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Dessiner avec les ombres, vive le soleil !

Matériel nécessaire :
un point de lumière, soit un soleil intense soit une lampe rapprochée ; du papier ; un crayon noir et une gomme ; une figurine; éventuellement un petit support permettant de maintenir la figurine en bonne position (crayon…).

 

 

 

Placez la figurine sur le papier en fonction de la lumière si celle-ci vient du soleil, ou si elle est artificielle, placer la lumière en fonction de la figurine !
Avec le crayon, tracer les contours de l’ombre obtenue.

 

 

 

Vous pouvez modifier ces contours en fonction de l’illustration dont vous avez besoin (vous pourriez supprimer l’ombre des oreilles de l’ours par exemple.)

Le résultat final de la silhouette obtenue peut être assez lointain de la figurine de départ ! C’est ça qui est amusant…

Proposez un concours aux enfants : « Dessiner une scène biblique (à préciser) à partir de figurines sans aucun rapport avec le monde de la Bible ! » Bon amusement !

 

 

 

 

 

Crédits : Marie-Pierre Tonnon (EPUB)

 




Images frottées : une technique d’illustration pleine de surprises pour raconter les récits bibliques

Votre public se trouve devant une feuille vierge, et vous, vous racontez en frottant une craie-cire sur cette feuille vierge et Oh ! Surprise ! Un dessin apparaît ! « Mais comment cela se peut-il ? »
Réaliser un matériel inusable, réutilisable, économique, se composer une bibliothèque de dessins-mystères utilisables dans différents récits, impliquer les enfants et les jeunes dans la réalisation d’illustrations-mystères: à vos ciseaux !

Étape 1 : Le récit

Pour préparer vos illustrations mystérieuses, vous aurez besoin de repartir du texte biblique, quitte à en faire une narration plus personnelle par après. Préparer votre scénario dans un tableau : la première colonne reprend la découpe du texte, la seconde une idée de dessin, représentatif ou symbolique.

Par exemple La parabole de la brebis perdue Mathieu 18.12-14
 « Qu’en pensez-vous ? Supposons qu’un homme possède cent moutons et que l’un d’eux s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres sur la colline pour partir à la recherche de celui qui s’est égaré ? Je vous l’affirme, s’il le retrouve, il ressent plus de joie pour ce mouton que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarés. De même, votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde. »

Voir mon tableau : pour préparer les images frottées

Étape 2 : Les dessins et les reliefs

Lorsque vous avez établi votre découpe/scénario, préparer vos reliefs :
Soit : réalisez vous-même le dessin directement en relief sur le papier fort, sans détails, juste les contours.
Soit : imprimez un dessin trouvé sur le Net, découpez-le, collez-le sur le papier fort (colle bâton-fin carton) et découpez-le encore une fois. Attention, le dessin doit être significatif en tant que silhouette : ce n’est que le contour qui apparaîtra au final.
Vous pouvez peaufiner votre découpe, ajouter une épaisseur là où cela enrichit la silhouette, ou réaliser des découpes intérieures. Pensez seulement que votre public doit comprendre rapidement et facilement la silhouette qui va apparaître.
Disposez vos reliefs avant de les coller (avec la colle liquide) sur les feuilles de base. Vous pouvez décider de regrouper plusieurs versets/illustrations sur une même base. Tous vos reliefs doivent être bien espacés sur la base, car vous allez « balayer » largement avec la craie-cire ou le pastel-craie, en dépassant les limites strictes de vos reliefs : il faut donc espacer en suffisance.
N’hésitez pas à poser un gros dictionnaire pour que vos reliefs sèchent bien à plat.
Si votre feuille de base, avec les reliefs, n’est pas très belle (taches de colles…), ce n’est pas grave, elle reste cachée !
Fixez (ruban collant) une feuille de papier normale (blanche ou colorée) devant chaque feuille de base.

Étape 3 : Raconter

Exercez-vous avec des feuilles de brouillon. Passez votre pastel-craie, votre craie-cire ou votre craie à plat sur la feuille vierge (donc, pas le bout de votre craie), et vous voyez le relief s’imprimer !
Exercez-vous à la maison pour connaître les emplacements de vos reliefs avant d’aller vers le public. Utilisez des couleurs sombres ou claires pour appuyer le récit. Vous pouvez bien sûr repasser avec du jaune ou du blanc sur un dessin foncé pour marquer une transformation, faire rayonner votre relief.
Qu’allez-vous faire des illustrations « révélées » ? Les suspendre dans l’église ? Les déposer ? Les distribuer ?
Si nécessaire (craie), fixez le dessin avec de la laque.
Tout le matériel de base que vous venez de préparer est réutilisable à l’infini. Vous pouvez faire des échanges entre moniteurs, impliquer les enfants et les jeunes dans la réalisation, constituer une bibliothèque de dessins… Bon amusement !

Matériel nécessaire : Pastels craies ou craies à la cire ou en désespoir de cause, craies de couleurs ; plusieurs feuilles de papier pour vos bases (taille selon le contexte de votre présentation, plus le public sera nombreux, plus il vous faudra du grand papier !) ; 1 support (Gros carton, paper board) et 2 pinces (pinces à linge) ; du papier fort ou fin carton (fin carton style carton d’emballage de céréales, de pizza…) en bonne quantité; autant de feuilles d’illustrations que vous aurez de feuilles de bases, du même format, en épaisseur normale, blanc ou couleurs selon votre choix, en lien avec le récit… et ce que vous avez sous la main !; crayon noir, ciseaux et/ou cutter, colle bâton et colle liquide ; laque en bombe pour fixer le dessin à la craie, si nécessaire.

D’autres images frottées

Crédit : Marie Pierre Tonnon (EPUB) – Point KT

 

 

 




Le trésor dans la pierre


Une célébration pascale animée où l’on n’a pas peur de se salir !
Matériel nécessaire :
Galets en pâte à sel au café (moins solide que la pâte à sel classique) préparés à l’avance, au moins autant que les participants prévus ; petits objets cachés à l’avance dans chacun de ces galets (ici une coccinelle emballée dans un petit plastique) ; pâte durcissante de couleur grise (achetée en magasin ou fabriquée à la maison) ;  petits versets et petits dessins plastifiés, roulés en mini rouleaux avec du papier collant (sauf 1 de chaque comme modèle), au moins autant que les participants prévus. Planchettes à tartine ou sets de table. Petite balayette et poubelle.
De quoi se laver et se sécher les mains. Des petits gobelets pour transporter le second galet que chacun aura fabriqué, jusqu’à ce qu’il sèche à la maison.

Prédication/animation
Quand le jour du sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des huiles parfumées pour aller embaumer le corps de Jésus.
Très tôt le dimanche matin, au lever du soleil, elles se rendirent au tombeau. Elles se disaient l’une à l’autre : « Qui va rouler pour nous la pierre qui ferme l’entrée du tombeau ? » Mais quand elles regardèrent, elles virent que la pierre, qui était très grande, avait déjà été roulée de côté. (Mc 16)
Dans l’évangile selon Marc que nous avons commencé à lire, au chapitre 16, il est question d’une grosse pierre.
Au temps de Jésus, lorsque quelqu’un était mort, pour lui faire un tombeau où il puisse se reposer en paix, on creusait un trou dans la colline, on y déposait le corps entouré de draps et parfumé pour faire honneur à la personne, et on fermait le tombeau en roulant une grosse pierre devant le trou, par respect… Lorsque les trois femmes  Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé se rendent au tombeau pour achever de parfumer le corps de Jésus, elles se demandent bien comment elles vont faire avec cette grosse pierre…
Dans leur tête, elles ne sont pas seulement tristes, elles sont très ennuyées, très préoccupées à cause de cette pierre !
Dialogue: Je connais des choses qui sont préoccupantes, des trucs lourds que l’on porte comme des grosses pierres. Pour vous ici présents, qu’est-ce qui vous semble lourd à porter comme une grosse pierre ?
(Le travail, les examens à l’école, les disputes avec les amis, les sous, payer les factures, les travaux dans la maison, quand on n’arrive pas à faire quelque chose, être en retard…)
Dialogue: Les femmes, dans l’évangile de Marc, quand elles arrivent près du tombeau, que voient-elles ? Qu’est-il arrivé à la grosse pierre ? (La pierre a été roulée, déjà, le tombeau est ouvert…)
La pierre est roulée, les femmes s’inquiétaient pour rien !

J’ai besoin de votre aide, pour découvrir comment on s’inquiète parfois pour rien.
Je vous invite à choisir une pierre puis distribuer celles qui restent : une pour vous, et puis une pour les gens dans le temple…
La pâte à sel au café coloréeLes coccinelles emballées.La coccinelle cachée.

(Les enfants se réservent une « pierre » : prévoir des ronds de couleurs sur le 1er banc, planchettes/set de table par terre/petites poubelles  pour le café, devant)
Lecture (suite) Les femmes, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé entrent alors dans le tombeau ; elles voient là un jeune homme, assis à droite, qui porte une robe blanche, et elles sont effrayées.
Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qu’on a cloué sur la croix ; il est revenu de la mort à la vie ;
il est revenu de la mort à la vie, il n’est pas ici. Regardez, voici l’endroit où on l’avait déposé.
La pierre qui fermait le tombeau est roulée, mais il n’est pas vide. À l’intérieur, derrière les soucis de la grosse pierre, derrière les apparences d’obstacle infranchissable, derrière ce que l’on pensait être aussi lourd et dur qu’un gros problème, il y a… une présence…Une présence, signe de la présence de Dieu en ce monde, signe de vie et d’espérance…

Vous avez en main une pierre. Elle est dure au toucher, un peu lourde mais pas trop, un peu comme nos soucis de chaque jour…Question : « Est-ce que l’on peut casser une pierre ? »
Action: Les enfants, je vais vous demander un truc, je vais vous demander quand même, avec la force de Jésus ressuscité, de venir casser votre pierre, sur une planchette ou sur un set de table, avec votre pied ou en la tapant sur la planchette…Mais après, c’est un secret.
Les enfants cassent leur pierre (Chuuut ! le contenu est un secret)
Les grandes personnes peuvent elles aussi aussi casser les pierres qui pèsent, casser les apparences de problèmes, casser ce qui leur semble trop lourd à porter ! (Oui ! on espère !!!)
S’il vous plaît les enfants, pouvez-vous aider les grandes personnes en apportant les sets de table, et en récupérant les morceaux de pierre ? Merci… (Cassage des « pierres ») Chacun trouve et récupère le petit objet (coccinelle) caché à l’intérieur !

Lecture (suite) Évangile selon Marc 16.1-18
Lecteur 1 : Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé entrèrent alors dans le tombeau ; elles virent là un jeune homme, assis à droite, qui portait une robe blanche, et elles furent effrayées. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qu’on a cloué sur la croix ; il est revenu de la mort à la vie, il n’est pas ici. Regardez, voici l’endroit où on l’avait déposé.Allez maintenant dire ceci à ses disciples, y compris à Pierre : “Il va vous attendre en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.”  » Elles sortirent alors et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes de crainte. Et elles ne dirent rien à personne, parce qu’elles avaient peur.
Suite : Lecteur 2
Après que Jésus eut passé de la mort à la vie tôt le dimanche matin, il se montra tout d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept esprits mauvais. Elle alla le raconter à ceux qui avaient été avec lui. Ils étaient tristes et pleuraient. Mais quand ils entendirent qu’elle disait : « Jésus est vivant, je l’ai vu ! », ils ne la crurent pas. Ensuite, Jésus se montra d’une manière différente à deux disciples qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent et le racontèrent aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
Suite: Lecteur 3
Enfin, Jésus se montra aux onze disciples pendant qu’ils mangeaient ; il leur reprocha de manquer de foi et de s’être obstinés à ne pas croire ceux qui l’avaient vu vivant. Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné. Et voici à quels signes on pourra reconnaître ceux qui auront cru : ils chasseront des esprits mauvais en mon nom ; ils parleront des langues nouvelles ; s’ils prennent des serpents dans leurs mains ou boivent du poison, il ne leur arrivera aucun mal ; ils poseront les mains sur les malades et ceux-ci seront guéris. »

Prédication/animation/action (suite)
Aujourd’hui, jour de Pâques, c’est l’occasion pour nous et pour tous ceux qui s’interrogent de proposer quelques pistes pour définir ce qu’est un chrétien… Je dis « définir », mais quel vilain mot !
Disons plutôt mettre des mots sur ce qui échappe à toute définition !
Être chrétien, c’est –entre autre – avoir une attitude particulière devant le tombeau vide qui nous est décrit dans les évangiles.
Il y a des personnes qui ne sont pas chrétiennes, des gens très gentils et très convenables, des gens tout à fait fréquentables, … qui, lorsqu’ils entendent parler de ce tombeau vide, eh bien pour eux, c’est simplement un tombeau vide,    vide, c’est à dire avec rien dedans…
Pour le chrétien, le vide du tombeau, c’est un vide plein !
Un vide plein de vie… Un vide plein de promesses, un vide plein d’espérance…
De manière inexplicable et heureusement encore inexpliquée à ce jour, avec Jésus ressuscité, le vide n’est pas vide !
Peut-être parce que Jésus a mis l’amour de Dieu en pratique, en paroles, en gestes, et que cela nous est raconté dans ce merveilleux livre qu’est la Bible ; parce qu’il a enseigné en paraboles le chemin d’un monde meilleur, parce qu’il a guéri le malade, relevé le blessé, peut-être parce qu’il a interpellé les hommes de son temps et de tous temps sur les limites de leur logique humaine, … le tombeau n’est pas vide de vide… Il est rempli d’un message d’envoi : « Vous qui jetez un œil curieux dans ce caveau, vous n’y trouverez pas la mort, ni la fin à laquelle vous vous attendez, mais vous serez face à l’étonnement, à beaucoup de questions, aux doutes peut-être,… Abandonnez-vous à cet étonnement avec confiance, avec foi, alors vous y trouverez l’espérance et la promesse qui engendrent une nouvelle vie ! »
C’est là ce que voit le chrétien, lorsqu’il regarde la pierre roulée et le tombeau ouvert… : un vide rempli de la présence de Jésus vivant, le Messie de Dieu.
Dans la pierre que nous avons eu la force de casser, qu’avons-nous trouvé, derrière cette apparence de pierre, cette apparence de dureté ? (Une coccinelle.) On l’appelle aussi « Bête à bon Dieu », savez-vous pourquoi ?

Il y a 1000 ans de cela, condamné à mort pour un meurtre commis à Paris, un homme, qui clamait son innocence « Je n’ai rien fait, je n’ai rien fait ! », il a été sauvé par la présence du petit insecte. En effet, le jour de son exécution publique, le condamné devait avoir la tête tranchée. Mais une coccinelle se posa sur son cou. Le bourreau qui devait couper la tête tenta d’enlever la coccinelle, mais le coléoptère revint à plusieurs reprises se placer au même endroit. Le roi Robert II (972-1031) y vit alors une intervention divine et décida de gracier l’homme. Quelques jours plus tard, le vrai meurtrier, le vrai coupable fut retrouvé – l’histoire ne dit pas ce qu’il advint de lui…. Cette histoire s’est très vite répandue et la coccinelle fut dès lors considérée comme un porte-bonheur qu’il ne fallait pas écraser : une bête du Bon Dieu !

Nous avons cassé la pierre qui pesait dans nos mains, qui était dure, nous y avons trouvé une bête à Bon Dieu que nous pourrons emporter à la maison et coller quelque part pour nous souvenir que Dieu veut sauver chacun de nous, même au cœur des situations les plus difficiles…Et je vais vous proposer de refaire une autre pierre, Une pierre chrétienne, à l’image de l’espérance, de la foi, de la joie qui habite le mystère de la résurrection !
Action: Sur la table du fond, il y a des versets bibliques Pâques_dessins Pâques_versets, des promesses de Dieu, imprimés et roulés en petits rouleaux, protégés par du plastique. Il y a aussi pour ceux qui préfèrent des dessins Pâques_dessins de François Kieffer qui illustrent cet amour de Dieu que Jésus nous montre par sa vie…
Chaque verset, chaque dessin est disponible en mini format dans un panier de couleur (avec le modèle correspondant exposé).
Il y a aussi de la pâte à modeler. C’est une pâte qui durcit en 3 ou 4 jours et qui devient vraiment dure comme de la pierre, et elle en a l’apparence…Il y a aussi du matériel pour se laver les mains, Et des petites boîtes en carton- gobelets pour transporter nos réalisations jusqu’à la maison sans salir toute la voiture…
Tout est prêt !
Je vous propose de choisir un verset ou un dessin en mini rouleau, en retenant la phrase ou sa référence ;
de prendre une boule de pâte ; d’y faire un petit trou pour y glisser le mini rouleau de la Parole de Dieu ; De refermer soigneusement le trou et de refermer la pâte pour lui redonner son apparence de galet, bien lisse, bien fermé…
Ce galet, nous l’emporterons chez nous, nous le laisserons sécher, il deviendra dur,…
Avec notre coccinelle, nous aurons deux symboles sous les yeux à la maison ou à offrir, deux symboles pour nous rappeler tout au long de l’année l’espérance du matin de Pâques !
Nous pouvons nous entraider, aider les plus jeunes ou que les plus jeunes aident les moins habiles de leurs aînés…

Fabrication du galet…
Fond musical
Nous avons cassé une pierre et trouvé la bête à bon Dieu qui nous était réservée ; nous avons reconstitué une pierre autour d’une parole, d’une promesse de Jésus, une pierre qui va durcir et devenir très solide, … Et nous seuls saurons ce qu’elle contient.
Pour terminer notre prédication en symboles et en gestes, dans ce culte à la forme quelque peu inhabituelle, je vous invite à la prière :
« Seigneur, nous avons cassé la pierre qui fermait nos horizons, celle qui nous semblait lourde, inutile, … Nous t’y avons trouvé, caché derrière les apparences, habitant nos vies jusque dans ce qui semble sceller nos tombeaux…
Maintenant, nous avons changé notre regard sur la pierre roulée du matin de Pâques.
Nous en avons fait une pierre pleine de ta Parole, remplie de ton amour et de tes promesses… Seigneur Jésus tu es la pierre angulaire de nos vies, celle qui solidifie nos maisons, Tu es notre rocher, notre solide rocher tout au long des jours à venir. Tu nous envoies annoncer ta Bonne Nouvelle, celle d’une pierre roulée en signe de libération, celle d’un tombeau vide habité de l’amour de Dieu pour toutes ses créatures. Nous expliquerons à ceux qui viennent dans nos maisons le sens de ce petit galet qui cache un trésor dont nous connaissons l’existence, nous leur expliquerons où nous avons trouvé cette petite coccinelle… Forts de cette joie de Pâques, envoie-nous, et fais de nous de bons témoins de ton amour, Seigneur ! Amen. »

Crédits : Marie-Pierre Tonnon EPUB Seraing-Centre – Point KT




Jeu de l’oie : Dans la montagne avec Abigaïl

Un classique des jeux de table adapté à la sagesse d’Abigaïl !
Rassemblez les ânes, les paniers et les cruches pour le festin, et ne laissez pas Abigaïl derrière vous !
Compétition et collaboration seront nécessaires pour que la fête soit complète.

Pour trouver le plateau de jeu, cliquez ici Abigaïl.


Pour jouer, il faut rassembler :

  • Des joueurs ! Minimum 2 ;
  • de simples pions (chaque pion est un serviteur) ;
  • Dix cartes « âne » (au moins une carte « âne » par serviteur – télécharger : Cartes du jeu Abigaïl);
  • un pion Abigaïl (différent des autres pions);
  • de la pâte à modeler;
  • un dé;
  • le plateau de jeu si possible imprimé en A3.

But du jeu: Abigaïl, au moins 5 paniers, au moins 5 cruches et tous les serviteurs conduisant chacun un âne vont se rassembler près de la tente de David, au lieu du festin…

Déroulement: Chaque joueur prend un pion (serviteur) ; Le premier joueur est soit le plus jeune, soit celui qui obtient le moins de points en lançant le dé. Le premier joueur lance le dé et avance son pion. Si le dé donne un 6: c’est Abigaïl qui avance, quel que soit le joueur en piste. Le 6 est toujours Abigaïl.

Sur les cases

  • âne: prendre une carte « âne ». Chaque joueur (serviteur) doit avoir au moins un âne. Si un serviteur termine sans âne, il doit repartir en arrière –en lançant le dé- pour en chercher un. Un autre serviteur déjà arrivé (avec son âne) peut repartir en arrière –toujours en lançant le dé- et aider son collègue à trouver un âne.
  • Pouce : rejouer.
  • Cruche : confectionner une cruche en pâte à modeler et la placer au centre du jeu.
  • Panier : confectionner un panier avec la pâte à modeler et le placer au centre du jeu.
  • Bandit armé : reculer du nombre de cases indiquées
  • Serviteur endorm i: passer un tour !
  • Les échelles renvoient vers la case correspondante.

Un joueur qui a terminé peut continuer à jouer pour faire avancer Abigaïl si nécessaire.

Dès qu’Abigaïl, les paniers et les cruches sont réunis au lieu du festin, tous les serviteurs doivent bien sûr continuer et la rejoindre avec un âne, pour que le festin commence !

Le jeu se termine donc, après une âpre compétition, par une utile collaboration entre tous les joueurs, afin que tout le monde soit réuni pour le festin… (NB: Prévoyez un vrai « festin » pour les enfants !)

Crédits: Marie-Pierre Tonnon et Lieve van den Ameele (EPUB) – Point KT

 

 




Le noël des notes

Une saynète musicale pour la fête de Noël.

Matériel nécessaire: un jeu de cloches, ou des lamelles de xylophone, ou des bouteilles en verre remplies d’eau accordées, ou autre selon la disponibilité.
Matériel de bruitages divers (couvercles de casserole, sifflets, klaxon, crécelle…)
Personnages: Narrateur, Dieu, des notes, le public
Crédits: Bruneau Jousselin & Cie – EPUB Chapelle Royale

Narrateur (au pupitre):
Avant le début des temps, avant que rien n’existe, Dieu avait toujours mal à la tête. Il y avait dans sa tête un tohubohu incroyable : toutes les notes du monde y étaient mélangées, et une incroyable cacophonie régnait en seul maître. Les notes voletaient tels des moustiques insupportables. (les notes : les enfants avec un t-shirt sur lequel une note est inscrite) entrent de toutes les portes et se répandent dans la chapelle, autour des gens, en faisant des bruits doux, mais grandissants) Les notes dans sa tête tourbillonnaient, sans jamais s’accorder ! Sans accord, mais en cri !!!
Le chœur des notes (éparpillées dans la chapelle) : (Cacophonie – sonneries de tel, sirènes de police, klaxons, etc…)
Dieu (en haut dans la chaire) : Ahhhhhh !!!!! Ahhhh !!!!! arrêtez !!!!! Je n’en peux plus !!! je souffre !!! (Les notes s’arrêtent un moment) Je ne peux ni dormir !ni lire ! ni penser ! ni étudier ! ni rêver ! c’est comme ça depuis toujours !!! Je n’en peux plus !!!
Narrateur : Les notes reprirent leurs cacophonies et courses éparses en électrons libres (course + cacophonie partout dans la chapelle). Puis Dieu eut une idée…
Dieu : STOP !!! STOOOOOP !!!!!!!!!!(arrêt des notes) Il faut mettre de l’ordre ! arrêtez d’aller en tous sens !! Qu’il y ait au moins de l’alternance !!! Rien n’est plus possible sans silence !
Narrateur : Il proposa aux notes de commencer à battre un rythme (désigne les 2 groupes). (Sentence créatrice) Il y eut le 1, il y eut le 2…
Dieu : Et 1, Et 2 ,Et 1, Et 2, Et 1, Et 2 (pendant ce temps 2 groupes de notes g1 et g2 alternent un rythme)
Narrateur : Et Dieu trouva que cela était bien et bon ! Il kiffa !
Dieu : ah ! Voilà, c’est bien et bon ! c’est mieux !! Je kiffe.… mais je sens que cela ne suffit pas… Vous là, les deux amis-croches, venez par ici ! (Deux notes montent sur l’estrade) Ne vous accrochez pas sans cesse, accordez-vous et ne tournez pas en ronde ni en blanche ni en noire !!! (les deux notes prennent des maillets)
Narrateur : Les deux notes commencèrent un début très furtif de mélodie. Fa # et Sol. (stardrum ou lamelles)
Dieu : Oui c’est très bien, ça…
Narrateur : Mais tout d’un coup, les notes jalouses de cette harmonie soudaine reprirent leur cacophonie et leurs courses effrénées de plus belle. (cacophonie)
Narrateur : Après avoir pris quelques aspirines, Dieu s’écria dans un nouveau souffle salvateur : STOOOP !
Dieu : STOPPPP ! Vous aussi vous allez jouer ! ne soyez pas jaloux et désordonnés… Y a-t-il un « la » ? Y a-t-il un « mi » ? Parmi vous pour sauver l’harmonie sur cette terre ?
Une note: Moi ! j’ai un ré !!!
Dieu : Plus tard le ré ! La et Mi, venez ici. (La et Mi montent sur l’estrade et jouent)
Narrateur : Dieu trouva que cela était vachement bien.
Dieu: Pour finir ne partez pas vous deux. Ré et do ! Nous avons besoin de vous !
Narrateur : Laissez venir à Dieu les petites notes !

(4 premières portées Alleluia 45/21, p 706 + 1 fois chantée par l’assemblée + guitare + chant)

Narrateur : décidément, c’était carrément dément. Mais la nature vibratoire du chaos repris le dessus et chaque note voulait jouer en même temps… plus personne ne s’écoutait. Le chaos revint en un claquement de crécelle (et il agite la crécelle)
Notes : (phrases à distribuer)

  • J’en ai marre du bazar
  • Oui, marre…
  • Moi aussi z’en ai marre du bazar
  • Seigneur pardonne tous nos bémols mis dans ton projet
  • Pardonne les contretemps impromptus
  • Pardonne nos dièses kamikazes
  • Et nos dissonances assonantes
  • Nous ne savons nous accorder : pardonne-nous
  • Pardonne nous !
  • Donne nous la clé, la bonne clé, accorde nous
  • Nous voulons t’enchanter,
  • Nous voulons tous chanter

(chant Alleluia 31/28 p.339 – guitare + chant)

Narrateur : Dieu vous a entendu, Dieu vous entend, Il envoie vers vous des messagers pour composer la grande partition de la vie.

(chant Alleluia 31/32 p.346 – orgue + assemblée)

Narrateur : Dieu le Musicien vous a entendu, il vous entend. Il vient lui-même vous visiter. (Les notes vont au centre de l’estrade et regardent toutes vers la porte d’entrée de la chapelle)
Il viendra de là où vous ne l’attendez pas (Les notes se mettent en cercle fermé au centre de l’estrade)
Dieu: Je suis déjà là. Je suis avec vous. Je suis parmi vous. (Les notes, en cercle,jouent les 2 premières mesures de Voici NoëlLes notes se retournent et disent les paroles de Voici Noël, en français – BJ arpèges.

Les notes: Voici Noël, Ô douce nuit !, L’étoile est là, Qui nous conduit.
Allons tous avec les mages Porter à Jésus Nos hommages.
Car l’enfant nous est né, Le Fils nous est donné.
Voici Noël, Ne craignons pas, Car Dieu nous dit :Paix ici-bas,
Bienveillance envers tous les hommes.Pour nous aussi,Tels que nous sommes,
Un Sauveur nous est né, Le Fils nous est donné.

Narrateur ( + si possible orgue et flûte) Au commencement était la Voix
et la Voix résonnait dans le Compositeur, et la Voix était le Compositeur.
Tout fut par elle et rien de ce qui fut ne fut sans elle.
Elle était la mélodie et la mélodie était l’harmonie des notes,
et l’harmonie resplendit dans le tintamarre, et le tintamarre ne l’a pas saisie.
Il y eut un chantre envoyé du Compositeur,[son nom était Jean,]
Il vint en témoin pour rendre témoignage à l’harmonie afin que tous chantent par lui.
Il n’était pas l’harmonie mais il devait rendre témoignage.
La Voix était la véritable harmonie qui, en venant dans la partition, illumine toute note.
Elle était dans la partition, et la partition fut par elle, et la partition l’a altérée.
Elle est venue sur sa propre portée, et ses notes l’ont altérée.
Mais à celles qui l’ont perçue, à celles qui l’on écoutée,
elle a donné le pouvoir de devenir les chœurs célestes du Compositeur.
Et la Voix s’est faite chant, et elle a psalmodié parmi nous,
et nous avons vu sa clé que, Voix unique pleine de grâce et de profondeur,
elle tient du Maître.
Le chantre lui rend témoignage et déclame:
« Voici celle dont j’ai dit « après moi vient une note qui m’a devancé »,
parce que avant moi elle résonnait ».
De sa plénitude, tous, nous avons reçu et grâce sur grâce.
Si la mesure fut donnée par le chef, le rythme et les variations sont venus par le Musicien.
Personne n’a jamais joué le Compositeur;
Le Compositeur, la Voix qui est dans le sein du Maître, nous l’a dévoilé.

(chant Alleluia 32/30 p.384 en anglais – guitare + chant + orgue +…)

Crédits : Bruneau Jousselin & Cie – EPUB Chapelle Royale




Noé et le 7ème continent

Les apparences sont trompeuses: alors que Noé se croit arrivé en sécurité sur la terre ferme, à la fin du déluge, c’est une fameuse surprise qui l’attend, et il aura bien besoin de notre aide pour se sortir de ce pétrin là… Une célébration en famille, un plaidoyer pour une écologie participative où chacun a un rôle à jouer…

Préparation: une mer (bâche bleue chiffonnée), l’arche de Noé vide (en carton, jouet,…) à placer en évidence devant le ‘public’; Puis les animaux (jouets, carton, peluches…); des petits miroirs; beaucoup de déchets différents: papier, carton, feuille aluminium, barquette aluminium, boîte à conserve (sécurisée anti coupures), sacs plastiques, bouteilles plastiques, Tetra Pack (boîtes de jus, de soupe), vieux bics, déchets organiques, pinces à linge, coton-tiges, cure-dent plastique, piles, dentifrice à micro billes, pailles, cuillères plastiques, gobelets plastiques, assiettes plastique, frigolite… Bref, tout un tas de choses que l’on jette sans trop y penser. Animaux et déchets sont à déposer un peu partout dans le temple, accessibles aux enfants (ou alors il faut les aider !)
Prévoyez aussi des produits de remplacement plus écologiques: assiettes en carton, couverts en bois ou en bambou, verres ou gourdes réutilisables, coton-tige en papier, vinaigre, bicarbonate de soude, sacs en papier ou en fécule (de maïs), pots en verre, panier en osier… Vous garderez ses objets près de vous ou vous les confiez à un complice. Prévoyez des sacs poubelles en fonction des possibilités de tri dans votre région: déchets organiques(une poule en carton… ou une vraie poule !), papiers/cartons, ‘bulle à verre’ (symbolique), déchetterie (symbolique), tout-venant… CD: « La colombe et le déluge » Mannick

Accueil
Chant d’ouverture
Psaume 63,4-9
Chant: L’amour de Dieu est grand comme ça, Sœur Agathe
Lecture ou narration: Genèse 1,1-13: déplier (ou faire déplier) la bâche et lui donner un aspect de vagues. Poser l’arche sur la rive.
Lecture ou narration: Genèse 1,20-25: les enfants rassemblent les animaux près de la bâche/mer
Annonce de la grâce
L’écho du récit de la création nous rappelle que Dieu en apprécie les différentes étapes. Tout cela est ‘bon’. Nous recevons le cadeau de cette création que Tu as organisée pour la vie, Seigneur. C’est -aussi- parce qu’elle est si bonne et si belle que nous aspirons à recevoir sans cesse la promesse du salut que Jésus-Christ vient confirmer, dans ta paix et dans ton amour.

Les enfants sont invités à nommer tous les animaux (ceux que l’on a à l’église et d’autres)
Lecture ou narration: Genèse 1, 26: faites passer des miroirs dans les rangs…

Un temps plus tard, les hommes oublient qu’ils ressemblent à Dieu, et voilà qu’ils commencent à devenir méchants.
Je me demande ce que c’est que devenir méchant ? Et comment voit-on que quelqu’un est méchant ? Et qui peut devenir méchant ? Enfin, voilà, les hommes ne se sont pas bien préoccupé de la Création, et puis ils sont trop méchants les uns avec les autres, même les animaux semblent pris dans cette frénésie de méchanceté et Dieu décide de détruire tous les êtres vivants ! (Gn 6.5-7)
Repentance: Romains 11,22. Seigneur, Tu es sévère mais Tu es juste. Ta sévérité est remplie d’amour pour chacun et chacune de nous. Pardon, car nous oublions souvent le goût de ta bonté, la couleur de ta bonté, le parfum de ta bonté… Pardon de les oublier et de n’être alors plus capables de les partager avec les autres. Viens, ouvre mes yeux à ta bonté, et que je puisse vivre grâce à elle. Amen.

Dieu voit un homme bon et doux, qui obéit au Seigneur, c’est Noé. (Gn 6-8) Dieu décide de sauver Noé et sa famille, ainsi qu’un couple de tous les animaux !  Dieu décide d’envoyer beaucoup, beaucoup, beaucoup d’eau, beaucoup, beaucoup de pluie. Mais avant, Il ordonne à Noé de construire une arche, un énorme bateau dans lequel Noé, son épouse, ses trois fils et leurs épouses, et les animaux seront sauvés. Les enfants mettent les animaux dans l’arche !
Chant (en musique de fond) « La colombe et le déluge » Mannick, CD « Les animaux de la Bible » Stdio SM 1992; 3-133580-120831.

Il pleut, il pleut, l’arche de Noé vogue sur les flots avec à son bord tous les animaux et bien sûr, Noé, son épouse et ses trois enfants avec leurs épouses. Ils restent presque une année tous ensembles dans l’arche, jusqu’à ce que l’eau commence à descendre.
Alors Noé relâche un corbeau (v7) pour que celui-ci aille explorer autour de l’arche.
Et le corbeau part et revient, et chaque fois, il a dans son bec…
Demander aux enfants de ramener tout ce que le corbeau a trouvé et nommer les choses (les déchets): Une bouteille plastique, une canette, un sac plastique, une boîte à conserve, un Tetra pack, une paille, une cuillère plastique, un vieux cd cassé, du papier, etc…
Les enfants amassent ces déchets autour de l’arche, sur la bâche/mer.
Le corbeau a trouvé tout cela qui flotte dans l’eau. Il y a tellement de déchets autour de l’arche que le corbeau croit d’abord qu’ils sont arrivés près de la terre ferme ! C’est qu’un nouveau continent est apparu sur la terre, non pas un continent que Dieu a créé, mais un continent de déchets grand comme six fois la France !

Si vous le pouvez, préparez un diaporama de photos et/ou de vidéo de ce 7ième continent de déchets, on en trouve beaucoup sur le net. Soyez prudent dans le choix de photos d’animaux (morts ou vivants), le but est d’éveiller les consciences mais pas de traumatiser les enfants ! Insistez sur la profondeur du phénomène: il y a ce que l’on voit en surface et ce qui est sous l’eau ! Les micros billes des dentifrices ou des produits nettoyants visages passent entre les mails du filet de l’épuration et se retrouvent dans la mer…

Les plastiques et les canettes qui sont jetés par terre ici à (votre ville) tombent jusqu’à (la rivière ou le fleuve le plus proche), le vent les pousse jusque dans les rivières qui coulent jusqu’à la mer… Et là, les courants marins les emportent au loin, mais les déchets ne disparaissent pas ! Ils s’accumulent, ils se collent les uns aux autres à cause de la mer qui les emmène tous dans le même sens, et ils vont former une immense île de déchets dans l’Océan Pacifique entre autre.En chemin… il y a des animaux. Des animaux qui mangent des petits bouts de plastique, les tortues croient que les sacs sont des méduses qu’elles peuvent avaler… Les oiseaux de la mer, les mouettes, les goélands se coincent les ailes et les pattes dans les déchets ; les dauphins se prennent le nez dans les ronds de plastique ou les boîtes… On voit beaucoup de crasses à la surface, et il y en a encore plus sous l’eau, là où on ne les voit pas… Le corbeau a bien du mal à expliquer à Noé qu’il ne peut pas arrêter l’arche à cet endroit ! C’est trop sale, et c’est très dangereux pour tous les animaux : les papillons vont être prisonniers dans les bouteilles en plastique, les chats vont se coincer la tête dans les boites de conserve, les oiseaux vont s’emprisonner dans les plastiques qui volent partout… Un vrai déluge de saletés ! Noé est bien d’accord. Il ne veut pas débarquer tout le monde à cet endroit. Il est sûr que ce n’est pas ce que Dieu veut… Dieu il a fait une belle création, avec la mer, la terre, les plantes, les animaux…Il ne veut pas qu’elle reste là, cette île de crasses, qu’elle grandisse encore ! C’est très laid, très dangereux, ça pollue pour plusieurs années !!! Noé réfléchit : Que peut-il faire ? Il faudrait nettoyer tout cela et faire en sorte que cela n’arrive plus jamais !
Et nous, que pourrions nous faire pour l’aider ? Je me demande ce que nous pourrions faire pour aider Noé ?

Lancer une opération « TRI » : adultes et enfants, tout le monde s’y met (en fonction des consignes en vigueur dans votre région). Distribuez les différents sacs poubelles, établissez les lieux de tri, nommez les déchets avec les enfants. Pour eux, les Tetra Pack ressemblent à des cartons, ils ne savent pas toujours faire la différence. Prenez le temps tous ensemble de faire le tri sélectif. Signaler le danger des sacs plastiques pour les enfants: gare aux étouffements ! La poule est là pour les déchets organiques, et elle nous remercie avec des œufs frais.

Toute l’année, nous mangeons, nous buvons avec des bouteilles plastiques, des pailles, des cuillères en plastique… C’est assez facile, quand on va piqueniquer, quand on va à l’école… Nous ferons bien attention de jeter les déchets dans les poubelles prévues. Nous n’allons pas jeter sur la rue les barquettes et les cuillères du marchand de glace ! Nous n’allons pas laisser nos canettes sur le bord de la route ! Nous n’allons pas jeter nos bouteilles en plastique dans la nature, ni les appareils électro ménager, ni les piles ! Je me demande aussi si l’on pourrait utiliser d’autres choses pour qu’il y ait moins de plastique ?

Montrez à tous les solutions alternatives aux déchets trop vite générés; laissez les petits et les grands manipuler ces objets et en voir les qualités et les inconvénients: Panier/sac en papier/ sac réutilisable/sac en tissu/boîte à tartine/gourde… Même dans les magasin, nous pouvons aller avec notre panier, notre bouteille bien lavée, et acheter des choses « en vrac ».
Noé a pu, grâce à notre aide, faire en sorte que l’île de plastique devienne petite, puis disparaisse, grâce aux bons gestes que nous avons appris pour bien jeter les déchets.

Alors après encore 40 jours, Noé a lâché la colombe, pour voir si l’eau avait baissé, et oui, la colombe est revenue peu après avec une petite branche d’arbre, un rameau d’olivier annonçant que Noé pouvait ouvrir les portes de l’arche et laisser sortir tous les animaux en sécurité.
Les enfants peuvent ressortir les animaux de l’arche. Peut-être pourront-ils en reprendre à la maison ?

Illustration Renata Fucikova in ‘L’Ancien Testament’. Ed. Gründ1996

Noé a bien fait son travail, bien sauvé sa famille et les animaux, et Dieu voit aussi avec joie que les hommes ne sont plus si méchants, mais qu’ils font tous des efforts pour que la belle création de Dieu reste belle, avec moins de déchets, moins de disputes et plus d’entraide… Dieu apprécie: il voit que c’est de nouveau ‘bon’, alors il met dans le ciel un bel arc en ciel, comme signe de son Alliance avec nous, pour éclairer toute la création de belles couleurs et de joie !
Grâce confirmée: Dieu dit en montrant l’arc en ciel (Gn 9.12-17): « Voici le signe de mon alliance. Je le mets entre moi et vous, entre moi et tous les êtres vivants qui sont autour de vous. Ce signe sera valable pour tous ceux qui naîtront après vous. Je mets mon arc dans les nuages, il sera le signe de l’alliance entre moi et la terre. Quand je ferai venir les nuages au-dessus de la terre, quand l’arc-en-ciel apparaîtra dans les nuages, je penserai à mon alliance avec vous et avec tous les êtres vivants. Il n’y aura plus jamais de grande inondation pour détruire la vie. Quand l’arc sera dans les nuages, je le verrai. Et je me souviendrai de l’alliance que j’ai faite pour toujours avec tous les êtres vivants de la terre. » « L’arc-en-ciel est le signe de l’alliance que je fais entre moi et tous les êtres vivants qui sont sur la terre. » Amen !

Chant
(Cette partie n’est pas spécialement adaptée au jeune public. Prévoyez éventuellement un coloriage d’animaux que les enfants peuvent réaliser seuls ou un jeu pour continuer l’expérience du tri.)
Confession de foi
Avec tous nos frères et sœurs chrétiens, nous confessons que le Dieu unique est
Père -au-delà de tout et de tous
Fils- s’approchant de tout et de tous
et Saint-Esprit -au-dedans  de tout et de tous.
Nous confessons que le Dieu trois fois Saint, est mystère de communication et de communion, de Justice et de Tendresse, tout autre et tout proche
Comme nos frères et sœurs juifs, nous confessons que Dieuest le créateur de l’univers et qu’il est Saint.
Et dans la différence, nous confessons que le créateur s’est fait créature et que le Saint s’est incarné.
Comme nos frères et sœurs musulmans, nous confessons que Dieu est le tout puissant, le parfait et l’immortel.
Et dans la différence, nous confessons que le Tout-Puissant a accepté d’être fragile, que le parfait a porté nos imperfections
et que l’immortel a transfiguré notre mortalité  par la mort et la résurrection de Jésus,
Comme nos frères et sœurs hindous, nous confessons que Dieu est l’Un indescriptible.
Et dans la différence, nous confessons que son unité est multiple et que le monde multiple ne se résorbe pas dans l’Un.
Comme nos frères et sœurs bouddhistes, nous confessons que la réalité ultime est inexprimable,
et dans la différence, nous confessons que l’inexprimable s’est exprimé et que l’Invisible a pris visage.
Comme tous nos frères et sœurs en humanité, sans religion et de bonne volonté, nous confessons que les Droits de l’homme,
de la femme et de l’enfant sont inaliénables. Et dans la différence, nous confessons que l’humain est image du divin.
Avec les religions de l’Orient, nous confessons que Dieu est Silence et Souffle.
Et avec les religions juive et musulmane, que Dieu est Parole. Et cette confession commune nous réjouit. Abbé J. Dabin

Intercession: inviter l’assemblée à prier aussi pour toutes les personnes qui s’occupent de ces déchets dont on a parlé: les éboueurs et les travailleurs des centres de tri et des déchetteries, les personnes qui cherchent des matières alternatives au plastiques, toutes les personnes qui n’ont pas encore conscience des enjeux écologiques et des périls de ce continent de plastiques…
Notre Père (Composez un Notre Père écologique 🙂 et partagez-le sur Pointkt !)
Annonces
Offrande
Aujourd’hui, notre culte a été construit autour de gestes que nous avons posés pour la Création, en vue de l’éducation des enfants et des grands enfants que nous sommes… Chaque dimanche, nous faisons aussi le geste du partage, le geste de la collecte, selon nos possibilités, afin que tous ensemble nous soyons acteurs dans la proclamation de la parole de Dieu. Que chacun donne ce qui est possible, avec joie, et la prière des mains et du cœur.
Exhortation, bénédiction et envoi
Pour ce qui est des signes dans le ciel, