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- Photophore du buisson ardent

Matériel : – Papier calque ou papier vitrail de couleur claire – Papier vitrail ou papier de soie rouge, jaune et orange – Colle – Agrafeuse – Ciseaux – Bougie de chauffe-plat (dans un petit pot en verre si c’est une vraie bougie) Imprimer le modèle  : Photophore du buisson ardent gabarit Découper les parties … Lire la suite

- La Cène : un repas

pain vin 75  Dans l’Évangile de Luc, il est fait mention de deux fois moins de prières que de repas, la Cène faisant bien entendu partie de ces derniers.
Cette indication, à elle seule, ne dit-elle pas quelque chose d’emblématique au sujet de la dimension toujours spirituelle et sociale de la Bible et, par là, d’un christianisme fidèle ?

Pour bien entendre cela, il me paraît souhaitable de revenir à certaines des appellations de la Cène ; elles sont à cet égard très significatives.

De quelques appellations

« Cène », ce mot qui correspond au terme latin (cena) désignant plus particulièrement le repas du soir, en quelque sorte le souper. Il n’est pas négligeable qu’il s’agisse là d’un repas. Ce mot latin a peut-être pour origine, le vocable grec koinos qui exprime ce qui est commun et d’où provient le grec koinômia, à savoir la… communion. C’est ainsi que reconnaître dans la Cène un repas, c’est reconnaître en elle un partage et une communion.
En ce qui concerne la « fraction du  pain », on se référera au grand et beau livre de Xavier Léon-Dufour (1) : Le partage du pain eucharistique . Son titre nous montre l’intention profonde de l’auteur : insister sur l’exigence d’une fraternité et d’une solidarité dans la compréhension de la communion et cela pour mettre en œuvre une pratique sacramentelle impliquant le partage des biens. Cette insistance sur un partage conduisant à nourrir les affamés n’est là pas tant motivée par un souci humanitaire, que par la volonté de donner à l’Église son vrai visage. X. Léon-Dufour propose même, pour mieux servir son propos et pour mieux faire ressortir la vérité des textes bibliques, de rendre et traduire l’expression de la « fraction du pain » par celle du « partage du pain ». Il y a ainsi, selon lui, dans cette notion de partage, la volonté de relier l’un à l’autre les plans cultuel et culturel, liturgique et diaconal, théorique et pratique, essentiel et existentiel. Parlant du temps des premiers chrétiens, où la liturgie eucharistique n’était pas encore disjointe du repas fraternel, il s’interroge en ces termes : « Comment ne pas penser aujourd’hui au devoir de l’Église face à la répartition injuste des richesses de ce monde entre les peuples ? (2) ».
« Eucharistie », ce mot provient d’un verbe grec du Nouveau Testament qui signifie « rendre grâces », C’est là le premier des quatre verbes qui introduisent et structurent aussi bien les récits de la Cène que ceux de la multiplication des pains : Jésus « rend grâces », prend, rompt et donne. Cette proximité, voire identité, des gestes reliant la Cène à la multiplication des pains est une raison fondamentale de relier la dimension spirituelle et matérielle qu’elle conjugue dans sa vérité globale. Il faut citer encore ici un livre capital, celui de Jean-Marie Van Cangh : La multiplication des pains et l’Eucharistie (3) . L’auteur pro pose avec une remarquable rigueur exégétique, une interprétation  eucharistique de ce miracle qui est quasiment le seul à être raconté par les quatre évangélistes. Le commandement de Jésus « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mc 6,37) est ainsi à entendre aussi à l’heure de nos célébrations eucharistiques ; il ne concerne pas une préoccupation matérielle d’un côté et spirituelle de l’autre, parce qu’il s’agit justement de relier l’un à l’autre deux récits que les textes évangéliques prennent le plus grand soin de rattacher. Séparer le combat spirituel et social serait donc tomber en pleine aliénation religieuse.

