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Recension thématique : confirmation

La fête de la confirmation chez les protestants se déroule en général dans la 14e année des jeunes. Lors d’un culte festif, les jeunes, en tant que jeunes adultes, confirment le OUI que leurs parents avaient prononcé au moment du baptême. Dans cet article, quelques célébrations ou prédications de confirmation, des versets, un chant… des outils.

Célébrations et /ou prédications
Outils utiles
Articles
Pour aller plus loin

 

Crédit : Laurence Gangloff (UEPAL) Point KT




Témoignage de Marylène : enfants de Palestine et enfants d’Israël

Voici un témoignage d’effort de paix rapporté par Marylène, 90 ans. Marylène est une femme protestante française qui a plus de 90 ans aujourd’hui. Elle vit en Palestine depuis 1967. Elle y a fait du travail social avec des enfants et des adolescents et continue à passer trois matinées par semaine à faire des jeux avec des enfants qui passent la journée dans un camp de vacances en Palestine, à rencontrer leurs parents aussi… Elle se soucie également beaucoup de l’environnement et de l’avenir de notre planète. Foncièrement non violente, elle a participé à bien des actions au cours de sa vie, et vient d’envoyer à quelques-uns de ses amis le message ci-dessous. Si vous pouvez le partager avec d’autres, ce sera tant mieux. « On fait ce qu’on peut », comme dirait Marylène, « l’important c’est d’être utile aussi longtemps que possible ».

Station-service ou oasis de paix ?

N’ayant plus de voiture, les stations-service sont pour moi inutiles. Sauf une à quelques kilomètres au sud-ouest de Bethlehem. Je l’ai souvent visitée avec des amis et connaissances, ou seule.
En repartant quelqu’un disait : Cela fait du bien de savoir qu’il existe dans ce pays une oasis de paix.

Pour moi et beaucoup d’autres qui ont quelquefois tendance à désespérer des problèmes quotidiens, cet endroit est une station-service d’où on repart avec une lueur d’espoir et l’énergie qu’il nous faut pour ne pas baisser les bras et croire qu’un autre monde est possible. A l’entrée de cette colline est écrit en 3 langues : « Nous refusons d’être ennemis ». L’histoire de cette colline est trop longue et compliquée pour être racontée en détail. J’essayerai d’écrire l’essentiel.

Le grand-père de l’actuelle famille qui en est propriétaire avait acheté cette colline aride en 1916. La vente a été enregistrée par les autorités turques. A présent on appelle cette colline « Tent of Nations » (la tente des nations) parce que la famille a décidé que d’autres pourront profiter du bon air, de la belle vue et d’une nature encore plus ou moins intacte, ou d’un beau coucher du soleil. Pendant les vacances scolaires, des camps étaient organisés pour des enfants des villages et des camps de réfugiés des alentours. Des visiteurs et des bénévoles peuvent être logés sous tentes ou dans des grottes naturelles, qui permettent aussi à la famille de rester sur place. L’eau de pluie alimente des citernes, et grâce aux panneaux solaires ils ont l’électricité. Pour ceux qui aiment la vie simple, c’est un endroit idéal.

Malheureusement cette famille a d’autres problèmes, car quelques implantations israéliennes avoisinantes réclament cette colline. Malgré les documents valides d’achat, un procès, qui dure depuis plus de 30 ans, est toujours en cours. Mais si les autorités compétentes croient que cette famille va abandonner ses droits et quitter leur colline, elles se trompent.

Pour les faire partir « volontairement », on leur rend la vie quotidienne difficile. Ils plantent et d’autres arrachent. Il y a quelques années, une plantation d’arbres fruitiers a été détruite par les bulldozers de l’armée israélienne. Le 21 mai 2021, un incendie a détruit des terrasses de la colline. Le propriétaire disait qu’il ne pouvait accuser personne puisque personne n’avait vu ceux qui avaient mis le feu.
Le 9 juin, des hommes masqués accompagnés et protégé par l’armée sont venus scier sur une terrasse une soixantaine d’arbres qui avaient survécu au désastre, et vingt-cinq sur le terrain d’un voisin. Un travail de 10 ans anéanti ! Peut-on se taire quand on sait que chaque arbre est important dans la lutte contre le changement climatique qui menace la planète et les générations futures ?

Que faire ? – Informer ceux qui sont indifférents, alerter les organisations qui se soucient de l’environnement. Demander aux politiciens d’intervenir, que sais-je ?

S’il n’y a pas de réaction quand des terrasses vertes de 42 hectares redeviennent désertiques, la désertification continuera à faire son œuvre.
Si le gouvernement élu démocratiquement protège des extrémistes et leur permet de faire des actes de ce genre, ces extrémistes devenus des terroristes continueront à agir, c’est-à-dire à harceler leurs voisins arabes pour les faire partir, abandonner leur droit légitime à vivre sur leurs terres, et pour qu’ils abandonnent aussi leur devise « Nous refusons d’être ennemis ». Malheureusement, beaucoup d’Israéliens et beaucoup de ceux qui se disent amis d’Israël ne demandent pas à savoir ce qui se passe dans la Palestine occupée.
Que pouvons-nous faire sinon essayer d’informer ceux qui ne veulent pas savoir, informer aussi les groupes et des individuels qui luttent contre le changement climatique, et bien sûr ceux qui désirent que leurs enfants et petits-enfants puissent vivre dans un monde moins pollué, un monde dans lequel Paix, Shalom et Salam sera une réalité ?

Je demande à Dieu qu’Il nous donne le courage, la sagesse et les moyens de faire ce que nous croyons être notre devoir. Et qu’Il ne nous prive pas de cette lueur d’espoir dont nous avons besoin pour agir, même si nous ne savons pas si nos cris d’alarme seront entendus.

A vous tous je souhaite de connaître quelqu’un qui sera comme une station-service où trouver cette lueur d’espoir qui vous donne l’énergie d’agir selon vos moyens.
Merci pour votre amitié et merci de partager mes soucis et ma vision d’un monde différent.

Marylène, le 6 juillet 2021

Pleurez, arbres de Palestine

Figuiers, pins et cyprès, citronniers, grenadiers et vous oliviers centenaires,
Pleurez sur ceux qui ont travaillé la terre,
sur ceux qui vous ont plantés dans l’espoir qu’eux ou leurs enfants récolteront les fruits.
Pleurez, amandiers et vignes,
sur ceux qui n’ont plus de larmes pour pleurer leurs vergers expropriés,
leurs terres dévastées, les fruits de leur travail anéantis.
Pleurez sur ceux qui n’ont plus de paroles pour dire leur amertume,
sur ceux qui ne peuvent plus croire à la justice, à la compassion, à un avenir meilleur.
Pleurez sur les indifférents qui laissent faire et qui détournent leurs regards pour ne pas voir, ne pas savoir ce qui est fait à ce pays, à cette terre et à ceux qui y vivent.
Arbres de Palestine, réjouissez-vous de ceux qui plantent là où d’autres ont déraciné, scié, brûlé, arraché ;
réjouissez-vous de ceux qui sèment l’espoir là où germe la haine,
de ceux qui croient que la vie est plus forte que la mort et qui agissent dans ce sens.
Pleurez, arbres de Palestine, sur ces figuiers, pins, citronniers et amandiers arrachés, déracinés, brûlés.
Mais pleurez surtout sur ceux qui l’ont fait et qui continuent de le faire,
pleurez sur eux, car ils ne savent pas ce qu’ils font.

Marylène Schultz




Découvrir l’Eglise universelle avec les adolescents

Voici un dossier préparé par les services de Catéchèse et Mission de l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine pour expliquer l’Eglise universelle aux jeunes. Le dossier de 15 pages est imaginé pour être exploité pendant un weekend catéchétique ou pendant 3 rencontres. L’intention est d’affirmer que chacun a sa place en Eglise, que chacun·e est bienvenue, d’où l’insistance sur « Ma Mission ». Le parti-pris est d’aller du local vers le global. Une animation semblera très régionale aux lecteurs de PointKT, l’idée est d’adapter le dossier à sa réalité d’Eglise.

