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Pentecôte en vidéo

Vidéo mettant à l’honneur les figurines bibliques pour expliquer la fête de pentecôte aux enfants, où plus exactement l’état d’esprit dans lequel les disciples se trouvaient … pour découvrir que nous pouvons nous aussi cheminer sur ce chemin. Chemin  qui va des questionnements « Quel avenir ? quel sens ? où est l’essentiel »… En passant par les questions « Pourquoi la mort ? pourquoi la souffrance ? pourquoi la vie ?  »  Et enfin recevoir la paix   cliquer ici 

Crédits: Karin Butterlin (UEPAL) Point KT




Kamishibaï maison en photographies

Kamishibaï (dire ka-mi-shi-baï) est un mot japonais pour « théâtre de papier ». Les images sont imprimées de façon à ce que les spectateurs voient l’image présentée  (au recto) tandis que le conteur peut lire le texte imprimé (au verso).  Le glissement des images est facilité lorsqu’elles sont présentées dans un castelet (ou « butaï « ). Cliquer ici pour découvrir la fiche de fabrication du castelet  et tous les récits disponibles au téléchargement.

Le présent kamishibaï est une série photographique de la pasteure Annette Ruby, les figurines sont mises en scène par Valérie Jautzy. Merci à elles pour le partage de ce matériel. Laurence Gangloff a présenté le Kamishibaï.

Voici une vidéo pour donner un aperçu de ce kamishibaï – cliquer ici

Fabrication

  • Première étape : imprimer (en recto-verso dans ce cas – choisir la fonction « reliure sur le bord le plus petit »)  toutes les  planches du Powerpoint disponibles ici kamishibai en photo Luc 2 – si les feuilles n’ont pas été imprimées en recto-verso, les assembler et les coller sur le papier cartonné, si possible. Le recto de chaque planche est notifié en bas à droite (et en petite police de caractère) tandis que le verso de chaque texte est indiqué en haut et en grand.
  • Dernière étape :  ranger les planches dans le bon ordre, les glisser  dans le butaï … s’entraîner en face d’un miroir (pour voir les images) et une fois que l’on se sent prêt : inviter au « spectacle » !

Crédits : Valérie Jautzy  et Annette Ruby – Point KT




Vidéo pour comprendre Pâques

Voici une belle vidéo pour méditer les événements de la semaine de Pâques.

L’histoire de la vie de Jésus a été montée par Karin Butterlin, formatrice AFIBI (association des Figurines bibliques). La plupart des prises de vues ont été réalisées en Israël et en Palestine.

Durée 15 minutes. A méditer et apprécier !

 

 

Crédits : Karin Butterlin – Point KT




« Man Hû »

Vous cherchez comment raconter des histoires bibliques à l’aide d’objets symboliques ? Le site « Man Hû » recèle tout plein de trésors pour vous !

« Man Hû » est un outil de narration biblique et d’animation approprié pour l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte, ainsi que pour des rencontres intergénérationnelles et œcuméniques, outil développé par le Centre Œcuménique de Catéchèse de Genève (COEC). Il s’inspire directement de l’approche catéchétique Godly Play®, notamment dans la façon de présenter les histoires bibliques, de les raconter et les questions posées en fin de narration.

L’intitulé « Man Hû » fait référence au récit de l’Exode 16 :

“Du haut du ciel, je vais faire pleuvoir du pain” (v.4)

Le peuple de Dieu se voit offrir cette nourriture lors de sa traversée du désert, suscitant un questionnement :

“Qu’est-ce que c’est ?” (v.15)

Susciter un questionnement, chercher des pistes, des ébauches de réponses… voilà le type de spiritualité que nous souhaitons favoriser.
Ainsi, des récits bibliques ou liturgiques sont racontés aux participants en s’appuyant sur des objets symboliques.
Parfois, il s’agit d’une animation ou d’un atelier s’attachant à la symbolique.

Pour en savoir plus :
Qu’est-ce que c’est ?

Comment ça marche ?

Qui sommes-nous ?

Crédit : Nicole Rochat – Point kt




La femme de l’aubergiste

« La femme de l’aubergiste » est une narration traduite en français par Christiane Klett d’après un texte allemand écrit par Maria Herrmann. La narration peut s’illustrer à l’aide de figurines bibliques : voir Fiche d’utilisation La narration peut être utilisée dans le temps d’après Noël ou le temps de Carême… ou dans le cadre d’une fête paroissiale, modèle de feuille de culte : Fête paroissiale Sexagésime ordre culte

A la porte d’entrée de l’auberge on avait frappé. J’étais à mes casseroles ; les clients étaient affamés… Je ne savais plus où donner de la tête …La maison était pleine à craquer ; jamais ça n’a été le cas avant et jamais plus après… J’entends à nouveau frapper à la porte. « N’y va pas, Myriam ! » me lança mon mari. « Nous n’avons vraiment plus de place pour personne ! »

Il avait raison…

Nous avions étalé des matelas dans tous les coins pour la nuit, partout… car je ne savais pas dire non. Je trouvais toujours une solution. Je n’abandonnais jamais…Et maintenant, je ne pouvais pas faire autrement que de dire non… J’en étais malade.

Il me fallait pourtant, à tout prix, voir qui se trouvait devant la porte. Je courus vers l’entrée et déjà la voix pleine de colère de mon mari m’atteignait : « Myriam, c’est bien clair ! Personne ne passera plus par cette porte ! »  Je le connais. Cette fois-ci je ne pouvais pas faire autrement que de lui obéir…

Si seulement je n’étais pas allée voir ! Ma vie aurait été plus sereine par la suite.

