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Sel de la terre et lumière du monde

Dialogue imaginé à partir de la déclaration de Jésus … vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde  (Matthieu 5/13-16). Ici, sel et lumière deviennent un dialogue entre Salty et Loupiotte… 

Salty : Hello à tous les accrocs du sel. Je m’appelle Salty et je suis chargé de vous rappeler que : « C’est vous le sel de la terre ! » Vous allez me dire : « C’est qui vous ? »

Loupiotte : Ben oui ! C’est qui vous ? Parce que moi j’ai un autre message, toujours pour vous ! « C’est vous, la lumière du monde ! »

Salty : Oui, bon, Loupiotte, tu peux la mettre en veilleuse ? Ok ?  Revenons à vous, les disciples ou ceux qui appliquent vos fameuses béatitudes.

Loupiotte : Oui c’est vous la lumière du monde !

Salty : C’est où qu’on la débranche ?  Je disais avant d’être interrompu :

  • Le sel rehausse le goût des aliments. Un simple disciple peut donner du goût à une Eglise fade. Un disciple seul c’est pas grand-chose, mais mélangé au plat, ça change tout !
  • Une pincée, c’est assez ! Dit la baleine ! (cétacée) …Pas la peine d’en rajouter car sinon immangeable. Gare aux disciples qui en font de trop !
  • Le disciple salé aide à la conservation du monde par son soupçon d’espérance et de confiance, mais sans devenir, pour autant, un disciple conservateur !
  • Le disciple salé c’est toi, moi, vous, celui ou celle qui met son grain un peu partout. Mais attention le sel peut dérailler !

Loupiotte : La lumière du monde c’est bien plus fun et plus sûr…

Salty : Le disciple-sel peut des fois déconner :

  • Quand il se prend pour le plat entier ou en fait tout un plat !
  • Quand il refuse de quitter la salière pour se risquer à changer le monde, alors il n’est bon qu’à être jeté et piétiné
  • Alors que vous soyez plutôt sal-aire ou sel en poudre ; Sel fin ou un peu gros, sel de bain ou plutôt sel-fie, ou sel même régénérant ?

Loupiotte : Et pourquoi pas sel-rit  ? grand sourire

Salty : Désolé, mais aujourd’hui, on fait pas dans les grosses légumes ! Vous restez toujours le sel de la terre. Après tout on pourra vous recycler comme sel de déneigement, au moins, cela évitera à d’autres de déraper.

Loupiotte : N’importe quoi ! Allez les disciples, mettez-vous au régime sans sel et entrez avec moi dans la lumière !

Loupiotte : chantonne « toi qui es lumière, toi qui es l’amour, met dans nos ténèbres ton esprit d’amour » Hello à toutes les lumières. Je m’appelle Loupiotte, et je suis chargée de vous éclairer : « C’est vous la lumière du monde ». La lumière c’est ce truc tellement incroyable et pourtant commun qui va nous permettre, de distinguer et d’apprécier ! Un diamant sans être mis en lumière n’est qu’un caillou !

Salty : Oui, mais les diamants sont éternels et les disciples rarement lumineux parce que ça devient long… Et ça s’éteins sur la fin… Oui, je sais, c’est rageant, quelqu’un qui rajoute toujours son grain de sel…

Loupiotte : retourne à l’ombre de ta salière, Salty et laisse-nous en pleine lumière car une ville située sur une montagne c’est comme un phare dans la nuit. On doit prendre de la hauteur pour voir de loin et pouvoir se repérer. Le disciple-lumière est aussi un lanceur d’alerte, prêt à en payer le prix !

Salty : Et l’addition risque d’être salée !

Loupiotte : Peut-être mais la lumière ne doit pas se cacher ou devenir comme une église repliée sur elle-même qui ne brillerait que pour ses propres fidèles. LA lumière est entrée dans le monde elle a touché chacun, chacune de nous faisant de nous des disciples – éclairés et éclairant –  qui brille pour tous !

Salty : Je préfère le sel pour bien s’accrocher qu’une faible lumière avec laquelle tu risques de te casser la figure et qui t’oblige à regarder où tu poses tes pieds !

Loupiotte : T’as rien compris au film toi ! le disciple-lumière n’est pas une star brillante qui illumine quelques fans, mais une lumière qui brille autant  en dedans qu’au au-dehors, sinon ce n’est plus la lumière du monde, mais une simple bougie qui brûle la mèche par les deux bouts !

Salty : Donc la lumière du monde tout comme le sel de la terre peuvent devenir fous ?

Loupiotte : Oui ! A partir du moment où les belles œuvres mises en lumière ne servent qu’à redorer ou à faire briller l’Eglise et non à rendre gloire au Père-lumière dans les cieux. Alors que tu sois lumière côté face…

Salty : Ou sel côté pile ?

Les deux : Que ce soit vraiment vous ! Ou mieux : Devenez lampe de sel ! Allez tchao, bon vent, les disciples, dans la lumière de la résurrection de notre Seigneur.

Crédits : Laurence et Frédéric Gangloff (UEPAL), Point KT, Pixabay




Davida et Goliath

Une petite saynète pour 3 personnes (narrateur, Davida et Goliath) pleine de belle humeur permettant de raconter de manière décalée l’histoire de David et Goliath (1 Samuel 17).

Matériel : Déguisement, poêle, 1 Nerf (voir image), enceinte, musique

 

Narratrice : Aujourd’hui, nous voulions vous présenter un spécimen des plus étranges, mais attention, tout ce que vous allez voir et entendre est exécuté par des professionnels, n’essayez pas de le reproduire à la maison. La créature que je vais vous présenter s’appelle un Goliath. Quelqu’un d’entre vous a-t-il déjà vu un Goliath ? Je vais vous demander de reculer un peu, parce que c’est une créature des plus féroces. Attention, le voilà.

(Goliath entre sur une musique terrifiante en essayant de paraître petit, avec une poêle à la main) 

Narratrice : NN, c’est quoi ce déguisement. On avait dit grand avec une armure, un bouclier et une grande épée et toi…

Goliath : Je ne sais pas, je m’étais dit, tu vois. Quelqu’un de petit il est aussi dangereux et une poêle, déjà ça protège super bien et ça fait super mal. Tu t’es déjà pris un coup de poêle en pleine tête ?

Narratrice : C’est bon, c’est bon, je te crois, Goliath…

Goliath : Je suis terrifiant ! Je suis l’intraitable, l’infatigable, le puissant Goliath. Osez seulement vous approcher pour affronter ma terrible poêle à frire. Ah ah ah !

Narratrice : Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que le reste de mon histoire ne sera pas très biblique. Bon, disons que ceci, c’est bien un Goliath.

Goliath : Oui, je suis l’intraitable, l’infatigable, le puissant Goliath. Ah ah ah !

Narratrice : Comme je disais, Goliath…

Goliath : Je suis l’intraitable, l’infatigable, le puissant Goliath. Ah ah ah !

Narratrice : Bon, tu vas pas me faire ça à chaque fois que je dis Goliath.

Goliath : Je suis…

Narratrice : (regard noir) / (mettre l’accent) Goliath, (pause) donc, c’est ça. Une terrible et une affreuse créature crainte de tous. Tous, non, parce qu’une personne osa l’affronter !

Davida (Marionnette) : Davida, fille d’Isaï, botteuse de fesse, terreur des ours et des lions,  assommeuse de brute en tout genre, en commençant par les grands frères.

Narratrice : (en montrant sa feuille) Non, mais sérieux, vous n’avez donc pas lu le script avant. Pourquoi je me casse la tête à écrire un script si vous n’en faites qu’à votre tête. C’est David, pas Davida !

Davida (Marionnette) : Tu vois, je m’étais dit, on va moderniser un peu tout ça. Je ne vois pas pourquoi c’est toujours au  garçon d’être le héros des histoires.

Goliath : Tu veux dire que c’est toi le héros ? Moi, je pensais…

Davida (Marionnette) : Tu savais pas…

Goliath : (se lève) Ben non, tu sais, moi, j’improvise mon truc, j’ai rien lu. T’as le texte là ? Tu veux dire que c’est moi qui vais…

Narratrice : (enervé) Bon, c’est bon, vous n’avez pas fini tous les deux. Toi, remets-toi à ta place et toi, ben, reste Davida. On fera avec. Ok. Bon, où est-ce que j’en était. On a David-a et Goliath.

Goliath : Je suis l’intraitable, l’infatigable, le puissant Goliath. Ah ah ah !

Narratrice : C’est la dernière fois. Ok. Goliath était un terrible guerrier, il faisait peur à tout le monde avec sa, disons, terrible poêle à frire. Il avait la force, le courage, la détermination, mais il y avait une chose qu’il n’avait pas.

