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Notre coeur ne brûlait-il pas ? Célébration pour Pâques

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crédit Eloise Deuker

Jeu d’orgue et Accueil 

Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !
Nous sommes rassemblés ce matin à l’écoute de la Parole de Dieu.
Que par son Esprit,
Cette Parole convertisse notre cœur !
Qu’elle apaise nos inquiétudes !
Qu’elle fasse grandir en nous le calme et la confiance !

Lecture : Luc 24, 1-12 et Chant : 483 (cantique Arc En Ciel) Jésus sort de la tombe

Prière d’ouverture – La galette et la cruche, Tome 3

Jacob fuit la vengeance de son frère.
Il s’arrête une nuit et fait un rêve étrange :
Une échelle relie la terre au ciel,
des anges la parcourent, et une voix lui dit :
Je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras,
je te ramènerai dans ton territoire, je ne t’abandonnerai pas.
Jacob se réveille et dit :
Le Seigneur est présent en ce lieu, et je ne le savais pas.
Que cet endroit est redoutable ! (Genèse 28, 10 – 19)
(…)
Seigneur, tu es là, au milieu de nous, et tu nous attends.
Tu étais là avant que nous arrivions,
et tu nous précéderas lorsque nous partirons.
C’est nous qui ne sommes pas sûrs d’être là,
nous sommes trop distraits, trop occupés d’autre chose,
trop méfiants, trop inquiets.
Accorde-nous la grâce d’être là tout simplement, accueillants, attentifs, ouverts, sincères, fidèles.
Ouvre nos yeux, nos oreilles,
nos cœurs et nos mains ;
et nous pourrons dire nous aussi :
Le Seigneur était présent en ce lieu, et je le savais.
Béni soit le nom du Seigneur !

Chant : 480 (cantique Arc En Ciel) Le Sauveur est ressuscité, 1, 3, 11 et Louange – La Galette et la Cruche, Tome 2

Mon Dieu,
Tu es la source, Désaltère-moi !
Tu es le rocher, Fortifie-moi !
Tu es l’aube, éclaire-moi !
Tu es le souffle, Rafraîchis-moi !
Tu es le pain, Nourris-moi !
Tu es le vin, Réjouis-moi ?
Tu es la vie, Eveille-moi :
Tu es la paix, Apaise-moi !
Tu es le Père, Appelle-moi !
Tu es le fils, Guéris-moi I
Tu es l’Esprit, Envoie-moi !

Confession du péché – Textes liturgiques évangile et liberté

Si angoissant est le chemin de notre vie, Ô Dieu, fais route avec nous, Sois toi-même notre chemin !
Si lourd est le fardeau de notre misère, Ô Dieu, porte-le avec nous, Sois toi-même notre repos !

Si fatigante est la marche, Ô Dieu, prends nos mains dans les tiennes
Sois toi-même notre courage !
Si solitaire est notre course dans la nuit, Ô Dieu, mets ta lumière en nos cœurs,

Sois toi-même notre frère !
Et puisque tu allumes toi-même en nous la flamme de l’espérance, Viens combler notre vide et pour les siècles des siècles Nous vivrons avec toi !

Action des enfants :

Les enfants circulent avec le cercueil dans le temple. Ils l’ouvrent. On y découvre : des ballons gonflés à l’hélium qui se dressent au dessus du cercueil, une bible, des fleurs, des feuilles roulées. Distribution des fleurs et de la feuille roulée qui contient la confession de foi.

Lecture : Luc 24, 13-21 

Annonce de la grâce – Textes liturgiques évangile et liberté

Notre Père nous donne toujours son Esprit ; il nous donne sa force ; il nous donne son souffle de vie, sa lumière et sa chaleur, son dynamisme créateur.
Il nous donne des yeux nouveaux, qui voient et des oreilles qui entendent ; des yeux qui voient dans la nuit du monde et des oreilles qui entendent les cris muets, comme Jésus nous l’a montré.
Notre Père nous le promet : je soulage ceux qui viennent à moi ; j’encourage ceux qui s’ouvrent à l’espérance ; je les accompagne aux jours de la difficulté et du malheur.

Chant : 473 (cantique Arc En Ciel) Le Seigneur est ressuscité

Lectures bibliques : Colossiens 3, 1-4  et Luc 24, 22-35 

Chant : Une flamme en moi

Prédication à deux voix

Voix 1) Savez-vous jouer à cache-cache ?

Vous souvenez-vous de ce jeu, des sentiments que vous éprouviez quand vous vous cachiez ?