Télécharger le dossier KT Ma mission aujourd’hui

Découvrir le matériel pour les 6-11 ans

Crédits : Laurence Gangloff, Enno Strobel (UEPAL), Point KT




Guide pédagogique Alpha et Oméga

Télécharger ici le Guide pédagogique Alpha et Omega accompagnant les livrets 1 à 5 de la collection « Alpha et Omega », destinée à l’enseignement de la culture religieuse protestante pour les années collège.
Il a été produit à l’initiative de l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL), sous la direction de Claude Demissy et de Jean-Marc Meyer. Photo de couverture de Christophe Meyer. Avec leur aimable autorisation.

Pour commander les livrets : Editions Olivétan

 

Crédits : Laurence Gangloff (UEPAL), Point KT




Expliquer le Carême en 2 minutes

Défi : comment expliquer en deux minutes le sens du carême protestant ? La pasteure Barbara Guyonnet a relevé le défi et a répondu en vidéo !

Pour utiliser cette vidéo, il suffit de la diffuser lors d’une séance de catéchisme en paroisse, ou d’envoyer aux jeunes ce lien Youtube (de la chaîne #PROTESTANTS2.0). Cette vidéo peut aussi expliquer a des plus jeunes enfants la période de Carême, qui s’inscrit comme un avant-goût de Pâques. Cette idée de vidéo m’est venue pour faire passer le message aux jeunes du catéchisme de ma paroisse qu’une période importante allait démarrer pour les chrétiens entre février et avril. La courte durée de la vidéo est voulue, elle est comme une amorce pour en parler, et entrer en Carême en paroisse, en famille, entre amis.

C’est aussi l’occasion de challenge en groupe de jeunes, relever un défi solidaire pendant carême par exemple en soutenant une association. C’est un encouragement en cette année 2021 pour persévérer dans l’entraide et ne pas oublier ceux qui ont besoin de notre secours fraternel.

L’objectif est de partager de manière visuelle et symboliques avec des codes d’aujourd’hui sur le thème « c’est quoi carême ? »

Lorsqu’on en parle, l’expliquer c’est souvent délicat, on ne sait pas trop par où commencer ni comment dire l’importance qu’on y accorde en tant que protestants à cette période. Cette vidéo est mise à disposition pour soutenir la découverte de carême, par un moyen vidéo et un langage accessible. La vidéo peut être partagée dans les familles, entre générations. Cela ouvrira peut-être une discussion entre parents/enfants, jeunes/grands-parents sur ce que les uns ont connus et comment on peut se l’approprier aujourd’hui pour que cela ait du sens.

Le texte de la vidéo

  • Le Carême ?
  • C’est carrément quoi ?
  • C’est la période de 40 jours avant Pâques.
  • Cette année (2021) elle a lieu du 17 février au 3 avril.
  • Après avoir fait le plein de nourriture à Mardi Gras.
  • Les chrétiens sont prêts pour se serrer la ceinture et recentrer leur intérêt vers Dieu et les relations envers leurs prochains.
  • C’est-à-dire ?
  • C’est carrément un truc de foi :
  • Oui cela vient de Jésus, juste après son baptême il s’est retiré dans le désert et a jeûné pendant 40 jours, une durée qui rappelle celle vécue par Moïse sur le mont Sinaï.
  • Cet épisode de l’Évangile qu’on appelle aussi la « tentation du Christ », raconte comment le diable a essayé d’éprouver Jésus à 3 reprises. Et comment Jésus s’en est sorti victorieux.
  • Mais alors si je veux suivre l’exemple de Jésus je dois éviter de manger ou de boire pendant une période.
  • Je vais être au bout d’ma vie !
  • Tu peux éviter de manger du chocolat ou du sucre, ou une boisson ou des frites
  • Ah non pas des frites !
  • L’important c’est que ton jeûne ait du sens pour toi et dans ta relation avec Dieu !
  • Et si je ne jeûne pas pendant Carême ?
  • C’est carrément possible aussi.
  • Dans les Eglises protestantes, on préfère parler de chemin de carême.
  • Pendant cette période de 40 jours on fait le tri en soi, dans sa foi, on prend un temps de recul sur sa vie et dans la prière et on se prépare à vivre Pâques, recevoir la Bonne nouvelle de la Résurrection de Jésus.
  • Tu peux imaginer aussi trouver une manière solidaire de vivre le carême, en soutenant une action caritative, pour les plus démunis par exemple.
  • A toi de jouer !

Crédit : Barbara Guyonnet (UEPAL) Point KT




Tenir bon pendant la crise

KT 12-17 ans à distance
Tu as le souhait de faire découvrir à tes catéchumènes un passage de l’épitre aux Ephésiens, comme un texte facile d’accès et porteur de sens, dans notre contexte de pandémie ?
Tu as envie de leur permettre d’expérimenter un approfondissement spirituel pour « résister, tenir bon » pendant une crise ?

Voici un parcours en 4 étapes

Chaque étape contient :

  • Une courte explication du-des versets, incluant une actualisation dans notre contexte actuel.
  • La « rencontre » avec un témoin de la foi qui a « résisté, tenu bon » pendant une crise.
  • La possibilité de vivre, pour chaque jeune, un temps de prière personnel chez soi.

En introduction à ces 4 étapes :

  1. Transmettre l’explication de cette démarche, à ta façon, à partir des éléments ci-dessus.
  2. Transmettre aussi les versets 13 à 17 du chapitre 6 de la lettre aux Ephésiens :

13 C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans les jours mauvais et tenir ferme après avoir tout surmonté. 14 Tenez bon ! Portez autour de votre taille la vérité en guise de ceinture ; enfilez la cuirasse de la justice ; 15 mettez comme chaussures à vos pieds le zèle pour annoncer l’Evangile de paix ; 16 prenez en toute circonstance le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du mal ; 17 faites aussi bon accueil au casque du salut et à l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu.

3. Transmettre enfin les consignes pour la prière :

« Mets-toi dans un lieu calme et en silence. Tu peux allumer une bougie. Respire profondément trois fois, puis lis la prière proposée. Pense à des personnes à qui tu souhaites transmettre plein de positif. Pour finir, tu peux dire amen et éteindre la bougie. »

Etape 1 : Tenir bon pendant les jours mauvais, verset 13

« C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin de pouvoir résister dans les jours mauvais et tenir ferme après avoir tout surmonté. »

La crise fait partie de notre vie. De la crise d’adolescence à la crise mondiale avec la Covid-19 ou la crise climatique, nous en traversons toutes et tous !

Le mot crise vient du grec « krisis » qui signifie aussi bien décision, jugement que choix, discernement. En temps de crise, on peut réfléchir à ce qui est important dans sa vie, à ce qui lui donne vraiment du sens.

L’apôtre Paul a écrit plusieurs lettres au Ier siècle, pour permettre à des communautés chrétiennes de traverser des crises importantes comme des persécutions. La lettre aux Ephésiens, inspirée très fortement par lui, parle dans son chapitre 6 des « armes de Dieu » pour tenir ferme, tenir bon, pendant les jours difficiles, de souffrance : « les jours mauvais ».

Traverser la crise actuelle, avec les armes que Dieu nous donne, permet de traverser les difficultés ou la souffrance et de construire un projet de vie, de « tout surmonter », de « résister ».

A la rencontre d’un témoin de la foi :

Marie Durand, à 19 ans, une confinée de la foi qui a « résisté » pendant 38 ans !

Marie Durand (1711-1776), reste emprisonnée dans une tour (la tour de Constance), dans le sud de la France, pendant 38 ans car elle refuse de renier sa foi protestante. Va à sa découverte grâce à cette vidéo.

Prière
Dieu,
Aide-moi à résister pendant cette crise. Aide-moi à résister au désespoir, à la peur de la maladie.
Je sais que je peux tout te dire, que tu me guideras, que tu m’éclaireras. Car tu n’abandonnes pas tes enfants et tu me protèges.
Aide-moi à avoir foi en Toi, à avoir confiance dans la Vie.
Je te demande beaucoup, mais j’ai oublié l’essentiel : merci, mon Dieu, d’être toujours près de moi.

Etape 2 : la ceinture de vérité et l’armure de la justice v. 14

« Tenez bon ! Portez autour de votre taille la vérité en guise de ceinture ; enfilez l’armure de la justice »

Soldat romain au 1er siècle ap. J-C

Les armes que « Dieu nous donne » sont décrites comme les armes des soldats romains du 1er siècle. Mais les armes de Dieu ne tuent pas ! Elles honorent le Vivant !

  • « La ceinture de la vérité »

La ceinture militaire du soldat romain portait son glaive et son poignard. Elle était donnée et décorée selon son grade et ses mérites. Elle était la « carte d’identité » du soldat. Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». Porter la ceinture de vérité, c’est avoir Jésus comme « carte » d’identité. C’est placer notre identité d’abord en Dieu, dans le Christ comme source et soutien de notre vie, c’est se reconnaitre comme filles et fils du Dieu Vivant.

  • « L’armure de la justice »

L’armure du soldat romain lui permettait de résister aux mauvais coups. Pour continuer à se battre, à lutter. Dieu nous donne ainsi une armure pour résister aux mauvais coups et pour continuer à lutter, à nous battre pour plus de justice. Pour quel type de justice veux-tu te battre en 2021 ? Plus de justice sociale ou de justice climatique peut-être ?

A la rencontre d’un témoin de la foi : Nelson Mandela, en prison 27 ans, pour lutter contre l’apartheid !

Il est le premier président noir de la république d’Afrique du Sud. Il accède au pouvoir en 1994, suite aux premières élections nationales non raciales du pays, qu’il a grandement contribué à rendre possibles. Nelson Mandela a ainsi été un des personnages clés de la lutte contre l’apartheid et reste un symbole mondialement connu de la lutte contre le racisme. Son combat acharné lui a valu 27 années d’emprisonnement, mais aussi le prix Nobel de la paix en 1993.

Va à sa découverte (vidéo de 2 minutes 46 secondes) :

Prière : Invictus ! (Poème préféré de N. Mandela, écrit par W. Henley)
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce à Dieu quel qu’il soit,
Pour mon âme invincible et fière.

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Sous les coups du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et bien que les années menacent,
Je suis et je resterai sans peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Etape 3 : Chaussures et bouclier : paix et foi ! v. 15-16

« Mettez comme chaussures à vos pieds le zèle pour annoncer l’Evangile de paix, prenez en toute circonstance le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du mal. »

  • Les chaussures de zèle

A nos pieds, nous avons des chaussures qui ont du zèle (!) pour annoncer la paix. Cela nous rappelle combien nous sommes des marcheurs, un peuple en marche, en mission. En mission pour la paix ! Jésus va à la rencontre des personnes, des blessé.e.s de la vie, en marchant. Il agissait pour que les personnes retrouvent une paix intérieure et entre eux. Tout comme ses disciples. Nous avons été choqué.e.s par la marche violente du 6 janvier 2021 sur le Capitole américain, contre la démocratie. Être chrétien, c’est marcher aussi bien en soi que sur les routes, pour la paix, pour la réconciliation !

  • Le bouclier de la foi

A notre bras, nous portons le bouclier de la foi : pour empêcher « les flèches enflammées du mal de nous atteindre ». Le mal, c’est ce qui divise, ce qui rompt la qualité de nos liens. Ce que nous pouvons nommer aussi « le péché ». Porter le bouclier de la foi, c’est ne pas céder à ce qui nous divise avec nous-mêmes ou avec les autres. C’est résister face à l’adversité, refuser de baisser les bras, de céder au désespoir ou à la violence. C’est aimer !

A la rencontre de deux témoins de la foi : Betty Williams et Mairead Corrigan

 

Betty Williams, protestante et Mairead Corrigan, catholique, sont deux activistes pacifistes nord-irlandaises, elles sont lauréates du prix Nobel de la Paix en 1976. C’est la première fois que ce prix est décerné à deux femmes chrétiennes en même temps. En lutte contre la violence et la discorde entre les catholiques et les protestants en Irlande du Nord dans les années 70, elles ont fondé le « Mouvement des femmes pour la paix ».

Va à leur rencontre (vidéos d’une à deux minutes)

Prière
Seigneur,
Secoue nos indifférences,
Rends-nous curieux des choses du ciel,
Mets en nous un grand désir de t’aimer,
De te rejoindre avec tous nos sœurs et nos frères.

Merci pour tes projets de paix,
Merci parce que tu nous ouvres l’avenir,
Parce que tu nous donnes l’espérance.

Etape 4 : Casque et épée ! Fin Prêt.e ! v. 17

« Faites aussi bon accueil au casque du salut et à l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu. »

  • Le casque du salut

                                              ou…                              

Sur notre tête se tient le casque du salut. J’imagine ce casque comme deux mains pleines de tendresse et de douceur qui bénissent et protègent. Ne sommes-nous pas béni.e.s par Dieu, enveloppé.e.s de sa tendresse, sauvé.e.s par sa grâce seule, son amour seul ? être sauvé.e., c’est reconnaitre avec confiance que la souffrance et la mort n’ont pas le dernier mot. Que la vie, la résurrection a le dernier mot.

  • L’épée de la Parole

A notre main se trouve l’épée de la Parole. La parole peut transpercer nos personnes, nos cœurs, nos âmes comme une épée. Elle peut être source de transformation, de conversion. De l’apôtre Paul en passant par Martin Luther King, avec son célèbre discours « I have a Dream », nous sommes témoins de tant de puissantes transformations par la Parole, par une parole qui n’enferme pas, qui n’oppresse pas, mais qui porte la réconciliation et la Vie.

Dieu nous donne en Jésus-Christ, gratuitement et par pur amour, toutes ces armes. Avec ces armes, nous pouvons prendre soin de ce qui est fragile, vulnérable en nous, autour de nous, dans notre monde. En suivant le Christ, qui n’a eu de cesse de rencontrer, guérir et prendre soin, à notre tour, prenons soin, aidons, réparons.

A la rencontre de jeunes témoins de la foi : Visages pluriels

« Accro à la montagne, accro à Dieu. » À 24 ans, Charlotte Frison combine ses deux passions au sein des Randos Frassati. Tous les deux mois, cette assistante commerciale, née à Chambéry et familière de la Haute Maurienne où elle passait ses vacances, organise un week-end de rando. Que ce soit sur le thème du bonheur, de l’amour ou sur un passage de la Bible, les jeunes montagnards partagent leurs idées en petits groupes.
Cet engagement est aussi pour elle l’occasion d’une ascension intérieure. Car Charlotte ne connaissait « pas grand-chose à la foi », lorsqu’elle a pris en 2016 les rênes des Randos Frassati, qu’un autre jeune épris de montagne et de spiritualité, Loïc Molina, venait de créer avant d’entrer au séminaire. D’une famille « croyante mais pas pratiquante », Charlotte s’était laissé guider dans la foi par un jeune pilote d’hélicoptère, rencontré lors des JMJ en Cracovie, alors que tous deux préparaient leur confirmation, qu’elle épousera en mai.

  • Matthieu Devillard, président de PhilOrient, 27 ans

Il y a quelques années encore, il ne connaissait rien à l’Orient. C’est uniquement « sensibilisé par l’actualité » – l’exode forcé des chrétiens d’Irak et de Syrie – que Matthieu Devillard a eu envie de s’engager pour eux. Ainsi est né en 2016 « PhilOrient », un réseau qui vise à organiser des rencontres entre jeunes chrétiens orientaux et occidentaux, pour « œuvrer à l’unité des chrétiens, en enracinant chacun dans sa culture, sa terre et sa foi ».

C’est l’année qu’a passée Matthieu à Philanthropos, l’institut de formation à l’anthropologie chrétienne de Fribourg (Suisse) qui lui a inspiré l’idée de PhilOrient. « Philanthropos repose sur trois piliers : le spirituel, le fraternel et le culturel. La situation des chrétiens d’Orient faisait écho à ces trois aspects : leur patrimoine religieux est détruit, ils vivent la guerre, et ils risquent de disparaître au Moyen-Orient », explique-t-il.

