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Le Noël des loups

« Le Noël des loups » est une narration de Marthe Balla, formatrice AFiBi (Association des Figurines Biblique). La narration est basée sur la prophétie d’Ésaïe 11.

Une grand-mère loup raconte d’anciennes prophéties qui font rêver. Un jeune loup s’en va prendre l’air et du milieu d’un troupeau de brebis bonnes à croquer, il suit des bergers qui suivent une étrange lumière…

Il était une fois… une meute de loups dans laquelle vivait une très, très très vieille louve. Tout le monde l’aimait et tout le monde l’écoutait. Un soir les jeunes loups se rassemblent autour d’elle :
– Grand-mère ! Grand-mère ! Raconte-nous une histoire !
– Une histoire d’autrefois !
– Une histoire d’hommes !

Et un petit frisson de peur passe dans tout le cercle ; tous aiment avoir un peu peur… Grand-mère Louve réfléchit : … autrefois… une histoire d’hommes… puis elle commence :

« La grand-mère de ma grand-mère racontait qu’autrefois tout le monde vivait en paix…
– Tout le monde ? Même les hommes ?
– Oui, même les hommes ; mais ils n’étaient pas très nombreux à cette époque, seulement…
– Combien ? Combien, dis-nous !
– Seulement deux : un homme qui s’appelait Adam l’homme, et une femme qu’il appelait Ève, la vie. Adam et Ève et tous les animaux vivaient dans un grand jardin… Et puis… tout a changé. La grand-mère de ma grand-mère disait que c’était à cause du serpent, mais elle ne savait plus très bien pourquoi et les loups avaient déjà presque oublié la langue des hommes…

– Et les hommes, ils ont oublié celle des loups ?
– Je crois qu’ils ont même oublié leur propre langue : ils ne se comprennent plus entre eux ! Mais, de temps en temps il y en a un que nous comprenons. La grand-mère de ma grand-mère a entendu un de ces hommes…
– Et qu’est-ce qu’il disait ? Tu te rappelles ? Dis ? Raconte vite !

– Il disait : « Un rameau sort du vieux tronc de Jessé, un rejeton pousse de ses racines. Alors le loup séjournera avec l’agneau, la panthère aura son gîte avec le chevreau, le veau et le lionceau se nourriront ensemble et un petit enfant les conduira … »

L’un d’eux n’a pas du tout sommeil et s’en va, à pas de loup (bien sûr !) pour ne pas réveiller la Grand-mère Louve. Bientôt, il arrive près de l’endroit où les bergers ont rassemblé leurs troupeaux ce soir et se sont installés pour la nuit. Peut-être qu’un agneau s’est un peu éloigné… ce serait un beau cadeau pour Grand-mère Louve… Les jeunes loups répètent ces paroles, tout doucement, car la Grand-mère Louve s’est endormie…

Il s’approche du troupeau mais s’arrête sous un buisson : la nuit est devenue toute claire et les bergers se sont réveillés et, du milieu de la lumière, il entend une voix. Le jeune loup ne comprend pas tout, mais il reconnaît quelques mots : « n’ayez pas peur », et puis : « vous trouverez l’enfant ». D’autres voix se joignent à la première pour chanter et souvent le même mot revient : « paix, paix… » Et voilà que les bergers se lèvent et s’en vont, tous ! Aucun ne reste en arrière pour garder les moutons ! Quel festin pourrait faire le loup ! Mais sa curiosité est si grande qu’il n’y pense même pas. Il suit les bergers jusqu’à une étable où ils entrent. Le loup hésite, s’approche encore un peu, encore un peu…
Mais voilà que les bergers ressortent de l’étable. Ils sont tout joyeux. Ils chantent… et, dans leurs chants toujours ces deux mots reviennent : « PAIX, ENFANT ».

Le loup ne sait plus que faire, il hésite… puis il remarque que la porte de l’étable est restée entrouverte. Dans l’étable il fait sombre : quelqu’un a soufflé la dernière bougie. La seule lumière c’est cette drôle d’étoile qu’il n’avait encore jamais vue et qui brille juste au-dessus de l’étable. Elle ressemble un peu à cette lumière qu’il a vue avant, chez les bergers…

Le loup se décide et se faufile dans l’étable. Il trouve sur la paille, entre les bras de sa mère endormie, un tout petit bébé qui le regarde et lui sourit… Un peu plus tard il s’approche de Grand-mère Louve ; elle est réveillée, comme si elle l’attendait ! Et il lui raconte tout ce qui lui est arrivé. « Oui, soupire la Grand-mère Louve, cet enfant, un jour, nous donnera à tous, à nous les loups et les hommes et à toutes les créatures, il nous donnera la paix ». Grand-mère Louve ferme les yeux. Elle sourit. Le jeune loup s’allonge à côté d’elle pour lui tenir chaud. Il ferme aussi les yeux mais il voit encore l’enfant couché sur la paille de l’étable qui lui sourit.