On a un petit sentiment de puissance car on est subitement devenu invisible. Il y a de l’excitation, on attend, on est un peu fébrile : arrivera-t-il à me trouver ? Ma cachette est-elle bonne ? Pas trop facile ? On se fait petit, on essaie de disparaître…

et puis quand l’attente est trop longue, il arrive qu’on se lasse, ou même, parfois, on a peur d’être oublié, que les copains continuent à jouer sans nous et nous aient juste oublié.

Voix 2) Je viens de finir de compter, je lève les yeux et … je ne vois personne. Celui qui cherche, dans une partie de cache-cache, a d’abord un petit moment de doute, d’appréhension : c’est vide, et si… tout le monde était parti pour de bon et que je me retrouvais tout seul ? toute seule ? Alors je réfléchis, si moi j’étais à la place de celui qui se cachait, où j’irais ? Puis rapidement, il est possible que j’aperçoive des indices : un bout de chaussures qui dépasse, ou bien le coude, une mèche de cheveux…  C’est l’effervescence qui débute, je me délecte, je me régale de découvrir la cachette de l’autre et quand je le trouve, je dis son nom.

Mais, je peux me sentir découragé aussi et un peu affaibli : je ne trouve pas ceux qui sont caché, je ne les vois pas. Pourtant je le sais : ils ne sont pas loin, ils ne peuvent pas être loin ! Je n’ai compté que jusqu’à trente ! Je suis sûre d’être partie dans la bonne direction mais… Est-ce que je me serais éloigné du lieu de leurs cachettes ?

Voix 1) Sur le chemin d’Emmaüs, on joue à cache-cache…

D’abord parce qu’Emmaüs est une ville qu’on ne connaît pas ! On a essayé de la localiser, mais aucune source ne nous dit clairement : c’est là… de là à penser que la ville d’Emmaüs n’existe pas, il n’y a qu’un pas.

Nos deux compagnons, sur ce chemin vers nulle part, s’en vont. On ne sait pas où ils vont, mais on sait ce qu’ils quittent : Jérusalem, leur vie d’avant, la vie avec Jésus, leur rêve avec Jésus, leurs espoirs, leur foi. Ils ont perdu Jésus, alors ils s’éloignent. Ils se cachent, peut-être…

Dans ce chemin, qui est fuite, qui est abandon, qui est errance, Jésus les trouve. Trouvé ! Aurait-il pu dire. Jésus les a trouvé dans leur cachette. Mais eux ne le reconnaissent pas, ils ne veulent pas jouer à cache-cache, ou ils ne savaient pas qu’ils jouaient. Jésus les trouve et les rejoint dans leur cachette, sur leur chemin, dans leur errance, leur sentiment d’abandon, leur envie de fuir.

Il n’existe pas de bon chemin, le chemin de la vérité, de la droiture, le chemin des cieux ou de Dieu.

Le chemin d’errance devient le chemin de Dieu. Jésus se déplace. Il n’attend pas que nous arrivions à de bonnes dispositions, que nous soyons scrupuleusement (ou même un minimum) respectueux de la loi de Dieu. Il n’attend pas de nous perfection, confiance inébranlable, joie perpétuelle.

Le seul bon chemin, c’est notre chemin ; c’est celui où je me laisse rencontrer, bousculer, trouver par Dieu. Quand il me trouve, il se passe quelque chose. Moi qui croyais être invisible, ou seul ou délaissé, Dieu me réserve une surprise

Quand Jésus me trouve, il a quelque chose pour moi. Il se régale de m’avoir trouvé et veut me régaler.

Voix 2) Ils sont lents à la détente, nos deux compagnons sur le chemin d’Emmaüs ! Pourtant, Jésus lui-même les rejoint sur le chemin (qui mène dans une ville qu’on ne connaît pas), Jésus leur offre, en personne, une explication de textes, en somme, mais rien à faire ! Les faire sortir de leur cachette, prends du temps : on dirait presqu’ils ont renoncés à jouer : on ne sait plus très bien qui cherche qui, qui trouve qui, dans cette histoire.

Quand les disciples demandent : « Reste avec nous, car le jour baisse déjà et la nuit approche». Le Christ accepte de prendre du temps.

C’est au moment où Jésus rompt le pain que leurs yeux s’ouvrent. Ca y est, ils viennent de faire le lien, de découvrir ce qui était caché à leurs yeux jusqu’alors : le pain nourrit, le pain alimente, le pain ravitaille. L’écriture aussi le fait. « N’y avait-il pas un feu qui brûlait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et qu’il nous expliquait les Écritures ? ». La satiété et la plénitude n’étaient-elles pas déjà là lorsque le Christ nous expliquait les écritures ? Le pain a mis en lumière les textes, le pain a éveillé les disciples tout à coup. Il a fallut prendre son temps, il on eu besoin de voir ce concret du bout de pain : c’est l’expérience fondamentale qui permet de comprendre que derrière ce pain qui nourrit il y a le sens de cette parole qui nourrit elle aussi, alimente et ravitaille.