Une unanimité chrétienne

Je voudrais ici donner trois citations  typiques et tellement explicites, qu’elles se passent de tout commentaire. Il n’est pas indifférent de les emprunter à trois grandes confessions chrétiennes ; cela montre qu’il peut y avoir, grâce à un christianisme social, une vérité œcuménique marquant une union, là où l’on trouve si souvent dans la Cène un facteur de désunion. 
Le catholique Maurice Zundel a écrit ces mots décisifs : « au cœur du culte chrétien ce souci de l’homme est si formellement inscrit que le repas du seigneur n’aurait plus aucun sens s’il n’était cautionné, au moins dans le secret de quelques âmes, par cet amour sans frontière et sans partialité […] qui exige que nous partagions notre pain avec tous les hommes et tous les peuples – en étant les premiers à réclamer et à proposer les réformes économiques, démographiques et techniques indispensables à une juste circulation des biens – pour participer sans sacrilège à la fraction du pain, où le Seigneur veut nous rassembler tous comme un seul corps sous un seul Chef. (4) »
L’Archiprêtre Boris Bobrinskoy, Doyen de l’Institut de Théologie orthodoxe (Saint-Serge) de Paris, écrit : « Rompre le pain, c’est un simple geste qui peut transmettre des ressources infinies de chaleur, de respect, d’amour ; rompre le pain, c’est contribuer à faire tomber les barrières entre les hommes, entre compagnons de travail, entre races et nations, entre classes sociales, entre membres de différentes Églises, entre chrétiens et non chrétiens, surtout entre les nantis et les démunis. (5) »
Wilfred Monod, qui faisait donner un repas pour les pauvres du Quartier des Halles chaque fois qu’on célébrait la Cène au cours du culte de l’Oratoire, affirmait dans une prédication : « Ce repas mystique est, en même temps, un repas social » ; ou encore : […] le réveil religieux du protestantisme français sera lié à une compréhension plus profonde, à la fois plus sociale et plus mystique, de la sainte Cène. (6.) » C’est à Wilfred Monod que j’emprunte l’idée si forte selon laquelle, dans l’oraison dominicale, les premières requêtes, qui concernent Dieu, commencent par « Notre Père » et les dernières demandes, qui concernent l’être humain, par « Notre pain ». Le titre de cette prière, qui dit l’infrangible solidarité d’un christianisme toujours à la fois spirituel et social, ne devrait-il pas être « Notre Père – Notre pain » ? Ces deux dimensions se retrouvent dans la Cène.

Revenir à Calvin

On peut se rappeler le rôle joué par l’Ascension dans la présentation que Calvin fait de la Cène dans le Petit traité de la sainte Cène de 1541. C’est parce que l’humanité de Jésus connaît une « condition glorieuse » après avoir été « exaltée au ciel », que nous ne pouvons pas parler de sa présence dans la Cène comme si son corps y était « enclos » et « conjoint localement ». affirme Calvin. En pensant et en nous exprimant ainsi, « nous anéantissons la gloire de son Ascension (7) ». Cette dernière est un argument décisif des réformés pour récuser toute conception matérialiste ou chosiste de la présence réelle, expression à bien des égards piégée et ambiguë que Calvin n’utilise pas. Cela dit, si l’Ascension nous conduit à l’heure de la Cène à « regarder au ciel » et à y « élever les cœurs », cette attitude ne signifie pas pour autant que nous n’avons plus les deux pieds sur la terre. Calvin tient les deux bouts de la chaîne. La dimension verticale de la communion ne supprime pas sa dimension horizontale. On pourrait l’illustrer par les deux bras de la Croix. Le christianisme spirituel et le christianisme pratique forment ainsi un tout solidaire. Le partage et la solidarité qu’implique toute communion authentique, – à savoir le fait d’être « membres de Jésus-Christ » et « membres d’un même corps », signifient et appellent « surtout » et « particulièrement », comme il l’écrit, « la charité », « l’amour fraternel entre nous », « la concorde » (8) . On retrouve les mêmes accents dans l’Institution de la religion chrétienne. Parlant de la Cène, qui doit « inciter et enflammer à charité, paix et union », Calvin montre que le sacrement, quand il est vraiment vécu comme « lien de charité », selon ce que voulait Augustin, nous conduit à comprendre que « nul des frères ne peut être de nous méprisé, rejeté, violé, blessé, ou en aucune manière offensé »; il souligne avec force que nous sommes un même corps et participons d’un même pain qu’à la seule condition que nous voulions aussi être « conjoints et assemblés entre nous » et qu’il n’y ait parmi nous « aucune noise ni divisions (9) ». On a rarement mieux dit et mieux établi le souci de l’autre dans la dimension eucharistique du culte protestant.
On se rappelle les mots du récit de la Cène dans le Nouveau Testament où Jésus déclare : « Prenez et mangez », après avoir rompu le pain, et, après avoir pris une coupe de vin, « buvez-en tous » (Mt 26,26-27 et parallèles). Manger : ce mot nous renvoie à la Cène, mais la dimension du repas n’est que partielle, quand on la limite à la répétition dans nos cultes de gestes symboliques. Pour être saisi dans sa plénitude, le « mangez », biblique, en l’occurrence, n’a de sens et de vérité que s’il implique un partage authentique et devient un geste de multiplication des pains pour les autres, les affamés de ce monde. Christianisme spirituel et christianisme social, c’est bien cela que représentaient ensemble l’Abbé Pierre et Coluche quand ils lancèrent les « Restos du Cœur ».
Article extrait de la revue Autres Temps n°62/1999 pp. 31-35 et publié dans PointKT N° 32 pages 6 et 7
 