Prière
Seigneur, aide-moi à te faire confiance !
Si aujourd’hui tu me demandes
quelque chose qui me dépasse,
comme un pardon ou un partage nouveau,
inspire-moi !

Donne-moi la force et le courage
de répondre à ton appel,
de le prendre chez moi,
de le laisser germer et croître en moi
jusqu’à ce que je voie naître
quelque chose de nouveau dans ma vie.

Dieu de patience,
délivre-moi de la tentation de me culpabiliser
si je ne réponds pas tout de suite à ta parole.
Aide-moi seulement à prendre chez moi,
dans la profondeur de mon être,
ce que tu me demandes si doucement.

Un jour, j’en suis sûre,
je poserai un geste nouveau,
je dirai une parole neuve !

Crédit : Service catéchèse, formation et animation de l’Eglise Protestante de Genève (EPG)




Respect de l’autre, de sa religion et de ses convictions

Voici une animation autour du Droit à la liberté de conscience : « Respect de l’autre, de sa religion et de ses convictions » proposée par Yves Carmichael.

Texte largement inspiré du livre « Marie Durand : Non à l’intolérance religieuse » d’Ysabelle Lacamp © Actes Sud, 2016 – Nous remercions Ysabelle Lacamp qui a été d’accord pour que nous partagions ce conte inspiré de son ouvrage et aux éditions Actes Sud autorisant sa publication sur Point KT.

Etape 1

Lire le conte ci-dessous (adapté par Yves Carmichael) de préférence à plusieurs voix :

  • Conteur,
  • Voix 1 Catherine
  • Voix 2 Marie
  • Voix 3 une codétenue
  • Une voix d’homme

Mise en scène : nous avons eu la chance de lire le texte assis en rond autour du « soupirail » du premier étage de la Tour de Constance. A défaut, mettre en scène dans une ambiance rappelant les conditions de détention des prisonnières : pénombre…

Etape 2 

Nous avons fait le tour des remparts et avons visité les évocations de la vie des prisonnières. Possibilité de discuter de la liberté de conscience, des engagements de Gandhi, etc.

Nous sommes en septembre 1758, dans la Tour de Constance accolée au château d’Aigues-Mortes et à l’imposante fortification qui entoure la ville. Aigues-Mortes est alors le symbole de la puissance du royaume de France qui rayonne sur toute la Méditerranée grâce à son port tel que l’avait voulu le roi Saint-Louis avant de s’embarquer pour l’Orient et les croisades au nom déjà de la religion. Aujourd’hui, en 1758, personne n’imagine que derrière les murs se cache, depuis la révocation de l’édit de Nantes, une sinistre prison de femmes. Une loi, voulue par le roi Henri IV, avait été promulguée en 1598 pour arrêter les conflits religieux entre catholiques et protestants. Celle loi a été annulée par Louis XIV en 1685 ; le culte protestant en France est maintenant interdit.

Je suis Catherine. Je suis arrivée à la tour avec ma maman, j’avais à peine quelques mois et je ne sais pas trop ce que c’est que la liberté. Certaines femmes ici l’espèrent depuis plus de 30 ans ; en réalité cela me fait peur. Comment est le monde ? Je ne le connais qu’à travers ce qu’on m’a raconté. Je l’imagine comme la Terre promise dont on parle dans la Bible. Tous les jours, dans la tour, entre les moments de prière on raconte ces histoires de l’Ancien et du Nouveau Testament. J’imagine des vignes, des sources, des figuiers, des bergers, un monde isolé et protecteur différent de cette vilaine tour de pierre. Peut-être qu’un jour je verrai ce monde ?

Souvent, je discute avec Marie :

  • Voix 1 : « Marie, dis Marie, quel crime avons-nous donc commis pour qu’on nous enferme aussi longtemps dans cette tour ? »
  • Voix 2 : « Catherine, notre faute est celle de croire en une religion autre que celle du roi. »
  • Voix 1 : « Mais Marie, notre dieu est-il différent de celui du roi ? »
  • Voix 2 : « Non Catherine, Dieu est partout le même où que l’on soit, la seule différence c’est la manière de le célébrer mais c’est la même manière de l’aimer. »

Aujourd’hui, un homme est entré dans la tour, dans la salle des chevaliers où nous sommes enfermées. Il est beau avec sa perruque de Marquis et ses bas brodés. Il est accompagné du commandant de la place qui va lui présenter les 25 huguenotes.

  • Voix homme : « Marie Durand, 41 ans, arrêtée il y a 22 ans ; Marie Frisol, 60 ans, enfermée depuis 25 ans ; Suzanne Pagesse, 52 ans ,13 ans de prison ; Anne, 33 ans de prison. »

La plupart d’entre elles ont été condamnées pour avoir été vues au désert ; c’est le nom que l’on donne à nos assemblées clandestines interdites par le roi. Ce sont les lieux de rassemblement dans les bois et la montagne cévenole où nous faisions nos cultes. Le Marquis, en visite, est un peu gêné par les conditions de vie des prisonnières et par la présence des enfants. Nous, les huguenotes, on se tait, on reste dignes ; surtout la Marie Durand. C’est elle qui nous encourage à ne pas céder quand nous avons envie d’abjurer c’est-à-dire de renoncer à la religion protestante et de devenir catholique. Il faut dire que si nous renonçons au protestantisme, nous sommes libérés. Soudain, le regard du Marquis quitte nos paillasses serrées contre le mur humide dont nous avons bouché les meurtrières avec de la paille pour nous protéger du vent. Ses yeux se posent sur la margelle du soupirail au milieu de la pièce, qui communique avec les étages inférieurs. Un système de poulie permet aux gardes de monter notre ration de pain. Il fronce les sourcils, désigne l’inscription « régister » puis, traduisant du latin en français, il lit « résister » et s’exclame : « Qui a bien pu… » Immédiatement Marie Durand s’avance.

  • Voix 1 : « Que vous importe ce mot monsieur ? Résister, oui, pour lutter contre l’intolérance. Que faisons-nous de mal sinon prier Dieu dans le secret de nos consciences. »

Moi, je plonge au pied du Marquis et lui demande grâce au nom de mes compagnes. Quand celui-ci s’en va, nous voici pleines d’espoir, car il est certes catholique, mais c’est un homme de tolérance. Il reste attaché à cette liberté de conscience depuis son séjour comme ambassadeur à Genève où il a pu réfléchir sur la religion réformée. Mais je reviens à notre tour : ce qui frappe le plus quand on vient vivre à la tour c’est le regard, impossible d’échapper au regard des prisonnières, à celui des surveillants. Pas facile de faire sa toilette coincée à côté du puits encastré dans l’épaisse muraille. Il faut croire qu’on se fait à tout, on se fait à la faim, au froid, à la promiscuité, au manque de lumière et à l’absence de ceux qu’on aime. Mais la liberté, comment s’habituer à l’idée de ne jamais y goûter ? Dans la tour, nous avons parfois des visites. Elles nous apportent des nouvelles et des dons de l’extérieur, mais aussi de la nourriture, indispensable pour compléter la ration de pain souvent moisi et dur.

Certaines années, les protestants en exil en Suisse et au Pays-Bas nous font parvenir un peu de fil et du tissu ; coudre amène de la distraction, cependant les jours s’écoulent, monotones, rythmés par les moments où, en en cachette, nous prions ou bien nous nous racontons les histoires de la Bible. Une fois par semaine, nous pouvons monter sur la terrasse au sommet de la tour et là, quel plaisir ! De la lumière ! De l’air ! Nous respirons à pleins poumons, mais cela est trop rare. Heureusement, Marie sait évoquer l’extérieur, la campagne, les Cévennes que je ne connais pas. Elle nous parle de la chaleur des pierres, du mauve des bruyères, du crépitement des genets qui flambent l’été, où des champignons luisants sous les châtaigniers. Nous, on écoute bouche bée. C’est sa façon à elle de nous aider à nous évader, à fuir hors des murs quand mugit le vent d’hiver et que nous grelottons, affamées dans nos vêtements trempés.