Davida (Marionnette) : Un Nerf !

Goliath : Oh non, ça, c’est pas du jeu. Comment ça se fait qu’elle a le droit d’avoir un Nerf. Et déjà, au temps de la Bible, ben il n’y avait pas de Nerf !

Narratrice : Il n’y avait pas non plus de poêle à frire. Je continue : bien plus qu’un Nerf, Davida avait Dieu.

Goliath : Dieu et le Nerf ! C’est de la triche là. Et moi, je suis tout petit et j’ai même pas de protection.

Narratrice : Maintenant t’assume. Ok ! Et l’histoire dit que tu ne dois pas avoir peur de lui, je veux dire d’elle.

Goliath : Ben dans l’histoire, il n’y avait pas de Nerf…

Narratrice : Bouge plus, maintenant. Ce n’est pas possible. Vous faites la paire tous les 2. Alors. Davida avait une arme secrète : Dieu. Elle pensait au plus profond de son cœur que grâce à Lui, elle pourra vaincre ce monstre dont tout le monde avait peur. C’est sans peur alors qu’elle alla affronter Goliath.

Goliath : Dis, elle va vraiment tirer avec le Nerf ?

Narratrice : Chut, ce n’est pas à ton tour de parler.

Davida (Marionnette) : Goliath, je viens t’affronter !

(silence)

Narratrice : Ben, maintenant c’est à toi de parler. Là, tu dois dire que tu n’as pas peur et tout et tout.

Goliath : Oui, mais moi, j’ai peur. Un Nerf, ça fait grave mal !

Narratrice : Goliath !

Goliath : (apeuré) Ah ah ah ! Tu viens devant moi avec ton… Nerf ! Tu me prends pour un… Playmobil.

Davida (Marionnette) : Toi, tu viens contre moi avec une poêle à frire. Et moi, je viens contre toi au nom du Seigneur, le Dieu de l’univers. Aujourd’hui même, le Seigneur va te livrer à moi. Je vais te tuer et donner ton corps aux oiseaux et aux animaux sauvages !

Goliath : (surpris) Quoi ? Mais attendais, j’ai pas signé pour ça moi !

Davida (Marionnette) : Meurs ! (tire avec son nerf sur Goliath)

Goliath : Aïe ! Ah ah ! Je suis tout mourru !

Narratrice : Et c’est ainsi que se finit notre histoire. Goliath fut vaincu par Davida, grâce au courage qu’elle a reçu de la part Dieu. Car avec Dieu, rien n’est impossible, même pas de raconter une histoire de la Bible avec nos deux compères.

(musique)

 

© 2023, Église Junior, Point KT




Spectacle « Le Résistant  »

Imaginez : le monde d’après, tout en virtualité… En virtualité, en beauté, en praticité, mais aussi (et peut-être surtout) en illusions ! La Résistance est en marche.

« Le Résistant », un spectacle musical haut en couleur pour découvrir l’Évangile comme vous ne l’avez encore jamais vue et entendue ! Une création signée Église Junior, écrite par les pasteur.e.s Sophie-Anne Lorant-Faivre et Severin Schneider.

 

Le spectacle est disponible en ligne, ici.

 

Pour l’occasion, un cantique a été écrit, intitulé « Résistance » (disponible ici avec la chorégraphie) :

1. Élever les mains ! (Élever les mains !)
Agiter le poing ! (Agiter le poing !)
Me tenir debout ! (Me tenir debout !)
Quel qu’en soit le coût. (Quel qu’en soit le coût.)

R. Car Tu m’appelles à résister,
À toujours tout donner ; oser le combat.
Car Tu Te tiens à mes côtés,
Pour me libérer.

2. Fixer l’horizon ! (Fixer l’horizon !)
Vivre avec passion ! (Vivre avec passion !)
Et pas après pas, (Et pas après pas,)
Dissiper l’effroi.  (Dissiper l’effroi.

3. La main dans la main, (La main dans la main,)
Rêver à demain. (Rêver à demain.)
Arracher un cri : (Arracher un cri 🙂
Un oui à la vie ! (Un oui à la vie !)

 

© 2023, Église Junior

 

 




La parabole des invités au festin

La parabole des invités au festin . Chœur parlé joué et mimé par les catéchumènes.

L’hôte (avec une grande liste de noms)

Voyons voir, il ne s’agirait pas que j’oublie quelqu’un ! J’ai tellement envie que tous participent à ma joie. Alors oui, Zacharie ben Samuel, la vieille Déborah et aussi la famille qui s’est installée dans la belle maison en ville…. Mm, mmm ! Oui, je crois que je n’ai oublié personne.

Mais est-ce que tout est prêt ? Quand j’invite il faut que tout soit pour le mieux : la table la mieux garnie, les mets les plus rares, une décoration raffinée,… Josepha, Josepha ! Ah te voilà !

Josepha

Oui, maître, je suis là !

L’hôte

Où en sont-ils dans les cuisines ? Vous avez trouvé du bois bien sec ? Vous avez pu allumer le feu et les boissons sont-elles au frais ?

Josepha

Oui, oui, ne vous inquiétez pas. Tout est prêt. La viande fait déjà sentir son fumet, les tables vont être mises dans un instant. Tout est prêt, ce sera vraiment une belle fête, une très belle fête.

L’hôte

Josepha, il est temps que tu ailles chercher les invités. Depuis longtemps je leur ai parlé de cette journée, depuis longtemps ils savent qu’ils sont invités. Maintenant il est temps que tu leur rappelles l’invitation. Tiens voici la liste. Dépêche-toi et n’oublie personne !

Josepha

Bien maître, j’y vais de ce pas. Voyons, il faut que je me dépêche : la liste est longue… Pendant ce temps le second serviteur dresse la table c’est-à-dire prépare l’autel

Josepha

Bonjour. Il est temps de vous préparer pour la grande fête de mon maître.

Le propriétaire du champ

Ah, Josepha, c’est vrai… il y a cette invitation. Mais tu vois, tu tombes mal, vraiment mal. Un autre jour j’aurais été enchanté d’aller à ce repas, d’ailleurs je suis vraiment désolé de le manquer, mais c’est que je viens d’acheter un champ. Il faut que j’aille le voir. Tu sais, je veux vérifier qu’il y a bien la superficie promise, que c’est vraiment de la bonne terre tel que je le pense. Il n’est pas question que je me fasse avoir. Tu diras à ton maître que je suis sincèrement navré, qu’une autre fois je ne manquerais pas de me rendre à son invitation. Mais là il faut que j’aille voir ce champ, c’est urgent… Je n’ai pas le temps d’aller à cette fête.

Josepha

Je suis chargé par mon maître de vous rappeler son invitation.

Celui qui a acheté les bœufs

J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer ; excuse-moi je te prie. Tu sais bien comment c’est : il faut que je m’assure qu’ils accompliront bien le travail auquel je les destine. Aujourd’hui ce n’est vraiment pas possible que j’aille à une fête, j’ai plus important à faire. Mais ce n’est pas grave, avec tellement de monde personne ne remarquera mon absence. Une personne de plus ou de moins ne fera de toute façon pas de différence. Oui, ton maître ne se rendra même pas compte que je ne suis pas là. (…)

Le marié

Ah, Josepha, c’est toi. Viens boire un verre avec moi, je t’invite, je suis tellement content, viens partager ma joie : je me suis marié hier soir.

Josepha

Félicitations ! Vous, heureux comme vous l’êtes, vous serez certainement tout disposé à partager la joie de mon maître pour son repas qui se déroulera tout à l’heure.

Le marié

Je viens de me marier, je te l’ai dit. Je ne peux pas laisser ma femme. En plus, c’est tout nouveau pour moi d’être marié. Il est important que nous soyons ensemble avec ma femme, que nous construisions notre vie de couple. C’est cela qui prime aujourd’hui. Mais plus tard, une autre fois, certainement nous ne manquerons pas de nous rendre à l’invitation de ton maître. Excuse-moi auprès de lui, je te prie. (…)

Josué revient dans la salle du banquet

Le deuxième serviteur

Quelle tête tu fais Josepha. On a l’impression que tu portes tous les malheurs du monde sur tes épaules. Qu’est-ce qui ne va pas ?

Josepha

Pas un des invités n’accepte de venir.

Le deuxième serviteur

Et c’est ça qui te met dans un tel état ? Je me demande bien pourquoi : ce ne sont pas tes affaires ! si le maître n’a pas d’invités, et bien tant pis ! Il faudra qu’il s’y fasse, ce n’est pas ton problème, ce n’est pas ta responsabilité. Ne t’inquiète pas comme cela. Dis-lui ce qui se passe, tout simplement, et tu verras bien. Il est là-bas, vas-y !