ANIMATION « Jeunesse » sur ce thème : Le repas
 

1.) X. Léon –Dufour ; Le partage du pain eucharistique, Paris, Seuil, 1982.

2.) Op. cit., p. 41.

3.) J.-M. Van Cangh, La multiplication des pains et l’Eucharistie, (Lectio Divina 86). Paris, Cerf. 1975.

4.) M. Zundel, Morale et mystique. Paris, DDB, 1962, p. 126.

5.) B. Bobrinskoy. « Étude biblique », Nouvelles de Saint-Serge, Paris. 1994/18, p. 5.

6.) W Monod, Certitudes, Paris, Fischbacher ; 1991, p. 353 et Le Buisson ardent, « La Parole de Dieu », Paris, Fischbacher, 1934, p. 11.

7.) J. Calvin, Petit traité de la sainte Cène, Paris Les Bergers et les Mages. 1997, pp. 66•67.

8.) Pour ces différentes citations, cf. p. 67 et p. 50.

9.) J. Calvin, Institution de la religion chrétienne, Livre IV, ch. XVII, 38.

 

- Souquez ferme ! Narration pour un baptême

moise « Il y a des événements qui arrivent plein de fois dans une vie, les rentrées d’école, les fêtes de Noël, les vacances, les repas, les cultes, etc… Il y a des événements plus rares, qui arrivent moins souvent, genre se marier, ou faire des enfants, ou obtenir des permis… Mais il y a aussi des événements qui n’arrivent qu’une seule fois dans une vie ! De sûr, sa propre naissance, et aussi sa mort ! Et au milieu de ça, il y a des choses absolument uniques ! Le baptême, par exemple, ça n’arrive qu’une seule fois ! Que l’on soit petit ou grand, quand c’est fait, c’est fait, on ne peut pas revenir dessus, on ne peut pas le recommencer, on ne peut pas se faire baptiser 15000 fois ! »
Petite histoire à  cinq voix !

… Alors quand même, c’est un événement important, qu’on ne peut faire n’importe où ni n’importe comment, y’a intérêt à faire les choses bien, à voir les choses en grand ! Quel serait le meilleur endroit pour baptiser cette petite Kélya ? Le temple de Jérusalem, le Jourdain, la Basilique St-Pierre au Vatican ? Il nous faudrait un lieu bien saint, du costaud, pour cet événement unique, qu’elle soit fière de pouvoir dire, j’ai été baptisée là, dans cet endroit là, que ça puisse épater, que ce soit la classe, quoi !
 Allez, je vous propose de partir en voyage pour nous trouver un lieu bien convenable pour faire le top du top des baptêmes, on va bien trouver des gens pour nous indiquer la bonne direction ! Alors zou, en route, allons mener enquête !
 Bon, il me faut un Watson ! Allez, chère amie, viens souquer, moi, je dois réfléchir et communiquer avec la populace, allez viens ! (installation dans le bateau)
 

Allez, camarade, du nerf, souque, en avant, allez, allez, souque !
Conteur 2 : ça va, je souque, je souque !
Conteur 1 : stop, regarde, il y a quelqu’un, là-bas, sur la rive, approche-toi ! Oh là, mon bon monsieur, vous permettez que l’on use un peu de votre temps ?

barque carton

Conteur 3 : Ah ben si vous voulez, mais bon, pas trop longtemps, c’est que j’ai une brebis qui s’est fait la malle, et elle a pas un gps dans la tête ! La dernière fois, trois jours, que je lui ai couru après, à la bête, pour la ramener au bercail ! j’vous jure ! La prochaine fois, j’en fais un méchoui, parole de Moïse !
Conteur 1 : Ah, c’est vous, Moïse ? Super, vous tombez bien ! Ecoutez, nous avons besoin d’aide, nous cherchons un lieu saint, le must, pour faire un baptême, vous comprenez bien qu’on ne peut pas faire ça dans la première cahute venue… Vous devez en connaître, vous, Dieu vous a parlé, non ? Vous l’avez vu, vous êtes un grand héros de la foi !
Conteur 2 : Si je puis me permettre, trsè chère, c’est aussi un gars qui s’est perdu pendant 40 ans dans un désert grand comme un mouchoir de poche, alors question gps, je pense qu’il n’est pas plus doué que son mouton ! 
Conteur 1 : Chut, mais enfin, ne me le vexe pas, le Moïse, tu ne te rends pas compte ! Il a parlé à Dieu, cet homme, il a sauvé le peuple de l’esclavage, il a parlé aux pharaons, il a ramené les tables de la Loi, il a…
Conteur 2 : Oui, ben il s’est quand même perdu dans le désert !
Conteur 3, vexé, se raclant la gorge pour attirer l’attention : oui, ben quand on doit s’arrêter pour faire la causette à des gens comme vous, normal que ça dure plus longtemps !
Conteur 1 : Ne vous vexez pas, Mr Moïse ! Ne faites pas attention à elle, vous savez, elle est de Ste-Suzanne, ce n’est pas une bourgade réputée pour la neurone fraîche !
Conteur 3 : Bon, ça ira pour cette fois, mais veillez à ce qu’elle ne recommence pas !
Conteur 1: Pas de souci, Mr Moïse ! Bon, dites-moi, pourriez-vous m’indiquer l’endroit le plus saint où vous avez rencontré Dieu, le lieu exact du buisson ardent, peut-être, ce serait parfait pour notre petite affaire ! Si saint que Dieu vous a demandé d’ôter vos sandales ! Ou alors l’endroit où il vous a donné les tables de la Loi, ce ne serait pas mal non plus ! Ou alors même l’endroit où il a ouvert la mer pour que le peuple passe et échappe aux Egyptiens !

moise Conteur 3: pas de soucis, ma petite dame ! Alors, pour le buisson, vous allez tout droit par là pendant 33,6 km, et au rocher, vous prenez à droite pendant 3,5 km, puis à l’olivier, vous prenez encore à droite, puis à gauche, et encore à gauche, et puis à droite au squelette de gerboise, et puis à gauche de la dune, pendant 60 km, et puis… Non, attendez, est-ce qu’il ne fallait pas prendre à gauche au squelette… Euh… Oublions le buisson, trop compliqué pour vous, surtout si vous venez de Ste-Suzanne… Voyons voir, les 10 commandements, euh, c’était où, ça… Ah oui, le Mont Sinaï ! Alors là, pas de souci, sûr qu’au squelette, vous n’allez ni à droite ni à gauche, vous allez tout droit ! Quoique…

Conteur 2 : Chère camarade ?
Conteur 1 : Oui, chère camarade ?
Conteur 2: Si je puis me permettre, ton Moïse, comment dire…
Conteur 1: hon, passons notre chemin… On va bien trouver quelqu’un d’autre, de plus… 
Conteur 3 : de plus quoi ?
Conteur 1 : De moins occupé, Mr Moïse, de moins occupé ! Nous comprenons bien qu’il est urgent pour vous de retrouver votre brebis, allez vite, et bon courage ! Si on la voit, on vous fait signe ! Allez, au revoir, Mr Moïse ! Bon, camarade, souque, grouille !
Conteur 3 : C’est ça, au revoir ! Alors, revenons à mes moutons… Par quel côté, je suis arrivé, moi, est-ce que c’était là, ou là… Ou peut-être par là ?
Conteur 1 : Souque, très chère…