Crédits texte et photos : Marthe Balla – Point KT




La petite souris

Cette narration constitue la suite de « Une toute petite souris », du même auteur. Elle peut être contée de manière indépendante, notamment à l’Épiphanie. Après avoir vu la naissance de Jésus, la petite souris continue ses observations des premiers jours de l’enfant. En discussion avec l’âne et le bœuf, elle assiste à l’arrivée d’étranges voyageurs…

– Hé, le bœuf, tu dors déjà ? Non, je le vois ! Oui, c’est encore moi, la petite souris ! Il faut que je te raconte… Attends, voilà l’âne qui arrive… Tu te souviens, l’âne, de notre ancienne étable ? Celle où tu es arrivé il y a un mois à peine et où le petit bébé est né ? Eh bien, aujourd’hui, quand Joseph t’a cherché pour porter les nouvelles poutres, j’ai eu envie d’y retourner, à notre vieille étable. C’est qu’elle a bien changé depuis qu’on vous a mis ici, dans ce nouvel abri, toi, le bœuf et les moutons. Vous ne la reconnaîtriez plus si vous pouviez y entrer ! Plus un brin de paille par terre, tout est bien rangé. Joseph a monté une banquette de terre où ils dorment la nuit. Marie a souvent son balai en main, d’ailleurs elle m’en menace quand je m’approche trop du sac de blé ou du bébé. Mais elle ne m’a encore jamais fait de mal ! Donc, aujourd’hui, j’y suis retournée. Quand Marie m’a vue elle a pris son balai mais l’enfant s’est mis à pleurer et elle m’a oubliée pour s’occuper de lui. Je me suis cachée sous la grande corbeille où elle pose toujours sa lampe…
Et voilà qu’il y a eu un grand bruit dehors et des animaux effrayants sont arrivés : énormes, avec des bosses sur le dos, bruyants, et ils me regardaient de haut en ayant l’air de se moquer de moi. Quelle peur !
– C’est vrai qu’ils sont impressionnants les chameaux ! – dit le bœuf – j’en ai rencontré un, il y a longtemps ! Il faisait partie d’une caravane qui passait par là. Il m’a parlé des longs voyages qu’il avait faits : des régions où il n’y a que du sable et encore du sable, où il fait parfois si chaud le jour que la caravane s’arrête et attend la nuit pour continuer sa route, à la lueur des étoiles, de la soif et qu’alors sa bosse diminue pour grandir de nouveau quand il y a de l’eau à boire…
– Mais que faisaient des chameaux ici ? demande l’âne. Ce n’est pas la route habituelle des caravanes, il n’y a pas de grand marché ici, une seule petite auberge…
– Et leurs maîtres n’avaient pas l’air d’être des marchands. Ils avaient beaucoup de bagages et paraissaient fatigués, mais leurs habits étaient de tissus précieux, ça se voyait malgré la poussière du voyage ! Et ils sont entrés dans notre vieille étable, ils n’ont même pas regardé l’auberge. Ils ont parlé à Marie d’une étoile brillante qu’ils avaient vue, loin à l’orient et qui leur avait montré le chemin…

 

– C’est vrai que depuis la naissance du bébé il y a toujours cette lumière au-dessus de l’étable, celle que les bergers avaient vue quand l’ange les a envoyés ici !
– Mon cousin m’a dit un jour que certains hommes étudiaient les étoiles et les connaissaient toutes, et qu’elles étaient très importantes pour eux, elles leur annonçaient des choses importantes…
– Ces étrangers se sont agenouillés devant Marie et l’enfant, puis ils ont ouvert leurs bagages et ils en ont sorti de l’or, de l’encens et de la myrrhe pour l’offrir à l’enfant. Après ils ont monté leurs tentes tout près et sont allés dormir… Mais, écoutez ! Quel est ce bruit dehors ? Je vais voir…Je n’y comprend plus rien : voilà qu’ils démontent tout et chargent les chameaux ! Comme s’ils avaient tout à coup décidé de partir en pleine nuit ! Et Joseph qui vient par ici…
– Viens, mon âne, j’ai besoin de toi, nous devons partir avec l’enfant, le roi Hérode veut le tuer…
– Adieu, petit âne, moi, le bœuf, je reste ici, je suis trop lent et trop vieux mais prends bien soin de Marie et de l’enfant…
– Dis, il n’y aurait pas une petite place sur ton dos pour moi ? Je ne suis qu’une toute petite souris !…

Autrice : Marthe Balla – Point KT




Une toute petite souris

Une petite souris assiste à l’arrivée de Marie et Joseph dans l’étable. Une narration pleine de délicatesse, à agrémenter avec des marionnettes, des figurines bibliques ou des images, selon vos ressources.