Josepha

Tous les invités ont quelque chose de plus important à faire que de venir faire la fête.

L’hôte

(surpris) Plus important que venir faire la fête avec moi ?! (avec colère) Alors, va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Josepha cherche des personnes dans l’assemblée

Josepha

Il y a encore de la place

L’hôte

Va dans les chemins et le long des haies et contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie.

Josepha cherche des personnes dans l’assemblée afin que la table soit remplie

Les trois qui ont refusé de venir discutent

Le marié

Regardez la fête semble extraordinaire

Celui qui a acheté les bœufs

Regardez comme il se réjouissent, regardez on dirait que l’hôte a appelé la terre entière à venir le rejoindre

Le propriétaire du champ

Et nous, nous ne participons pas à cette belle fête. Nous avions toutes les excuses du monde… Mais maintenant que je suis dehors…

Le marié

nous réalisons que c’est nous-même qui nous sommes refusés cette belle fête.

Le propriétaire du champ

Nous invitera-t-il encore ?

Crédits : pasteure Isabelle Horber (UEPAL), Point KT, Photo Pixabay




Laissez venir à moi les petits enfants

Narrateur : Des gens lui amenaient même de tout petits enfants afin qu’il les touche.

Maman

Je m’approche de Jésus pour qu’il touche mon enfant.
Je le porte devant celui dont on parle tellement ces temps-ci.
En fait, je ne sais pas exactement ce que j’attends par ce geste, mais je crois, oui je crois que s’il est touché par Jésus quelque chose de beau adviendra !

Narrateur : Mais les disciples, en voyant cela, leur firent des reproches.

Pierre

Mais c’est quoi cette histoire ? Venir avec des enfants ? Des enfants qui vont crier, courir, partout pleurer peut-être. Comme si leur place était aux côtés de Jésus ? Pff !

André

Des enfants vont venir déranger Jésus alors que nous parlons des choses de Dieu ! N’importe quoi ! Il n’est pas concevable, ni convenable de troubler le maître pour eux qui sont ignorants de la Loi de Moïse.

Jacques

Si on laisse faire, bientôt ce sont les étrangers, les malades, les esclaves, ou même pire, les femmes qui voudront s’approcher de lui ! (catastrophé) Y aura plus de place pour nous ! Ouste, ils n’ont rien à faire ici !

Jean

Et puis ces gens qu’est-ce qu’ils croient que Jésus va faire s’il les touche ? Espèrent-ils un geste magique ? Qu’ils comprennent, d’un claquement de doigt (faire le claquement) ce qui importe ?

Narrateur : Jésus appela les enfants et dit : «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas »

Jésus

Enfants, venez à moi. (laissez les enfants s’approcher et leur ouvrir les bras) Je veux vous parler, vous prendre dans mes bras, vous bénir. Vous êtes importants à mes yeux. Petit enfant, tu n’es pas un objet dont on dispose comme on veut. Tu as ta place auprès de moi, toi que l’on veut refouler. De même les exclus, les pauvres, les fragiles, tous ceux que les conceptions humaines, trient, classent et éliminent ont particulièrement leur place auprès de moi. Petit enfant, viens auprès de moi tu es à ta place !

Narrateur : Jésus appela les enfants et dit: «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. »

Jésus

Petit enfant, montre-nous, en ton innocence, le chemin du Royaume de Dieu afin que nous te ressemblions.

Enfant

Être enfant, c’est être conduit.
Ici aujourd’hui, sur le chemin de la vie les autres jours.
Être enfant, c’est vivre dans l’obéissance mais aussi et surtout dans la confiance.
Être enfant, c’est s’émerveiller chaque matin d’une des grâces qui nous est faite.
Être enfant, c’est se laisser attrister par l’aile d’un papillon froissée mais aussi rire aux éclats quand le vent ébouriffe nos cheveux.
Être enfant, c’est grandir avec l’aide de ceux qui nous entourent, c’est apprendre à être libre et responsable.
Être enfant, c’est savoir qu’il y a du chemin à parcourir mais se réjouir des 1001 découvertes qui le jalonneront.
Être enfant, c’est se tourner vers son Père en toute confiance.
Être enfant, c’est se laisser aimer.

Narrateur : Et Jésus dit…

Jésus (en mettant la main sur la tête de l’enfant)

« Je vous le dis en vérité, celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera pas.»

Crédit : pasteure Isabelle Horber (UEPAL) Point KT, photo Pixabay




Etre appelé

Madame Deschanel au téléphone adossée à une grande table avec des dessins de modèle.

Oui j’attends… Ils ne savent pas que le temps c’est de l’argent ? (…) oui, je suis madame Deschanel (…) oui c’est moi qui suis en train d’ouvrir ma maison de Haute Couture et je vous contacte à ce propos. Vous comprenez j’ai fait faire des études par des analystes financiers, j’ai un hôtel particulier pour recevoir nos clientes, j’ai, je le dis en toute modestie, du génie pour dessiner des modèles inédits, époustouflants, merveilleux… Mais il me faut aussi les meilleures ouvrières. Et vous, madame Batza, vous êtes une perlière éblouissante, j’ai vu votre travail lors de la dernière collection de Christian Lacroix… Sans vous, sa robe de mariée n’était rien. Et c’est ainsi que je vous propose de travailler pour mon atelier de flou. (…) bien, nous allons nous rencontrer samedi à 20h, cela vaudra entretien d’embauche. Il est évident que nous discuterons d’un arrangement financier à votre avantage alors que vous prendrez le risque de tout laisser derrière vous. Mais un risque minime, j’en suis sûre. (..) très bien à samedi alors. Voilà, c’est fait je crois. La meilleure perlière de Paris. Je n’aurais jamais trouvé une ouvrière de cette qualité à Pôle emploi car il faut les meilleurs, ceux qui ont déjà fait leur preuve. Ceux qui sont presque aussi exceptionnels que moi. Et en plus en les débauchant de chez mes futurs concurrents je fais d’une pierre deux coups : je les prive de surcroit de leurs meilleurs éléments.

Jésus lui n’a pas organisé d’entretien d’embauche. Un jour il est passé au bord de la mer de Galilée et a appelé de simples pécheurs. Ils ne sont ni célèbres, ni importants, ni exceptionnels. Mais ils sont prêts à le suivre de suite, sans salaire, sans hiérarchie, sur la simple confiance qu’ils ont en lui. Il leur a simplement dit : « je vous ferai pécheurs d’hommes ».

Madame Deschanel devant ses employés

Je vous souhaite la bienvenue dans ce lieu qui va rayonner des modèles exceptionnels que je vais créer. Vous êtes les meilleurs, chacun dans votre domaine. Mais il faut rapidement des résultats et des bénéfices pour notre bien commun. Selon mes projections, il faut que nous vendions 15 créations le premier mois et puis…

Jésus n’a pas demandé de résultats, juste de le suivre.

Celui qui est appelé se demande « suis-je fait pour cette mission, pourquoi suis-je appelé moi ? Y arriverai-je ? D’autres sont plus doués que moi… et si je me trompais ? Mais il faut prendre le risque de la confiance.

Monsieur Druard à madame Deschanel

Comme vous me l’avez demandé, j’ai fait un organigramme de l’entreprise. Regardez, vous en haut car vous avez la fonction créatrice. Nous aurons les ateliers traditionnels, l’atelier de « flou » pour les matières fluides avec à sa tête miss Sinclar, et puis l’atelier de « strict » pour les vêtements structurés dont monsieur Emile sera responsable. Ces deux ateliers seront composés pour chacun de trois personnes pour commencer. Monsieur Meyer sera chargé des achats de tissus et de matériaux. Il a déjà trouvé un nouveau petit atelier qui fait des choses …exquises. Nous ferons venir Perline et Alicia lors du défilé automne/hiver. Je serais bien sur votre secrétaire personnel pour faire le lien entre vous et les ateliers.

Viens, suis-moi avait dit Jésus.
Sur un regard, Pierre et les autres se sont levés. Ils ne savent pas quel chemin ils vont emprunter. Ils se jettent à l’eau et adhèrent au projet des compagnons du Christ. Au fur et à mesure, ils s’organisent et se donnent des rôles mais chacun a sa place auprès du Christ. Et quand d’aventure Jacques et Jean veulent se hisser l’un à sa droite et l’autre à sa gauche il affirme que « celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous ».

Perline à monsieur Druard

Bonjour, je dois rencontrer Madame Deschanel. Monsieur Druard regarde l’agenda Oui, j’ai un créneau d’un quart d’heure le 7 du mois prochain à 16h30.