 Cantique

Conteur 1: Souque, mon amie, souque, on ne peut pas y passer la journée !
Conteur 2: je souque, je souque…
Conteur 1: là, enfin, quelqu’un ! Monsieur ? Ouh ouh, Monsieur ? Monsieur, ça va ?
Conteur 4 (déprimé) : Ben non, ça ne va pas, ça se voit, non ?
Conteur 1: oh, pardon de vous embêter, mais, voyez-vous, nous cherchons un lieu saint pour réaliser le top du baptême, et bon, on est bien tombé sur Moïse, mais il avait l’air un peu perdu, alors nous continuons à chercher…
Conteur 4 : un lieu saint ? Bouh ouh ouh, il n’y a plus de lieu saint !!! Vous ne vous rendez pas compte !!! Le lieu saint a été détruit !!! C’est affreux !!! bouh ouh ouh !!
Conteur 1 : allons, allons, respirez !! Qu’est-il arrivé de si terrible ?
Conteur 4 : le temple, le temple de Jérusalem ! Détruit ! Détruit, je vous dis ! Le saint des saints ! Détruit ! Dieu n’a plus de demeure !!!
Conteur 2: Seigneur Dieu Jésus Marie Joseph !
Conteur 4 : Hein, qui ? Connais aucun Jésus, ni les autres ! Moi, c’est Salomon, le grand roi Salomon, fils du grand roi David, moi qui suis d’une grande sagesse, moi qui ai de grandes richesses, moi qui ai un grand harem, moi qui ait fait construire le plus grand des grands temples pour le grand Dieu d’Israël, le grand Dieu tout-puissant de mes grands ancêtres !
Conteur 2: Diantre, tout est grand, chez vous…
Conteur 4: Et bien plus que cela ! Mon très grand père, le grand roi David, celui qui battit le grand Goliath, servait le très grand Dieu, et lui proposa de lui faire un grand temple, pour qu’il ait une grande maison, car il était bien embêté d’habiter dans un grand palais alors que Dieu n’avait pour demeure qu’un grand désert !
Conteur 1: Vous savez, le désert, il n’est pas si grand que ça…
Conteur 4: Bien sûr que si, vous ne vous rendez pas compte, mon grand ancêtre, le grand Moïse, a mis 40 ans pour le traverser avec le grand peuple d’Israël !
Conteur 1: ah oui, ce doit être ça, on ne doit pas bien se rendre compte, on ne doit pas avoir le sens de la grandeur…
Conteur 4: c’est bien évident ! Mon grand père, le grand roi David, voyait les choses en grand, pour notre grand peuple, bien sûr, mais aussi pour notre grand Dieu ! Alors il lui a fait une grande proposition, avec ce grand temple, pour faire de grandes célébrations, et faire de grandes fêtes ! Mais… Notre grand Dieu, il a dit que c’était grandement gentil, mais qu’il aimait être grandement libre, et suivre le grand peuple dans le grand désert, qu’il préférait à une grande maison le souffle du grand air, qu’il préférait être un grand voyageur, et que lui, tout ce qu’il demandait, c’était le grand amour de la part des hommes ! ça en a grandement bouché un coin, à mon grand père !
Conteur 2: eh bien, on imagine grandement…
Conteur 4: et moi, quand je suis devenu grand, j’ai repris la grande idée ! Et zou, je suis passé outre les grandes dénégations de notre grand Dieu, et je lui ai offert une grande maison, un grand temple grandement magnifique, immense, dans la grande Jérusalem, un véritable joyaux, avec des grandes cours, des grands murs faits avec des grandes pierres, et un grand saint des saints ! Pendant des centaines d’années, ça a été méga-grand, vous auriez vu tout le monde qui venait voir notre grand Dieu, en lui donnant de grandes offrandes ! Mais…
Conteur 1: Mais… oui, il serait grandement temps d’en venir au fait ! Nous sommes grandement intéressées et aussi, pour tout dire, grandement pressés !
Conteur 4: Notre grand temple a été détruit ! Notre grand Dieu n’a plus de grande maison ! C’est si grandement bouleversant ! Nous n’avons plus de grand lieu saint pour nos grands fidèles ! Alors désolé, je ne peux rien faire pour vous !! C’en est grandement trop, laissez-moi avec ma grande peine…
Conteur 2: Désolé, Mr Salomon, on ne savait pas… Bon courage à vous…
Conteur 1: pfff, les choses se compliquent… Bon, allez, filons et essayons encore… Allez camarade, t’as intérêt à souquer grandement, ce coup-ci, faut qu’on trouve le top du top pour le baptême de la puce !