Marie a les yeux partout, elle a un œil pour chacune, elle sait repérer la prisonnière qui est trop triste, qui a du chagrin. Elle sait deviner lorsque l’une a de la fièvre, elle sait encourager, apaiser, conseiller. Elle apprend aux plus jeunes à lire et à compter ainsi que les bonnes manières qui nous seront utiles lorsque nous sortirons de la tour. Elle nous encourage à garder la tête haute, mais aussi à ne pas être orgueilleuse. Surtout, elle nous encourage à ne jamais perdre notre bien le plus précieux : l’espoir.

Marie écrit sans arrêt, elle se démène au nom de toutes ses compagnes qui n’ont pas eu la chance d’être la fille d’un greffier et qui n’ont pas reçu son éducation. Elle multiplie les courriers, suppliques et billets de remerciement en direction de Genève et d’Amsterdam afin d’obtenir de l’argent et des vivres des bienfaiteurs dont beaucoup sont des protestants exilés. Elle écrit au pasteur Rabaut, au Commandant militaire du Languedoc pour qu’ils plaident la cause des prisonnières. Elle va même s’adresser à la Reine. Deux ans se sont écoulés depuis la visite du Marquis et pourtant nous avions espéré, car il avait les faveurs du roi.

Un matin de septembre, Marie vint me trouver :

  • Voix 2 : « Mon enfant, mon enfant, le bruit court que tu vas partir, que tu vas sortir. Sais-tu que ta liberté, c’est un peu comme si moi aussi j’étais un peu libérée. »
  • Voix 1 : « Mais cela va être difficile, je vais être séparée de ma maman. »
  • Voix 2 : « Je sais ce que tu penses, ce sera difficile au début, mais tu t’y feras vite, tu te marieras, tu auras des enfants. N’aie pas peur, je m’occuperai de ta maman, je veillerai sur elle. »

Je me souviens de la dernière veillée, les chiffons qui bouchaient les ouvertures étaient trempés : la bise rabattait la fumée du petit feu que nous avions essayé d’allumer. La fumée nous enveloppait de la tête aux pieds ; nous étions serrées, regroupées pour se tenir un peu chaud. Nous entourions les paillasses des deux malades ; les coiffes blanches à rabat formaient des tâches claires à la pâle lueur de la lanterne.

Comme souvent, on évoquait l’histoire des guerres de religion, les exploits des pères et oncles lors de la révolte des Camisards dans les Cévennes ou dans le Vivarais. On se souvenait comment cette bande de bergers, de paysans, de prédicants des Cévennes avaient résisté à l’autorité du roi en refusant d’abandonner leur foi protestante. On se rappelait comment ils avaient combattu et parfois battu les armées de Louis XIV et les soldats qui se nommaient « les dragons du roi ». Mais avec les villages rasés et face à de terribles représailles, beaucoup avaient été tués, faits prisonniers et envoyés ramer dans les galères. D’autres s’étaient réfugiés à l’étranger. Dans nos chères Cévennes, les familles avaient alors caché leur religion protestante et mis leurs bibles dans des cachettes.

Marie ce soir-là nous a raconté des moments marquants de sa vie :

  • Voix 2 : « Je me souviens, j’avais 7 ans quand pour la première fois, tenant fortement la main de ma maman, je suis partie à un culte dans la forêt. Ce jour-là, la maison avait été agitée, mon frère Pierre, revenu d’un voyage dans le Dauphiné, avait tourné dans les villages voisins pour inviter les paysans à se joindre à la nouvelle Assemblée clandestine ».
  • Voix 3 : « Oui Marie, je me souviens de ce jour où ton frère est venu nous inviter, mon mari, ses parents et nous tous. Nous étions si heureuses de pouvoir aller à ce rassemblement. A cette époque nous étions obligés de mener une double vie, faisant semblant d’être catholique pour les naissances ou les mariages mais sortant, en secret, la Bible interdite pour la lire à voix haute à l’abri des chênes ou derrière les volets bien fermés. Quelle joie de pouvoir avoir un culte avec nos frères et sœurs. »
  • Voix 2 :  » C’était une époque particulière, on avait l’habitude d’accueillir des pasteurs de passage qui se glissaient au fond d’une cachette dans l’étable au moment où les gendarmes arrivaient. Mais ce jour-là, c’était mon frère qui allait prêcher. »

Le chant des psaumes venait de s’élever dans l’air glacé ; mon frère sortit de ses manches les deux coupes de communion démontables qu’il avait pris dans la cachette à la maison. Soudain des claquements de sabots retentissent, des détonations de fusils éclatent, ce sont les dragons du roi, c’est la fuite éperdue. J’ai eu peur, très peur, mais par chance, on a pu échapper aux dragons »

  • Voix 3 : « Cela a été terrible, mon mari a été arrêté, mon beau-père tué. A-t-on jamais su qui avait dénoncé cette Assemblée aux dragons ? »
  • Voix 2 : « Non, je me le suis toujours demandé. En plus, quelques jours plus tard, suite à une seconde dénonciation, ma mère a été arrêtée, la maison a été rasée et mon frère s’est enfui en Suisse. Après je ne me souviens plus trop, mais je sais qu’un jour, lors du baptême de ma filleule qui se déroulait obligatoirement à l’église catholique, j’ai décidé de ne plus faire semblant. J’ai décidé que plus personne ne m’empêcherait de suivre ma religion dans la lumière et que désormais, c’est à visage découvert que j’aimerais Dieu. »

Marie nous a aussi parlé de son frère Pierre qui, revenu de ses études de théologie à Zurich, risquait sa vie tous les jours. Il évitait de venir à la maison de peur que l’armée du roi ne s’en prenne à sa famille et comment, en 1730, pour faire pression sur son frère, elle avait été tirée de son sommeil en pleine nuit et amenée à la tour.

A la fin de la soirée, Marie vint me voir et me dit :

  • Voix 2 : « Promets-moi lorsque tu seras dehors de n’écouter que ta conscience, cette petite voix précieuse qui est au fond de toi. »
  • Voix 1 : « J’essaierai de faire la part entre le bien et le mal. »
  • Voix 2 : « Fais aussi preuve de tolérance, notre pays a déjà beaucoup souffert, nos temples et nos villages ont été détruits, brûlés, les prédicants, pasteurs, ont été exilés, arrêtés, emprisonnés, pendus. Nos frères et nos pères se sont battus, s’en sont pris aux catholiques, mais vois-tu, les hommes se trompent. Etre violent dans ses paroles ou dans ses actes ce n’est pas ce que Dieu demande. Celui qui est modéré, qui est pacifique, qui prône la paix, c’est lui que Dieu aime. »

J’ai été libérée avec deux autres de mes compagnes ; peut-être que les prisonnières d’Aigues-Mortes n’étaient pas complètement oubliées, mais ce maigre espoir s’est vite éteint, car 5 nouvelles captives sont arrivées lors de mon départ.

Marie m’a raconté plus tard comment les saisons ont continué à s’écouler, identiques d’une année sur l’autre, parsemées de maladies, de morts. Parfois, des femmes devenaient folles, d’autres ont renié la foi pour être libérées. De temps en temps des visites et des promesses redonnaient espoir, suivies des mêmes désillusions. Avec le temps, ces femmes avaient vieilli, on ne cherchait même plus à les convertir, elles n’avaient même plus besoin de se cacher pour prier, elles semblaient oubliées de tous, encombrantes : que faire d’elles ? Elles se demandaient comment obtenir la liberté ?

En 1762, le pasteur Rabaut, qui s’est attiré l’estime des catholiques, intercède en faveur des prisonnières. Puis en 1767, l’espoir renait avec la nomination du nouveau commandant militaire du Languedoc, connu pour sa volonté de supprimer les persécutions. Espoir aussi avec la visite du Prince de Beauvau.

Enfin, le 14 avril 1768, Marie quitte la tour, 38 ans après son incarcération. Quelques mois plus tard, une amie fidèle, Marie Vey l’a rejoint. Elles s’installent au Bouschet de Pranles.

