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Jean Baptiste, mon cousin

Culte de l’avent, spécial petits enfants, préparé par le pasteur Frédéric Gangloff (UEPAL)  et le animatrices d’enfants. 

Entrée sur la « Y a de la joie dans la maison de mon Père »  : Les enfants s’avancent en farandole sur le rythme de la musique vers le chœur où ils déposeront leurs doudous. Ils se mettront avec les danseuses pour faire la chorégraphie. Accueil + Allumage de la 3ème bougie de l’Avent

Texte de louange 

  • pasteur : Je suis la voix de celui qui crie dans le désert, entrez dans la lumière !
  • Assemblée : Comme des insectes fous, venez respirer la Bonne Nouvelle, qui vous rendra fiers
  • P : Entendre la voix et devenir soudain capables de réaliser ce royaume à portée de nos mains
  • A : Toucher le cœur des humains, rendre le sourire à des visages pour demain !
  • P : Parler au fond des êtres, bien loin du look et de l’image !
  • A : Juste être là, au bon moment, sans vraiment avoir rendez-vous !
  • P : Prendre à deux mains son courage de se donner pleinement en s’y noyant jusqu’au cou !
  • A : Et nous laisser venir, chacun à son rythme, pour sortir de nos tunnels si noirs !
  • P : Tel un aimant qui attire et qui libère de tous les artifices et les fards !
  • A : Pour entrer dans la lumière doucement et sans peur de mal faire
  • Tous : Suivre la voix de celui qui fait de nous, séparés sur le papier, des sœurs et des frères lumière/ Nous sommes la voix de celui qui crie dans le désert !

Cantique ARC 315, 1-2 « Quand s’éveilleront nos cœurs » 

Narration 1 : Le grande frère de Jésus 

Jésus se réveilla en sursaut ! Il avait fait un sacré cauchemar ! Sa longue chemise était tellement trempée de sueur qu’il aurait pu l’essorer pour arroser les fleurs que Marie venait de planter ! N’en pouvant plus, il se leva pour sortir devant la maison et laisser sa chemise sécher au souffle chaud du Khamsin ; ce vent de sable venu du désert. Le printemps va venir… Et avec lui, la naissance de Jésus à une nouvelle vie. Il savait qu’il lui faudrait grandir d’un coup, sortir de son enfance heureuse et devenir adulte très vite ! Dans son cauchemar, il a vu son cousin Jean, dit le baptiste, être jeté en prison ! Une porte s’ouvrait sur deux soldats lourdement armés qui l’ont emmené vers… Jésus sentait bien dans ses tripes qu’il ne reverrait certainement plus jamais Jean ! Son estomac se serra et il avait mal ! La peur de l’avenir et de ce qu’il devra accomplir, seul, menaçait de le submerger ! Ah ! Si seulement Jean pouvait encore le guider, le soutenir, parler pour lui ! Jean c’était, un peu, son grand frère, son protecteur en mode « J’ai pas peur moi de l’ouvrir et je fonce dans le tas » ! Jésus était plus timide et réservé. A cinq ans, il se promenait encore avec son doudou, que Marie avait fabriqué avec les tissus apportés par les mages et il avait besoin des bisous de sa maman et des tapes affectueuses dans la nuque, de son papa. Jean, à peine plus âgé, se moquait gentiment de lui : « Allons ! Cousin ! Arrête de sucer ton pouce et sors des jupes de ta mère ! Il serait peut-être temps que tu laisses tomber les couches et que tu fasses enfin pipi debout comme tous les… » Il ne le disait pas, mais le pensait tout haut : « comme tous les grands hommes ! » Seulement Jésus n’était pas pressé de quitter ce monde de l’enfance, de l’imaginaire, de l’authentique et du spontané ! Tous les garçons de son âge rêvaient de devenir grands pour être enfin acceptés et considérés et lui voulait rester petit comme un enfant pour entrer dans un royaume où le plus petit serait le plus grand ! Et Jésus se souvient de leur expédition à Sepphoris, la grande ville ! Joseph les y avait emmenés, Jean et lui, lors de sa tournée professionnelle où il devait livrer plusieurs meubles et outils en bois. Jésus voit encore devant les immenses portes de la ville les mendiants devant lesquels passent, indifférents, les plus riches… Il était impressionné par les collecteurs d’impôts auxquelles son père devait payer la taxe et que tout le monde détestait. Il osait à peine lever les yeux vers les soldats, postés un peu partout et qui avaient l’air trop méchants ! Jean, lui, ne détournait pas les yeux ! Il enregistrait tout comme pour mieux l’intégrer ! Un jour, il lui dit : « Jésus, j’en ai marre de tous ces hypocrites qui possèdent déjà tous les avantages et qui en veulent toujours plus ! Tu crois qu’ils pourraient être déjà reconnaissants et partager avec ceux qui en ont moins ? Le jour où je serai plus grand, je n’irai pas quatre chemins. Je ne tournerai pas autour de la colline mais j’irai droit au but. Car j’ai l’intime conviction que pour Dieu chacun est au même niveau et je ferai tout pour que tous soient au même régime ! Il était comme ça Jean ! Idéaliste, droit, honnête, détestant l’injustice et voilà où cela l’a mené ! Et pris dans ses pensées, Jésus s’enfonça de plus en plus dans les profondeurs de la nuit…