  Cantique

Conteur 1: Allez, ma chère, souque avec enthousiasme, que diable !
Conteur 2: je souque, ma chère, je souque !
Conteur 1: ça y est, j’aperçois quelqu’un, allons vite !
Conteur 2: t’es bien sûre ? On vient déjà de se taper un perdu et un grandement grand ! Cette personne-là m’a l’air bizarre aussi, non ?
Conteur 1: écoute, vu l’heure qu’il est, c’est notre dernière chance, on y va ! Bonjour madame… Pardon de vous importuner de la sorte, mais peut-être pourriez-vous nous aider, voilà, nous cherchons un grand lieu saint pour faire le top du baptême pour une petite fille !
Conteur 5: Un lieu saint, dites-vous ? Voilà une drôle d’idée… Qu’est-ce que vous voulez en faire ?
Conteur 1: je viens de vous le dire, pour réaliser un baptême, un grand baptême !
Conteur 5: Mais enfin, il n’y a pas de lieu saint, il n’y en a plus !
Conteur 2: Quoi ?! Mais où sont-ils passés ? Bon, on a appris que le temple avait été détruit, et qu’il est difficile de retrouver les choses dans le désert, mais quand même ?!
Conteur 5: Mais enfin, mesdemoiselles, c’est du tourisme, que vous faites, là ! La sainteté n’est pas dans un lieu ! Et d’ailleurs, seul Dieu est saint ! Vous n’avez jamais rien écouté à l’école biblique ou au catéchisme ?
Conteur 1: euh… pas assez, peut-être ?
Conteur 5: pas peut-être, certain ! Vous voyez, je m’appelle Rébecca, je suis de Samarie… Moi aussi, avant, je croyais ce genre de choses, comme vous ! Mais un jour, alors que j’étais au puits pour tirer de l’eau, un homme m’a demandé à boire… Un homme que j’ai trouvé bien étrange, parce que ça, ça ne se faisait pas ! Mais on a fini par papoter, et il m’a expliqué qu’un jour, les hommes n’auraient plus besoin de se rendre dans un lieu bien précis pour trouver Dieu, mais que l’important était de l’adorer en en esprit et en vérité…
Conteur 2: Hein ?
Conteur 5: ben oui ! Vous comprenez, Dieu est partout, pas enfermé simplement en quelque lieu, et si vous voulez le rencontrer, vous pouvez le faire de partout, le saint des saints, c’est votre cœur, c’est là que vous pourrez lui parler et l’entendre, qu’importe où vous êtes !
Conteur 1: ouh la, et mon lieu top pour mon baptême, alors ?

acteurs matelots Conteur 5: Voyons, un baptême, ça peut se faire partout, il n’y a pas de lieu meilleur qu’un autre… Certains se sont fait baptisés dans des rivières, des fleuves, des mers, des déserts, des montagnes, des églises, des temples… Qu’importe ! Ce qui compte, c’est la présence de Dieu aux cœurs, et les autres personnes avec qui on partage ce formidable moment ! Une parole d’amour peut se dire partout !

Conteur 1: Ah bon… Alors il n’y a pas d’endroits plus saints que d’autres ? La puce, là, on pourrait la baptiser n’importe où ? Dans ce temple tout simple, et à la peinture écaillées, ça suffit ?
Conteur 5: Ben oui…
Conteur 1: fichtre, on pourrait même la baptiser à Sainte-Suzanne ??!!
Conteur 5: Ben oui…
Conteur 2: et toc !
Conteur 5: Vous savez, cet homme que j’ai rencontré, Jésus, il a dit : « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux »…
Conteur 1: c’est tout ? Deux ou trois, et Dieu est avec nous ?
Conteur 5: Oui…
Conteur 1: ben flûte alors, tout ce voyage pour rien, alors qu’on avait déjà tout bon à Voujeaucourt pour le baptême de la petite !
Allez ma chère, souque, souque, il faut qu’on rentre, tu vas voir, on va vivre un top baptême ! Mais j’y pense, on pourrait aller la baptiser dans le Doubs, ou dans le jardin, ou… ?
Conteur 2: Ah, ça suffit, maintenant, on rentre au temple, et on ne bouge plus, et je ne souque plus ! Le temple est parfait, il y a plein de gens parfaits, tout est parfait, compris ?! Alors ta pagaie, maintenant, tu te la gardes ! Allez, c’est à ton tour, au boulot !
 Baptême !!!

- L’Exode : un chemin de l’esclavage à la liberté

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Le récit biblique de la sortie d’Egypte parle au cœur des plus petits comme des plus grands. Car c’est l’histoire d’un Dieu libérateur, qui délivre de l’esclavage et ouvre un chemin là où il n’y a pas de chemin. Quel que soit notre âge, nous comprenons que nous sommes nous aussi membres de ce peuple mis en marche vers la terre de la promesse et de la liberté.

Voici une animation expérimentée à plusieurs reprises à Genève dans des groupes d’enfants de 3 à 6 ans, qui vous propose de raconter ce récit avec des dessins réalisés par les enfants eux-mêmes.