Moi, Catherine, qui me suis entretemps mariée, je me débrouille pour leur apporter quelques vivres. Elles sont bien pauvres et j’aimerais tant que Marie puisse profiter de ces quelques années qui lui restent pour vivre et jouir de cette liberté si chèrement payée.

Pendant 8 ans, jusqu’à sa mort en 1776 dans sa propre maison, je vais continuer à soutenir celle qui m’a tant aidée dans mon enfance. Hélas, Marie ne connaîtra pas, 11 ans plus tard, l’Edit de Tolérance qui signe la fin des persécutions religieuses.

Moi, Catherine, et après moi des générations de protestants, n’oublierons pas la leçon de tolérance et de non-violence de celle qui a veillé sur moi pendant mes premières années. En 1815, son souvenir m’a poussée, lors d’un mouvement de terreur religieuse dite « Terreur blanche », à laisser ma famille et ma maison pour, à 75 ans, tenir tête aux émeutiers jusqu’à ce que ma parole calme les plus exaltés.

Depuis, le droit de chacun à la liberté de conscience, c’est-à-dire au respect de l’autre, de sa religion et de ses convictions est une ligne de vie pour tous. Malheureusement la liberté de conscience n’est souvent pas respectée. Ainsi pendant la seconde Guerre mondiale, les juifs ont été persécutés pour leur croyance. Encore aujourd’hui, dans certains pays, des croyants sont obligés de cacher leur foi. Au cours des siècles, beaucoup de gens se sont battus pour que le monde soit plus juste et plus respectueux des croyances des autres. Rappelez-vous de ces noms : Voltaire, un philosophe français, Gandhi en Inde pour un respect mutuel entre les religions de son pays et beaucoup d’hommes et de femmes dans des mouvements et associations luttent pour le respect de l’autre, de sa religion et de ses convictions.

Marie Durand : Non à l’intolérance religieuse d’Ysabelle Lacamp © Actes Sud, 2016, disponible chez Actes sud Jeunesse

Un mot d’Ysabelle Lacamp : « Merci à Yves Carmichael de prendre le relais en évoquant la vie de Marie Durand si injustement méconnue et pourtant esprit pacifique précurseur et exemple si universel en notre époque de désordre et de discrimination, lors de cette magnifique visite à la Tour de Constance ! Dans ce contexte historique chauffé à blanc, Marie Durand est pourtant un symbole éclairé de pure tolérance sans prosélytisme aucun, c’est dire si ce Gandhi en jupons est incroyablement moderne ! Ecoutez juste cette flamme droite et pure adressant sa foi au ciel en subissant mille maux avec la pugnacité de celle qui n’a jamais douté et ne doutera jamais même quand sa nièce adorée, celle dont l’existence lui a permis de tenir 38 ans recluse dans cette Tour, n’hésitera pas à se marier avec un sujet catholique qui plus est peu scrupuleux. C’est que Marie – même en ces temps de troubles, de haine et de persécution de cette moitié du XVIIIe siècle – ne demande aucunement à convertir l’Autre – libre à lui de posséder sa propre foi – mais ne désire en revanche qu’une chose : qu’on lui laisse tranquillement célébrer la sienne selon sa propre liberté de conscience… Ce respect de l’autre et de ses convictions, devoir inné envers tout être vivant, est hélas largement bafoué dans de nombreux pays où l’intolérance en matière religieuse perdure, souvent institutionnalisé sous forme de lois discriminatoires et se confond souvent avec d’autres intolérances ou le désir d’écraser une gênante minorité. A méditer à l’heure de tous les communautarismes, extrémismes et nationalismes exacerbés. »

Crédits : Yves Carmichael (EPUdF) – Point KT




Dialogue entre Martin Luther et Luc

Romains 8, 1-2.10-11

1. Il n’y a donc, maintenant, plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. 2. Car la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort. […] 10. Si Christ est en vous, votre corps, il est vrai, est voué à la mort à cause du péché, mais l’Esprit est votre vie à cause de la justice. 11. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus Christ d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous.

ML : J’ai froid… et j’ai chaud.

L : Serais-tu malade ?

ML : Le froid de la mort me paralyse, la chaleur de l’enfer me consume.

L : Ça paraît bien sérieux. Comment t’appelles-tu ?

ML : Martin Luther.

L : Eh bien, Martin, dis-moi, veux-tu que je t’examine ? Je suis docteur.

ML : Tiens, moi aussi. Je suis docteur en théologie.

L : Moi, en médecine.

ML : Quel est ton nom ?

L : Luc.

ML : Luc, c’est bien aimable de ta part, mais personne ne peut me réchauffer, ni personne me rafraîchir.

L : Aurais-tu peur de mourir ?

ML : Pas toi ?

L : … Non.

ML : N’as-tu pas peur de l’enfer ?

L : … Non !

ML : Tu me sembles bien inconscient, Luc, comment se peut-il que tu n’aies pas peur de l’enfer ?

L : J’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les forces des hauteurs, ni celles des profondeurs, rien ne pourra me séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. (Romains 8, 38)

ML : Si seulement c’était vrai. Mais tu dois être le seul sur cette planète à penser cela.

L : Il y a encore au moins celui qui a écrit cela.

ML : Ce n’est pas de toi ?

L : Non. D’un ami… Paul… de Tarse.

ML : Je crois que vous vous faites des illusions tous les deux. Dieu est un Dieu qui met à l’épreuve et qui nous tente au-delà de nos forces, c’est pour cela que nous souffrons.

L : Mon ami a aussi écrit quelque chose à ce sujet, il a écrit : « Dieu est fidèle : il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; au moment où surviendra la tentation, il vous donnera la force de la supporter et, ainsi, le moyen d’en sortir. »

ML : Mais c’est lui qui envoie la tentation. Pourquoi enverrait-il le moyen d’en sortir ?

L : Je pense qu’effectivement il y a des difficultés dans la vie. Mais Dieu nous comprend et il nous aide car Jésus lui-même a souffert.

ML : Justement, si Jésus a souffert, il nous faut souffrir davantage, car le serviteur n’est pas plus grand que le maître.

L : Mais le maître, comme tu dis, est justement passé devant pour nous aider à notre tour.

ML : Écoute, je connais quelqu’un qui a vu sa vie défiler devant ses yeux comme des traces de pas sur le sable. Il y avait deux traces de pas. Mais qu’une seule à certains moments, et c’était justement les moments les plus durs de sa vie. Tu vois bien que Dieu l’avait abandonné dans les moments les plus durs.

L : Je crois qu’au contraire, dans les moments les plus durs, s’il n’y avait qu’une trace, c’était celle de Dieu qui portait ton ami.

ML : Si tu pouvais avoir raison…

L : C’est à croire car le juste vivra par la foi. C’est ce que nous lisons dans le livre d’Habacuc qui se trouve dans la Bible comme tu le sais.

ML : Mais si le juste vit par la foi et qu’il croit que Dieu est amour…

L : Eh bien oui, « il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. » C’est aussi une phrase de mon ami Paul.

ML : Mais pourquoi mon esprit me condamne-t-il ? Ou me fait-il croire que Dieu me condamne ?

L : « Car notre corps, il est vrai, est voué à la mort, mais l’Esprit est vie à cause de la justice de Dieu. »

ML : La justice de Dieu n’est-elle pas de punir le coupable ?

L : La justice de Dieu est celle qui rend juste le coupable.

ML : Mais cela va à l’encontre de toute loi ?

L : Pas contre la loi de l’Esprit. « La loi de l’Esprit donne la vie en Jésus Christ qui nous a libérés de la loi du péché et de la mort. »

ML : L’Esprit nous libère du péché et de la mort…

L : Il nous libère et nous donne la paix. Tu connais cette parole de Jésus (Jean 14, 27) : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Que votre cœur ne s’alarme pas. » C’est l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint qui nous rappelle cela. C’est ce que disait Jésus.

ML : Il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ car la loi de l’Esprit qui donne la vie nous a libérés du péché et de la mort…
Mais alors, cela change tout !

L : Beaucoup de choses, en effet.

ML : Nous n’avons plus à craindre la mort, ni l’enfer, ni la colère de Dieu, tout simplement parce que Dieu est amour.