Eh oui ! Je suis une toute petite souris ! D’habitude je ne me montre pas. Mais là, après cette nuit, il faut que j’en parle à quelqu’un, j’en suis encore toute remuée…

Voilà bien longtemps que j’habite dans cette étable avec quelques moutons et un vieux bœuf qui rumine dans un coin. Ce sont mes amis. Je ne les dérange pas et eux n’ont pas peur de moi et ne s’effrayent pas quand je me faufile entre leurs pattes pour aller d’un trou à un autre.

De temps en temps un âne, fatigué, qui ne pense qu’à manger et dormir, vient passer une nuit avec nous. Je sais qu’il existe des chevaux : j’en ai vu un, énorme ! Et quand il m’a vue il a fait un bruit effrayant ! Et il est parti, comme s’il avait eu peur de moi ! Mais quand un cheval arrive à l’auberge – c’est très rare m’a dit le bœuf – on ne le met pas avec nous à l’étable, il y a une écurie pour les animaux des voyageurs. Le bœuf m’a dit qu’un jour, il y a bien longtemps, il a vu un chameau, un peu comme un cheval avec des bosses sur le dos ! Quel animal bizarre !

Parfois aussi les bergers emmènent les moutons plus loin et ils restent dehors une nuit ou deux. C’était le cas hier…

Je pensais être bien tranquille et avoir le temps de vérifier toutes mes cachettes et mes provisions. Il y avait bien du bruit dehors, des gens dans l’auberge et la cour, des animaux dans l’écurie, mais ici tout était calme.
Jusqu’au moment – la nuit allait bientôt tomber – où la femme de l’aubergiste a ouvert notre porte. Elle apportait une lampe. Elle a regardé autour d’elle, a renversé la corbeille de grains (elle était vide) et a posé la lampe dessus. Puis elle a pris son gros balai et a commencé à enlever les toiles d’araignées.
Quelle débandade chez les araignées ! Elles étaient nombreuses les araignées ; elles aimaient la chaleur de l’étable et toutes ces mouches autour des moutons, et personne ne les dérangeait d’habitude. Mais hier, la femme de l’aubergiste a enlevé toutes leurs toiles et elle s’est mise à balayer la vieille paille.

La porte a un peu grincé et un homme est entré, tirant un âne qu’il a attaché près du bœuf…
La femme de l’aubergiste lui a dit : « Je n’ai plus aucune natte disponible, mais fais-lui un lit avec la paille – et elle lui a montré la réserve – et tu m’appelleras quand le moment sera venu ! »
A ce moment – je n’en croyais pas mes yeux ! – une toute jeune femme est entrée. Elle attendait un bébé, et pour bientôt, cela se voyait bien ; elle s’est allongée sur la paille – comme elle l’air fatiguée ! – et, avec un grand sourire, elle a dit merci.

Plus tard, dans la nuit, le bébé est né. Sa mère l’a enveloppé dans des langes. Son père a attrapé la mangeoire du bœuf et l’a remplie de paille fraîche – et le bœuf le regardait de ses gros yeux et n’a rien dit ! – et ils y ont couché le bébé.
Plus tard encore, les bergers sont revenus. Mais sans les moutons, seul le bélier les avait suivis ! Ils ont raconté qu’ils avaient vu un ange et que celui-ci les avait envoyés à Bethléem pour trouver l’enfant…

Quand ils sont repartis, tout le monde s’est endormi, même le bœuf et l’âne venu avec les parents. Moi, j’étais bien réveillée et j’ai décidé d’aller voir ce bébé de plus près. J’ai grimpé dans la mangeoire et le bébé ne dormait pas. Il m’a regardée, sans avoir peur, et j’ai senti qu’il m’aimait aussi, moi, la toute petite souris…

Voilà… maintenant que je vous ai tout raconté je peux aller dormir dans mon trou…

Crédit : Marthe Balla, Point KT




Nathanaël a cinq pains et deux poissons

Formatrice de l’Association des figurines bibliques (AFiBi), Marthe imagine ses tableaux en créant de petites narrations. La multiplication des pains et des poissons en est un bel exemple. Le dialogue est simple, il peut tout aussi bien être utilisé pour une saynète jouée par des enfants. Une belle leçon de partage !

