1

Handicap et évangile : le paralysé de Capharnaüm (Marc 2, 1-12)

Ce texte est proposé à celles et ceux qui désirent cheminer dans la réflexion concernant l’évangile et le handicap. En effet, Jésus guérit des personnes qui souffrent d’infirmité, maladie ou handicap. Il montre ainsi que ces personnes ont toute leur place dans la communauté des hommes. Chacun est invité à accueillir la différence et la situation particulière de l’autre, pour éviter l’exclusion, pour être humain, tout simplement.

 

Contexte :
Jésus parcourt la Galilée pour annoncer la Bonne Nouvelle et guérir les malades. Les gens viennent à lui très nombreux pour l’écouter et présenter leurs cas de maladie. Jésus est déjà venu à Capharnaüm où il a guéri un homme à la synagogue et beaucoup de malades chez Simon et André (Marc 1, 21-34). Toute la Galilée parle de lui, il ne peut plus passer inaperçu nulle part !
Quelques jours plus tard, Jésus revient à Capharnaüm, il est à la maison, dit le texte, certainement celle de Simon et André qui l’ont accueilli la première fois (Marc 1, 29). Il y a 4 amis qui sont venus avec un malade, mais la maison est pleine à craquer, et la foule devant la porte les empêche d’entrer. Alors les 4 amis décident de passer par le toit ! Ils font un trou suffisamment grand pour descendre le paralysé qui est couché sur une natte.
Le propriétaire de la maison est gentil, il ne crie pas sur les 4 amis qui lui ont abîmé son toit. Les gens rassemblés dans la maison ne reprochent pas aux 4 personnes d’avoir grillé la politesse à tout le monde pour amener leur ami paralysé devant le Seigneur. Tout le monde est vraiment gentil, et Jésus voit que les 4 amis en foi en lui, alors il guérit l’homme paralysé.

 

Dieu nous aime avec nos handicaps et nos maladies

Les 4 compères sont convaincus que Dieu aime et fait grâce à tout le monde, y compris à leur ami malade. À l’époque, les gens croient que l’infirmité, le handicap ou la maladie résulte du péché. C’est pourquoi Jésus commence par annoncer le pardon de Dieu sur l’homme paralysé. Les maîtres de la loi sont choqués, ils pensent que Jésus se prend pour Dieu. Ici l’évangile nous dit que Jésus est venu annoncer et manifester aux hommes le pardon et la guérison de Dieu sur leurs vies. Même si on souffre d’une maladie grave et incurable, d’un handicap à vie, d’une infirmité qui nous rend à jamais différent des autres, on est aimé de Dieu et pardonné en Jésus-Christ. Le Seigneur ne posera jamais sur nous un autre regard que celui de son amour. Par son évangile, il nous invite à poser le même regard sur chaque personne. Un regard sans préjugés ni peur : la maladie et le handicap ne sont ni une malédiction ni une punition de Dieu.
Jésus guérit le paralysé, il manifeste ainsi que la grâce de Dieu est sur cet homme, tout comme elle est sur toute personne. La grâce de Dieu est sur celles et ceux qui souffrent de handicap, quelle que soit leur maladie et leur état. Qu’ils guérissent ou non, ils sont aimés de Dieu. À travers l’audace des 4 amis et la parole de pardon de Jésus, l’évangile rappelle leur dignité humaine et exhorte à leur faire toute la place qu’ils méritent, parce qu’ils font partie de la communauté humaine et méritent la même considération que tous.

 

Aimer et porter le prochain dans son handicap…

Comment le paralysé de Capharnaüm se perçoit-il par rapport à Dieu ? Pense-t-il que Dieu ne l’aime pas, que Dieu est injuste et cruel de l’avoir créé ou rendu ainsi ? Le texte ne le dit pas, l’évangile raconte simplement 4 amis qui veulent aider un homme et le prennent en charge.
Peut-être que l’évangile essaie de nous dire qu’il ne sert à rien de se faire du mal en incriminant Dieu sur les situations de maladie et de handicap qui touchent nos semblables ou nous-mêmes. Ce qui compte vraiment, c’est de prendre en charge ces situations et de porter devant le Seigneur celles et ceux qui en souffrent. Les 4 amis ne perdent pas de temps en jérémiades, ils agissent. La société et l’Église ne devraient-elles pas en faire autant ? L’évangile de Jean raconte l’histoire d’un homme qui reste paralysé pendant 38 ans parce qu’il n’y a personne pour le porter jusque dans l’eau de la piscine de Bethesda. Jour après jour, les gens passent devant lui, se baignent dans les eaux bienfaisantes et sont guéris, mais lui reste là, oublié de tous, au bord de la piscine, pendant 38 ans d’indifférence et de souffrance… « Je n’ai personne pour me plonger dans la piscine » dit le paralysé à Jésus (Jean 5, 7). Le paralysé de Capharnaüm avait 4 amis, mais celui de Bethesda n’a personne, et c’est bien là qu’il faut insister : si celles et ceux qui souffrent de handicap n’ont personne pour les aider, il faut tirer au plus vite la sonnette d’alarme, car en agissant ainsi le monde perd son humanité…
La foi des 4 amis est agissante, elle ne se contente pas de critiquer comme font les maîtres de la loi. Jésus lui-même ne se contente pas d’annoncer le pardon, sa parole est également agissante puisqu’elle guérit le malade. C’est en agissant que l’on peut permettre à bien des personnes de prendre leur natte et de rentrer chez eux, comme le paralysé de Capharnaüm, c’est-à-dire de garder ou de retrouver leur dignité, parce qu’elles sont considérées et traitées comme des personnes dignes d’attention, dignes de nos efforts, de notre amour et de notre temps.

 

Apprendre aux enfants à agir comme les 4 amis

On craint souvent d’effrayer les enfants avec la maladie ou le handicap d’une personne, mais ce sont nos propres peurs qui nous bloquent et que nous communiquons. L’enfant sait vivre avec une personne handicapée, il accepte naturellement la différence et compose avec elle sans aucune difficulté, tant qu’on ne la lui fait pas voir avec la lunette déformante des préjugés et des peurs qui nous habitent.
À l’école biblique et au catéchisme, au groupe de jeunes et dans le scoutisme, il est bon d’encourager les enfants et les jeunes à faire preuve de compassion et de solidarité envers les personnes handicapées. Ça ne leur fera que du bien de pouvoir aider quelqu’un, partager, jouer, apprendre ensemble, être amis. Aujourd’hui, on parle d’inclusion scolaire, mais il y a encore du chemin à faire…

Dieu a foi en l’humanité

Jésus voit la foi des 4 amis qui ont bravé la foule et sont passés devant tous ceux qui faisaient la queue pour être guéris, ils ont été jusqu’à détériorer le toit d’une maison par compassion pour un homme. Cela nous dit d’une certaine manière que Dieu a foi en l’humanité. Malgré l’indifférence, l’égoïsme et le manque d’amour, il y a encore des hommes et des femmes de bonne volonté qui sont prêts à braver les difficultés pour venir en aide aux personnes dont la maladie et le handicap nécessitent une prise en charge spécifique. Quitte à bousculer les habitudes et à déranger un ordre social qui a souvent oublié les handicapés comme on avait oublié le paralysé de Bethesda, ces hommes et ces femmes de bonne volonté rappellent au monde sa responsabilité adamique : garder et cultiver le jardin du monde, en respectant toutes les espèces qu’il contient, toutes les créatures de Dieu, dont l’homme créé à son image.
Au cœur du monde qui est défiguré non pas par les infirmités et les handicaps des hommes, mais par le manque d’amour et de compassion, il est bon de raconter cette histoire du paralysé de Capharnaüm qui a été béni d’avoir des personnes pour l’aimer et le porter. Dans l’Église, rappelons cette histoire, afin que les chrétiens se lèvent et se mobilisent davantage pour la cause des personnes handicapées, pour que nos célébrations soient davantage pensées avec et pour elles. Ainsi nous serons le peuple en qui Dieu a foi et en qui il trouve sa joie, le peuple qui témoigne de son amour inconditionnel pour tous les hommes.