 

Objectifs

Par la narration, faire connaître aux enfants ce récit central du Premier Testament en le reliant aux richesses de créativité qu’ils portent en eux ; et par une animation, vivre ensemble, en «traversant la mer », quelque chose du passage de la mort à la vie, de l’esclavage à la liberté.

Le texte biblique : Exode 1 à 15

Un récit incontournable

Le récit de la sortie d’Egypte est un des récits fondateurs de la foi hébraïque et de la foi chrétienne. Dans l’histoire du peuple d’Israël, il est celui de la libération première, par laquelle Dieu se constitue un peuple en le délivrant de l’esclavage, pour le conduire, par le chemin de la liberté, vers la terre de la promesse.

 

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Il révèle ainsi la fidélité de Dieu, qui entend la souffrance de son peuple, qui appelle un homme, Moïse, pour être son porte-parole, et s’oppose aux puissances d’oppression et de mort. Dieu intervient en faveur des siens, il les protège et les conduit. Et lorsqu’il n’y aura plus de passage, plus de route, plus d’avenir, que le peuple n’aura d’autre alternative que de mourir sous la violence des armes ou dans le chaos de la mer, Dieu ouvrira un chemin là où il n’y avait pas de chemin, et anéantira les forces de violence et de mort au plus profond des abîmes.
Ce récit, qui forme le coeur de la fête juive de la Pâque, éclaire aussi le sens de la Pâques chrétienne. Il nous aide à comprendre le chemin du Christ, attentif aux souffrances des humains, opposé aux puissances qui s’accommodent de la violence et de la domination. Un chemin qui passe lui aussi par la souffrance et par la mort, et se terminera, sur la croix, dans une impasse. Mais la force de Dieu triomphera de la mort, pour ouvrir un passage vers la terre de la promesse, et y conduire les humains.

Une histoire accessible aux enfants

Par sa trame narrative claire, ses personnages très typés, ce récit se prête bien à une narration aux tout-petits. Les longueurs de certains passages gagnent simplement à être supprimées, et certains épisodes résumés. Par exemple, on peut raconter les trois premiers malheurs qui frappent l’Egypte, puis simplement mentionner les six suivants.
Sans s’appesantir dessus, on veillera toutefois à ne pas éviter les passages dramatiques (nouveaux-nés jetés dans le fleuve, mort des premiers-nés égyptiens, engloutissement de l’armée du pharaon). Ces épisodes font partie de l’histoire. Comme un conte, le récit biblique est suffisamment éloigné du quotidien des enfants pour ne pas les effrayer, et suffisamment parlant pour qu’ils en saisissent la force symbolique.

Matériel nécessaire

1. Pour la narration :

  • Du matériel permettant aux enfants de dessiner les personnages et les décors du récit biblique.

    Nous proposons en effet de les faire réaliser aux enfants – la richesse de cette histoire s’y prête bien – puis de la raconter avec ce qu’ils auront dessiné. Soit sur un panneau, comme un flanellographe, soit, si vous en avez la possibilité, à l’aide d’un rétroprojecteur. L’avantage de ce moyen est de faire découvrir aux enfants leurs propres dessins agrandis et littéralement mis en lumière. Cela en vaut la peine ! On fera alors dessiner les enfants sur des transparents avec des feutres ad hoc.

2. Pour le bricolage collectif de la traversée de la mer :

  • Un rouleau de papier, genre papier d’emballage ou autre.
  • Du papier de soie (ou du papier crépon ou autre) dans différentes couleurs bleues, vertes, violettes, etc., qui sera déchiré et collé pour faire la mer. [A la place de papiers à coller, on peut aussi travailler avec de la peinture (à doigts ou au pinceau). Dans ce cas, prévoir le temps pour le séchage de l’oeuvre.]
  • De la colle à papier.
  • Une grande paire de ciseaux.
  • Des gommettes autocollantes rondes, ou tout autre matériel à coller pouvant représenter la foule du peuple de Dieu traversant la mer.

Déroulement

En raison de la longueur et de la richesse de l’histoire biblique, l’animation est répartie sur deux rencontres d’environ une heure.

Déroulement de la première rencontre

  • Accueil des enfants et des parents

  • Création des personnages de l’histoire
    De manière un peu inhabituelle, l’activité créatrice de cette rencontre précède la narration. Annoncer aux enfants que l’on a besoin de leur aide pour raconter l’histoire biblique, et leur demander de dessiner personnages et éléments de décor.