L : C’est pour cela que Paul a écrit ses lettres. C’est pour cela qu’il a voyagé. Comme tu es théologien, tu sais bien ce que signifie le terme Evangile ?

ML : Il signifie Bonne Nouvelle. Au fait, ton Paul il vit toujours ?

L : Non, il a vécu il y a presque 15 siècles.

ML : Cela fait donc près de 1 500 ans qu’il a écrit cela aux chrétiens de Rome. Et aujourd’hui, nous ne l’avons toujours pas compris !

L : C’est pour cela qu’à chaque époque, il faut des témoins, des personnes qui vivent de cette paix, qui se nourrissent de cette foi pour porter au monde le message de Jésus.

ML : Eh bien moi aussi je vais écrire, pour les gens de mon époque. Et grâce à l’invention de Gutenberg, je pourrai même toucher tous les habitants de l’empire germanique. Allez, plus de temps à perdre, il faut que je m’y mette.

L : Eh bien, Martin, que l’Esprit de Dieu t’accompagne et qu’il bénisse ton ouvrage aujourd’hui, demain et pourquoi pas dans cinq siècles encore… en suscitant toujours à nouveau des témoins de son amour.

Crédits : Pasteur Jean-Daniel FAIVRE (1967-2015)




Un verset biblique pour la vie

Chez les protestants, il est de tradition d’offrir un verset biblique à l’occasion du baptême et/ou de la confirmation. Ce don symbolique a pour vocation d’aider le jeune à cheminer toute sa vie avec le verset. Voici une liste de versets bibliques couramment utilisés dans les paroisses d’Alsace et de Lorraine.

1 Jean 3,1 : Voyez à quel point le Père nous a aimés ! Son amour est tel que nous sommes appelés enfants de Dieu, et c’est ce que nous sommes réellement.

1 Jean 4,7 : Mes chers amis, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu. Quiconque aime est enfant de Dieu et connaît Dieu.

1 Jean 4,15-16a : Si quelqu’un reconnaît que Jésus Christ est le fils de Dieu, Dieu demeure en lui et il demeure uni à Dieu. Et nous, nous savons et nous croyons que Dieu nous aime.

1 Jean 4,16b : Dieu est amour ; celui qui demeure dans l’amour demeure uni à Dieu et Dieu demeure en lui.

1 Pierre 5,7 : Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous.

1 Timothée 6,11-12 : Recherche la droiture, l’attachement à Dieu, la foi, l’amour, la patience et la douceur. Combats le bon combat de la foi ; saisis la vie éternelle, car Dieu t’a appelé à le connaître quand tu as prononcé ta belle déclaration de foi en présence de nombreux témoins.

2 Samuel 22,3 : Le Seigneur est pour moi un rocher où je suis à l’abri du danger, un bouclier qui me protège, une forteresse où je suis sauvé. Je cherche asile auprès de lui pour être délivré des violents.

2 Samuel 22,31 : Dieu est un guide parfait, les avis qu’il donne sont sûrs : il est comme un bouclier pour tous ceux qui se réfugient auprès de lui.

2 Samuel 22,32-33 : Un seul est Dieu, c’est le Seigneur ; un seul est un rocher pour nous, c’est notre Dieu ! C’est lui mon puissant protecteur qui dégage la route devant moi.

2 Samuel 22,36 : Seigneur, comme un bouclier, tu me protèges et tu me sauves, tu réponds à mes appels et tu me rends fort.

Colossiens 2,7 : Soyez enracinés en Jésus Christ et construisez toute votre vie sur lui. Soyez toujours plus fermes dans la foi, conformément à l’enseignement que vous avez reçu, et soyez pleins de reconnaissance.

Deutéronome 31,6 : Soyez courageux et forts, ne tremblez pas de peur devant eux, car le Seigneur votre Dieu marchera avec vous, sans jamais vous abandonner.

Deutéronome 31,8 : Le Seigneur marchera devant toi, il sera avec toi, sans jamais t’abandonner. N’aie donc pas peur et ne te laisse pas abattre.

Ephésiens 1,17-18 : Je demande au Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, au Père glorieux, de vous donner l’Esprit de sagesse qui vous le révèlera et vous le fera vraiment connaître. Qu’il ouvre vos yeux à sa lumière, afin que vous compreniez à quelle espérance il vous a appelés, quelle est la richesse et la splendeur des biens destinés à ceux qui lui appartiennent.

Ephésiens 3,16-18 : Je demande au Père qu’il fortifie votre être intérieur par la puissance de son Esprit, et que le Christ habite dans vos cœurs par la foi. Je demande que vous soyez enracinés et solidement établis dans l’amour, pour être capables de comprendre, avec l’ensemble du peuple de Dieu, combien l’amour du Christ est large et long, haut et profond.

Ephésiens 6,10 : Puisez votre force dans l’union avec le Seigneur, dans son immense puissance.

Esaïe 26,4 : Faites confiance pour toujours au Seigneur, oui au Seigneur, le Rocher de tous les temps.

Esaïe 30,19-21 : Quand tu appelleras le Seigneur, il sera bien disposé ; dès qu’il t’entendra, il te répondra. Le Seigneur t’accordera le pain et l’eau nécessaires. Lui qui t’instruit, il ne te sera plus caché, tu le verras de tes propres yeux. Quand tu devras aller à droite ou à gauche, tu entendras ces mots derrière toi : « Voici le chemin à prendre. »

Esaïe 40,31 : Ceux qui comptent sur le Seigneur reçoivent des forces nouvelles ; comme des aigles, ils s’élancent. Ils courent, mais sans se lasser, ils avancent, mais sans faiblir.

Esaïe 41,10 : N’aie pas peur maintenant, car je suis avec toi. Ne lance pas ces regards inquiets, car ton Dieu, c’est moi. Je viens te rendre courage, j’arrive à ton secours et je te protège, ma main droite tient sa promesse.

Esaïe 41,13 : Car moi, le Seigneur, je suis ton Dieu, je tiens fermement ta main droite, je te répète : « N’aie pas peur, j’arrive à ton secours. »

Esaïe 43,2-3 : Quand tu traverseras l’eau, je serai avec toi ; quand tu franchiras les fleuves, tu ne t’y noieras pas. Quand tu passeras à travers le feu, tu ne t’y brûleras pas, les flammes ne t’atteindront pas. Car moi, le Seigneur, je suis ton Dieu.

Esaïe 48,17 : Voici ce que déclare le Seigneur, ton libérateur, l’unique vrai Dieu, le Dieu d’Israël : « Moi, le Seigneur, je suis ton Dieu. C’est moi qui t’enseigne ce qui doit t’être utile ; c’est moi qui te conduis sur le chemin que tu suis. »

Esaïe 49,15-16 : Le Seigneur déclare : « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? Cesse-t-elle d’aimer l’enfant qu’elle a porté ? A supposer qu’elle l’oublie, moi, je ne t’oublie pas : j’ai ton nom gravé sur les paumes de ma main. »

Esaïe 54,10 : Même si les collines venaient à s’ébranler, même si les montagnes venaient à changer de place, l’amour que j’ai pour toi ne changera jamais, et l’engagement que je prends d’assurer ton bonheur est inébranlable. C’est moi, le Seigneur, qui te le dis, moi qui te garde ma tendresse.

Esaïe 58,11 : Le Seigneur restera ton guide : même en plein désert, il te rassasiera et te rendra des forces. Tu feras plaisir à voir, comme un jardin bien arrosé, comme une fontaine abondante dont l’eau ne tarit pas.

Esaïe 58,9 : Quand tu appelleras, le Seigneur te répondra. Quand tu demanderas de l’aide, il te dira « J’arrive ».

Galates 3,26-27 : Car tous, vous êtes enfants de Dieu par la foi qui vous lie à Jésus Christ. Vous tous, en effet, avez été unis au Christ dans le baptême et vous vous êtes ainsi revêtus de tout ce qu’il nous offre.

Galates 4,6-7 : Pour prouver que vous êtes bien ses enfants, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie « Abba ! Père ! » Ainsi, tu n’es plus esclave, mais enfant : et puisque tu es son enfant, Dieu te donnera l’héritage qu’il réserve à ses enfants.

