce que cela veut dire, mais il sent la tristesse de Jésus l’envahir, son cœur de bête se sert et des larmes mouillent ses yeux sombres. Ainsi cette joie n’est qu’apparente ou alors provisoire ?

Ses sabots le conduisent à travers les rues étroites de la ville jusqu’au Temple. Là, le Seigneur descend et entre dans le Temple. Bien sûr, Petit Âne n’a pas le droit d’aller plus loin et il voit à regret s’éloigner cet homme dont il sait bien peu de choses, mais qui a malgré tout bouleversé sa vie. Bientôt, il ne le voit plus, mais il entend des cris à l’intérieur du Temple, le bruit de tables qu’on renverse, les protestations d’humains mécontents, les applaudissements d’autres qui ont l’air satisfait. Il voit s’échapper quelques pigeons… 

On dirait que Jésus a provoqué une belle pagaille dans le Temple, pense Petit-Âne et pas si bête, il se dit que les choses pourraient bien mal finir ! C’est peut-être pour cela que Jésus pleurait tout à l’heure. Quel homme étrange, quel Seigneur surprenant, pense Petit Âne : il sait que cela va mal finir et il y va pourtant, comme s’il était prêt à tout accepter, à tout donner. Mais être prêt à tout pour ceux qu’on aime, c’est peut-être ça que les humains appellent l’amour ?

On accroche la croix

  • Cantique : Jésus, ton peuple vient à toi (Alléluia 33-32/1-3)
  • Annonces
  • Offrande  
  • Prière d’offrande : 

Seigneur, merci pour tout ce que tu nous donnes : la vie, l’amour, le sens de la vie, la vraie fraternité et tant d’autres choses encore. Fais que notre offrande soit le signe de notre reconnaissance et de notre désir de vivre comme tu l’as fait : en aimant Dieu et en aimant nos frères et nos sœurs. Amen.

  • Cantique : Je louerai l’Eternel (Arc-en-ciel 151/1 et 4)
  • Prière d’intercession : 

Je vous invite à prendre en main votre rameau et à nous unir dans la prière.

Seigneur, nous voici devant toi, avec un rameau symbolique en main. Fais que ce rameau nous invite à t’ouvrir tout grand les portes de notre cœur pour que tu y entres comme tu es entré à Jérusalem, afin que ta parole remplisse et embellisse notre vie. Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.

Fais que ce rameau nous invite à t’accueillir pleinement dans notre cœur et dans notre vie : que nous vivions à ton exemple, une vie de bonté et d’amour, où foisonnent des gestes concrets de solidarité à l’égard de nos frères et sœurs humains. Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.

Fais qu’à travers nous, ta parole d’amour et d’espérance soit annoncée en ce monde. Fais qu’à travers nous, ta vie et ton œuvre se poursuivent autrement. Accrocher un rameau sur la croix avec le scotch double-face.

Et comme tu l’as enseigné à tes disciples, nous prions…

Notre Père qui est aux cieux,

que ton nom soit sanctifié,

que ton règne vienne,

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,

pardonne-nous nos offenses 

comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

et ne nous soumets pas à la tentation, 

mais délivre-nous du mal,

car c’est à toi qu’appartiennent

le règne, la puissance et la gloire, 

pour les siècles des siècles.

Amen.

Pendant le prochain cantique, je vous invite à venir accrocher votre rameau pour donner vie à la croix du Christ

  • Cantique : Ensemble
  • Bénédiction : Que le Seigneur vous bénisse et vous garde. Que le Seigneur fasse rayonner sur vous son regard et vous donne sa grâce. Que le Seigneur tourne son visage vers vous et vous donne la paix.

Amen

 

Jésus et la Syro-phénicienne : Jésus hésite sur l’universalité de sa mission

 ID 1355 chapo Fuyant de possibles représailles à la suite d’un enseignement sur le pur et l’impur, enseignement qui menaçait une certaine compréhension du rapport à l’autre, Jésus se retire dans les territoires étrangers, en plein coeur des régions considérées à l’époque comme étant véritablement impures.

Texte : Matthieu 15/21-28

Eléments d’explication :

–    Jésus a quitté Jérusalem pour le territoire de Tyr et de Sidon en Syro-Phénicie (région située au nord de la Judée et limitrophe de la Galilée) : c’est un territoire païen. L’expression a une valeur plus théologique que purement géographique, elle sert avant tout à désigner les nations païennes.

–    Une « Cananéenne » vient voir Jésus : ici, l’appellation « cananéen » est utilisée pour désigner les habitants autochtones de la Syro-Phénicie. Le terme de Canaan n’est pas toujours utilisé pour désigner la même chose selon les périodes de l’histoire d’Israël : le terme a été notamment utilisé pour désigner la terre promise ; à l’époque de Jésus, il est utilisé pour désigner la Syro-Phénicie.

–    Cette femme est païenne, mais elle a manifestement entendu parler de Jésus et de manière suffisamment précise pour le désigner avec le titre de « Fils de David ».