    Sans dévoiler l’histoire (ce qui laisse libre cours à la créativité des enfants et stimule leur curiosité pour la suite de la rencontre), répartir, selon leurs envies, les éléments suivants:

  • Image Un roi (ce sera le pharaon) / une pyramide / un ou plusieurs palmiers / deux femmes (ce seront les sages-femmes) / une maison / un bébé / des grandes herbes / des moutons / un bâton / un serpent / une maman / une fille / un homme (Moïse adulte) / un garde avec un fouet / un fleuve / une princesse / deux hommes qui se battent / une montagne. Image
  • Selon le nombre des enfants, on peut démultiplier certains éléments, ou au contraire demander à certains de faire plusieurs dessins, mettre à contribution les parents, ou compléter soi-même ce qui manque. A chacun d’adapter en fonction de sa situation.

    Si les éléments nécessaires à la deuxième rencontre sont déjà dessinés à ce moment là, prévenir les enfants qu’ils seront utilisés la fois suivante, pour éviter les déceptions.

  • Narration

    Avec le support des dessins d’enfants, complétés par des images réalisées au cours de la narration (ci-dessous en italiques), raconter Exode 1 à 15.

    Voici une proposition de découpage en scènes, avec les éléments visuels nécessaires :

  • Le peuple en Egypte (Ex 1,1-7)
    Pyramide, palmiers, fleuve, une foule (représentée par un groupe de visages stylisés de ce genre Smile).
  • L’esclavage ordonné par le pharaon (Ex 1,8-14)
    Roi, garde avec un fouet, homme portant un fardeau, mur de briques.
    Image
  • Les mesures contre les nouveaux-nés (Ex 1,15-22)
    Les deux sages-femmes, fleuve.
  • La naissance de Moïse (Ex 2,1-10)
    Femme, bébé, fille, corbeille, fleuve, grandes herbes, princesse.
    Image
  • La fuite de Moïse (Ex 2,11-15)
    Moïse adulte, garde avec un fouet, homme portant un fardeau, mur de briques, sable (pour cacher le garde tué par Moïse), deux hommes qui se battent.
  • Le buisson ardent et l’appel de Moïse (Ex 2,23-4,17 résumé)
    Montagne, Moïse adulte, bâton, moutons, buisson en feu, serpent.
  • Fin de la première rencontre
    Chant, prière

Déroulement de la deuxième rencontre

 

  • Accueil des enfants et des parents
    Faire dessiner par les enfants arrivant les personnages (par ex. Aaron, des soldats) qui peut-être n’ont pas été réalisés durant la première rencontre.
  • Suite de la narration.

    • Résumé de la première partie, avec si possible l’aide des enfants
    • Moïse et Aaron devant le pharaon (Ex 7,8-13)Moïse, Aaron, roi.
    • Les malheurs (Ex 7,14-10,29 résumés)

    Image

    Le plus simple est de raconter les trois premiers (l’eau changée en sang, les grenouilles, les moustiques), et de résumer ensuite les suivants en disant que le pharaon refusant toujours d’écouter, Dieu a envoyé encore d’autres malheurs sur l’Egypte.

    Fleuve (colorié en rouge quand l’eau est changée en sang), grenouilles, moustiques (un grand nombre de petits points les uns à côté des autres suffit à représenter une nuée de moustiques très convaincante).

    • La Pâque (Ex 11,1-12,40 résumé)
    Table, maison.

    • Le départ du peuple et la poursuite du pharaon (Ex 13,17-14,9)
    Foule (un groupe de ☺), colonne de feu, colonne de nuages, roi, soldats.

    • La traversée de la mer (Ex 14,10-31, Ex 15 résumé)
    Les mêmes, plus Moïse, bâton, la mer.

  • Bricolage collectif et animation Image

    Sur une longue section de papier d’emballage (1 mètre cinquante ou plus, selon le nombre de participants), les enfants collent des morceaux de papier déchiré de différentes couleurs, pour représenter la mer.

    Puis, après avoir rappelé la situation des Israélites bloqués entre la mer et l’armée du pharaon, le bricolage sera coupé en deux dans le sens de la longueur, et recollé sur un support de papier d’emballage, en laissant entre les deux moitiés l’espace d’un chemin.

    Les enfants collent alors sur ce chemin les personnages stylisés représentant la foule du peuple traversant la mer à pied sec.

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  • Conclusion de la rencontre
    Chant et prière.

 

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