 

Cantiques :

Le peuple de Dieu se lève
Partition PDF
Fichier audio à écouter :

Tu nous appelles à aimer
YouTube / Paroisse de Griselles

Crédit : Ruth-Annie Mampembé (EPUdF), Point KT, Photo Pixabay




La petite servante du général Naaman

Lire le texte de 2 Rois 5:1-14 dans la version Nouvelle français courant de Parole de vie, c’est plus fluide à l’oreille des enfants.

Éléments de compréhension du texte

A l’époque où le pays d’Israël était un royaume, il y avait souvent des conflits et même des guerres avec la Syrie. L’armée syrienne conduite par le célèbre général Naaman était très forte, elle avait remporté la guerre contre Israël et avait pris une partie de la population comme esclaves : des jeunes gens robustes et bien portants capables de travailler à leur service. Parmi ces esclaves, il se trouve une petite fille qui devient servante dans la maison de Naaman. Elle est en terre étrangère, chez l’ennemi qui a tué et saccagé son pays. Peut-être même que sa famille a été assassinée par les Syriens puisque cette pauvre enfant se retrouve toute seule exilée en Syrie. C’est une épreuve très difficile et traumatisante. Le texte ne dit pas comment elle est accueillie par la femme de Naaman (cette dernière devient-elle une mère de substitution pour la petite fille ?), mais l’histoire nous laisse entendre que le général et sa femme sont à l’écoute de la petite fille, malgré son statut d’esclave. Ce qui nous intéresse ici, c’est que la petite servante dont on ne saura jamais le nom va donner une leçon d’humanité et de compassion sans précédent à ses oppresseurs. C’est un enseignement majeur qui rejoint le passage de l’évangile où Jésus dit : « Aimez vos ennemis… » (Matthieu 5:44)

Aimer ses ennemis

La petite servante qui travaille chez le général Naaman apprend que son maître a une grave maladie de la peau (nos versions bibliques disent qu’il s’agit de la lèpre, mais c’était peut-être une autre maladie). Naaman est handicapé par cette maladie qui ternit l’éclat de ses victoires militaires : comment un général à qui Dieu a donné la victoire peut-il être frappé de maladie ? À cette époque, toute maladie était considérée comme conséquence du péché et châtiment de Dieu. Peut-être que Naaman ne peut plus porter son armure car sa peau est abîmée ? S’il ne peut plus aller au combat et servir son pays  – car les maladies de peau étaient considérées comme contagieuses –  le grand général risque de finir sa vie en reclus, enfermé dans une maison loin de tous… Quelle triste fin !

La petite servante a compassion du général Naaman, elle prend son courage à deux mains pour lui conseiller d’aller voir le prophète Elisée afin qu’il soit guéri. Il faut de l’audace à une esclave pour oser parler de la situation de santé de son maître, c’est le genre de choses qui pouvait lui valoir un châtiment exemplaire, voire la mort ! Mais la petite fille n’y pense même pas, et elle ne raisonne pas en esclave qui veut se venger de ses ennemis. Elle ne pense pas à elle-même, elle voit d’abord un homme qui souffre et elle fait ce qu’elle estime bon pour l’aider à aller mieux. 

Lorsqu’une personne nous a traités en ennemi et nous a fait souffrir, on se dit que si elle souffre aussi, ce n’est que justice, on n’a pas envie de l’aider, on rechigne à faire du bien à nos ennemis…Mais la Parole de Dieu nous encourage à aimer nos ennemis. Car Dieu notre Père aime tout le monde, même ceux qui font du mal aux autres. Nous-mêmes, n’avons-nous jamais fait de mal à personne ? Jésus dit : « Aimez vos ennemis. » Et on ne sait jamais, peut-être qu’un geste de compassion va toucher le cœur de l’ennemi et le transformer pour en faire un frère ? En effet, Naaman part en Israël où il est guéri de sa lèpre, et il revient en croyant qui adore le Dieu d’Israël, il partage désormais la même foi que la petite fille ! Le général et la petite servante sont devenus frère et sœur dans la foi…

Bien sûr, le « happy end » n’est pas garanti à chaque fois ! Parfois l’ennemi reste un ennemi qui ne veut pas changer et devenir plus charitable envers les autres, mais Dieu nous demande de toujours nous montrer gentils, respectueux, bienveillants. C’est le témoignage chrétien le plus fort…

L’estime envers les plus petits 

Naaman est un homme de haut rang, mais il écoute le conseil d’une petite esclave. Il fait preuve d’une humilité peu commune ! Cela montre que dans la vie, comme dit la fable de La Fontaine à propos du lion et du rat, on a souvent besoin d’un plus petit que soi. Il ne faut jamais mépriser les plus petits/jeunes en pensant qu’ils sont trop bêtes pour comprendre la situation ou pas assez compétents pour contribuer à trouver la solution. 

L’évangile de Jean nous raconte l’histoire d’un enfant qui devient la solution pour nourrir une foule immense. C’est un petit garçon qui apporte cinq pains et deux poissons que les disciples trouvent insignifiants : « Qu’est-ce que c’est pour un si grand nombre de personnes ? » Mais le Seigneur Jésus reçoit avec reconnaissance le modeste casse-croûte de l’enfant qui donnera la multiplication grâce à laquelle cinq mille hommes vont manger à leur faim (Jean 6, 9).

La Parole de Dieu nous invite au respect et à l’écoute de ceux qui sont plus petits par l’âge, le statut social, la fonction, l’expérience ou les capacités cognitives.  

Sans la petite servante, le général Naaman serait resté malade toute sa vie. Vous avez peut-être connu des situations où l’aide d’un plus petit a été précieuse. Faites-en le témoignage, ça encouragera certainement beaucoup de gens ! ☺

Cantiques : Seigneur, tu cherches tes enfants – YouTube / Cantiques EPUdF :

Crédit Ruth-Annie Mampembé-Coyault (EPUdF) – Point KT




Ismaël le fils d’Agar – Le projet de Dieu et la fraternité en question

Ismaël le fils d’Agar est une réflexion sur trois axes proposée aux enfants du catéchisme à partir de 15 ans. ​​Si l’on veut y travailler avec des enfants plus jeunes, on peut séparer les trois axes et en aborder un seul par séance. Trois pistes de réflexion possibles pour ce texte :

– Dieu accueille toute personne : télécharger Ismaël le fils d’Agar Genèse 21, 1-21 – Dieu accueille toute personne

– Dieu nous entend : télécharger  Ismaël le fils d’Agar Genèse 21, 1-21 – Dieu nous entend

– Dieu a un projet pour chacun de nous : télécharger Ismaël le fils d’Agar Genèse 21, 1-21 Dieu a un projet pour chacun de nous

 

Nota bene : On prendra garde d’éviter les discours de jugement et les interprétations misogynes ; on veillera rigoureusement à ne pas encourager les enfants dans ce sens. Au contraire, en s’appuyant sur le texte, on s’efforcera de montrer aux enfants comment Dieu intervient dans l’histoire d’une famille pour l’aider à dénouer ce qui est compliqué. Il conviendra de rappeler que la force des enseignements bibliques se trouve précisément dans le fait que la Bible raconte des histoires d’hommes, elle n’essaie pas d’en faire des saints en cachant leurs défauts ou leurs faiblesses. À partir de l’humain avec ses faiblesses, la Bible peut ainsi nous parler de la grâce de Dieu qui accueille tout homme. Ceci est un préalable important avant d’ouvrir la Bible avec les enfants, pour qu’ils gardent à l’esprit le cœur de la Bonne nouvelle : Dieu nous aime et veut nous sauver tous.

Explication aux enfants, avant de lire le texte biblique :

Sarah et Abraham n’arrivaient pas à avoir un enfant, alors Dieu leur a promis qu’il leur donnerait un fils. Comme ils n’y croyaient pas, Abraham, avec l’accord de Sarah, a fait un enfant avec une servante égyptienne prénommée Agar. Au début ils pensaient tous les deux que c’était la solution à leur problème, mais très vite la rivalité est née entre Sarah et Agar. Aussi, quand la naissance de l’enfant promis par Dieu arrive enfin, il y a une ombre au tableau : Sarah ne porte pas Agar et son fils dans son cœur…

Lisons Genèse 21, 1-21 : Le Seigneur fait du bien à Sarah comme il l’a dit. Il fait pour elle ce qu’il a promis. Elle devient enceinte et elle donne un fils à Abraham au moment que Dieu a annoncé. Pourtant Abraham est déjà vieux. Le fils que Sarah lui donne, Abraham l’appelle Isaac. Il le circoncit à l’âge de huit jours, comme Dieu l’a commandé. Quand Isaac naît, Abraham a 100 ans. Sarah dit : « Dieu m’a fait rire de joie. Tous ceux qui apprendront la naissance d’Isaac riront avec moi. » Puis elle ajoute : « Qui pouvait dire à Abraham : “Un jour, Sarah allaitera des enfants ? ” Pourtant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse ! »

Isaac grandit, et Sarah arrête de l’allaiter. Le jour où Sarah sèvre l’enfant, Abraham donne un grand repas. Agar, l’Égyptienne, a donné un fils à Abraham. L’enfant est en train de s’amuser, et Sarah le voit. Elle dit à Abraham : « Chasse cette esclave et son fils. Le fils de cette esclave ne doit pas hériter avec mon fils Isaac. » Abraham est vraiment triste d’entendre cela. En effet, Ismaël, l’enfant d’Agar est aussi son fils. Mais Dieu dit à Abraham : « Ne sois pas triste à cause du garçon et de ton esclave. Fais tout ce que Sarah te dit. Les enfants et les enfants de leurs enfants que je t’ai promis, tu les auras par Isaac. Je ferai aussi naître un peuple du fils d’Agar, ton esclave. En effet, Ismaël aussi est ton fils. »

Le jour suivant, Abraham se lève tôt le matin. Il prend du pain et une outre pleine d’eau, il les donne à Agar. Il lui met l’enfant sur le dos et il la renvoie. Agar s’en va et elle se perd dans le désert de Berchéba. Quand il n’y a plus d’eau dans l’outre, elle laisse l’enfant sous un buisson. Puis elle va s’asseoir un peu plus loin, à la distance d’une flèche. En effet, elle pense : « Je ne veux pas voir mourir mon enfant. » Elle s’assoit donc un peu plus loin, elle se met à pleurer.

Dieu entend les cris de l’enfant. Du ciel, l’ange de Dieu appelle Agar. Il lui dit : « Agar, qu’est-ce que tu as ? N’aie pas peur. Dieu a entendu l’enfant crier là-bas. Lève-toi ! Prends ton fils et tiens-le d’une main forte. Je ferai naître de lui un grand peuple. » Dieu ouvre les yeux d’Agar. Elle aperçoit un puits avec de l’eau. Elle va remplir l’outre et elle donne à boire à son fils. Dieu prend soin de l’enfant. Ensuite, l’enfant grandit et il habite dans le désert. Il devient un tireur à l’arc. Il habite dans le désert de Paran.

 

1- DIEU ACCUEILLE TOUTE PERSONNE

 

Que se passe-t-il dans le texte ? Sarah est très contente d’avoir enfin un enfant dans sa vieillesse ! Elle est si heureuse qu’elle organise une fête pour Isaac, à l’occasion de son sevrage (quand l’enfant cesse de prendre le sein). Une fête pour accueillir Isaac, le fils de la promesse. Une fête pour dire merci à Dieu qui a enlevé la tristesse de la stérilité et leur a donné une grande joie à travers Isaac.

Pourquoi ça dérape ? Ce qui gâche la fête, c’est que Sarah refuse d’accueillir un autre enfant de la famille : Ismaël, le frère aîné d’Isaac, le fils qui est né d’Abraham et Agar.

Que pensez-vous de l’attitude de Sarah et de la réaction d’Abraham ? (le moniteur laisse les enfants répondre puis les emmène dans la réflexion sur le thème de l’accueil). La naissance d’Isaac aurait dû être une fête où tous les enfants sont accueillis, mais elle se transforme en cauchemar pour Ismaël qui est chassé avec sa mère comme s’ils étaient des étrangers, des gens indésirables.

Or dans la Bible, Dieu accueille tous les peuples, il dit : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. » (Ésaïe 56, 7). Toute personne qui souhaite venir au Seigneur est accueillie dans la joie, et les gens de toutes les nations deviennent les enfants de Dieu, aimés d’un même amour.

Paul écrit aux chrétiens de Rome : « Accueillez-vous les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » (Romains 15, 7). L’exhortation concerne la communauté chrétienne, mais elle est aussi valable pour la famille qui est le premier lieu où l’on est accueilli à sa naissance. La famille est le premier lieu où les croyants vivent la Parole d’amour et d’accueil de Dieu.

Dans l’évangile, Jésus dit à ses disciples : « Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même ; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi, mais celui qui m’a envoyé. » (Marc 9, 37). Recevoir une personne, c’est comme recevoir Dieu lui-même, car en chaque personne Dieu a mis son image. En refusant d’accueillir le fils d’Agar, Sarah ne refuse-t-elle pas d’accueillir le Dieu qui lui avait envoyé ses messagers pour lui annoncer qu’elle aurait un enfant ? En chassant un enfant de chez elle, ne ferme-t-elle pas sa porte au Dieu qui a accompli sa promesse ? Il y a comme un acte manqué dans cette fête pour l’accueil d’un enfant, car elle devient l’occasion de se débarrasser d’un autre enfant… Certains commentateurs bibliques pensent que le rejet du fils d’Agar est la raison pour laquelle Dieu va demander à Abraham de sacrifier son fils Isaac : pour le punir d’avoir mal traité un enfant… Mais attention aux interprétations qui placent Dieu dans la position du père fouettard, ça nous installe dans la peur ou la révolte, et ça nous empêche d’accueillir l’amour de Dieu.