Cantique ARC 315, 3 « Quand s’éveilleront nos cœurs » 

Prière lue par les enfants  

  • Seigneur Jésus, ta puissance est infinie, ta gloire éternelle. Sans faire de bruit tu viens, sous les traits d’un petit enfant.
  • Prépare mon cœur au miracle de ta naissance. Apporte la lumière à ce monde obscur, qui attend silencieusement ta chaleur dans le froid de la nuit.
  • L’attente elle-même est une grâce, animant mon cœur d’une joie impatiente. Dans l’attente de ta venue, accorde-moi la patience et la fidélité dans la prière.
  • Que la joie de Noël et l’amour brûlant prennent racine en moi et grandissent, afin qu’ils fleurissent le jour de Noël.
  • Que la joie de Noël et l’amour brûlant m’aident à porter la joie au monde et laisse place à l’espérance de la paix sur la Terre.

Lecture biblique : 1 Corinthiens 4, 1-5  et Groupe musical

Lecture biblique : Luc 3, 3-14 & 18  et  chant « Ta parole est lumière » 

Narration 2 : Quand tu cries dans le désert depuis trop longtemps ! 

Il marchait et errait, sans savoir où aller, mais tout, autour de lui, devenait de plus en plus noir comme ses pensées. A quoi cela lui a-t-il servi à Jean ? Une voix, seule, contre tous, ne peut pas faire le poids ! A peine ado, que déjà il se mettait à manifester et à parcourir, tout seul, les chemins et les routes. Il criait, à qui voulait bien l’entendre et se laisser toucher, qu’il fallait changer de comportement et que les injustices ne pourraient plus continuer ainsi ! Les quelque uns qui l’acceptaient, se laissaient plonger par lui dans l’eau, pour bien montrer qu’ils étaient morts à leur première vie et qu’ils renaissaient à une nouvelle existence dès qu’ils sortaient leur tête pour respirer leur première bouffée d’oxygène ! Et non content de les avoir presque noyés, Jean leur disait que cela ne suffisait pas et qu’il fallait maintenant le montrer par des actes. Ceux qui faisaient semblants ou qui semblaient sourds, Jean ne les a pas loupés !  « Races de vipères », vous n’en n’avez pas marre de vous esquiver en vous débinant ?! Ce ne sont pas vos marques ni votre compte garni d’abonnés et encore moins vos comptes en banques qui vont vous sauver de l’inhumanité ! Simplement, lorsque vous avez un peu plus, partagez et il vous en restera toujours assez ! Arrêtez de faire du bénéfice sur le dos des autres qui n’en peuvent déjà plus ! Ne profitez pas de votre force pour encore plus écraser le faible ! N’avez-vous donc pas compris qu’il en faut peu pour être heureux ? Vous dévorez toujours plus et tout est pour vos ventres, pour rester finalement sur votre faim ! Jean ne se taisait pas, lui ! Il était une voix qui continuait à crier dans le désert et maintenant ils l’ont fait taire… A jamais ! Jésus sentait ses larmes remonter, en pensant à son cousin si fort, si droit et qui ne s’est jamais pris pour le sauveur du monde ! Et maintenant ? Tout ça pour rien ? Qui va reprendre le flambeau ? Certainement pas lui, Jésus le doux, le patient, le plus en retrait, celui qui n’a rien demandé et qui ne tient pas à se mettre en avant ! Déjà on lui met la pression pour qu’il y aille ! Non ! Se dit Jésus ! Noir c’est noir et il n’y a plus d’espoir ! je ne suis pas prêt ! Et le voici qui sombre dans le découragement et la fatigue ! Il donnerait tout pour ressentir maintenant l’odeur de son doudou d’enfance, s’en envelopper comme d’une couverture pour s’y lover en sécurité. Retrouver les caresses de sa maman et les encouragements de son papa : « Vas-y fils ! Tu peux le faire ! J’ai confiance ! » Et c’est au plus sombre de la nuit, qu’une minuscule et pâle lueur s’éclaira. Jésus se dirigea dans sa direction.  Il pensait qu’il avait des hallucinations car dès qu’il essayait de toucher cette faible lueur, elle s’éteignait aussitôt ! Mais plus loin, une autre s’allumait, et encore une autre, ainsi de suite… Comme si une chaîne lumineuse lui indiquait un chemin éclairé vers un lieu qui devenait de plus en plus clair et brillant. Jésus étonné, se laissa guider par cette allée de lanternes vivantes…

Prière lue par les monitrices  Nous voici devant toi, Souvent perdus dans la pénombre des à peu près, de l’incertain et de l’éphémère. L’obscurité nous entoure toujours, dissimulant l’espoir possible, masquant la rencontre qui nous relèverait. Et pourtant, Seigneur, tu es là. Comme un phare dans la nuit, ta lumière guide notre route, mais nous n’en voyons souvent que la lueur intermittente, passagère. Fais grandir en nous la confiance, celle qui met le cap sur ta clarté, à l’horizon de nos existences. Alors nous serons ensemble face à toi, et non plus isolés dans nos ténèbres ; la nuit sera complice de notre espérance, et non plus prison de nos échecs.