 

Textes bibliques : Luc 9, 10-17 et Jean 6, 1-14

Premier tableau

Un garçon, assis, joue avec un petit bateau, une femme avec une cruche arrive.
– Je m’appelle Nathanaël. A ma naissance, mon père, Simon le pêcheur, a dit que j’étais un cadeau de Dieu.
– Nathanaël ! Écoute ! Jésus est venu là-bas, sur la colline ! Ton père est sûrement avec lui, va lui apporter à manger, j’ai justement fait le poisson qu’il aime tant !
– Pourquoi ? Il nous a abandonnés…
– Abandonnés ? Je comprends, tes copains le disent, et même moi, au début je l’ai pensé. Mais Simon, ton père n’est pas comme ça, tu peux compter sur lui, il est solide comme un roc ! Jésus, lui, l’appelle Pierre ! Un jour tu comprendras… Va, tu pourras manger avec ton père, j’ai mis assez de pain et de poisson pour vous deux, va…

Deuxième tableau

La colline, Jésus et quelques disciples, la foule – Nathanaël au bord de la scène raconte
– Ce n’était pas difficile de les trouver, mais où est papa ? C’est lui qui m’a vu et est venu me chercher.
– Nathanaël ! Comme je suis content de te voir ! Et qu’apportes-tu dans ton panier ? Oh ! Mais c’est vrai que j’ai une faim de loup ! Il faut vraiment que… Viens avec moi !
– Il m’a emmené vers le haut de la colline, là où était Jésus. Son frère, oncle André était là aussi. Papa s’est approché de Jésus et lui a dit :
– Maître, il se fait tard, renvoie les gens pour qu’ils puissent s’acheter à manger dans les villages !
– Donnez-leur vous-même à manger ! Et, se tournant vers un autre Jésus a demandé : Philippe, où pourrions-nous acheter de quoi leur donner à manger à tous ?
– Maître, même avec 200 pièces d’argent, le salaire de 200 jours de travail, nous n’aurions pas assez pour que chacun reçoive un petit morceau de pain…
– Alors oncle André a regardé papa et a dit à Jésus : il y a là un garçon avec 5 pains et 2 poissons, mais qu’est-ce pour autant de personnes ? Il y a environ 5 000 hommes !

Troisième tableau


– Jésus s’est approché en disant « Faites-les s’asseoir ». Il a pris le pain, a dit la prière de merci pour le repas et a donné le pain à ses disciples pour le partager. Puis il a pris aussi le poisson et a fait de même.
– Quand j’avais terminé mon morceau de pain, papa est venu s’asseoir à côté de moi et m’a donné un morceau de son pain, oncle André m’a donné un morceau de son poisson. Puis quelqu’un d’autre encore…
– Quand tous avaient assez mangé, Jésus a dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux que rien ne soit perdu ». Papa a pris mon panier et d’autres disciples en ont pris aussi, ils sont passés entre les gens pour ramasser les morceaux qui restaient puis les ont apportés à Jésus.
– Je les ai comptés, il y en avait douze et tous les douze étaient remplis !

Prières

Prière 1 : Pains

Cinq pains et deux poissons,
Portés dans un panier :
Le repas d’un homme et d’un garçon,
Spontanément donnés,
Multipliés par Sa prière
Ils ont nourri la foule entière…

Certains disent que chacun
Avait de quoi se restaurer.
Mais il a fallu qu’il y en ait un
Qui soit prêt à tout partager.
Un jeune garçon a ouvert son cœur
Et a permis le miracle du Seigneur.

Seigneur, Toi qui veux agir
Avec nos cœurs, avec nos mains,
Toi qui nous laisses choisir,
Qui ne nous impose rien,
Viens emplir d’amour nos cœurs,
Fais de nous Tes serviteurs !

Prière 2 : Combien

Combien de fois ai-je posé cette question !
Combien me faudra-t-il de provisions ?
Combien cela va-t-il me coûter ?
Combien de jours faut-il encore attendre ?
Combien de médicaments faut-il prendre ?
Combien de fois faut-il répéter ?
Et combien la liste pourrait s’allonger !

Et voilà que Jésus demande :
« Combien avez-vous de pains ? »

Ne comptez pas ce qui vous manque,
Ce dont vous croyez avoir besoin.
Comptez ce que vous avez !
Ce qui vous a été donné, sans compter,

Ce que vous avez reçu, sans le mériter,
Ce qui, même en petite quantité
Vous permettra de partage.

Crédits : Marthe Balla, (AFiBi), Point KT




La parabole de la brebis perdue

Voici une idée pour raconter aux enfants, de manière vivante et interactive, la parabole de la brebis perdue à l’aide de figurines bibliques.