Jésus dit encore dans l’évangile : « Celui qui vient à moi, je ne le chasserai jamais dehors. » (Jean 6, 37). Cela signifie que Dieu nous ouvre les bras, et il attend que nous fassions de même avec celles et ceux qu’il nous donne.

Un exemple d’accueil dans l’Église : le baptême d’un enfant.

À cette occasion, les parents font un événement festif qui réunit la famille et les proches. Ils se réjouissent comme Sarah qui est reconnaissante de ce que Dieu lui a donné un sujet de rire, un sujet de joie (Genèse 21, 6). Par le baptême, l’enfant reçoit le signe de la grâce de Dieu. C’est le signe qu’il est aimé de Dieu qui l’accueille comme un fils ou une fille. C’est aussi le signe que la communauté chrétienne tout entière reçoit cet/cette enfant avec joie, comme un membre à part entière de la famille des enfants de Dieu, et toute la paroisse se réjouit pour son baptême. Peut-on imaginer qu’à un tel événement un enfant soit chassé avec sa mère comme des malpropres ? Ce serait un contre-témoignage terrible ! Au contraire, tous les enfants sont rassemblés avec l’enfant baptisé, et ils sont un signe de joie et de bénédiction pour toute l’Église.

En effet, sans l’amour et l’accueil inconditionnels du pécheur, il n’y a pas de bonne nouvelle, il n’y a pas d’Église. Sans amour ni accueil, la famille est déchirée, morcelée, séparée. Ça peut détruire complètement des vies, mais heureusement, Dieu veille pour éviter la catastrophe, c’est ce que le texte nous laisse entendre. 🙂 ????

Conclusion : Dans la famille comme dans l’Église et dans la société, Dieu nous invite à nous accueillir les uns les autres dans l’amour. À cela tous reconnaîtront que nous sommes ses enfants…

 

Chant : Oui, nous faisons partie de la famille de Dieu (JEM 218) 

Oui, nous faisons partie de la famille de Dieu,
Les héritiers du Père.
Nous partageons Nos biens, nos joies et nos fardeaux ;
Nous sommes sœurs et frères !

© Jeunesse en mission – YouTube Lyricist : Rolf Schneider – Composer : Rolf Schneider

 

2- DIEU NOUS ENTEND

On peut orienter la réflexion sur Genèse 21 vers le thème de la prière. Si cela est fait pour un groupe d’enfants de l’école biblique, il serait bon d’adapter les échanges à leur âge pour qu’ils comprennent. 

 Proposition de séance

S’accueillir les uns les autres : 

  • Les enfants sont accueillis dans la joie, les moniteurs saluent chacun, ils présentent les nouveaux venus s’il y en a et invitent les enfants à les accueillir.

 

  • Prière : Seigneur notre Dieu, merci pour cette belle journée. Merci pour les amis qui sont venus à l’école biblique. Merci pour les moniteurs qui nous enseignent la Bible. Donne-nous l’intelligence pour comprendre ta Parole, bénis toutes nos familles et toute l’Église. Amen.

 

Chant : Dieu est si bon (JEM – KIDS 29)

Dieu est si bon – Dieu est si bon – Dieu est si bon – Est si bon pour moi !

© Jeunesse en mission – Chantons Dieu – YouTube Artiste : Jeunesse en mission

 

Expliquer la prière aux enfants

Le moniteur : Les enfants, qu’est-ce que la prière ?

Les enfants :

  • C’est une récitation… Je ne sais pas… Ça dure longtemps !
  • Le soir mes parents me demandent de faire la prière, mais je ne sais jamais quoi dire…

Le moniteur : Prier, c’est parler à quelqu’un, et pour les croyants, c’est parler à Dieu. Nous prions Dieu parce qu’il est notre Créateur et notre Père.

Quand vous vous levez le matin ou quand vous rentrez de l’école, vous parlez avec vos parents, vous leur expliquez ce que vous avez fait, et s’il y a eu un devoir un peu difficile vous leur en parlez, parce que vous savez qu’ils vous aiment. Vous avez confiance en eux, ils vous écoutent et vous répondent quand vous leur demandez quelque chose. Parfois, vous avez un souci et vous n’osez pas en parler, mais vos parents sentent que quelque chose ne va pas, et ils viennent vous voir pour vous écouter et vous aider. Avec Dieu, avec Jésus, c’est un peu pareil.

Chaque jour, on peut parler au Seigneur, et il nous écoute, parce que c’est notre Papa.

Jésus a appris à ses disciples à parler à Dieu comme on parle à son papa (Abba = Papa). Il appelait ses disciples ses amis, parce qu’il leur disait tout ce que Dieu lui avait appris, il ne leur cachait rien (Jean 15, 15). Prier Dieu, c’est avoir confiance en lui et écouter ce qu’il nous dit. Abraham et Moïse étaient considérés comme les amis de Dieu, parce qu’ils parlaient avec lui dans la prière, en toute confiance. Dieu est l’ami à qui on peut tout dire. Il nous écoute attentivement, il sait de quoi nous avons besoin, et il nous vient en aide.

La prière n’est pas une récitation que vous devez apprendre par cœur comme si c’était un devoir. La prière, c’est tout simplement ce que vous voulez dire à Dieu, avec vos propres mots. Bien sûr, il y a la prière du Notre Père que nous apprenons par cœur, c’est une prière que Jésus a apprise à ses disciples parce qu’ils ne savaient pas prier. Aujourd’hui, nous « récitons » cette prière parce qu’elle rassemble tous les chrétiens du monde qui peuvent prier Dieu avec les mêmes mots.

Pour quelles raisons prie-t-on ?

On prie Dieu pour :

  • dire merci pour toutes les bonnes choses qu’il nous donne,
  • demander quelque chose (de l’aide dans une situation difficile),
  • confier nos soucis ou ceux des autres,
  • lui parler de tout ce qui est important pour nous, lui poser nos questions…

Le moniteur peut donner des exemples de sujets à confier au Seigneur dans la prière :

  • On va avoir un petit frère ou une petite sœur, on le/la confie à Dieu pour qu’il/elle naisse dans de bonnes conditions et grandisse bien ;
  • On a peur du noir, on prie pour que Dieu nous rassure par sa présence.
  • On veut se réconcilier avec son meilleur ami, on demande au Seigneur de nous aider à trouver les mots pour lui parler…
  • On est content d’avoir bien travaillé à l’école et on dit merci à Dieu de nous avoir aidé, etc.

 

Lire Genèse 17, 1-21

Raconter l’histoire des deux frères Isaac et Ismaël. Suite à la naissance d’Isaac, Ismaël et sa mère Agar sont chassés de la maison et se perdent dans le désert. Sans eau, ils vont à une mort certaine, mais Dieu entend la voix de l’enfant, il entend aussi Agar pleurer et leur permet de trouver de l’eau à boire.

Dieu a entendu… Et Abraham ? Et Sarah ? Qu’ont-ils entendu qui les a poussés à chasser un enfant loin de sa maison ? En tout cas, le drame est évité parce que Dieu entend, il ne fait pas la sourde oreille quand nous crions à lui…

Question :

Est-ce que Sarah, Abraham, Agar, Isaac ou Ismaël a fait une prière ? (Laisser les enfants répondre).

  • Abraham était tout triste, Agar a pleuré, Ismaël a crié parce qu’il ne voyait plus sa mère. Aucun d’eux n’a formulé une prière en disant : ‘Seigneur Dieu, au secours, aide-moi !’ Et pourtant, Dieu « entend » la tristesse d’Abraham comme un appel à l’aide, et il vient le réconforter. Dieu entend les pleurs d’Agar et les cris d’Ismaël, et il l’aide à trouver à boire dans le désert.
  • Le récit nous apprend aussi qu’on peut prier Dieu en tout lieu, aucun endroit n’est trop loin pour qu’il nous entende. D’ailleurs, le nom d’Ismaël en hébreu signifie Dieu entend.
  • L’histoire d’Ismaël nous apprend qu’on peut prier sans dire des mots, juste avec son cœur, comme Abraham qui ne dit rien, mais sa tristesse devant Dieu est comme une prière.

On peut prier juste avec nos pleurs ou nos cris, quand on ne se sent vraiment pas bien, comme Ismaël et sa maman, et Dieu qui nous écoute attentivement viendra à notre secours.

Ça ne veut pas dire que Dieu fera tout ce qu’on lui demande comme par enchantement. Prier, ce n’est pas faire du chantage à Dieu pour qu’il nous donne tout ce que nous voulons ! Prier, crier à Dieu, lui dire notre tristesse, c’est lui faire confiance, comme Agar qui écoute la voix de l’ange de Dieu. Elle fait confiance au Seigneur, et ainsi son fils est sauvé. Elle avait peur qu’il meure de soif dans le désert, mais Dieu lui ouvre les yeux, elle apprend à trouver de l’eau et à vivre dans le désert où finalement son fils va grandir.

 

Chant : Qui donc dans le ciel est semblable à toi ? (JEM 276)

Refrain : Qui donc dans le ciel est semblable à toi ? Qui est puissant comme toi, Éternel, mon Roi ? Qui est puissant comme toi, Éternel, mon Roi ?

  1. Tu es Adonaï Jireh, / En tout temps tu pourvoiras. Tu es Adonaï Raphé / Eternel tu guériras.
  2. Tu es Adonaï Shamma, / Tu entends, tu répondras. Tu es Adonaï Shalom / Dieu de paix pour tous les hommes 
  3. El Shaddaï, Dieu tout-puissant / Tu protèges et tu nourris ; El Olam, Dieu Eternel / El Haï, tu es vivant.

© Jeunesse en mission – Chantons Dieu – YouTube  Artiste : Jeunesse en mission


3- DIEU A UN PROJET POUR CHACUN DE NOUS

 

Le texte de Genèse 21 soulève des questions concernant la fraternité, la jalousie entre frères, l’impact des décisions que prennent les parents… et Dieu dans l’imbroglio des relations humaines.

 

Rappel du contexte de l’histoire biblique :

Lorsque Sarah et Abraham ont quitté le pays d’Ur en Chaldée, sur l’ordre de Dieu, ils étaient déjà vieux et n’avaient pas d’enfant. Un jour, le Seigneur leur est apparu et leur a promis qu’ils auraient un fils (Genèse 18). Ils n’y ont pas vraiment cru, et puis Abraham avait déjà eu un fils (Ismaël) avec Agar la servante égyptienne. C’était une consolation pour eux, mais Dieu a dit qu’il voulait leur donner un héritier engendré par eux deux, un fils avec qui il établirait son alliance. Sarah et Abraham ont ri de la promesse de Dieu, mais quand elle s’accomplit, ils réalisent qu’ils n’ont pas tous les deux la même compréhension de leur nouvelle situation…

La naissance d’Isaac remet la promesse de Dieu sur la table

On est choqué de lire que Sarah demande à Abraham de chasser Agar et son fils Ismaël. C’est pourtant elle qui avait demandé à Abraham d’avoir un fils avec Agar, afin qu’il ne meure pas sans héritier. Et maintenant qu’elle a son propre fils né de ses entrailles, elle commence à trouver qu’Ismaël est de trop dans la maison, et sa mère aussi. Ce sont des rivalités bien humaines qui attristent beaucoup Abraham…

La demande de Sarah est très étonnante, elle parle avec une autorité qui éclipse Abraham en tant que patriarche. D’ailleurs, depuis le début de leur histoire, il semble que c’est Sarah qui mène la barque : elle demande à son mari d’aller vers sa servante pour avoir un fils et il obtempère, elle lui demande de chasser ce même fils et il obéit… Visiblement, c’est la matriarche qui tient les rênes de la maison ! Cependant, le narrateur biblique nous révèle une autre lecture de la situation : celle qui tient à la promesse de Dieu. Abraham est  triste de devoir se séparer de son fils Ismaël, il ne peut se résoudre à une décision aussi difficile, et voici que Dieu vient le visiter pour le réconforter et l’aider à comprendre la situation. Dieu permet à Abraham de comprendre que même si la demande de Sarah l’attriste, elle est conforme au plan de Dieu, dans ce sens que la séparation des deux frères est douloureuse, mais nécessaire, pour que chacun puisse suivre son chemin. Peut-être sans le savoir, Sarah est en train de demander à Abraham la seule chose qui permet aux deux enfants de s’accomplir et d’entrer dans ce que Dieu a prévu pour eux…

Car Dieu a fait une promesse à Abraham pour ses deux fils :

  • Sur Isaac Dieu avait dit : « J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle, pour sa descendance après lui. » (Genèse 17, 19)
  • Et sur Ismaël Dieu avait dit : « Je le bénirai, je le rendrai fécond et je le multiplierai à l’extrême ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. » (Genèse 17, 20)

Dans le projet de Dieu, chaque enfant a sa part et sa place

Ainsi nous voyons qu’Ismaël n’est pas oublié de Dieu. Si Isaac est prévu pour être l’héritier, Ismaël a une autre bénédiction qui lui est réservée, et pas des moindres : il est appelé à devenir grand à travers sa descendance, comme Abraham.

Il est intéressant de noter comment l’histoire se répète dans la vie des patriarches, une histoire entre deux frères dont l’un est contraint de quitter la maison paternelle : Isaac à son tour aura deux fils, des jumeaux, dont le plus jeune (Jacob) devra partir loin de son frère Esaü, à cause d’une bénédiction volée (Genèse 27). En effet, Isaac ayant béni Jacob va laisser Esaü sans bénédiction. Ce dernier, tout malheureux demandera à son père s’il n’y a pas une autre bénédiction pour lui, et Isaac répondra à son fils : ‘J’ai tout donné à ton frère, j’ai fait de lui ton maître, le chef qui sera servi par ses frères…’ (Genèse 27, 37). Esaü, blessé d’avoir été supplanté, va haïr son frère.

Mais Dieu agit autrement ici, il ne dit pas à Abraham qu’il a donné toute la bénédiction à Isaac et n’a rien prévu pour Ismaël. Dieu dit à Abraham d’écouter sa femme et de laisser partir Ismaël, car lui aussi a une bénédiction et un chemin à suivre, lui aussi sera une grande nation (Genèse 21, 13).

C’est justement pour que les deux frères puissent suivre chacun son chemin et devenir de grandes nations qu’ils ont besoin de se séparer. Pour que la Parole de Dieu sur chacun des deux frères s’accomplisse, il faut qu’ils aillent chacun sur son propre chemin.