Galates 5,1 : Le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres.

Galates 5,22-23 : Ce que l’Esprit Saint produit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi.

Galates 6,9 : Ne nous lassons pas de faire le bien ; car si nous ne nous décourageons pas, nous aurons notre récompense au moment voulu.

Jean 8,12 : Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit aura la lumière de la vie et ne marchera plus jamais dans l’obscurité.

Jean 10,14.28 : Je suis le bon berger, je connais mes brebis et elles me connaissent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne seront jamais perdues et personne ne les arrachera de ma main.

Jean 13,34-35 : Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Il faut que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Si vous vous aimez les uns les autres, alors tous sauront que vous êtes mes disciples.

Jean 14,6 : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi.

Jean 15,5 : Je suis la vigne et vous êtes les rameaux. Celui qui demeure uni à moi, et à qui je suis uni, porte beaucoup de fruits, car vous ne pouvez rien faire sans moi.

Jean 15,7 : Si vous demeurez unis à moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et vous le recevrez.

Jean 6,35 : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif.

Jean 8,12 : Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit aura la lumière de la vie et ne marchera jamais dans l’obscurité.

Jérémie 17,14 : Seigneur, je ne serai guéri que si tu me guéris ; je ne serai sauvé que si tu me sauves, car tu m’as toujours donné une raison de te louer.

Jérémie 17,7 : Je bénis celui qui met sa confiance en moi et cherche en moi sa sécurité.

Jérémie 29,13-14 : Si vous vous tournez vers moi, vous me retrouverez. Moi, le Seigneur, je vous le déclare : si vous me recherchez de tout votre cœur, je me laisserai trouver par vous.

Jérémie 31,3 : Le Seigneur déclare : je t’aime depuis toujours, c’est pourquoi je te reste profondément attaché.

Jérémie 31,33 : Voici en quoi consistera l’alliance que je conclurai avec le peuple d’Israël, déclare le Seigneur : j’inscrirai mes instructions non plus sur des tablettes de pierre, mais dans leur conscience, je les graverai dans leur cœur ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.

Jérémie 32,27 : Je suis le Dieu de tout ce qui vit, moi le Seigneur. Rien n’est trop difficile pour moi.

Jérémie 33,3 : Appelle-moi et je te répondrai, je t’apprendrai de grands secrets que tu ne connais pas.

Josué 1,5 : Durant toute ta vie, personne ne pourra te résister, car je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse. Jamais je ne t’abandonnerai, jamais je ne te laisserai sans secours.

Josué 1,8 : Répète sans cesse les enseignements du livre de la loi et médite-les jour et nuit de façon à observer tout ce qui y est écrit. Alors tu mèneras à bien tes projets et ils réussiront.

Josué 1,9 : N’oublie pas que je t’ai recommandé d’être courageux et fort. Ne tremble pas, ne te laisse pas abattre, car moi, le Seigneur ton Dieu, je serai avec toi partout où tu iras.

Lamentations 3,22.24 : Les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées, il n’est pas au bout de son amour. (…) Je le dis : le Seigneur est mon trésor, voilà pourquoi j’espère en lui.

Matthieu 5,5 : Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre que Dieu a promise.

Matthieu 5,9 : Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux, car Dieu les appellera ses fils.

Matthieu 6,20-21 : Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n’y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler. Car ton cœur sera toujours là où sont tes richesses.

Matthieu 6,26 : Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas de récoltes dans des greniers, mais votre Père qui est au ciel les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus que les oiseaux ?

Matthieu 7,7-8 : Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira la porte. Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve et l’on ouvre la porte à celui qui frappe.

Michée 6,8 : On vous a enseigné la conduite juste que le Seigneur exige des hommes : il vous demande seulement de respecter les droits des autres, d’aimer agir avec bonté et de suivre avec soin le chemin que lui, votre Dieu, vous indique.

Philippiens 4,13 : Je peux faire face à toutes les difficultés grâce au Christ qui m’en donne la force.

Proverbes 3,5-6 : Ne te fie pas à ta propre intelligence, mais place toute ta confiance dans le Seigneur. Appuie-toi sur lui dans tout ce que tu entreprendras et il guidera tes pas.

Proverbes 3,6-7 : Appuie-toi sur le Seigneur dans tout ce que tu entreprendras et il guidera tes pas. Ne te fie pas à ton propre jugement, mais soumets-toi au Seigneur et détourne-toi du mal.

Psaume 103,13 : Le Seigneur aime ses fidèles, comme un père aime ses enfants.

Psaume 116,1-2 : J’aime le Seigneur, car il m’entend dès que je l’appelle. Il a tendu vers moi une oreille attentive. Toute ma vie je ferai appel à lui.

Psaume 139,5-6 : Seigneur, tu es derrière moi, devant aussi, tu poses ta main sur moi. Que tu me connaisses à ce point est trop merveilleux pour moi et dépasse tout ce que je peux comprendre.

Psaume 145,18-19 : Le Seigneur est proche de tous ceux qui l’appellent, de tous ceux qui sont sincères en l’appelant. Il répond aux demandes de ses fidèles, il les sauve dès qu’il entend leur appel.

Psaume 25,4-5 : Seigneur, fais-moi connaître le chemin à suivre, enseigne-moi à vivre comme tu le veux. Que ta fidélité soit mon guide, instruis-moi, car c’est toi, le Dieu qui me sauve, et je compte sur toi tous les jours.

Psaume 27,1 : Le Seigneur est ma lumière et mon sauveur, je n’ai rien à craindre de personne. Le Seigneur est le protecteur de ma vie, je n’ai rien à redouter.

Psaume 27,14 : Compte patiemment sur le Seigneur ; ressaisis-toi, reprends courage, oui, compte patiemment sur le Seigneur.

Psaume 28,7 : Le Seigneur me protège, il est mon bouclier. Du fond du cœur, je lui fais confiance ; j’ai reçu du secours, j’ai le cœur en fête. Je veux chanter pour le louer.

Psaume 31,6 : Je me remets entre tes mains, Seigneur, toi qui m’as pris en charge, Dieu fidèle.

Psaume 34,8-9 : L’ange du Seigneur monte la garde autour des fidèles et les met hors de danger. Éprouvez et constatez combien le Seigneur est bon. Heureux l’homme qui a recours à lui.

Psaume 37,5 : Remets ta vie au Seigneur, compte sur lui et il fera le nécessaire.

Psaume 40,9 : Mon Dieu, j’ai plaisir à t’obéir, je garde ta loi tout au fond de mon cœur.

Psaume 46,2 : Dieu est pour nous un abri sûr, un secours toujours prêt dans la détresse.

Psaume 71,3 : Seigneur, sois pour moi un rocher accueillant, où je puisse venir à tout moment. Tu as décidé de me sauver. Oui, tu es bien mon rocher, ma forteresse !

Psaume 89,3 : Je le déclare, Seigneur : ta bonté est bâtie pour l’éternité, ta fidélité est ancrée dans le ciel.

Psaume 91,2 : Tu es la forteresse où je trouve refuge, tu es mon Dieu, j’ai confiance en toi.

Romains 15,13 : Que Dieu, la source de l’espérance, vous remplisse d’une joie et d’une paix parfaites par votre foi en lui, afin que vous soyez riches d’espérance par la puissance du Saint Esprit.

Romains 8,14-15 : Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu. Car l’Esprit que vous avez reçu n’est pas un esprit qui vous rende esclaves et vous remplisse de peur. Mais c’est l’Esprit Saint qui fait de vous des enfants de Dieu.

Romains 8,38-39 : J’ai la certitude que rien ne peut nous séparer de son amour : ni la mort, ni la vie, (…) ni le présent, ni l’avenir, (…) rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus Christ.

Crédits Laurence Gangloff (Grains 2 KT)




Scrupules protestants

Voici un jeu pour adolescents et/ou adultes imaginé pour oser affirmer sa foi… mais aussi ses scrupules protestants ! Très belle occasion d’entendre des adultes témoigner de leur foi.

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Crédit : Isabelle Marc (EPUdF)