Il y avait un jeune couple, dehors. Ceux-là pouvaient bien dormir à la belle étoile. Mais derrière eux, dans leur ombre, se tenait un voyageur qui soutenait sa femme, épuisée et à bout de forces. L’enfant qu’elle attendait, allait naître encore cette nuit-là. C’était évident … J’étais désespérée; sur le pas de la porte, je hochais les épaules et secouais la tête pour dire non. Les larmes me coulaient et je ne pouvais les essuyer… Hésitante, je refermais la porte derrière moi.

« Qu’as-tu ? » me demanda mon mari, plus tard . « Tu es si silencieuse. Je ne te connais pas du tout comme ça ! Les clients  veulent qu’on s’occupe d’eux, Myriam ! » Je me détournais. Il n’aurait de toute façon rien compris. Nous sommes tellement différents …

L’enfant est né malgré tout.

Evidemment les enfants viennent quand c’est le moment. La voisine leur avait mis son étable à disposition. Ce fut une drôle de nuit, la fois-là. Impossible de dormir ! Il y avait un remue-ménage pas possible. J’entendais marcher en pleine nuit. Le lendemain on se racontait que les bergers étaient venus pour voir l’enfant et le saluer comme le messie, comme le prince de paix pour le monde.

Et moi, je l’avais renvoyé ! La paix, j’en aurais eu bien besoin. Pour sûr, certains m’envient. Ils pensent qu’une femme d’affaires a la vie facile. Elle gagne beaucoup d’argent. Ah oui, l’argent ! Je donnerais tout mon argent pour cette paix que cet enfant doit apporter…

Depuis cette fameuse nuit, je me suis  souvent prise du temps pour les clients dans l’espoir de rencontrer une fois encore cet enfant. Mais il ne viendra plus chez moi. Je l’ai renvoyé jadis, avant même sa naissance. Il ne viendra pas chez moi, s’il devait encore une fois revenir à Bethléem.

S’il était né dans ma maison, là oui… Ces gens sont d’ailleurs repartis très vite, la fois-là. C’est curieux, comme ils étaient pressés… Le petit venait pourtant juste de naître !… Vit-il encore ?Il me faut penser à beaucoup de choses et j’en oublie plus d’une. Mais cette nuit-là, je ne l’oublierai jamais Elle ne me sort pas de la tête !…

Les années ont passé depuis et je vieillis de plus en plus. J’apprends à reconnaître mes limites, les limites de l’âge.A présent, ce n’est plus mon mari qui me freine. Toujours à nouveau, il arrive des moments où je dois me dire à moi ou à d’autres : « J’aimerais bien, mais je ne peux pas ».

30 années et plus se sont passées depuis cette fameuse nuit…

A Jérusalem, on se prépare pour la fête de la Pâque. Cela fait marcher nos affaires. J’aimerais bien me joindre à la foule et aller avec tous ces gens à Jérusalem. Mais je ne peux me le permettre. Qui ferait le travail à ma place ? Dans peu de jours et ce sera la fête là-bas…

Est-ce qu’on n’a pas frappé à la porte ? Celle-ci s’ouvre. Un jeune homme entre, il a la trentaine ou un peu plus. Il me regarde. Je le regarde à mon tour avec de grands yeux étonnés. Ma bouche, avant même que je réalise ce que je fais, dit : « Es-tu le roi des Juifs, le prince de paix ? » « Oui, je le suis » me dit-il. « C’est ici que je suis né ». « Oui, maître ! » lui répondis-je hésitante et triste et toujours pleine d’étonnement. « Oui, mais pas chez moi ! Pas dans ma maison. L’auberge était pleine à craquer. Je n’avais plus de place pour toi, vraiment plus, il faut me le croire ! » Et de nouveau mes larmes se mettent à couler…

« Je sais » me dit-il, « je sais ». C’est bien la raison pour laquelle je suis venu. Je sais que cela t’a fait souffrir jusqu’à aujourd’hui. Tu aimerais tant et tu ne peux pas. Toujours à nouveau. Crois-tu que je ne sais pas ce que c’est ? » Il s’approche et parle avec une voix douce : » J’aimerais tant encore vivre avec les humains et pour eux – avec toi et pour toi et pour tous ceux qui m’attendent. Ce ne sera pas possible. La mort m’attend. Mon temps est révolu. Le compte à rebours a commencé. La croix m’attend déjà à Jérusalem.

Ici, je suis né ; pas dans ta maison, certes, pas chez toi. Mais je suis né pour toi et pour tous les humains qui sont accablés et qui souffrent. Une vie durant tu as désiré me rencontrer. J’étais toujours là. Tu as vécu dans le stress et la mésentente et cela t’attristait. Et pourtant j’ai toujours été ta paix. Je ne suis pas né chez toi, mais pour toi et en toi, et je vais aller donner ma vie pour toi. Tu as la paix en moi ! »

Puis il s’en alla dans la nuit aussi discrètement qu’il était venu. Je suis là et je pleure ; ça m’a fait du bien. Une grande sérénité descend sur moi…

Modèles de signets à imprimer signets Afibi

Traduction en français par Christiane Klett  (Formatrice Afibidu texte allemand écrit par Maria Herrmann.




Le tombeau vide

« Le tombeau vide » est une narration de Machtfeld DEDIEU parue dans « Tu diras à tes enfants... »  sous la direction de Richard Gossin et son équipe. La narration a été adaptée par Christiane Klett, pour une utilisation avec les figurines bibliques. Les mots en gras* sont expliqués ici quelques mots de vocabulaire

 Mise en scène : tous les enfants sont assis au sol (sur des coussins) et sur le premier rang des bancs. Antje, Liana et Audrey se tiennent près de Myriam et ont leur étiquette avec le texte dans la main (télécharger ici Les étiquettes à découper )

  • Myriam C’est la veille des vacances de Pâques dans l’école d’un village d’Alsace et l’excitation règne. Antje discute avec ses copines Liana et Audrey de leurs projets, pendant cette dernière récré.
  • Liana:  « Vous savez ce qu’on va faire en cours de morale? Cela va être super ! On va peindre des œufs de Pâques ! « 
  • Audrey et Antje, qui vont en cours de religion, sont un peu jalouses. Elles ont une question :
  • Audrey : c’est quoi au juste, Pâques ?
  • Antje :  tu sais, toi ?