En effet, Ismaël est fils d’une esclave, il ne peut pas hériter là où il y a un fils légitime. Mais Isaac est le petit frère, lui non plus ne peut pas hériter à la place et en présence de son grand frère, ce qui serait une entorse sans précédent à la tradition qui veut que l’héritier soit le fils aîné. Les deux frères sont dans une situation qui ne permet pas de les garder ensemble sans mettre le feu aux poudres : le petit frère qui est légitime ne peut régner sur son aîné, et le grand frère qui est fils d’esclave ne peut avoir autorité sur le fils légitime…

Abraham n’a donc pas d’autre choix que de séparer ses fils, sinon l’un sera toujours assujetti à l’autre. Le frère qui ne sera pas choisi comme héritier sera au service de l’autre s’il reste dans la maison, car l’héritier devient le chef de la maison, et plus tard le patriarche qui règnera sur tous les biens et sur toute la famille.

Comment donc Ismaël pourra-t-il devenir une grande nation s’il reste dans la maison de son père, soumis à l’autorité de son petit frère ? Plutôt que d’avoir deux fils coincés l’un avec l’autre et une fratrie qui s’entredéchire, Abraham met sa tristesse de côté et considère ce que Dieu lui dit. Oui, Sarah a formulé les choses d’une manière dure et difficile à entendre, elle a sans doute laissé parler son ressentiment pour l’esclave égyptienne qui la regardait de haut quand elle est devenue mère du petit Ismaël. Mais au-delà des rancœurs et des rivalités bien humaines que le récit biblique ne cache pas, c’est Sarah qui a raison sur le fond : Ismaël doit partir pour que la promesse de Dieu s’accomplisse et qu’il entre lui aussi dans sa destinée.

Conclusion 

D’une certaine manière, l’histoire d’Ismaël rappelle celle d’Abraham qui a dû quitter son pays et la maison de son père pour partir vers l’inconnu. C’était une séparation difficile mais nécessaire pour qu’Abram devienne Abraham, le père d’une multitude. Pour la deuxième fois de sa vie, Abraham est confronté à une séparation dans laquelle il doit faire confiance à Dieu. Et pour la deuxième fois, Abraham choisit de mettre sa foi en Dieu : sans savoir où va aller son fils ni ce qu’il va devenir, il obéit à Dieu et se sépare d’Ismaël. La suite de l’histoire nous apprend qu’Ismaël survit à l’épreuve du désert avec sa mère. Dieu a tenu promesse et l’a gardé.

L’histoire d’Ismaël le fils d’Agar montre comment la Parole de Dieu, qui a promis à Sarah et Abraham un fils qui sera leur héritier, est confrontée à la parole des hommes qui dit que l’aîné est l’héritier. Abraham a écouté la parole de Dieu, et par son obéissance il est devenu le père de la foi. Cela nous encourage à écouter Dieu et à lui faire confiance dans les différentes situations de la vie.

 

Cantique Alléluia 55/10 : Abraham, Dieu t’appelle (1, 2, 3)

Refrain : Abraham, Dieu t’appelle, / Abraham, il faut partir, / Il faut prendre la route / Pour avancer dans la foi. (bis)

  1. Si tu crois, si tu m’écoutes, / Moi je serai ton ami, Tu trouveras sur ta route / Le pays que j’ai choisi.
  1. Plus nombreux que grains de sable / Sur les rives de la mer, Vois tes enfants innombrables / Qui peuplent tout l’univers !
  1. Veux tu me faire confiance / Dans ta vie et dans ton cœur, Avec toi je fais alliance / Pour que vienne le Sauveur.

© Chantons Dieu – Concédé sous licence à YouTube par IDOL Distribution (au nom de ADF Musique) ; SODRAC Artiste : Noël Colombier – Production ADF Musique

TÉLÉCHARGER L’ARTICLE ENTIER : – Ismaël le fils d’Agar Genèse 21, 1-21 Les trois pistes de réflexion

Crédit : Ruth-Annie Mampembé-Coyault (EPUdF) – Point Kt – photos Pixabay




Dorcas, une femme ressuscitée !

Dorcas revient à la vie

Introduction du thème

Saluer les enfants, prier et apprendre le chant qu’ils reprendront en fin de séance :

Cantique Alléluia 36/30 : Tu nous appelles à t’aimer   © Chorale du Butor 974 – Youtube

Les enfants, aimez-vous les animaux ? Avez-vous des animaux à la maison ? Lesquels ? Laisser les enfants répondre.

La Bible parle beaucoup des animaux, elle parle aussi de personnages qui portent des noms d’animaux :

  • Caleb = chien
  • Déborah = abeille
  • Houldah = taupe ou belette (2 Rois 22, 14)
  • Jonas = colombe
  • Dorcas = gazelle

Voici l’histoire de Dorcas, elle se trouve dans le Nouveau Testament.

Raconter l’histoire de Dorcas qui se trouve dans Actes 9, 36-42, à partir de la version Parole de vie. Les enfants qui sont plus grands (en catéchisme par exemple) peuvent la lire eux-mêmes :

À Joppé, il y avait une femme croyante appelée Tabita. En grec, on traduit ce nom par « Dorcas », ce qui veut dire « gazelle ». Elle passait tout son temps à faire le bien et à aider les pauvres. Un jour, elle tombe malade et elle meurt. On lave son corps et on le met dans une pièce en haut de la maison.

Les disciples de Joppé apprennent que Pierre est à Lydda, et Lydda n’est pas loin de Joppé. Alors ils envoient deux hommes pour dire à Pierre : « S’il te plaît, viens vite chez nous ! » Pierre part avec eux tout de suite. Quand il arrive, on le conduit dans la pièce en haut de la maison. Toutes les veuves s’approchent de lui en pleurant. Elles lui montrent les chemises et les vêtements que Dorcas faisait quand elle vivait encore.

Pierre fait sortir tout le monde, il se met à genoux et il prie. Ensuite, il se tourne vers le corps et dit : « Tabita, lève-toi ! » Tabita ouvre les yeux et, quand elle voit Pierre, elle s’assoit. Pierre lui prend la main et l’aide à se lever. Ensuite, il appelle les croyants et les veuves et il leur montre Tabita vivante.

Tous les habitants de Joppé apprennent ce qui s’est passé, et beaucoup se mettent à croire au Seigneur.

Qui est Dorcas ? C’est une croyante, disciple de Jésus notre Seigneur (le texte grec dit qu’elle est « mathétria », femme disciple). Dorcas habite à Joppé (c’est la ville actuelle de Jaffa en Israël).

Pourquoi les amis de Dorcas l’aiment beaucoup ? Elle coud des vêtements pour les plus démunis. Elle est très gentille, elle pense aux autres et les aide comme elle peut. Elle montre son amour pour Dieu (elle est croyante) en aimant son prochain.

Que lui est-il arrivé ? Elle est tombée malade, on n’a pas pu la soigner, et elle est morte. (Si un enfant pose la question de savoir pourquoi Dorcas est morte de maladie alors qu’elle croit en Dieu, on peut répondre que tout le monde peut tomber malade, même ceux qui croient en Dieu. Il faut bien prendre soin de sa santé et aller chez le docteur quand on est malade. La prière est une bonne chose, mais le docteur aussi !).

Qu’ont fait ses amis quand Dorcas est morte ? Ils ont fait appel à Pierre, pour qu’il vienne dire quelques mots d’encouragement, prier et l’enterrer, mais Pierre ne l’a pas enterrée, il l’a ramenée à la vie ! Mais attention, il n’y a pas de prière magique qui ressuscite les morts. En ces temps de pandémie Covid-19, nous voyons bien que les proches qui meurent ne ressuscitent pas, mais on peut se soutenir et se consoler mutuellement en priant les uns pour les autres.