Perline

Je ne peux pas attendre autant de temps. J’ai une proposition de contrat exclusif avec l’Oréal Paris. Comme c’est madame Deschanel qui m’a lancé, je veux lui offrir la possibilité de signer un contrat d’exclusivité avec moi et alors je ne représenterais que Deschanels Couture comme c’est l’usage. Mais je dois donner une réponse rapidement… Il s’agit de grosses sommes vous savez.

Monsieur Druard tourne les pages de l’agenda nerveusement

Chacun pouvait s’approcher de Jésus, lui parler et même le toucher. Et celui qui criait vers lui de toute sa foi, de tout son cœur était exaucé. Il laisse venir à lui les petits enfants, les petits d’entre les petits. Il guérit le serviteur du centurion romain, c’est-à-dire de l’ennemi, il adresse la parole à la samaritaine, la femme repoussée et méprisée sans s’occuper du qu’en dira-t-on. Il s’occupe de la femme adultère envers et contre tous. Il est venu non pour les justes mais les humbles et les pêcheurs et il frappe à la porte de nos cœurs.

Perline

Ah et moi qui ai signé ce contrat d’exclusivité… Si j’avais su…

madame Deschanel s’approche

Ah, voilà madame Deschanel…

à madame Deschanel

Madame, madame, c’est une catastrophe, suite à nos méventes de la dernière collection, beaucoup d’employés ont décidé de rejoindre le monde du prêt-à-porter où depuis l’opération de prise des nouvelles mesures des français et françaises qui on beaucoup grandit et grossit, on s’est rendu compte que les tailles ne sont plus adaptées (30 à 40 % des femmes ne trouvent pas de vêtements à leur mesure). Le prêt-à-porter a besoin de l’expertise de la haute couture, qui sait adapter un vêtement à une morphologie. Il suffira qu’ils sachent s’adapter à des cadences et à des conditions de travail radicalement différentes m’a confié madame Batza. Vous le savez, dans la haute couture, on compte une semaine pour « faire une toile », le modèle qui servira ensuite de base pour la confection de la robe proprement dite. Dans le prêt-à-porter cette opération s’effectue en une journée.

Mais comment allons-nous faire s’il n’y a plus personne pour fabriquer vos créations. Que vais-je présenter, que vais-je me mettre sur le dos ?

Jésus aussi a connu la désertion, les temps difficiles à cause de la peur, de la faiblesse de ses amis, de l’incroyance.

Madame Deschanel

Maintenant que mes problèmes sont surmontés grâce à ces commandes quasi-miraculeuses et au dévouement de celles qui sont restées, le temps de la vengeance a sonné… Je ne m’appelle pas Eurydice pour rien. Ma vengeance ne sera que justice.

Il est vrai que Jésus a été trahi, par Judas, pour de l’argent, par Pierre, qui le renie trois fois, par presque tous les disciples qui se cachent, craignant probablement de se compromettre avec ce désormais repris de justice. Mais Jésus pardonne, à ceux qui lui demandent pardon, et celui qui l’a renié trois fois sera la pierre sur laquelle il construira son église.

Jésus appelle chacun sur le chemin, es-tu prêt à laisser tomber ces liens qui te retiennent pour le suivre ?

Crédits : pasteure Isabelle Horber (UEPAL), Point KT, Photo Pixabay




Plateau TV des Rameaux

Cette petite saynète est facilement adaptable : on peut rajouter ou enlever des personnages. Il faut être minimum deux pour pouvoir la jouer : une personne qui présente ; et une personne qui joue les différent·es invité·es.
L’idée de cette scène est de mettre en lumière toutes les personnes impliquées dans l’arrivée de Jésus à Jérusalem, et de saisir ce qu’elles ont pu vivre et ressentir, pour nous mettre à notre tour à leur place.
Cette saynète prépare à la Semaine Sainte à travers des références aux épisodes qui vont arriver, mais joue sur le fait que personne ne s’imagine comment va se finir la semaine.
L’intérêt de cette pièce est également le peu de matériel et de mise en scène nécessaire, et la possibilité pour les acteurs et actrices de lire leur texte si le temps leur manque pour l’apprendre par cœur.

***

Une présentatrice télé rentre et s’assoit à une table, face à elle (et face à l’assemblée) se trouve une autre table avec des chaises vides. La présentatrice se fait repoudrer le nez en relisant ses fiches, et en buvant dans une tasse.

Quelqu’un annonce : Antenne dans 3… 2… 1…

La présentatrice se redresse, regarde vers l’assemblée, et commence à lire ses fiches.

Présentatrice : Bonjour à toutes et à tous ! Jésus est arrivé à Jérusalem : voilà l’info du jour et le sujet de notre dossier spécial. C’est effectivement hier dans l’après-midi que la scène s’est déroulée. Une foule de gens, avertis depuis des jours de la venue de Jésus à Jérusalem, s’était rassemblée à l’entrée de la ville pour l’accueillir. Et voilà qu’il arriva, assis à la surprise générale sur un ânon, le petit d’une ânesse. À son passage, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, pendant que d’autres y mirent des branches vertes qu’ils avaient coupées dans la campagne. On pouvait entendre les personnes qui marchaient devant Jésus et celles qui le suivaient crier : « Hosanna ! Que Dieu bénisse celui qui vient au nom du Seigneur ! » (D’après Marc 11,1-11)

Pour nous parler de cet événement exceptionnel, nous avons mené l’enquête et retrouvé plusieurs personnes qui ont pu être aux premières loges de cette entrée triomphante. En exclusivité aujourd’hui, voici leurs témoignages.

J’invite en premier lieu à me rejoindre sur le plateau : Marguerite et Chantale, deux grandes fans qui ont joué des coudes pour voir leur idole.

Marguerite et Chantale arrivent sur le plateau et s’assoient à la table en face de la présentatrice.

Présentatrice : Marguerite, Chantale, bonjour et bienvenue. Merci d’avoir accepté de témoigner sur notre plateau.

Marguerite : Bonjour, merci à vous de nous recevoir.

Chantale : Oui bonjour.

Présentatrice : Alors, racontez-nous un peu ce qui vous a donné envie d’assister à cet événement hier.

Marguerite : Il faut savoir qu’avec Chantale on est assez fan du personnage de Jésus. Ça fait des mois maintenant qu’on suit toute son actualité, tous ses voyages, tous ses déplacements.

Chantale : Vous voyez, il n’est pas comme les autres. Y a quelque chose de mystérieux dans tout ce qu’il dit, et dans tout ce qu’il fait. Quelque chose d’un peu magique même.

Marguerite : Et nous le mystère, on adore ça.

Présentatrice : Quand vous dites que vous suivez tous ses voyages, ses faits et gestes, vous voulez dire que vous êtes allées le suivre directement dans ses aventures ?

Chantale : Ah on aurait bien aimé c’est clair ! Mais malheureusement non, on n’a jamais pu y aller.

Marguerite : Tout ce qu’on savait de lui, c’était par le bouche-à-oreille. Vous savez, les nouvelles vont vite. Surtout quand il y a des trucs qui sortent de l’ordinaire et que ça crée de la polémique.

Présentatrice : Vous ne le connaissiez donc que d’après sa réputation ?

Chantale : Oui c’est bien ça. C’est pour ça qu’on ne voulait absolument pas rater son arrivée dans notre ville, c’était enfin l’occasion de le voir en vrai !

Marguerite : Alors avec Chantale on s’est levées super tôt hier, et on a attendu toute la journée sur place pour être sûres d’avoir les meilleures places et de pas le louper.

Chantale : Et on a bien réussi, puisqu’on était au premier rang !

Présentatrice : Et bien, racontez-moi alors comment s’est passée cette première rencontre.

Marguerite : C’était incroyable ! L’ambiance était complètement dingue, on n’arrêtait pas de crier « Hosanna, Hosanna ! » Dans l’excitation, des gens jetaient leurs vêtements, d’autres jetaient des belles branches de rameaux, on voyait même plus le sol tellement il y en avait par terre !

Présentatrice : Et Jésus dans tout ça ?

Chantale : Jésus, c’était un peu étrange, parce qu’il n’avait pas l’air tellement ravi de voir toute cette foule. Il est resté assez impassible, il n’a pas fait de grand bain de foule, il n’a pas serré de mains ou signé des autographes. Mais d’un côté je me suis dit que c’était plutôt bien, ça veut dire qu’il est resté humble, que la célébrité ne lui est pas montée à la tête.

Marguerite : Le plus étrange ceci dit ce n’est pas tant sa réaction, ou son absence de réaction, mais c’est surtout sa manière d’arriver : il était quand même assis sur ânon ! On ne s’y attendait pas à celle-là. Ce n’est quand même pas très impressionnant ni avantageux cette monture. Ça lui donnait l’impression d’être plus petit, ça le rabaissait. Vraiment bizarre comme choix. Moi à sa place j’aurais au moins choisi un beau cheval bien grand, histoire de prendre un peu de hauteur.

Présentatrice : C’était en effet un choix de monture très audacieux. Peut-être que le prochain invité pourra nous en dire un peu plus. Mais avant de l’accueillir, encore une petite question pour vous mesdames : qu’allez-vous faire les jours qui viennent, allez-vous essayer de le suivre ou de le recroiser ?

Chantale : Bonne question. J’avoue que si sur le moment c’était génial, aujourd’hui j’ai un peu un sentiment de « bof » parce qu’en vrai il ne semble pas si exceptionnel et hors du commun que ça. Surtout après le coup de l’ânon. Donc je ne sais pas si nous allons le suivre dans ses prochaines apparitions publiques.

Marguerite : Ceci dit il y a des chances qu’on le recroise dans la ville. Même s’il y a du peuple en ce moment pour Pâque, tout le monde sera à peu près au même endroit les prochains jours : au Temple. D’ailleurs s’il veut acheter de quoi préparer la fête, ou acheter quelques souvenirs avant de repartir, c’est certain qu’il ira au Temple, c’est là que se trouvent les meilleurs marchands.

Présentatrice : Un grand merci Marguerite et Chantale pour vos témoignages qui nous permettent de revivre cette journée d’hier. Avant d’accueillir nos prochains invités, une petite pause !

Mini-prière

Comme les gens de la foule, nous t’attendons Jésus,
nous t’espérons.
Tu arrives, tu viens à nous.
Mais pas toujours comme nous l’imaginons.
Aide-nous à t’accueillir tel que tu es,
même si ça nous bouscule.
Viens, entre chez nous, entre dans nos vies.

Cantique : Hosanna (EXO)

Pendant le cantique, la présentatrice se fait repoudrer le nez pendant que deux autres jeunes prennent la place des deux précédentes.

Présentatrice : De retour sur notre plateau. Nous voilà à présent avec Pierre et André, deux frères qui font partie du fameux groupe des 12 disciples. Bonjour Pierre, bonjour André.

Pierre : Bonjour.

André : Bonjour.

Présentatrice : Un grand merci d’avoir pris le temps de venir témoigner aujourd’hui. J’imagine que votre agenda de disciples est assez serré. Si vous le voulez bien, racontez-nous un peu comment s’est déroulée cette entrée à Jérusalem, de votre point de vue.

Pierre : Déjà, il faut savoir que nous, ça fait des mois que nous sommes sur la route, passant toujours d’un village à l’autre. Il nous arrive même parfois de passer plusieurs jours d’affilée dans la montagne, loin de toute ville.

André : En plus de voyager en permanence, le travail de disciple n’est pas de tout repos : on doit écouter et retenir de nombreux enseignements, on doit s’occuper de la gestion matérielle des voyages comme par exemple gérer la nourriture, on doit contenir les foules qui veulent parfois trop s’approcher de Jésus, on doit filtrer toutes les demandes de guérison et de miracle.

Pierre : Alors quand on a appris qu’on allait venir à Jérusalem pour fêter Pâque, on a tous sauté au plafond : ça y est, on retrouve enfin une ville, avec ses commerces, ses restaurants. On a tous l’espoir de pouvoir prendre quelques petits jours de congé pour profiter au maximum d’être ici.

Présentatrice : Des congés qui seraient bien mérités visiblement. D’autant plus qu’hier, vous avez à nouveau eu beaucoup de travail n’est-ce pas ?

André : Oui effectivement. Une fois arrivés en périphérie de Jérusalem, parmi tous ses disciples c’est à nous deux que Jésus a demandé d’aller jusqu’au village voisin et de revenir avec ânon. Vu le dénivelé du mont des Oliviers, ce n’était pas une petite promenade tranquille.

Pierre : En plus, on n’a pas compris sur le moment pourquoi il lui fallait subitement une monture. Après tout ce qu’on avait déjà marché, il aurait pu finir le peu qu’il restait du chemin à pieds également.

Présentatrice : Et cet ânon, comment l’avez-vous trouvé ? Vous l’avez acheté exprès pour rentrer dans la ville ?

André : Non quand même pas. Étrangement, il y avait un ânon juste à l’entrée du village, alors on a simplement fait comme Jésus nous avait dit de faire : on l’a pris, sans rien demander à personne.

Pierre : Alors oui, ça ressemble un peu à du vol dit comme ça. Mais quand on a détaché l’âne, des gens sont venus nous demander ce qu’on faisait, et encore une fois, on a simplement dit ce que Jésus nous avait dit de dire : « Qu’il en avait besoin, et qu’il serait ramené plus tard ». Et comme ça, ils nous ont laissés l’emmener.

Présentatrice : Et c’est sur cet âne qu’il est donc entré dans Jérusalem. Ce qui en a surpris plus d’un.

André : Nous les premiers. On s’est dit qu’on n’avait pas eu de chance, et que ça aurait été quand même plus stylé si on avait trouvé un cheval à l’entrée du village plutôt qu’un ânon ! Mais Jésus semblait satisfait de nous voir arriver avec l’âne.

Présentatrice : Il n’y a pas que l’âne qui a choqué les gens, il y a aussi eu la réaction de Jésus qui ne semblait pas tellement apprécier les acclamations de la foule. Vous pouvez nous en dire quelque chose ?

Pierre : C’est vrai que ça fait plusieurs jours qu’il est d’humeur un peu maussade. Depuis qu’il nous a dit qu’on viendrait fêter Pâque en ville.

André : Il n’y avait pas que son humeur qui était chagrine, mais ses paroles aussi. Il s’est mis à parler de souffrance, de procès, de condamnation à mort. Ses histoires étaient vraiment devenues glauques.

Pierre : On n’a pas tout compris, mais on n’a pas osé poser de questions non plus. Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive de ne pas comprendre, mais on ne veut pas paraître bête alors on fait comme si.

Présentatrice : Et dans les jours qui viennent, quel est le programme ?

André : Je pense qu’on va passer une petite semaine en ville avant de repartir. On ira faire un petit tour au Temple. Certainement que Jésus va prendre la parole publiquement quelques fois, il ne peut pas s’en empêcher.

Pierre : Mais surtout, on va préparer une grosse fête avec un bon repas. J’ai hâte, j’espère que ça va être une soirée mémorable !

Présentatrice : Et bien je vous souhaite une très belle semaine, avec beaucoup de repos et de plaisir !

Nous avons encore un invité à accueillir ce matin, mais avant, une petite pause.

Mini-prière

Comme les disciples, nous avons parfois du mal à te saisir Jésus.
Tu dis une chose,
mais c’est une autre que nous voulons comprendre.
Nos yeux refusent de voir et nos oreilles refusent d’entendre
ce qui est trop difficile à accepter.
Aide-nous à réaliser ce que tu es venu nous annoncer,
Ce à quoi tu nous appelles.

Cantique : Je loue ton nom Éternel

Un jeune avec des oreilles d’âne entre et s’assoit à la place des deux disciples.

Présentatrice : Nous revoilà en compagnie de Tagada, LE fameux ânon dont tout le monde parle. Bonjour Tagada.

Tagada : Bonjour !

Présentatrice : Vous étiez la star hier, dites-nous, comment avez-vous été propulsé sur le devant de la scène ?

Tagada : Pour tout vous dire, je ne réalise pas encore très bien. Hier matin encore j’étais tranquillement en train de brouter dans mon jardin, avec ma mère, et aujourd’hui je me retrouve sur un plateau télé !

Présentatrice : C’est le hasard de la vie, on ne sait pas toujours quand le buzz va nous tomber dessus ! Mais d’après ce que j’ai entendu, ce n’est pas forcément qu’un simple hasard. Vous n’êtes pas l’ânon de n’importe quelle ânesse…

Tagada : Effectivement, ma mère a également eu son lot d’aventures, qu’elle ne cesse de me raconter. Tout a commencé il y a au moins trente ans quand elle habitait avec son maître, un Samaritain, à Bethléem. Une nuit, elle s’est retrouvée à partager son étable et même sa mangeoire avec un couple qui venait du nord, et qui n’avait pas trouvé de meilleur endroit pour passer la nuit et pour mettre au monde leur fils ! Plusieurs jours plus tard, la petite famille était à nouveau de passage pour fuir jusqu’en Égypte, et comme ils n’avaient pas d’âne, le Samaritain a accepté de leur prêter ma mère. Après il lui est arrivé encore plein de trucs, comme lors d’un voyage à Jéricho avec son maître quand ils ont trouvé un homme presque mort sur le bord de la route. Après toutes ces aventures, quand ma mère m’a donné naissance, elle a décidé d’arrêter ses voyages. Et depuis, on vit une petite vie tranquille dans ce petit village à côté de Jérusalem.

Présentatrice : Une petite vie tranquille, jusqu’à hier…

Tagada : Eh oui, jusqu’à ce que deux hommes viennent me détacher pour m’emmener avec eux. Ils n’avaient pas l’air méchants, alors je me suis laissé faire, mais j’ai quand même demandé à ma mère de nous accompagner. Les deux hommes l’ont compris, puisqu’ils l’ont prise elle aussi. On a donc marché un moment avec ces hommes, sans savoir où on allait. Jusqu’à arriver à un village dans lequel des gens nous attendaient. Et parmi ces gens, il y avait lui !

Présentatrice : Lui, c’est-à-dire Jésus ?

Tagada : Oui C’est bien ça ! Ma mère l’a immédiatement reconnu, même après toutes ces années !

Présentatrice : Il a donc une longue histoire avec les ânes ?

Tagada : Visiblement. Alors autant je comprends qu’en tant que bébé, et inconnu, il monte sur un âne. Autant ça m’a quand même surpris que ce soit sur mon dos qu’il veuille venir à Jérusalem, surtout devant toute cette foule venue le voir et l’applaudir. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, j’étais fier moi d’être sa monture ! Moi, petit bourriquet insignifiant, je portais cet homme si important et à la fois si humble de m’accepter comme son destrier. J’avais l’impression d’avoir le chargement le plus précieux du monde sur mon dos.

Présentatrice : C’est vraiment une belle histoire. Et aujourd’hui, que prévoyez-vous ?

Tagada : J’avoue que j’ai hâte de retourner dans mon petit jardin pépère, à côté de ma mère. Jésus et ses disciples savent désormais où j’habite, alors j’espère qu’ils reviendront faire appel à moi pour le porter encore une fois, peut-être quand ils quitteront Jérusalem après Pâque !

Présentatrice : Un grand merci Tagada pour ce témoignage émouvant.

Nous arrivons à présent à la fin de notre dossier spécial. Grâce à tous les témoignages recueillis, nous en savons désormais un peu plus sur ce qui s’est passé hier. Nous souhaitons à Jésus et tous ses disciples une très bonne semaine dans notre belle ville de Jérusalem. Quant à vous, ne manquez pas notre journal, pour avoir chaque jour les dernières informations concernant leurs péripéties.

Je vous souhaite une belle semaine qui commence, et vivement le weekend !

La présentatrice et Tagada quittent le plateau.

Mini-prière

Comme l’ânon, nous nous réjouissons de marcher avec toi Jésus.
C’est toi qui nous guides,
Toi qui nous conduis,
Et nous, nous te faisons confiance.
Avec joie, nous avançons
avec toi,
pour toi,
grâce à toi.

Interlude

Crédits : pasteure Sophie-Anne Lorant Faivre (UEPAL), Point KT, Pixabay (photo)




Viens faire la fête ! Parcours bibliques et ludiques

Ancrés dans la confiance en Dieu, nous pouvons oser la fête !
« Heureux ceux et celles qui ont été invités au repas des noces de l’agneau » Apocalypse 9,9

Dans le cadre des Kidsgames, une équipe inter-confessionnelle crée un manuel biblique pour animer des matinées. (Pour en savoir plus sur les Kidsgames, c’est en fin d’article)

Ce matériel peut être utilisé pour :

  • Animer un camp d’enfants
  • Animer des journées
  • Animer un groupe d’enfants
  • Dans sa dernière séquence, ce manuel propose des animations pour familles également.

Objectifs

  • Partager notre espérance que Dieu a des projets d’avenir pour notre monde.
  • Faire découvrir que la foi est un plus essentiel dans nos vies. Elle apporte joie, espérance, courage et solidarité.
  • Explorer des personnages bibliques, hommes et femmes, qui ont été guidés et accompagnés par Dieu.
  • Découvrir l’esprit des béatitudes et donner le goût de la fête inscrite au cœur de nos réalités

Manuel biblique « VIENS FAIRE LA FÊTE »

Tables des matières

Chaque thème est lié à un instrument et l’ensemble est sous une mascotte de chef·fe d’orchestre

  1. ECOUTE ET TU DÉCOUVRIRAS !
    • Heureux ceux et celles qui pleurent, car ils seront consolés ! (Matthieu 5,4)
    • 1 Samuel 1-3 : A l’image d’Anne et de Samuel, la persévérance est la clé pour jouer de la trompette.
  2. JOUE POUR LES AUTRES !
    • Heureux les gens qui sont doux, car ils recevront la terre en héritage. (Matthieu 5,5)
    • Ruth 1 . 4 : D’une simple flûte peut naître une belle mélodie, l’amitié fidèle entre Ruth et Naomi est restée dans les mémoires.
  3. SOIS EN RYTHME !
    • Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu . (Matthieu 5,9)
    • 2 Rois 5, 1-19 : Aux percussions chaque son est nécessaire et unique, dans ce récit, chaque personne est indispensable pour que le bien triomphe du malheur.
  4. METS-Y DU COEUR !
    • Heureuses les personnes qui sont pleines de bonté pour les autres, car on sera plein de bonté pour elles ! (Matthieu 5,7)
    • 2 Samuel 4,4 + 9,1-12 Extraits : Dans une guitare, on ne la remarque pas, mais c’est la caisse de résonance qui permet au son de se propager, il en est de même de la bonté de David dans ce récit.
  5. ACCORDE-TOI AVEC VÉRITÉ !
    • Heureux ceux et celles qui ont faim et soif d’un monde juste, car ils seront comblés !  (Matthieu. 5.6)
    • 1 Rois 3 : Accorder son violon demande d’avoir une oreille attentive ; pour régner, Salomon a demandé à Dieu de le rendre attentif à la sagesse.
  6. ANNEXES : CONTINUE, TU Y ARRIVERAS !
    • Heureux ceux et celles qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu ! (Matthieu 5,8)
    • Proposition pour un temps de conclusion, voire un temps en famille.
    • Jonas : La grosse caisse donne le rythme, Jonas est un passionné qui ne laisse pas indifférent et marque son temps.

 

Rubriques pour chaque thème

  • Béa-coeur
    • Une béatitude est mise en avant chaque jour en lien avec les thématiques.
    • Une courte explication pour éclairer la béatitude
    • Une proposition pour apprendre la béatitude par coeur dans le but de pouvoir trouver des balises pour la vie
  • Jeux d’expérimentation
    • Les jeux font partie intégrante des animations. Ils sont pensés en fonction du thème du jour
    • Deux jeux sont proposés par jour
    • N’oubliez pas de tester les jeux avant de les pratiquer avec les groupes
    • Des questions ouvertes sont proposées pour que les participant·es puissent faire des liens avec le thème
  • Bible en fête
    • Chaque jour un récit biblique est mis en avant avec un ou des personnages
    • Une introduction au thème est proposée sous le titre de « Découverte biblique »
    • Une mise en scène du texte est proposée avec en préambule un dialogue entre la mascotte de la semaine et un instrumentiste jouant l’instrument du jour
    • les mises en scènes sont simples et adaptables selon vos souhaits.
  • 3 P en groupe
    • Pour prendre un temps de partage
    • Trois propositions
      • Partage : Avec des questions ouvertes, des propositions d’animations, un temps de débats et de discussions
      • Prière : En toute liberté, des idées de prières participatives
      • Pari : Pour mettre en actes ce qui a été entendu, des propositions de défis à se lancer pour le jour, pour la semaine, pour le mois.
  • Interview du jour 
    • Pour agrémenter l’animation, il est possible d’inviter un·e sportif·ve, un·e musicien·ne
    • Des suggestions de questions vous sont faites dans la brochure

 

Les Kidsgames sont une semaine non-résidentiel inter-confessionnelle : « Une semaine de joutes sportives et d’animations ludiques. Une découverte de récits de la Bible et un partage sur les questions et valeurs de ceux-ci. Une ouverture dynamique à la spiritualité chrétienne dans le respect des enfants, de leur croyance et culture. Dans toutes nos propositions, nous valorisons le travail en équipe et nous encourageons chacun·e à développer son propre potentiel en plus du respect, de l’amitié et de l’entraide. Nous garantissons l’accueil de chaque enfant dans le respect de son origine, de sa culture et de sa religion. Ces olympiades se déroulent tous les deux ans depuis 2004 et sont organisés en Suisse romande par un comité composé d’un représentant de chaque partenaire de l’Association (diverses églises et œuvres chrétiennes, voir ci-dessous). La composition de l’Association nous invite à une approche sans prosélytisme. Les KidsGames désirent fédérer les églises et oeuvres chrétiennes et entretiennent de bonnes relations avec les autorités communales et le monde associatif. »

Pour en savoir plus, voici le site : Kidsgames.ch




Saynète de Noël : Mamie à tout prix !