Avec les figurines bibliques nous allons raconter l’incroyable histoire de Pâques : texte lu, puis les 3 jeunes filles se rassoient à leur place.

Une triste journée est en train de se terminer. On est à Jérusalem et c’est la fin du sabbat*, le jour de repos pour les Juifs. Le soleil est couché et les gens sortent encore faire quelques courses

Trois amies, Marie de Magdala, Marie et Salomé sortent également faire un achat très particulier…(3 autres jeunes filles s’emparent chacune d’une figurine et présentent les trois femmes avec de grands foulards blancs, en signe de deuil, et lisent le texte ci-dessous. Lorsqu’il est question des fils, ceux-ci se manifestent l’un après l’autre, après avoir entendu leur nom de la bouche de la mère, en se levant et en tenant la figurine à bout de bras. Anticiper ce moment en donnant aux 3 garçons une figurine en main et l’étiquette de texte avant la présentation des 3 femmes)

  • 1ère femme : « Je suis Marie.  Je viens de Magdala (le même pays que Jésus), c’est pourquoi on m’appelle Marie de Magdala. Jésus m’a guérie d’une grave maladie. »
  • 2ème femme :  » Je suis une autre Marie, souvent appelée « L’autre Marie ». J’ai un fils appelé Jacques. »
  • Jacques : « C’est moi! Je suis Jacques, le petit, le mineur ! »
  • 3ème femme : « Je suis Salomé et mes fils s’appellent, l’un Jacques
  • Jacques, fils de Salomé « C’est moi ! Je suis Jacques le grand, le majeur ! »
  • 3ème femme …et l’autre fils s’appelle Jean
  • Jean : « C’est moi ! Je suis Jean, celui que Jésus aimait tant ! » (Les garçons vont poser leur figurine au milieu des disciples sur le baptistère.)

Les trois femmes vont acheter des aromates pour préparer une pommade très parfumée avec laquelle on embaume le corps*  d’un être cher qui est mort. C’est une coutume du pays.

 

Aller avec les 3 femmes (jeunes filles portant chacune une femme) vers l’échoppe, en expliquant les aromates. Puis expliquer l’expression « embaumer un corps*« . Les enfants, assis au sol et sur le premier banc, se lèvent et suivent du regard le cortège. Au retour des femmes des tiges d’encens sont tendues vers les paroissiens et une corbeille d’herbes aromatiques peut circuler.

 C’est Jésus qui est mort, celui qu’elles ont suivi partout. Les femmes sont bouleversées. Elles veulent aller demain à la tombe, pour être avec lui et embaumer son corps*.

Les 3 figurines femmes sont déposées à gauche sur l’autel.

C’est dimanche. Au petit matin, Marie de Magdala, Marie et Salomé se mettent en route avec leurs aromates soigneusement préparés. Le tombeau de Jésus se trouve en dehors de la ville, creusé dans le rocher. Des hommes forts ont roulé une grosse pierre* devant. En marchant, la tête baissée, elles discutent entre elles de ces affreux moments. Elles auraient tant voulu que Jésus soit resté en vie. Elles sont à la fois tristes et en colère* -« Pourquoi quelqu’un comme Jésus a dû mourir ? Il était bon pour ceux qui souffraient. Il les remettait sur le chemin de la vie. »

Mais d’un coup elles s’arrêtent de parler en pensant à la tombe. La pierre* ! Comment peuvent-elles rouler cette énorme pierre ? Elles sont découragées ; il ne leur reste plus qu’à rentrer. Mais, il y a cette envie grandissante qui les pousse: V O I R…

Les figurines avancent jusqu’à proximité de la pierre

Mais quoi ? Se sont-elles trompées d’endroit ? L’énorme pierre n’est plus devant. Qui l’a enlevée ? Maintenant n’importe qui peut entrer ! Le cœur battant elles s’approchent. Elles approchent. Soudain, elles s’arrêtent comme foudroyées : un homme en habit blanc* éblouissant est assis à l’entrée de la grotte.

Elles pensent bien qu’il ne se trouve pas là par hasard, c’est un messager.

Que va-t-il leur annoncer ? Que va-t-il leur annoncer?  C’est quoi « être ressuscité » ?

 

Les figurines sont à présent devant l’ange et l’une d’elle se penche pour regarder dans l’intérieur de la tombe

Pas question de partir, l’homme a bien vu leur angoisse. – N’ayez pas peur ! Je sais que vous cherchez Jésus, celui qu’on a mis sur la croix. Il s’est relevé. Regardez, il n’est plus ici. Ne restez pas là. Allez, prévenez Pierre et ses amis, dites-leur que Jésus est vivant ! Il vous attend! Il vous l’a même dit…

Remettre les 3 femmes sur la gauche de l’autel, serrées l’une contre l’autre

Elles sont terrifiées. Elles s’enfuient et courent pour s’enfermer à la maison. Elles sont terrifiées, elles s’enfuient. Petit à petit, la tristesse fait place à la joie. Déplacer les 3 femmes (les bras levé au ciel et leurs foulards blancs glissés au sol…) avec les trois jeunes filles vers le baptistère où se trouvent les disciples

Alors cette joie les pousse à aller voir Pierre et elles lui crient : « Il est vivant ! Christ est vraiment vivant, nous le croyons ! »

 

 