Pause musicale

Narration 3 : Lucie ! LoL ! (= lucioles)

Comme sorti d’un long tunnel obscur, Jésus entra dans une zone féerique et incroyable. Il y faisait clair comme en plein jour et de petits points lumineux, très nombreux, montaient et descendaient autour de lui. La plupart se posaient même sur lui et lui dessinaient comme un habit de lumière. Jésus songea à l’échelle de Jacob et cru d’abord qu’il s’agissait des anges qui descendaient et remontaient de la terre vers le ciel, mais ces petites flammèches semblaient vivantes et clignotaient joyeusement. Certaines formaient même une sorte de message que Jésus lisait de la manière suivante, comme si ce mot lui était particulièrement destiné : « N’aient pas peur d’afficher tes faiblesses, elles seront ta force ! Montre tes fissures et blessures, comme cela, la lumière peut y entrer et t’éclairer de l’intérieur ! » Et Jésus commença à se rassurer, à reprendre confiance…  Il voyait la petite lampe à huile que sa mère plaçait sur l’endroit le plus haut et visible de leur sombre maison, afin qu’elle éclaire tout l’intérieur ! Si une lampe rikiki arrive à éclairer tout un lieu, une seule mèche pourra devenir une lumière pour les humains. Lentement, il sortait de son obscurité intérieure et s’éclairait. Un peu plus loin, d’autres points lumineux lui suggéraient un chemin de vie, bien à lui : « L’amour peut devenir la source de lumière qui va apporter à la vie son meilleur éclairage ». Et Jésus su que c’était pour lui ! Bien sûr, il n’était pas son cousin Jean et d’ailleurs, personne ne lui demandait de l’être ! Il devait trouver son chemin bien à lui.  Et c’était comme si tous ces signaux lumineux lui suggéraient d’apporter au monde une véritable lumière, pas de celles qui éclairent les vitrines, mais de celle qui dans chaque rencontre, laisse entrer l’autre dans la lumière d’un regard aimant ! Jésus n’avait plus besoin de la sécurité de son enfance, mais il savait qu’il garderait à jamais cet esprit d’enfant. Et peu à peu la tristesse s’effaça de son cœur pour laisser la place à l’espoir… Pourtant il se demandait tout de même comment ces petites lumières si sympathiques pouvaient se nommer, pour les remercier. Et c’est alors qu’elle se regroupèrent toutes et brillaient de leurs mille feux pour former un prénom : LUCIE ! Et un large sourire apparut sur le visage de Jésus, tout ravi, qui s’exclama : Lucie ! LoL !

Tout cela la tradition ne l’a pas retenu, parce que dans la Bible ça ne fait pas sérieux. Et comme, plus tard, les gens ne connaissaient plus le sens de cette exclamation, ils ont appelé ces petites bêtes : Lucioles !

Interlude musical + Prière d’intercession lue par les animatrices

  • La clarté parsemée de nos bougies répondra en miroir au ciel étoilé de Noël.
  • Nos vies s’illumineront pour les autres, pour ceux qui sont loin, ceux qui sont seuls, ceux qui ploient sous leurs fardeaux, pour ceux qui ont des décisions importantes à prendre, comme pour ceux qui sont dénués de tout et n’ont plus rien à décider pour eux-mêmes.
  • Seigneur, comme un phare dans la nuit, tu fais naître en nous la joie du chemin retrouvé, la sérénité d’un avenir sûr. Que ta promesse soit notre force, pour que nous portions au monde l’éclat de ton amour et la lumière de ta paix.
  • « Notre Père »

Cantique ARC 318, 1.2.5 « Toi qui es lumière »  + Envoi + Bénédiction

  • Dieu n’est déjà plus le même qu’hier, ni qu’aujourd’hui et demain :
  • Il ouvre nos regards ! il libère notre marche ! Il guérit notre passé ! Il réveille notre écoute.
  • Que sa lumière soit le phare de notre chemin !
  • Que sa Parole soit le sel de notre semaine !
  • Que sa confiance soit l’espérance de nos lendemains !
  • Que son Esprit nous inonde comme l’eau des fontaines ! Amen !

Sortie des enfants avec luminaires qu’ils pourraient déposer sur les marches extérieures

Crédits : Frédéric Gangloff (UEPAL) pour Point KT. Photo Pixabay