–    « ma fille est tourmentée par un démon » : c’est la manière dont on désigne à l’époque la maladie (psychique en particulier). La médecine est très sommaire et la psychiatrie n’existe pas : les gens expliquent donc la maladie (surtout les maladies psychiques) par la possession démoniaque.

–    « Renvoie-la » (autre traduction possible : « fais-lui grâce ») : les disciples veulent se débarrasser de cette femme qui les suit en criant, quitte à ce que Jésus lui accorde ce qu’elle demande.

–    « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël » : trois interprétations de ce refus sont possibles.

1. Le refus de Jésus est pédagogique : il veut mettre à l’épreuve la « foi » de la femme (dans quelle mesure lui fait-elle confiance ? vient-elle vers lui comme vers n’importe quel autre guérisseur ?)

2. Le refus de Jésus est lié à la manière dont il comprend sa mission : il se considère comme envoyé avant tout à Israël, l’annonce de l’Évangile aux païens ne devant avoir lieu que dans un second temps (après la mort et la résurrection du Christ). D’autres passages de l’évangile de Matthieu soutiennent cette interprétation (8/5-13, 21/33-44, 28/16-20). Jésus sait que son temps est compté, il veut donc aller à l’essentiel : convertir et rassembler Israël, le rôle de ce nouvel Israël étant ensuite de porter l’Évangile aux quatre coins du monde. Le risque de cette attitude est de ne plus voir que l’objectif : mais Jésus se laisse interpeller et toucher, il sait se remettre en question, apprendre et évoluer. 

3. Le refus de Jésus est destiné aux disciples pour les préparer à la mission qui les attend un jour : comme tous les Juifs de leur temps, ils se tiennent à l’écart des païens (les méprisant parfois). Là, ils sont prêts à accorder un miracle à la femme pour de mauvaises raisons (avoir la paix !). Le refus puis l’acceptation de Jésus portent peut-être en creux le message : l’Évangile doit être annoncé à tout humain.

–    « brebis perdues d’Israël » : l’expression peut désigner soit Israël tout entier, soit les « pécheurs » en Israël.

–    Réaction de la femme : elle reconnaît la place particulière d’Israël dans l’accès au salut (façon de reconnaître que c’est la foi juive qui conduit au salut pas les religions païennes) et demande à en recevoir une part, même petite.

–    Jésus reconnaît sa foi et lui accorde ce qu’elle demande : il ouvre ainsi la porte à l’annonce de l’évangile aux païens (même si c’est encore dans des cas exceptionnels), cela préfigure ce qu’il commandera à ses disciples : aller dans le monde entier et faire, de tous les peuples, des disciples.

Attention : Il faut être prudent avec la notion de « peuple élu » : l’élection d’Israël n’est en aucun cas à comprendre comme une supériorité d’Israël sur les autres peuples. L’élection est une mise à part pour servir : Israël a pour rôle de témoigner en ce monde de l’amour de Dieu, d’être messager de Dieu et ce rôle est présenté dès l’Ancien Testament comme provisoire jusque la conversion des nations païennes.
La réponse de Jésus n’est pas condescendante ni basée sur un complexe de supériorité. Il faut avoir à l’esprit que Jésus sait que son temps est compté, il semble donc vouloir aller à l’essentiel : convertir et rassembler Israël, le rôle de ce nouvel Israël étant ensuite de porter l’Évangile aux quatre coins du monde.
Dans le même ordre d’idée : Jésus dit et révèle à ses disciples certaines choses qu’il cache aux foules qui viennent l’écouter. Ce n’est pas par mépris pour les foules, mais par souci de pédagogie : quand la révélation sera pleine et entière avec la mort et la résurrection de Jésus-Christ, les disciples auront les éléments et le temps nécessaires pour enseigner le peuple et convertir les nations.

À faire…. Quelques pistes…

Prière :

Aide-moi à me souvenir que tu aimes tous les humains. Apprends-moi à voir en chacun d’eux un frère ou une sœur que je dois respecter et secourir si nécessaire. Amen.

Chant :

Seigneur, tu cherches tes enfants (Arc-en-ciel 536 – Alléluia  36/22)

Animations :

–    Avant de raconter, on peut demander aux enfants s’ils pensent que Dieu veut s’adresser à tous les humains ou s’ils parlent plus à certains qu’à d’autres (on peut jouer l’avocat du diable : il doit parler plus aux hommes qu’aux femmes, puisque presque tous les prophètes sont des hommes…). On peut alors s’appuyer sur les doutes qui surgiront pour commencer l’histoire : Jésus aussi a eu des doutes, il pensait qu’il devait parler en priorité au peuple d’Israël, parce qu’il n’avait pas beaucoup de temps… mais alors qu’il était en territoire païen, il a rencontré une femme qui …

–    Bricolage : préparer un grand dessin d’une église (pourquoi pas l’église du village) ou une église en trois dimensions (en carton) et demander aux enfants de découper dans des revues des personnes de tous âges, de toutes couleurs… et de les coller sur l’église. Une fois recouverte de visages de toutes les couleurs, cette église dira bien que l’Eglise est constituée de gens différents car Dieu offre son amour à tous les hommes sans distinction.

 

 

 

 

 

 

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