Myriam  À la sortie de l’école Audrey et Antje tout excitées retrouvent Liana. Elles ne laissent aucune chance à Liana de montrer quoique ce soit. Elles lui crient :

  • Audrey :  « Laisse tomber tes œufs ! Il est vivant !
  • Antje : Christ est vraiment vivant, nous le croyons !« 

Tous les enfants redisent en chœur, deux fois, ce texte (projeté aussi au mur). L’orgue  entonne la mélodie de la ronde qui suit :  (le texte est projeté au mur). Le tout peut être joué et chanté aussi par l’assemblée 5 à 6 fois de suite. Pour la ronde finale, tous les enfants se tiennent par la main et durant l’Alléluia font un tourniquet par deux. Texte chanté par tous et dansé par les enfants, projeté au mur et joué à l’orgue avec élan à compléter en cercle 2 ou 3 fois, puis en ribambelle dans le couloir central avec retour, un cercle puis fin.

 

« Christ est vivant – oui – Jésus est bien vivant, nous le croyons, nous le croyons (bis)

 Christ est vivant – oui – Jésus est bien vivant, c’est ce que nous croyons vraiment ! »

Alléluia !(répété 5 à 6 fois)

 

Crédit   : Christiane Klett – Point KT




L’agneau de Simon

« L’agneau de Simon » est une narration de Marthe Balla, formatrice AFiBi (Association des Figurines Bibliques).

Simon est heureux. Son rêve le plus cher s’est réalisé aujourd’hui : son père lui a confié un agneau ! Simon est un petit garçon comme beaucoup, mais on l’appelle « Simon bar Ruben » pour le distinguer des autres Simon de Bethléem, et cela, il en est fier : son père, Ruben  est le chef des bergers du maître et il a même accompagné celui-ci pour un voyage à Jérusalem ! Ruben n’est revenu qu’hier soir et, ce matin, il a appelé Simon et lui a dit :  « Simon, tu es grand maintenant,  que veux-tu faire de ta vie ?veux-tu apprendre le métier de berger ? oui ? Alors viens avec moi ! » Et, ensemble ils sont allés jusqu’au troupeau gardé par les autres bergers. Ensemble ils ont regardé toutes les bêtes – et Ruben les connaissait toutes ! – jusqu’à l’agneau tout blanc qui venait de naître. Celui-là Ruben l’a mis dans les bras de Simon en lui disant : « Il est à toi, tu en es responsable maintenant ! »

La journée a passé très vite, il y avait tant de choses à faire, tant de choses à apprendre ! Maintenant Simon est assis près du feu, son agneau à côté de lui et il écoute son père, Ruben, qui raconte aux autres bergers son voyage à Jérusalem.  « C’est une ville immense ! Et, tout en haut, le Temple, il est merveilleux, si grand … Et tous ces gens ! Ils venaient de partout, de Judée, de Galilée, d’Egypte, de Rome, et même de plus loin encore !  Mais tout le monde ne parlait que de la même histoire …s’il-te-plait, raconte –la ! dit Simon et tous les autres disent : oui, oui, raconte !

Ruben continue : on parlait du prêtre Zacharie et de sa femme Elisabeth qui venaient d’avoir un enfant alors qu’ils étaient vieux tous les deux … »comme Abraham et Sara ? » Son père sourit et caresse les cheveux de Simon en disant : c’est bien, tu apprends bien les leçons du Rabbin Amos !  On racontait que, alors qu’il était de service au Temple, il y a à peu près un an maintenant, Zacharie en était sorti muet ! Certains disaient qu’il avait vu un ange qui lui avait annoncé la naissance d’un fils et Zacharie ne l’a pas cru ! Il était rentré chez lui et … »

Simon n’entend plus la fin de l’histoire, ses yeux se sont fermés et il s’est endormi à côté de son agneau .Tout à coup il se réveille en sursaut, ébloui. Est-ce qu’il a dormi jusqu’à midi ? Non, derrière lui il fait sombre mais près du feu il y a une grande lumière comme il n’en a encore jamais vue. Un homme se tient dans cette lumière et leur parle : « N’ayez pas peur ! Réjouissez-vous ! Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur . Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez l’enfant emmailloté, couché dans une crèche. » Et voilà qu’une foule nombreuse est là et chante : « gloire à Dieu  au plus haut des cieux et paix sur la terre… »

Puis tout est fini. Simon se frotte les yeux et demande d’une toute petite voix : « c’étaient des anges ? » Son père hoche la tête : «  Je crois bien ; nous devrions aller à Bethléem »Tous se lèvent et se mettent en route. Simon fait deux pas et s’arrête, « et mon agneau ? s’il lui arrivait quelque chose pendant que je ne suis pas là ? Ce n’est pas le moment d’hésiter ! j’en suis responsable ! » Simon prend l’agneau sur ses épaules comme il a vu les bergers le faire et suit les autres.

C’est très dur. Un agneau, même petit, c’est lourd quand on est encore un enfant, mais il n’y avait pas d’autre solution ! Quand il arrive enfin, bien fatigué, à l’étable il voit le bébé sur la paille et tout est oublié ! Simon sent son cœur battre très fort, …Pauvre bébé, comme il doit avoir froid dans cette mangeoire …Si seulement je pouvais…Mais oui ! à côté de mon agneau j’avais bien chaud !… Je l’aime, cet agneau, mais l’enfant… Mon père se fâchera peut-être…non, il m’a dit « cet agneau est à toi » alors…Tout doucement Simon se rapproche du bébé et pose l’agneau à côté de lui, sur la paille de la mangeoire,  en murmurant :  « il te tiendra chaud » …

Quand Simon se réveille de nouveau il est près du troupeau sans savoir comment il est revenu. Sa main cherche son agneau et il se souvient de ce qui s’est passé pendant la nuit. Que va  dire son père ? A ce moment là son père s’approche de lui, un agneau dans les bras, et le lui tend, sans un mot. Son agneau ? Oui, …mais non, celui là  a quelque chose de différent : une toute petite tache, comme une étoile, juste à l’endroit où l’enfant de la crèche l’a caressé …Simon  prend son agneau dans les bras, il est heureux…

Et si aujourd’hui, dans beaucoup de crèches, il y a un petit agneau à côté de l’enfant Jésus, souvenez-vous : c’est l’agneau de Simon…. Et le temps a passé, Simon a grandi, son troupeau aussi. Le petit agneau est devenu un magnifique bélier, le chef du troupeau. Et, souvent il naît des agneaux  qui, comme lui, portent une petite tache, une étoile. Et Simon, à leur naissance, se souvient chaque fois de cette nuit…

Un soir, un voyageur s’approche du troupeau de Simon. Simon l’invite à s’asseoir près du feu, lui offre de l’eau et du pain…

-Merci Simon

– Tu me connais ?

– Oui, souviens-toi : il y a bien longtemps, quand je suis né, tu m’as offert ton agneau pour me réchauffer ! Je ne l’ai pas oublié, et je ne t’oublierai jamais ! Depuis, Simon est heureux !Simon est toujours heureux !

Crédit : Marthe Balla




Jonathan attend

« JONATHAN  ATTEND » est une narration de Marthe Balla, formatrice AFiBi (Association des Figurines Bibliques).

Jonathan était le fils d’un berger. Il était souvent seul, pas parce que personne ne l’aimait, mais Jonathan, dans tout ce qu’il faisait, était très lent. Ses camarades perdaient souvent patience et allaient jouer ailleurs. Même chez le rabbin il lui fallait plus de temps pour comprendre mais il avait réussi à apprendre à lire lui aussi. Quand le jour était arrivé où il devait lire devant toute l’assemblée son cœur avait battu très, très fort. Mais le rabbin avait déposé devant lui son rouleau préféré, celui du prophète Michée, et l’avait encouragé du regard. Et c’est d’une voix ferme que Jonathan avait lu :  « Et toi, Bethléem Efrata, déclare le Seigneur, tu es une localité peu importante parmi celles des familles de Juda. Mais de toi je veux faire sortir celui qui doit gouverner en mon nom le peuple d’Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens……..C’est lui qui amènera la paix. » *

La première fois que le rabbin leur avait lu ce texte Jonathan avait demandé : Bethléem Efrata, c’est notre Bethléem ? notre village ? Et quand le rabbin avait dit oui, que c’était là qu’était né le roi David, Jonathan était resté rêveur jusqu’à la fin de la leçon. Puis il avait pris en courant le chemin de la colline qui surplombait le village  et s’était assis là-haut à regarder son petit village d’en haut. Bien plus tard ses camarades l’avaient retrouvé.

  • Que fais-tu là Jonathan ?
  • J’attends.
  • Tu attends qui ?
  • J’attends.
  • Tu attends quoi ?
  • J’attends.

Il n’avait rien ajouté et ses camarades étaient repartis. Depuis ce jour c’est très souvent qu’on le voyait là-haut et si quelqu’un demandait ce qu’il faisait là-haut tout le village répondait : Jonathan attend. Jonathan avait appris le métier de berger, auprès de son père, et, quand il pouvait choisir c’est toujours sur cette colline qu’il emmenait son troupeau.

Aujourd’hui encore c’est là qu’il était. Mais aujourd’hui rien n’était pareil. Bethléem, son petit village si calme bourdonnait comme une ruche. Les maisons et les rues étaient pleines de gens qui se saluaient avec de grandes effusions, qui essayaient de se frayer un chemin, qui transportaient des nattes, des cruches, des sacs, du bois…..Jonathan se sentait bizarre, perdu. Mais son père et les autres bergers étaient juste un peu plus loin et personne ne l’avait appelé, alors il continuait à regarder….

Vers le soir il vit encore deux voyageurs qui arrivaient avec un petit âne. C’était une jeune fille, sur l’âne, à peine plus âgée que Jonathan et ils se dirigeaient vers l’auberge du village. Jonathan les perdit de vue. La nuit tombait. Le village se calmait peu à peu. Jonathan s’enroula dans son manteau, se coucha près d’un buisson et s’endormit….

Quand il se réveilla il se redressa et regarda autour de lui. C’était encore la nuit, mais une nuit très claire et pourtant ce n’était pas la pleine lune mais même les étoiles lui semblaient différentes. Il entendit des bruits de pas qui venaient vers lui puis son père l’appela : Jonathan, viens ! Jonathan se leva et rejoignit son père et les autres bergers et tous ensemble ils descendirent vers Bethléem. Ils se dirigèrent vers l’étable de l’auberge et y entrèrent. Jonathan fut tout étonné de reconnaître la jeune fille qu’il avait vue sur l’âne et plus encore de voir près d’elle, couché sur la paille de la mangeoire, un nouveau-né.

Jonathan hésita, s’approcha un petit peu, – les mamans de Bethléem n’aimaient pas trop qu’il s’approche des bébés, elles avaient peur qu’il soit maladroit, qu’il leur fasse du mal sans le vouloir – et leva les yeux vers la jeune maman. Celle-ci lui sourit et écarta un peu les langes et Jonathan comprit que son attente était finie.

Derrière Jonathan son père raconta ce qui leur était arrivé au pâturage : la lumière, l’ange, les chants, l’ordre d’aller à Bethléem…Quand il s’arrêta de parler Jonathan le regarda et lui récita : « Et toi Bethléem Efrata, tu es une localité peu importante parmi celles de Juda. Mais de toi je veux faire sortir celui qui doit gouverner en mon nom le peuple d’Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens. C’est lui qui amènera la paix. » et il ajouta : « voilà ce que j’attendais. »

Crédit : Marthe Balla




Le noël des anges

« LE NOEL DES ANGES » est proposé sous forme de dialogue pour une mise en scène avec les figurines bibliques ( tableaux 1 à 3) et sous forme de narration plus simple (tableau 4) … de la plume de Marthe Balla, formatrice AFiBi (Association des Figurines Bibliques).