Pour nous aussi il faut du temps : le temps de se dire que les textes peuvent être des provisions à glisser dans son sac, le temps de la digestion des écritures, le temps de prendre conscience que ces textes anciens peuvent être pour nous une nourriture nouvelle et renouvelée.

Mais voilà que dans le texte, au moment-même de la reconnaissance, Jésus disparaît à nouveau…

Voix 1) C’est pas du jeu : à cache-cache, quand on a attrapé le copain, on le serre pour le garder, pour bien montrer : je l’ai trouvé !
Dieu nous rappelle les règles du cache-cache : le but c’est de trouver, pas de mettre la main sur lui.
Dieu n’a pas d’adresse, on ne sait pas où il est, on ne peut pas le tenir entre nos mains, ni même dans nos esprits.
Il nous a trouvé, il était là, c’est tout. Et ça suffit !

Voix 2) Aujourd’hui, c’est la fête de Pâques. Aujourd’hui on fait « pouce », on fait pause quelques instant dans les inquiétudes du cache-cache. Certes, si nous  ne savons pas précisément où il se trouve, nous avons cette parole qui résonne. Une acclamation, une certitude « Le Seigneur est vraiment ressuscité ! Simon l’a vu ! ». Cette parole vous est offerte, alors prenons ensemble le temps de la recevoir, à travers cette proclamation, à travers le pain, à travers le feu qui brûle au dedans de nous. Tiens / Tenez, je t’offre / nous vous offrons ce cœur que les enfants du catéchisme et de l’école biblique ont fait, pour signifier que le Christ est vraiment ressuscité et que cette parole nourrit, alimente, ravitaille.

Action des enfants :  Distribution des cœurs par les enfants

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Jeu d’orgue et Confession de foi (Martin Luther King, Oslo, 10 décembre, 1964)

Aujourd’hui, dans la nuit du monde et dans l’espérance de la Bonne Nouvelle, j’affirme avec audace ma foi en l’avenir de l’humanité. Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.

Je refuse de croire que l’être humain n’est qu’un fétu de paille ballotté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité, d’influencer en quoi que ce soit le cours des événements.

Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent que l’homme est à ce point captif de la nuit sans étoile, du racisme et de la guerre, que l’aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.

Je refuse de faire mienne la prédication cynique que les peuples descendront l’un après l’autre dans le tourbillon du militarisme vers l’enfer de la destruction thermonucléaire

Je crois que la vérité et l’amour sans condition auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort. Je crois fermement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l’espoir d’un matin radieux.

J’ose croire qu’un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l’éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l’égalité et la liberté pour la vie de leur cœur.

Je crois également qu’un jour toute l’humanité reconnaîtra en Dieu la source de son amour. Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi. Le loup et l’agneau pourront se reposer ensemble, chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n’aura plus raison d’avoir peur.

Je crois fermement que nous l’emporterons. Amen.

Chant : 475 (cantique Arc En Ciel) Mon rédempteur est vivant

Annonces – Offrande et Prière d’intercession – Florence Taubmann

Seigneur,
Fais briller la lumière de Pâques
Au cœur des obscurités humaines !
Donne à tes enfants qui peuplent cette terre
Une infirme parcelle de ta sagesse
Un seul rayon de ta joie
Et ils pourront marcher dans l’espérance !
Que chez les peuples en conflit
Le désir de paix soit sincère et profond
Que dans les peuples miséreux
Le courage ne soit pas brisé par l’impuissance.
Que dans nos pays riches
Le partage ne soit pas qu’un vœu pieux !
En cette joie solennelle et intime de Pâques
Redonne à nos vies un goût de résurrection,
Non seulement pour nous-mêmes,
Mais afin que nous puissions témoigner
De ton amour et de ton choix irréductible pour la vie.
O notre Père, nous te nommons,
Chacun dans le secret de son cœur,
Ceux qui nous sont chers, ou simplement connus,
Et qui ont besoin de toi,
Amen.

Cène

Parole d’accueil/préface avec action des enfants : Les enfants apportent les éléments : pain, coupes, corbeilles.

Institution – Communion  et Chant : 471 (cantique Arc En Ciel) A toi la gloire

Prière d’action de grâce

Bénédiction – ERF, 1982

Que l’amour du Christ, notre lumière,
Vous accompagne et vous rendre rayonnants et fraternels.
Allez dans la joie du Christ ressuscité !
Amen

Chant : 882 (cantique Arc En Ciel) Que la grâce de Dieu soit sur toi

Crédits : Eloïse DEUKER, pasteur avec l’équipe catéchétique Montbéliard (EPUdF), Point KT