Une pièce de Débora Mistretta, écrite pour le spectacle de Noël 2022 à Boofzheim en collaboration avec Michael Zahner, Léore Schmidt, Jessica Wintenberger.

Résumé de la pièce :


La famille Schneider est une famille nombreuse, Alsacienne depuis des générations. Maman Nancy est mariée à Papa Stéphane. Ensemble ils ont eu trois enfants : Amanda, Tim, Dorian. Ils ont adopté Tony de l’âge de Dorian qui est l’enfant de la cousine et la meilleure amie de Nancy, malheureusement décédée trop tôt. Dans l’histoire, ils ne sont pas seuls. La sœur de Nancy, Carole et son fils Antoine sont souvent à la maison. Il y a aussi oncle Bernard l’unique frère de Carole et Nancy. On n’oublie pas Mamie Sidonie sans qui cette pièce de théâtre n’aurait pas eu lieu. La famille s’apprête à fêter Noël lorsqu’ils apprennent que Mami est atteinte de la maladie d’Alzheimer. L’objet de cette pièce tournera autour de cette question : Comment continuer à faire famille, fraternité et vivre les festivités de Noël avec la préoccupation de perdre un être cher ? Ensemble et avec l’aide de Dieu, peut-être la famille trouvera-t-elle une solution…

Crédit : Débora Mistretta (UEPAL), Point KT

 




Les étoiles entre elles, le soir de Noël

Vous êtes-vous déjà demandé ce que les étoiles se disent entre elles ?
En cette nuit de Noël, il nous est donné de rêver de ce qu’elles pourraient nous raconter.

Cette saynète a été écrite pour la veillée de Noël 2021 à l’église de Belmont par la pasteure Sophie Letsch.
Elle a été jouée avec 15 enfants. Mais le nombre de participants, à l’intérieur de chaque groupe d’étoiles, peut facilement être adapté.

Vous trouvez ci-dessous quelques images pour vous donner des idées sur la confection des costumes :

Le patron une fois découpé

A attacher de côté

 

Décoration à mettre sur la tête

Les étoiles entre elles, le soir de Noël

Narrateur : Vous avez remarqué qu’il y a des étoiles partout en ce temps de Noël : sur les sapins, sur les tables, aux fenêtres et sur les cartes de vœux. C’est beau. Ça brille. C’est festif.
Mais toutes ces étoiles de papier ou de plastique, même celles sur lesquelles on a collé des paillettes, n’égalisent pas la beauté des vraies étoiles. Connaissez-vous un plus beau spectacle que celui des étoiles qui scintillent dans la nuit claire ?
Certains savent apprécier la beauté des étoiles.
Il y a ceux qui sont passionnés et se retrouvent, bien équipés, pour pouvoir observer.
Il y a celles qui montent seules sur les sommets et s’allongent dans l’herbe pour les contempler.
Il y a toutes celles et tous ceux qui les admirent pour continuer, malgré tout, de rêver.
Oui, ils sont nombreux, ceux qui aiment regarder les étoiles.
Leur spectacle est si merveilleux. C’est facile de les regarder. Et si, en ce soir de Noël, il nous était donné de les écouter ?

Musique = Star Wars – Main Theme

Les grandes étoiles s’installent sur la scène pendant les premières secondes de la musique. On la baisse ensuite.
Les petites étoiles, Vénus et les étoiles filantes restent en coulisse.
GE7 est cachée en haut de la chair.

Tableau 1

GE1 : Mais qu’est-ce que tu brilles fort toi aujourd’hui ! Je suis hyper jalouse ! Comment tu fais pour avoir un tel éclat ?
GE2 : Je ne sais pas. J’ai tellement chaud ! J’ai l’impression que je vais exploser !
GE1 : Ah ouais mais t’es une étoile supergéante toi non ?
GE2 : Oui.
GE1 : T’as quel âge déjà ?
GE2 : 50 millions d’années.
GE1 : Ah ouais d’accord, c’est bientôt la fin pour toi !
GE2 : Oh ça va ! C’est pas bien de se moquer des vieux !
GE1 : Oui c’est vrai. Excuse-moi.
GE2: Je ne suis pourtant pas la plus vieille des étoiles ici…
GE3 : Ah oui la plus vieille c’est surement celle-là (désigne GE4). On ne sait même plus depuis quand elle est là !
GE4 : Ohlala mais qu’est-ce qu’on s’ennuie ! Qu’est-ce qu’on s’ennuie ! Qu’est-ce qu’on s’ennuie ! Il ne se passe jamais rien dans cet univers !
GE5 : Ben si attend, regarde, il se passe quelque chose là !
GE4 : Qu’est-ce que c’est ?
GE6 : C’est une nouvelle étoile !
GE4 : Ah ben voilà un peu d’animation ! Une nouvelle étoile, ça n’arrive pas souvent !
(Elle apparait en toussant.) GE7 : Bonjour (elle tousse encore)
GE5 : Ohlala ma pauvre. Tu viens juste de sortir de ton nuage interstellaire toi !
GE7 : Oui (elle tousse encore) c’était plein d’hydrogène et d’hélium là-dedans !
GE5 : Installe-toi parmi nous et respire un grand coup !
GE6 : Tu verras on est bien là.
GE7 : Merci.
GE4 : On est bien, on est bien… Moi je trouve qu’on s’ennuie quand même un peu ! enfin un peu. Beaucoup même.
GE1 : Et si on s’amusait à faire de nouvelles constellations ?
Tous : oui !

Tableau 2

Narrateur : Vous saviez, n’est-ce pas, que les étoiles forment des constellations ? Vous connaissez la grande Ourse, la petite ourse et peut être Cassiopée. Mais les étoiles s’amusent aussi parfois quand on ne les voit pas…

Musique = Star Wars – Main Theme
On éteint toutes les lumières pour ne garder que la lumière noire. Toutes les étoiles montent sur scène et  déambulent les unes derrière les autres.
Vénus apparait aussi et suit la scène de loin.

Narrateur : La fameuse constellation de la vague cosmique !
Les grandes étoiles se placent en ligne, se baissent et se relèvent les unes après les autres pour former des vagues. Les petites étoiles sont assises devant et font des vagues avec leurs bras.
Puis elles repartent déambuler dans l’église et se replacent toutes en ligne assis par terre.

Narrateur : Ou encore la surprenante constellation du maïs qui éclate !
Les étoiles sautent en l’air en ordre dispersé. Elles repartent déambuler puis forment deux groupes et se placent face à face.
Les étoiles se lancent une pelote de laine blanche. Chacun pince un morceau de fil d’une main et relance la pelote à qqun d’autre de façon à former une toile.

Narrateur : Et enfin l’étonnante constellation de l’étoile d’araignée !
Venus se faufile entre les nœuds de la toile. Fin de la musique. Les grandes étoiles rigolent. Vénus se place un peu à distance. Les petites étoiles et les étoiles filantes retournent en coulisse.

Tableau 3

GE1 : Qu’est-ce qu’on s’est amusés !
GE7 : Ah oui, la constellation du maïs qui éclate, fallait la trouver !
GE1 : Eh Regardez là-bas !
GE4 : C’est quoi encore ce truc ?
GE2 : Je l’ai déjà vue tout à l’heure ! Elle a essayé de s’incruster pendant qu’on dansait.
GE4 : C’est pas une étoile ça !
Vénus : Bonjour !
Tous : Bonjour…
Vénus : Vous avez raison, je ne suis pas une étoile mais presque !
GE1 : Mais qu’est-ce que tu racontes ! On ne peut pas être presque une étoile ! T’es une étoile ou t’en es pas une !
GE6 : T’es une planète non ?
Vénus : Oui ! Je suis Vénus. La planète la plus proche de la Terre. J’ai dit que j’étais presque une étoile parce que les humains m’appellent l’Etoile du Berger. Ils disent ça parce que, quand la nuit tombe, je suis le premier astre qu’ils voient briller.
GE4 : Les humains ? C’est quoi ce truc ? C’est nouveau ?
Vénus : Les humains sont les habitants de la Terre.
GE4 : Ah la terre ! c’est ce tout petit truc bleu qui tourne autour du soleil non ?
Vénus : Oui c’est ça !
GE3 : Ah oui elle est marrante cette planète-là, avec son satellite minuscule qui tourne autour d’elle.
Vénus : C’est la lune !
GE3 : Qu’est-ce que tu peux nous dire de la terre ?
Vénus : La planète Terre fait partie du système solaire et elle s’est formée il y a 4,54 milliards d’années.
GE1 : 4, 54 milliards d’années !! Ohlala autant dire hier ! Elle est vraiment toute jeune par rapport à nous.
GE4 : Bon et les humains alors, c’est quoi ce truc ?
Vénus : Les humains sont une des espèces qui vivent sur la planète terre. Ils sont apparus il y a 300 000 ans.
GE4 : Une des espèces ? Parce qu’il y en a d’autres sur cette planète ?
Vénus : Oui. Il y en 8,7 millions d’autres espèces vivantes sur la terre.
GE4 : Ah ouais d’accord. Donc tu nous parles d’une espèce qui vient tout juste d’apparaitre et qui vit parmi des millions d’autres sur un tout petit caillou bleu qui n’a même pas 5 milliards d’années ! En quoi c’est intéressant ?
Vénus : Oui c’est vrai qu’à l’échelle de l’univers les humains ne sont pas grand-chose. Un micro grain de poussière dans l’immensité du cosmos. Mais, voyez-vous, les humains ont une place particulière dans le cœur du créateur.
Tous : Le créateur ?
GE5 : Celui qui était là avant tout le reste ?
Vénus : Oui. Celui-là. Il a voulu que vous soyez là, en tout premier, pour marquer la nuit, les époques et les années. Les humains vous contemplent depuis des millénaires. Grâce à vous, depuis toujours, ils peuvent se repérer dans l’espace et dans le temps.
GE7 : Ah oui ? On est si importants pour eux ?
Vénus : Oui et ce n’est pas tout. Quand ils vous contemplent, ils réalisent la grandeur de l’univers. Alors ils peuvent voir plus loin que ce qui est juste devant eux. Et en vous voyant, ils peuvent penser au Dieu de l’infini qui s’intéresse à chacun d’eux, même s’ils sont tout petits.
GE4 : Ah ça pour être petits… Les humains sont minuscules.
Vénus : Oui, et pourtant, le créateur de l’infini aime chacun des humains.
GE7 : Ils doivent quand même être importants ces petits humains.
Vénus : Les humains vous aiment énormément. Quand ils vous voient scintiller dans leur ciel, leurs cœurs se réchauffent. Vous leur redonnez confiance et espérance.
GE3 : Mais pourquoi les humains ont-ils besoin d’espérance ? Il me semble que  les autres espèces ne se font pas autant de souci qu’eux ! Elles mangent, elles dorment, elles se reproduisent et profitent de la vie sans se faire de souci. C’est pas pareil pour eux ?
Vénus : Non ils sont un peu différents les humains. S’ils s’inquiètent autant, c’est parce qu’ils savent qu’ils ne sont pas grand-chose.

Musique =  La chevauchée des Walkyries, Wagner
Les 2 étoiles filantes entrent en scène et traversent l’église en courant dans tous les sens.

GE6 : Oh tiens ! Qu’est-ce que c’est que ça ?
GE7 : C’est mignon ces toutes petites trainées de lumières !
GE2 : Eh attention, t’as failli me rentrer dedans ! Ça va pas de faire des excès de vitesse comme ça !
EF : Nous sommes des étoiles filantes !
GE1 : Des étoiles ? Oh ben non, on ne peut pas vous laisser dire ça. Vous êtes juste des petits grains de poussière qui prennent feu en entrant dans l’atmosphère.
EF1 : Peut-être. Mais les humains nous appellent comme ça : étoiles filantes.
EF2 : Ils sont toujours contents quand ils nous voient.
GE4 : les humains, les humains… On ne va parler que de ces minus aujourd’hui ?
GE7 : Mais enfin tu vas arrêter de râler ?
GE3 : Laisse-les parler !
EF1 : Les humains aiment nous contempler. Pendant quelques nuits, au milieu de l’été on vient par centaines. On leur offre un spectacle grandiose !
EF2 : Et quand les humains nous voient, ils font un vœu.
GE7 : Un vœu ? Quel genre de vœux ?
EF1 : Ah ça, nous ne le savons pas.
Les grandes étoiles et les étoiles filantes retournent en coulisse.

Tableau final

Narrateur : Oui les humains font des vœux. Ils ont conscience qu’ils ne maitrisent pas tout. Et leur vie est parfois difficile. Ils sont fragiles. Parfois ils tombent malades. Et puis, ils finissent tous par mourir un jour et ils le savent bien. Parfois ils sont tristes ou désespérés. Parfois on leur fait du mal et ils font eux-mêmes du mal.
Le Dieu de l’infini a décidé de les créer libres. Libres de faire le mal ou le bien. Libres de se battre ou de se réconcilier. Libres de se venger ou de pardonner. Libres d’aimer ou de haïr. Libres de prendre soin de la terre ou de la détruire.
Et cette liberté, ils n’en font pas toujours bon usage.
Pourtant, malgré tout, le créateur les aime infiniment. Il a trouvé que l’humanité valait la peine d’être sauvée.
Voilà déjà des milliers d’années qu’il leur avait promis un sauveur.
Dans le vieux livre qui parle de lui, il était écrit qu’un enfant leur sera donné. Il recevra l’autorité d’un roi. On lui donnera pour nom : Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père pour toujours, Prince de la paix.
Il étendra son autorité et assurera une paix sans fin.
Il occupera le siège royal de David et dirigera son royaume.
Il l’établira et le rendra solide en faisant respecter le droit et la justice, dès maintenant et pour toujours.
Voilà ce que le SEIGNEUR de l’univers a promis de faire à cause de son brûlant amour. (d’après Esaïe 9, 5-6)

Chant de l’assemblée

Pendant le chant : mise en place de la crèche avec les figurants. Les petites étoiles se placent au-dessus de la crèche, debout sur un banc.
Les étoiles filantes s’asseyent à côté.

Narrateur : Cette nuit-là, le grand créateur de l’univers est venu lui-même sur la terre. Il s’est fait tout petit pour rejoindre l’humanité et lui montrer que personne ne serait jamais abandonné. Le Dieu de l’infini est venu dans la nuit. Dans la nuit du doute, la nuit de la peur et de la maladie. Dans la nuit de violence et de la mort. C’est là qu’il est venu. L’étoile du matin, celle qui annonce la fin de la nuit, c’est lui.

Scène finale

Les grandes étoiles s’approchent de la crèche avec Vénus.
GE6 : Que c’est beau !
GE1 : Alors c’est lui ? Ce petit être fragile et vulnérable ? Ce bébé ? C’est lui le sauveur de l’humanité ?
Vénus : Oui. Il est venu tout petit. Il est venu sans faire de bruit. Mais le Seigneur de la vie, c’est bien lui.
GE5 : Vous avez vu toutes petites étoiles autour de la crèche ?
GE1 : Mais qu’est-ce que vous brillez fort !
Petites étoiles : Ce n’est pas nous qu’il faut regarder.
GE1 : Mais qu’est-ce que vous racontez, une étoile c’est fait pour briller !
Petites étoiles : Non. Nous brillons pour qu’on puisse voir ce bébé.
GE7 : Mais oui regarde, ce sont elles qui éclairent toute la scène.
GE5 : Sans elles, on ne verrait rien de tout ça.
GE3 : Ses petites étoiles ne brillent pas pour elles-mêmes. Elles ont tout compris. Briller pour briller ça ne sert à rien. S’il n’y a rien à révéler, rien à montrer, notre lumière ne sert à rien.
Vénus : Cet enfant, Jésus, quand il a grandi a parlé très souvent de la lumière. Un jour, il a dit quelque chose de très important à tous ceux qui l’écoutait. Il a dit :
Petites étoiles : Vous êtes la lumière du monde !
Vénus : Exactement. C’est vous qui êtes la lumière du monde.
GE1 : Mais qui « vous » ?
Vénus : Et bien les humains. Tous les humains. Même ceux qui font des erreurs et ceux qui n’ont pas confiance en eux. Ils peuvent, tous, éclairer le monde. Ils peuvent, tous, partager l’amour et la paix.
GE6 : Quelle belle histoire !
GE7 : Merci de nous avoir fait découvrir l’humanité.
GE1 : On va retourner dans le ciel maintenant. Et on va continuer de briller.
GE3 : Oui de toutes nos forces ! Même si on est fatigués.
GE4 : Même si on est âgés.
GE2 : Même si on est découragés.
Tous : On continuera de briller pour montrer aux humains qu’il y a toujours de quoi espérer.

 Les étoiles se dispersent dans l’église.

Crédits : Sophie Letsch pour la saynète et les photos des costumes, (UEPAL), Nadine Beller (photo du soir de Noël), Point KT