1°) Encouragement pour ceux qui ont perdu un être cher :

La Bible raconte que Pierre a ramené Dorcas à la vie, c’est un miracle !

Pensez-vous que de tels miracles sont possibles ? Oui, non, pourquoi ? (Accueillir toutes les réponses des enfants avec respect, que ce soit oui, non, ou l’incertitude, laisser chacun développer ses arguments et résumer chaque point de vue).

Ce n’est pas facile ce que dit la Bible ici, surtout quand on a perdu quelqu’un qu’on aimait beaucoup et qui n’est pas revenu à la vie… On est très triste quand on perd son papi, sa mamie, son parent, son frère ou sa sœur, on voudrait qu’il/elle reste vivant pour toujours. C’est peut-être ce que raconte l’histoire de Dorcas qui meurt et revient à la vie : quand une personne que l’on aime meurt, elle reste vivante dans notre cœur, dans le souvenir que nous gardons d’elle, elle reste vivante à travers le bien qu’elle a fait (les amis de Dorcas montrent les vêtements qu’elle a confectionnés pour aider ceux qui en avaient besoin, ils n’oublieront jamais sa gentillesse pour les autres, l’amitié et la fraternité, les bons moments qu’ils ont passés avec elle).

2°) Pour les plus grands, notamment ceux qui préparent leur confirmation, et en particulier si l’on est dans la période du carême et de la Semaine Sainte, il est possible d’aborder la question de la résurrection qui est donnée en Christ Jésus, « le premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1, 18), c’est-à-dire celui qui, par sa mort et sa résurrection, nous donne la garantie que nous ressusciterons au dernier jour. L’histoire de Dorcas est un témoignage de la réalité ou de la vérité de la résurrection. Pierre ressuscite Tabitha en disant exactement les mêmes mots que Jésus employa pour ressusciter la fille du Jaïrus : « Lève-toi » (Marc 5:41, Luc 8:54). Ensuite il saisit Dorcas par la main, autre geste de Jésus dans les récits de résurrection. Pierre imite le Christ, il se fait le canal par lequel la puissance de résurrection du Seigneur est communiquée à une disciple qui est morte. Et Dorcas, recevant cette puissance qui vient de Jésus, revient à la vie…

La foi chrétienne repose sur la croyance en Dieu et en Jésus-Christ qui est mort et ressuscité. Le baptême que vous avez reçu ou allez recevoir rappelle cela ; la sainte cène que nous prenons également.

Question : la résurrection pour vous, est-ce une chose qui vous amène à croire ou vous fait plutôt douter de Dieu et de Jésus-Christ ? Laisser l’échange se faire dans le respect des opinions, sans juger les propos des catéchumènes.

Dans le texte, toute la ville de Joppé apprend la résurrection de Dorcas, et nombreux se mettent à croire en Jésus. C’est un signe qu’ils reçoivent, un signe qui suscite la foi. Avez-vous parfois besoin d’un signe pour être encouragé dans la foi ? Les miracles racontés dans la Bible font-ils signe pour vous ?

À la fin de l’échange, le moniteur résume et rassemble les idées émises, en précisant que la réflexion de chacun est accueillie et a sa raison d’être.

3°) Aspect diaconal du texte :

Cette séance peut entrer dans la préparation d’un culte de la diaconie. Si la communauté a une entraide, un vestiaire, une banque alimentaire ou toute autre activité diaconale, on peut y associer les enfants :

  • Inviter les enfants (et leurs familles) à faire comme Dorcas en apportant vêtements, denrées alimentaires ou cadeaux de Noël pour les personnes en difficulté.
  • L’opération doit être préparée quelques semaines à l’avance et annoncée au culte et dans le journal paroissial, pour laisser aux fidèles le temps de se préparer. Un petit courrier peut être envoyé aux parents pour leur expliquer plus précisément ce qui est demandé.
  • Le jour du culte, vêtements, denrées ou cadeaux seront rassemblés dans des sacs propres devant la table sainte. Au moment de l’accueil, de l’offrande ou de l’intercession, on pourra proposer qu’un enfant accompagné d’un parent élève la prière à Dieu pour présenter tout ce qui a été donné et prier pour ceux qui ont apporté ce qu’ils pouvaient de chez eux. Cela témoignera que l’Église, à travers les enfants, s’efforce de vivre la Parole du Dieu qui nous invite, comme le dit la lettre de Jacques (1, 27), à prendre soin des orphelins et des veuves, entendez par là les personnes les fragiles, les personnes en difficulté.

Au cours de la séance de catéchèse, rappeler aux enfants que Dorcas signifie gazelle en grec. La gazelle est un animal agile et rapide, c’est la sprinteuse des steppes et des savanes qui peut courir plus vite que le lion, elle réussit même souvent à lui échapper !

C’est une très belle image pour faire comprendre aux enfants que Dieu nous demande d’être aussi empressés et efficaces, de réagir rapidement quand il s’agit d’aider ceux qui sont dans le besoin et même dans l’urgence. Parfois on traîne les pieds, on prend son temps, et finalement on ne fait rien, c’est vraiment dommage pour ceux qui souffrent ! 🙁

Mais quand on s’empresse de venir en aide à notre prochain dans la difficulté, cela réjouit le cœur de Dieu, et nous-mêmes sommes aussi très contents d’avoir fait une bonne action ! 🙂

On chante pour clore la séance.

Crédit : Ruth-Annie Coyault (EPUdF) – Point KT – Photos Pixabay.




La bienveillance : Méphiboschet, le fils de Jonathan (2 Samuel 9)

 » La bienveillance : Méphiboshet, le fils de Jonathan (2 Samuel 9) » est une séance  proposée pour l’enseignement biblique des enfants de l’éveil et de l’école biblique.  Une adaptation peut être faite pour les plus grands qui vont au catéchisme, pour montrer comment on peut interpréter symboliquement certains aspects du texte et en tirer un enseignement pour la foi. L’histoire de Méphibosheth, le fils de Jonathan, peut également servir de support pour une liturgie de sainte cène avec les jeunes et les enfants.

Objectif : apprendre la bienveillance qui est une valeur importante de la foi chrétienne que Jésus a enseignée à ses disciples et qu’il a demandé de pratiquer au quotidien, notamment dans l’évangile de Matthieu, les chapitres 5 à 7 (le sermon sur la montagne). Pour les enfants, la notion de bienveillance ne veut rien dire en tant que telle, c’est trop abstrait. Il faut donc la leur expliquer par un exemple concret qui raccroche à leur réalité de tous les jours (à la maison, à l’école, avec leurs camarades), un exemple qui leur permette de comprendre aisément la notion de gentillesse, compassion, bonté envers les autres. À partir de là, le mot bienveillance prend sens, il devient un mot important, un mot qui parle de Dieu et de ce qu’il attend que nous fassions pour les autres, un mot qui dit l’identité des enfants de Dieu. 

Matériel : Papier cartonné, colle, ciseaux, feutres ou crayons de couleurs, pour fabriquer les personnages du roi David et de Méphiboscheth. On aidera les plus petits à découper leurs personnages et à fixer le support à l’arrière pour qu’ils tiennent debout.

Un coloriage simple pourra aussi être proposé aux enfants qui gardent mieux l’attention lorsqu’ils ont les mains occupées.

SÉANCE

Accueillir les enfants :

  • Salutations : chaque enfant doit se sentir accueilli dans la joie et l’amitié.
  • Prière : on prie pour chacun et pour confier au Seigneur le temps de l’enseignement biblique.
  • ♫ Chant : Quand les montagnes s’éloigneraient (Alléluia 13/03) vidéo ici 

Expliquer le thème aux enfants  Aujourd’hui, nous allons parler de la bienveillance ou la bonté. La Bible dit que Dieu est bon, il est bienveillant. Mais être bon ou bienveillant, qu’est-ce que ça veut dire ?

Donner un exemple

Dans la cour de l’école pendant la récréation, un enfant tombe par terre et se fait mal.

Un camarade de sa classe se moque de lui et lui dit : « Bien fait pour toi ! »

Un autre camarade passe son chemin sans s’occuper de lui, il préfère aller jouer.

Puis il y a un enfant qui le voit pleurer et ça lui fait de la peine, alors il s’approche pour l’aider à se relever et lui fait un câlin pour le consoler.

C’est ça la bienveillance : on se fait du souci pour les autres, on veut leur faire du bien, on est gentil avec eux.

  • Dans la Bible, Dieu nous demande d’être bienveillant, parce que lui-même est bienveillant.
  • Être bienveillant, c’est toujours faire attention aux autres (la famille, les amis, etc.).
  • Même quand on est fâché avec papa-maman ou avec son frère/sa sœur on peut quand même être gentil.
  • Voici l’histoire du roi David qui s’est montré gentil/bon/bienveillant avec Méphibosheth.

Le roi David s’est montré gentil envers le petit-fils de son pire ennemi qui voulait le tuer, il a montré qu’il avait bon cœur, c’est peut-être pour cela que Dieu l’a choisi pour être le roi d’Israël ! (Dieu regarde au fond du cœur = 1 Samuel 16, 7).

Raconter l’histoire de Méphibocheth :

Le catéchète raconte l’histoire de David et Méphibosheth aux enfants à partir du texte biblique de 2 Samuel 9. Il est possible d’avoir déjà fabriqué ses propres personnages ainsi qu’un palais royal disposés sur une table, pour animer la narration. S’il y a deux catéchètes, ils peuvent jouer le rôle de David et Méphibosheth.

Expliquer qui est Méphibosheth par rapport à David : c’est le petit-fils du roi Saul qui l’a poursuivi toute sa vie pour le tuer, mais David n’a jamais rendu le mal. Méphibosheth est aussi le fils de Jonathan (fils de Saul) qui était le meilleur ami de David. David avait promis à Jonathan qu’il prendrait soin de son fils (1 Samuel 20, 14). Méphibosheth est devenu boiteux à la suite d’une chute dans l’enfance (2 Samuel 4). La famille de Saul n’aimait pas David, mais quand Saul et Jonathan meurent à la guerre, David veut faire du bien à sa famille, il veut se montrer bienveillant, gentil, car c’est ce que Dieu aime.

Attirer l’attention sur le fait qu’à la mort de son père, Méfibosheth a tout perdu : il n’a plus de richesses, plus de belle maison, il ne vit plus comme un fils de roi mais comme un pauvre.  Or c’est lui qui aurait dû devenir roi à la place de David, puisqu’il est le descendant de la famille royale qui a l’âge de gouverner, et il a des enfants qui peuvent aussi devenir roi…

Maintenant que David est roi, il pourrait se venger sur la famille de Saul de tout le mal qu’on lui a fait, mais il choisit de faire ce que Dieu aime et de respecter la promesse qu’il a faite à son ami, il choisit la gentillesse, il veut être bon envers le fils de son ami Jonathan.

Insister sur le fait que David rend à Méphiboscheth tous les biens qui appartenaient à sa famille, et il l’invite à manger tous les jours dans sa maison, comme s’il était son propre fils.

La reconnaissance :

Méfibosheth est touché par la gentillesse du roi David. Il se prosterne devant lui pour dire merci. Visiblement, il est vraiment content que le roi ait pensé à lui pour lui faire du bien.

  • Dites-vous merci à ceux qui sont bienveillants/gentils avec vous et vous donnent de bonnes choses ?
  • Dites-vous merci à Dieu pour la gentillesse que les autres vous manifestent ?

Nous allons chanter pour dire à Dieu merci pour sa gentillesse/bienveillance. 

Chants :  Dieu est bon (Alléluia 51/06) vidéo ici 

Je t’ai appelé par ton nom vidéo ici  et partition  ici Je t’ai appelé par ton nom

Les éléments symboliques (à voir avec les jeunes en fin de catéchèse)

Il y a des aspects du texte que l’on peut interpréter du point de vue de la foi :  L’infirmité de Méphibosheth qui tombe et devient boiteux peut être vue comme une allégorie ou une manière de représenter l’être humain qui tombe dans le péché et n’est plus capable de marcher selon la volonté de Dieu (il boite intérieurement)

Le roi David qui accueille, qui rend les richesses et qui nourrit Méphibosheth, c’est la métaphore du Christ qui accueille le pécheur. Il le nourrit de sa Parole et ainsi le pécheur retrouve la richesse intérieure qu’il avait perdu en s’éloignant de Dieu.

Méphibosheth  est nourri tous les jours à la table du roi : chaque jour, le chrétien a besoin d’être nourri de la Parole de Dieu pour se rappeler quelle est sa volonté, pour être encouragé à pratiquer la bienveillance au quotidien.

Méphibosheth est un prince qui retrouve sa place dans la maison du roi ; de même le chrétien qui revient au Seigneur dans la repentance retrouve sa place de fils/fille du Roi des rois.

La sainte cène avec les jeunes :

Nous sommes accueillis à la table du Seigneur, comme fut Méphibosheth à la table du roi David.

Le titre messianique de Jésus est « Fils de David ». Dans les évangiles, il agit dans le même esprit de générosité et de bienveillance que son ancêtre David (hessed en hébreu) : Jésus partage le pain à ceux qui ont faim, il accueille les infirmes, les boiteux, les aveugles, les estropiés, tous ceux qui sont rejetés à cause de leur handicap ou de leur différence.

Officiant :

Aujourd’hui, le Christ nous accueille à sa table,  tels que nous sommes et qui que nous soyons.

David voulait manifester la bienveillance au fils de son ami,  le Seigneur veut nous manifester sa grâce, il veut nous sauver, car il nous aime. 

David voulait nourrir Méfibosheth avec les mets de sa table royale, le Christ Jésus est lui-même notre nourriture,  il est le Pain du ciel qui donne la vie pour toujours.

David avait invité M Méfibosheth à s’assoir à sa table, Jésus nous invite aujourd’hui à marcher avec lui par la foi, en agissant avec bienveillance envers tous, alors nous serons vraiment les fils et les filles du Père.

À la table du Roi des rois, nous voici rassemblés.  Que ce jour soit pour tous un sujet de joie ! Louons Dieu pour son amour :

♫ Chants : Tu nous invites à la fête (Alléluia 24/16) vidéo ici 

Le Seigneur nous a aimés (Alléluia 24/14) vidéo ici 

Auteur : Ruth-Annie Coyault (EPUdF) Point KT