Matériel :

  • tissu vert
  • 2 ou 3 gros cailloux
  • des cailloux un peu plus petits pour le muret de l’enclos
  • une figurine de berger
  • des moutons
  • quelques branches vertes (buissons)

Mise en scène de départ : une grande surface verte ; d’un côté les gros cailloux et les buissons disposés pour qu’un mouton puisse y être caché, de l’autre côté un enclos assez grand pour que tous les moutons y entrent, au milieu le berger. On peut ajouter un petit ruisseau.

Texte biblique : Luc 15/1-7

Déroulement :

  • Les enfants observent et décrivent la scène : un paysage, un berger (à quoi le reconnaît-on ?)
  • Question de l’animateur : « Que manque-t-il ? » Puis, il donne 1 mouton à chaque enfant (si le groupe n’est pas grand on peut donner 2 moutons à chacun ou au contraire donner un mouton pour deux si le groupe est grand). Les enfants posent les moutons autour du berger.
  • Question de l’animateur : « Que fait le berger ? »

  • Réponses des enfants (complétées si nécessaire par l’animateur) : il surveille, trouve de l’herbe, de l’eau, défend les moutons contre les bêtes sauvages, les voleurs et le soir, il rassemble les moutons dans un enclos. Pour expliquer le travail du berger aux temps bibliques, on peut s’appuyer sur Vie et coutumes du peuple de la Bible de Silvia Gastaldi et Claire Musatti, Editions du Signe, Strasbourg, 1999, p.7.
  • L’animateur enlève 1 mouton et le cache.
  • Les enfants prennent les moutons et les posent dans l’enclos, ils constatent qu’il en manque un.
  • Question de l’animateur : « Que va faire le berger ? » Laisser la parole aux enfants pour faire des propositions puis enchaîner avec la suite du récit.
  • Suite du récit : « Jésus raconte : le berger cherche le mouton perdu, le prend sur ses épaules et le ramène au troupeau. » L’animateur fait évoluer la scène : le berger cherche la brebis égarée, la prend sur ses épaules et la ramène avec les autres dans l’enclos.

L’histoire pourrait s’arrêter là mais Jésus ajoute : ”Le berger appelle ses amis pour leur faire partager sa joie. Dieu se réjouit quand quelqu’un qui était loin de lui revient, il aime tous les humains”. L’animateur met le berger face aux enfants, bras ouverts dans un geste d’appel et d’accueil.

Crédit : Marthe Balla




La femme adultère : méditation avec figurines bibliques

L’histoire de la femme adultère qu’on amène à Jésus n’est pas si simple à aborder, ni avec des adultes, ni avec des adolescents, parce qu’il y est question d’adultère, donc de trahison, parce que le sort qu’on veut lui faire subir évoque le sort de tant d’autres femmes aujourd’hui encore… Voici une façon d’aborder ce texte, avec l’aide de figurines bibliques ; pour entrer dans la méditation avec des adolescents ou des adultes.

Préparation

Matériel nécessaire :
– de 10 à 14 figurines bibliques (2 femmes identiques, 2 hommes identiques et une dizaine de figurines pour représenter la foule)
– des petits cailloux, éventuellement une porte en pierre monumentale pour figurer le Temple.

Saynète en deux parties

Partie 1 : Une foule en demi-cercle avec différentes attitudes (ceux prêts à la lapider ceux qui s’interrogent, ceux qui ne veulent pas voir…) ; la femme au milieu, à terre ; un homme désigne la femme à Jésus avec une pierre en main.

Partie 2 : Jésus aide la femme à se relever.

Déroulement

Cantique : Seigneur reçois, Seigneur pardonne (Arc-en-ciel 407/1 et 3)

Lecture d’après Jean 8 / 2-6b
Alors que Jésus était dans le temple et enseignait, annonçait la Parole de Dieu, des scribes et les Pharisiens amenèrent une femme qu’on avait surprise en train de tromper son mari et ils la placèrent au milieu du groupe. « Maître, lui dirent-ils, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Dans la loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi qu’en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi dans l’intention de lui tendre un piège, pour avoir de quoi l’accuser. (Modification de l’attitude de la figurine : Jésus s’accroupit et écrit par terre) Mais Jésus, se baissant, se mit à tracer du doigt des traits sur le sol.

Texte méditatif :
(Les deux premiers tiers du texte sont d’après Antoine Nouis, La Galette et la cruche, tome 2, Réveil Publications, Lyon, 1997, pp. 126-127.)
Qui sommes-nous devant toi Seigneur ?
Sommes-nous cette femme montrée du doigt par les bien-pensants, écrasée sous la honte, la culpabilité, le fardeau de la faute ?
Sommes-nous cette femme au cœur lourd comme une pierre, fatiguée de son passé ?
Qui sommes-nous devant toi, Seigneur ?
Sommes-nous ces religieux, enfermés dans leurs certitudes, prompts à juger ceux qui s’écartent du droit chemin ?
Sommes-nous ces religieux, aux mains pleines de pierres prêtes à être lancées ?
Qui sommes-nous devant toi Seigneur ?
Sommes-nous la foule anonyme, passive et curieuse qui ne veut pas prendre parti ? Se laisse manipuler et guider par d’autres qu’elle regarde en experts ?
Sommes-nous ces passants pressés de passer à autre chose et qui n’entendent pas le cri du malheureux ?

Silence

Lecture de 8 / 7-9a
« Comme ils continuaient à lui poser des questions, (Modification de l’attitude la figurine : Jésus se relève) Jésus se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » Et s’inclinant à nouveau, il se remit à tracer des traits sur le sol. » (Modification de l’attitude de la figurine : Jésus s’accroupit et écrit par terre)
« Après avoir entendu ces paroles, ils se retirèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, et Jésus resta seul. » (Modification de l’attitude des figurines : la figurine qui tenait la pierre la lâche, quelques figurines tournent le dos à Jésus et à la femme, en enlever quelques-unes)

Texte méditatif :
(librement adapté de Antoine Nouis, La Galette et la cruche, tome 2, Réveil Publications, Lyon, 1997, p. 127)
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule
tu t’abaisses pour ne pas nous condamner,
tu poses le doigt dans la poussière pour ne pas nous juger,
tu gardes le silence pour ne pas nous rejeter.
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule
tu nous renvoies à notre conscience, à notre responsabilité,
tu nous appelles à dépasser nos culpabilités, à déposer notre orgueil.
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule, tu nous vois tels que nous sommes dans la vérité de notre vie, dans l’ambiguïté de notre foi, dans le maquis de nos jalousies, dans notre aveuglement sur nous-mêmes.

Silence

Lecture de 8 / 9b – 11 (partie 2 de la saynète)
« Comme la femme était toujours là, au milieu du cercle, Jésus se redressa et lui dit : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur » et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas : va et désormais ne pèche plus. »

Texte méditatif :
Que nous soyons la femme, les religieux, ou dans la foule
tu veux nous relever, nous libérer.
Face à ce qui nous blesse, ton Evangile nous redresse,
contre ce qui nous accuse, ton pardon est sans mesure.
Tu nous offres une chance nouvelle,
tu nous ouvres un avenir riche des promesses de ton Evangile,
tu nous adresses une parole de pardon et d’amour.

Donne-nous d’être pour notre prochain ce que tu es pour nous : accueil, bonté, tendresse, pardon, réconciliation…
Apprends-nous à toujours regarder les autres comme tu nous regardes, avec respect et amour.
Donne-nous de savoir trouver les mots qui relèvent et n’enfoncent pas, qui font vivre et ne condamnent pas.
Amen

Cantique : J’ai besoin de ta confiance (Arc-en-ciel 613/1-3)

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) Point KT




Les figurines bibliques : pour aborder la Bible autrement

Ce ne sont ni des poupées, ni des marionnettes. Leur nom allemand « Biblische Erzählfiguren » dit bien ce qu’elles sont et ce à quoi elles servent : raconter la Bible en se mettant vraiment « dans la peau » des personnages qui animent un récit, lire la Bible autrement en donnant vie aux personnages et au récit pour que le texte soit vrai pour nous aujourd’hui.

Un peu d’histoire…
Les figurines bibliques ont fait leur première apparition en 1964, dans une crèche de Noël, au couvent Ilanz en Suisse. Elles ont été créées et réalisées par Sœur Anita Derungs.
Après quelques modifications et améliorations, elles ont été utilisées en dehors du contexte des crèches de Noël et elles se sont répandues dans les milieux associatifs et ecclésiaux en Suisse (deux « écoles » : les « Egli-Figuren » et les « Schwarzenberger-Figuren ») puis en Allemagne dans le cadre de l’Arbeitsgemeinschaft Biblische Figuren (ABF). Depuis quelques années, elles commencent à être connues (utilisées et réalisées) en France.

Fabrication

Les figurines sont réalisées en corde armée, ce qui leur donne une grande flexibilité. Les pieds sont en plomb pour la stabilité. Les têtes, en polystyrène dur, sont façonnées individuellement.

Les figurines sont entièrement recouvertes d’un tissu en guise de peau. Il existe plusieurs couleurs de peau (du rose pâle au noir). Seule la partie qui recouvre la face est collée, tout le reste est cousu. Les perruques sont faites de peaux naturelles de bêtes.
Les visages sont à peine ébauchés pour se prêter ainsi à de nombreuses expressions : une même figurine peut ainsi représenter un même personnage à plusieurs moments du récit, dès lors qu’on modifie son attitude ; une figurine peut devenir un autre personnage lorsqu’on change ses vêtements.
Il existe plusieurs tailles de personnages pour représenter des hommes et des femmes (25, 23 et 22 cm), des adolescents (19 cm), des enfants (14 cm) et même des bébés (grand bébé et nourrisson).
Il faut de 8 à 10 heures pour réaliser une figurine.
Les vêtements en fibres naturelles (coton, laine, lin, cuir) essaient de reproduire les vêtements portés aux périodes concernées par l’Ancien et le Nouveau Testament. Il ne s’agit pas de présenter un historique précis des usages vestimentaires, les éléments historiques dont nous disposons ne le permettraient d’ailleurs pas (les magazines de mode n’existaient pas !), mais il s’agit d’être cohérent avec le contexte social, historique et géographique.

A quoi servent-elles ?

L’utilisation des figurines est multiple et variée : on peut les utiliser pour soi-même, dans le travail paroissial auprès des enfants, des familles, des personnes âgées, dans l’accompagnement psychologique et pastoral, dans la formation de catéchètes, lors de cultes, pour des méditations, pour des études bibliques, pour des expositions de scènes bibliques, de crèches, etc.
Elles peuvent servir à :
– illustrer le texte biblique : les figurines servent alors à représenter les différentes personnes qui interviennent dans le récit biblique ;
– interpréter le texte biblique : mettre en scène un texte implique de choisir ce qui nous semble décisif et porteur de sens ;
– à s’approprier le texte biblique : on peut par exemple utiliser une figurine pour exprimer ce que le texte me dit, ce qu’il provoque en moi (il me touche, me met mal à l’aise, me réjouit…).

Un exemple concret

Une lecture de Jean 8/1-11 est un bon exemple de ce que l’utilisation des figurines bibliques peut permettre de mieux saisir des textes bibliques.
– La situation de départ (versets 1 et 2) : Jésus est assis dans le Temple à enseigner.

– L’attroupement (versets 3-6a) : « Les scribes et les Pharisiens amenèrent alors une femme qu’on avait surprise en adultère et ils la placèrent au milieu du groupe. « Maître, lui dirent-ils, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère. Dans la loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Et toi qu’en dis-tu ? » Ils parlaient ainsi dans l’intention de lui tendre un piège, pour avoir de quoi l’accuser. »

 

– 1re réponse de Jésus : « Mais Jésus, se baissant, se mit à tracer du doigt des traits sur le sol. » (verset 6b).

– 2e réponse de Jésus : « Jésus se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. » » (verset 7)

– « Et s’inclinant à nouveau, il se remit à tracer des traits sur le sol. » (verset 8)
– La foule se disperse : « Après avoir entendu ces paroles, ils se retirèrent l’un après l’autre, à commencer par les plus âgés, et Jésus resta seul. » (verset 9)

– Jésus relève la femme : « Alors se redressant, il lui dit : »Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur » et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas : va et désormais ne pèche plus. » » (versets 10-11)

Comme on le voit sur les photos, mettre en scène le texte avec les figurines permet de mettre en évidence :
– La situation de la femme : elle est à terre, pas forcément physiquement, mais d’un point de vue humain et existentiel, elle est effondrée, au bord du gouffre, sa vie est en miettes. La représenter à terre permet de le rendre visible, palpable.

– Les mouvements de foule : d’abord lorsqu’ils encerclent la femme pour la mettre à mort, puis lorsqu’ils se retirent un à un.
– Les mouvements de Jésus de bas en haut, de la foule vers la femme comme pour les inviter à regarder les choses de son point de vue à elle, comme pour les inviter à se mettre à son niveau. Ces mouvements font sens : ils sont sa première réponse à la question qui lui est posée.
– Le pardon offert par Jésus qui relève cette femme, la remet debout, lui donne un nouveau départ.

Vous aimeriez fabriquer et utiliser des figurines ?

Les figurines bibliques se réalisent exclusivement lors de stages de fabrication sous la directive de monitrices formées à ce travail par l’association ABF. Le matériel de base n’est disponible que dans les ateliers (contre financement).
Le nombre de participants aux stages est limité à une douzaine de personnes.
Aucune connaissance préalable n’est nécessaire, juste, quelques petites notions de couture : l’expérience des monitrices et l’entraide au sein du groupe permet de venir à bout de toutes les difficultés techniques que certains pourraient rencontrer.
Est par contre indispensable une grande envie de découvrir des textes bibliques à travers ces figurines : avec et après la fabrication, une formation à l’utilisation donnera la possibilité de s’en servir pleinement pour aborder, comprendre et actualiser le message biblique.

Personnes à contacter :
Pour un stage de fabrication ou de formation à l’utilisation, pour une exposition, une animation… avec les figurines bibliques : Association des Figurines Bibliques AFiBi.

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) Point KT




Jésus et ses disciples dans le jardin

illustrations_Marie_Pierre_marionnetteev115Jésus avait pris le repas du soir avec ses disciples. Cela avait été un beau moment, mais tous étaient tristes. Jésus leur avait dit « Bientôt je vais mourir ». Les disciples de Jésus ne voulaient pas croire cela, ils étaient désespérés et épuisés…

Texte de référence : Luc 22, 39-46

Matériel :

  • des figurines, soit cartonnées, soit réalisées au préalable avec du tissu
  • des foulards ou tissus : marron, vert, noir,
  • des cailloux rouges (on peut peindre des galets en rouge)
  • une grande bougie
  • des petites bougies, en nombre suffisant pour les participants

Narration :

Jésus avait pris le repas du soir avec ses disciples. Ça avait été un beau moment, mais tous étaient tristes.
Jésus leur avait dit : « Bientôt, je vais mourir. »
Les disciples de Jésus ne voulaient pas croire cela, ils étaient désespérés et épuisés.
Jésus aussi était triste et fatigué. Alors, il alla avec eux dans un parc. (tissu marron)
Il y avait là-bas quelques oliviers. (tissus verts qui représentent les arbres)
Ici, tout était paisible.
Jésus et ses disciples se promenèrent un petit moment, puis les disciples se cherchèrent une place où s’installer, pour se reposer un petit peu. (Installer deux ou trois figurines près d’un arbre).
Jésus resta un moment avec ses amis. « Nous sommes tous tristes, dit-il. Moi je voudrais maintenant parler avec mon Père des cieux. Je vais un peu plus loin. Je vous en prie, priez aussi pour moi, pensez très fort à moi. Vous n’êtes pas les seuls à avoir peur. Moi aussi j’ai peur ! »

(Chant par exemple Arc-en-ciel 609, ou bien Taizé « Bleibet hier und wachet mit mir »…)

Jésus alla un peu plus loin, jusqu’à ce qu’il ait trouvé un lieu où il pouvait être tout seul. Il ressentit une grande peur. La peur l’enveloppa comme une grande cape noire. (Jésus va plus loin, l’agenouiller puis l’envelopper dans un tissu noir)
Il pria Dieu : « Seigneur, je t’en prie, aide-moi. J’ai tellement peur. Je ne sais pas ce qui va m’arriver, si j’arriverai à supporter ce que tu me réserves. Je préfèrerais tout de même échapper à ces heures terribles. Mais je t’en prie, aide-moi. »
Jésus transpirait de peur, sa sueur devenait comme des gouttes de sang qui tombaient à terre.
(Mettre des cailloux de verre rouge par terre)
Vous avez entendu que Jésus avait très peur. Il n’avait qu’une envie : c’était de partir en courant.

  • Je vous invite maintenant à écrire sur un bout de papier de quoi vous avez peur (une peur que vous avez ressentie un jour, ou bien une peur que vous avez encore aujourd’hui.)
    Papier personnel, non lu en groupe.
  • Vous poserez ce papier dans le jardin des oliviers, à côté de la peur de Jésus.

Au milieu de sa peur, Jésus vit quelque chose de clair, de beau, qui lui redonna courage. Est-ce que c’était un ange ? (Installer un cierge allumé près de Jésus)
Alors Jésus sentit qu’il n’était pas seul. « Quelqu’un est avec moi, qui me donne du courage, qui me rend mes forces ».
Il se leva et retourna auprès de ses amis.
Et là, que vit-il ? Il leur avait pourtant dit de rester éveillés et de prier. Mais les disciples s’étaient endormis. Ils étaient tellement tristes qu’ils n’arrivaient même plus à garder les yeux ouverts.
Jésus les réveilla. « Venez avec moi leur dit-il. Priez, Dieu est proche de vous. N’oubliez pas cela lorsque vous aurez peur. »

Voilà pour chacun une petite bougie : vous pouvez l’installer sur ou à côté de votre papier. Vous l’emmènerez chez vous et chaque fois qu’une peur ne voudra pas partir, vous pourrez l’allumer. Elle pourra peut-être vous réconforter.

Crédits : Laurence Hahn (UEPAL), Point KT