Dialogue entre anges…

Personnages :  1 grand ange avec une grande épée –  1 grand ange avec une épée plus petite – 1 grand ange (Gabriel) – plusieurs anges plus petits

Tableau 1

  • Grand Ange grande épée ( GA): Ouf ! Enfin c’est Noël, je peux me reposer !
  • Petit Ange (PA) :Ton travail était si fatigant ?
  • (GA) Il a surtout duré très longtemps !
  • (PA)  Tu vas nous dire « depuis la création » !
  • (GA) Tu as raison ! Souvenez-vous : le sixième jour Dieu a créé …
  • (PA)  les animaux terrestres !
  • (GA)  oui, et…
  • (PA)  Adam et Eve
  • (GA) qu’il a placés
  • (PA) – dans le jardin du Paradis
  • -mais ils ont mangé le fruit défendu !
  • – c’était la faute du serpent !
  • – et Dieu les a chassés du Paradis !
  • (GA) et moi, il m’a placé à la porte pour en garder l’entrée.
  • (PA)  c’est pour cela que tu as une si grande épée !
  • (GA) – Mais maintenant c’est Noël, Dieu ouvre de nouveau la porte du Paradis, mon travail est terminé

Tableau 2

  • (PA) – Toi aussi tu as une épée ! – Tu t’en es servi, dis ?
  • (GA) – Il s’en est fallu de peu ! Heureusement il y avait l’ânesse !
  • (PA) – Une ânesse ? Raconte …
  • (GA) – Quand Dieu a fait sortir Israël du pays d’Egypte le roi Balak a eu peur de ce peuple et a  appelé le prophète Balaam pour les maudire. Balaam a suivi les envoyés du roi et je devais l’arrêter, mais l’ânesse m’a vu et s’est écarté du chemin à trois fois. Balaam s’est mis en colère et l’a frappée.
  • (PA) – Pauvre bête ! Qu’as-tu fait alors ?
  • (GA) – J’ai donné la parole à l’ânesse pour qu’elle puisse parler à Balaam.
  • (PA) – Et que lui a-t-elle dit ?
  • (GA) – « Pourquoi me frappes-tu ? Ne t’ai-je pas toujours bien servi ? » Et alors Balaam m’a vu…
  • (PA) – Et donc tu ne l’as pas tué ! J’espère qu’il a remercié son ânesse !
  • (GA) – Il est allé avec le roi Balak pour voir le camp du peuple d’Israël mais au lieu de le maudire il l’a béni, trois fois, et il a ajouté « un astre apparaît parmi les descendants de Jacob, un souverain surgit au milieu du peuple d’Israël…..(d’après Nombres 22)

Tableau 3

  • (PA) – Et toi, Gabriel ? tu ne dis rien ?
  • (GA) –Eh bien moi, j’ai fait le contraire.
  • (PA) – Le contraire ? explique !
  • (GA) – Je n’ai pas fait parler une ânesse, j’ai rendu un homme muet !
  • (PA) – Qui ça ? Raconte vite !
  • (GA) – Dieu m’a envoyé au Temple de Jérusalem, annoncer au prêtre Zacharie qu’il allait avoir un fils  avec sa femme Elisabeth, et qu’il devrait l’appeler Jean. Je me suis montré à lui près de l’autel des parfums et il ne m’a pas cru ! Alors je l’ai rendu muet.
  • (PA) – Mais pas pour toujours quand même !
  • (GA) – Non, pas pour toujours. Quand il a écrit sur la tablette « son nom est Jean » il a retrouvé la parole et a loué Dieu.
  • (PA) – Et c’est tout ce que tu as fait ?
  • (GA) – Non. J’ai eu un autre travail, bien plus agréable celui-la : Dieu m’a envoyé à Nazareth chez…
  • (PA) – Marie ! – Et elle, elle t’a cru tout de suite !
  • (GA)- Oui, elle m’a répondu : « je suis la servante du Seigneur … » et maintenant il me reste le plus  beau à faire …
  • (PA) – C’est quoi ? Dis !
  • (GA) – C’est d’aller chez les bergers de Bethlehem, leur dire que le sauveur est né et qu’ils le trouveront dans l’étable, couché dans la crèche.
  • (PA) – Que j’aimerais voir ça ! Je peux venir avec toi ? Je me ferai tout petit, sans me montrer, juste pour voir ! Moi aussi, moi aussi, emmène-nous s’il te plait !
  • (GA) – Vous pouvez tous venir, et vous pourrez chanter : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, gloire à l’enfant nouveau-né ; paix sur la terre aux hommes qu’il aime, paix dans l’éternité ! » (Extrait d’une cantate de Noël d’A. Stricker, peut être remplacé par un autre gloria)

Tableau 4 Noël des anges – forme narrative

Ce soir là les anges se sont réunis, ils bavardent, échangent des nouvelles …Tout à coup un grand ange armé d’une grande épée arrive. Il se laisse tomber sur un petit nuage, pose son épée à côté de lui et dit :

  • Ouf ! Enfin c’est Noël, je peux enfin me reposer !
  • Ton travail était si fatigant ? Demande un petit ange.
  • Non, pas vraiment fatigant mais il a duré si longtemps !
  • Tu ne vas quand même nous dire qu’il durait depuis la création !
  • Si, enfin juste quelques jours après. Vous vous rappelez l’histoire de la création : le premier jour Dieu fit …la lumière ; le second jour il créa …les cieux ; le troisième jour … il fit la terre qu’il couvrit de végétaux ; le quatrième jour … le soleil, la lune, les étoiles ; et le cinquième … les poissons, les oiseaux , le sixième jour …
  • Adam ! Oui et pour qu’il ne soit pas seul … Eve ! Oui, et il les fit vivre au jardin …
  • du paradis ! Du paradis !
  • Mais Adam et Eve ont désobéi et ont été chassés du paradis. Et Dieu m’a donné cette épée pour que je garde la porte. Mais maintenant c’est Noël, Dieu ouvre à nouveau la porte et mon travail est terminé…

 

Un des petits anges a remarqué quelque chose , il s’adresse à un autre ange :

  • Toi aussi tu as une épée ! Tu t’en es servi ? Dis …
  • Il s’en est fallu de peu ! Heureusement il y avait l’ânesse !
  • Une ânesse ? Raconte…
  • Lorsque le peuple d’Israël est sorti d’Égypte il a marché longtemps avant d’arriver près du pays que Dieu leur avait promis. Quand ils se sont approchés de son royaume, le roi Balac a eu peur. Il a fait appeler Balaam, le prophète, pour qu’il maudisse ce peuple. Balaam a d’abord refusé puis a accepté en disant : Je ne peux dire que ce que L’éternel me dira. Balac . Dieu m’a envoyé sur la route de Balaam pour l’arrêter mais à deux fois son ânesse m’a vu et s’est écartée du chemin, Balaam l’a frappée pour qu’elle y revienne. Alors j’ai choisi d’attendre Balaam dans un chemin très resserré et quand l’ânesse m’a vu elle ne pouvait pas s’écarter, alors elle s’est couchée. Balaam s’est mis en colère et l’a encore frappée..
  • Qu’il est méchant ce Balaam ! Pauvre bête ! Est-ce que Balaam était aveugle ? Toi, qu’as-tu fait ?…
  • J’ai permis à l’ânesse de parler comme les hommes..
  • Et, qu’a-t-elle dit ?
  • « Pourquoi me frappes tu ? Ne t’ai-je pas toujours bien servi ? »
  • Et Dieu a ouvert les yeux de Balaam et il m’a vu…
  • Et alors ? Que s’est-il passé ?
  • Balaam au lieu de maudire le peuple d’Israël l’a béni par trois fois et a prophétisé : « Je vois ce qui arrivera, mais ce n’est pas pour aujourd’hui… un astre apparaît parmi les descendants de Jacob, un souverain surgit au milieu du peuple d’Israël. »

Les petits anges se taisent un moment puis demandent aux autres anges qui sont là : « Et vous qu’avez-vous fait ?

  • L’un d’eux répond : moi j’ai fermé la gueule des lions quand ils devaient dévorer Daniel.
  • [Moi j’étais avec Daniel dans la fournaise pour que les flammes ne le brûlent pas . Moi j’ai montré la source cachée dans le désert à Agar. Moi j’ai apporté du pain et de l’eau à Elie qui dormait sous le buisson.]
  • Un autre se tourne vers Gabriel et lui dit : « Et toi, Gabriel, tu ne dis rien ? »
  • Gabriel réfléchit un peu puis se lance : Vous avez entendu l’histoire de Balaam, et bien moi j’ai fait le contraire. Je n’ai pas donné la parole à une ânesse, j’ai rendu un homme muet …
  • Toi ? Mais tu n’es pas méchant ! Pourquoi as-tu fait cela ….
  • Dieu m’a envoyé au Temple de Jérusalem alors que le prêtre Zacharie y était. Je me suis montré à lui près de l’autel des parfums et je lui ai annoncé que lui et sa femme Elisabeth allaient avoir un fils et devaient l’appeler Jean. Zacharie et Elisabeth étaient déjà très vieux tous les deux et Zacharie ne m’a pas cru alors qu’un prêtre devrait savoir que rien n’est impossible à Dieu ! Pour lui rappeler cela je l’ai rendu muet… pas pour toujours, seulement jusqu’au jour où ce que j’avais annoncé serait réalisé.
  • Mais, s’il était muet il ne pouvait pas dire le nom de l’enfant…
  • Non, mais il a demandé par signe une tablette et son stylet et il a écrit « son nom est Jean » et à ce moment-là je lui ai rendu la parole.
  • Et puis ? C’est tout ce que tu as fait ?…
  • j’ai eu une autre mission bien plus agréable celle là, Dieu m’a envoyé à Nazareth chez…
  • Je sais, je sais ! Chez Marie ! Et Marie, elle, a cru tout de suite !…
  • Oui, elle m’a répondu : « je suis la servante du Seigneur »… Et maintenant il me reste encore une chose à faire…
  • c’est quoi, c’est quoi ? Dis vite !
  • Aller à Bethlehem chez les bergers, leur dire que Jésus est né et qu’il le trouveront dans l’étable couché dans une crèche.
  • Oh ! Que j’aimerais voir ça ! Je peux venir avec toi ? Je me ferai tout petit, sans me montrer, juste pour voir ! S’il te plaît
  • Moi aussi ! Moi aussi Emmène-nous !
  • Vous pouvez tous venir et chanter … !

Chant (André Stricker  noël 1959)

Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Gloire à l’enfant nouveau-né !
Paix sur la terre aux hommes qu’il aime, paix pour l’éternité !

Crédits : Marthe Balla – Point KT – Photo Annette Ruby.




Anne : une nuit inoubliable

« ANNE :  UNE NUIT  INOUBLIABLE » est une narration écrite par Marthe Balla, formatrice AFiBi (Association des Figurines Bibliques). La narration a été écrite pour une utilisation avec des figurines bibliques… mais le conte peut aussi se vivre sans support visuel.

Anne  regarde autour d’elle, non, ses frères ne l’ont pas suivie. Elle s’assied, s’adosse au muret qui borde le toit et penche doucement la cruche qu’elle a apportée sur la terrasse. Il en sort, non de l’eau ou du lait, encore moins du vin, il en sort un rouleau : c’est le secret d’Anne. Elle se rappelle : lorsque ses grands frères Mathias et Thomas, les jumeaux, ont eu 7 ans ils sont allés chez le rabbin, à l’école, et elle avait demandé :

– Est-ce que moi aussi je pourrai y aller ?

– Mais non !  tu n’es qu’une fille ! avaient répondu les jumeaux .

Et le soir, en rentrant, ils avaient refusé de lui dire ce qu’ils avaient appris.  Le lendemain c’est tête basse qu’ils étaient rentrés à la maison.

– Qu’est-ce qui ne va pas ? Que s’est-il  passé ?

– Je n’ai pas su reconnaître un « aleph » dit Mathias

– Mais pourquoi doit-on le savoir ? dit Thomas, le rabbin a dit qu’on ne l’entend jamais !

Père avait entendu. Il avait cherché un rouleau dans son coffre et leur avait dit  : « Vous avez déjà été à la synagogue avec votre mère ; à douze ans, pour être reconnu comme des hommes il faudra savoir tout lire dans les rouleaux de la Torah ! Regardez : voilà un « aleph » ! Anne s’était approchée, elle aussi. Elle ne put s’empêcher de dire : « Comme c’est amusant ! Il ressemble un peu à une  tête de taureau ! » Mathias et Thomas ne s’étaient plus jamais trompés et à partir de ce jour ils avaient partagé avec Anne tout ce qu’ils apprenaient. Puis quand les petits frères, Simon et après Benjamin,  durent apprendre à leur tour, ce fut Anne qui s’occupa d’eux. Maman était bien contente et un jour qu’elles étaient seules elle sortit une cruche de son coffre et la donna à Anne.  « Anne, ma fille, je te confie mon secret, quand j’avais ton âge le Rabbin de mon village n’avait pas beaucoup d’élèves et a accepté de m’apprendre à lire ; un jour il m’a donné ce rouleau en me demandant d’en prendre grand soin . Il est à toi maintenant. ».

Sur la terrasse il fait encore assez clair pour lire. Anne caresse le rouleau et l’ouvre doucement jusqu’à l’endroit où elle  s’est arrêtée la dernière fois. Anne lit : « Le peuple qui marche dans la nuit voit une grande lumière… Seigneur, Tu rends leur joie immense ! » Anne entend la voix de sa mère qui l’appelle. Elle descend du toit. Ce soir ce sont les garçons, ses frères et ses cousins qui dormiront là-haut : avec la venue d’oncle Jacob et de sa famille la maison est trop petite. Et il en est de même pour toutes les maisons de Bethléem ! De partout sont arrivés des oncles, des tantes, des frères et des sœurs, des cousins et des cousines …

C’est la nuit. Anne se réveille. Sa maman a rallumé le feu et fait chauffer de l’eau, elle ouvre le coffre où elle range les tissus. Anne sait ce que cela veut dire : quelque part, à Bethléem, un enfant va naître. Mais non, aucune des femmes n’est enceinte, à moins que …Anne se rappelle : à la tombée de la nuit une toute jeune femme et son mari sont arrivés, cherchant une place pour dormir mais toutes les maisons étaient pleines. La maman d’Anne a eu pitié de la jeune femme qui était si fatiguée  et elle a dit à  Père : « Les bergers sont dans les champs et la bergerie est vide, laisse-les y aller ! »

Anne se lève rapidement – elle a déjà aidé sa mère lors d’une naissance – et va la rejoindre. Sa mère lui donne des tissus et une lampe en lui disant de les porter à la bergerie. Là-bas elle s’occupe du bébé qui vient de naître, le lave et l’enveloppe d’un tissu  bien propre. Puis elle le met dans les bras d’Anne   « Tiens-le pendant que je m’occupe de la mère ! »   Anne serre le bébé contre elle et le regarde sans bouger, longtemps

La maman  d’Anne appelle le mari : « Venez vous rendre utile maintenant ! Là, mettez de la paille dans la mangeoire, elle vous servira de berceau ! » Et quand c’est fait Anne dépose le bébé, tout doucement, sur la paille. « Viens te recoucher maintenant, Anne, la nuit n’est pas finie. »   « Oui, tout de suite, je voudrais juste regarder encore un peu l’enfant, je n’ai pas sommeil maintenant, je viens bientôt » Anne ne sait pas combien de temps elle est restée quand elle entend du bruit dehors. Elle se lève et voit s’approcher de grands hommes, munis de grands bâtons. Elle a un peu peur, mais quand ils sont tout près elle les reconnaît : ce sont les bergers .Mais que font-ils ici ? en pleine nuit ? les troupeaux ne sont pas là ! …

Un des bergers se penche vers elle : « Est- ce que l’enfant est là ? Pouvons-nous le voir ? »

Anne s’écarte et les laisse entrer. La jeune maman est réveillée. Elle écoute les bergers qui racontent : ce qui leur est arrivé « Nous étions avec nos moutons quand nous avons vu une grande lumière. Nous avons eu peur. Mais un ange nous a  dit : « N’ayez pas peur ! Réjouissez-vous ! Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez l’enfant  emmailloté de langes, couché dans une crèche. Et voilà qu’une multitude d’anges se sont joints à lui et tous chantaient : gloire à Dieu … »

Anne écoute, elle aussi, comme Marie, et elle sait que cette nuit est la plus belle de toutes les nuits et qu’elle ne l’oubliera jamais !

Crédit : Marthe Balla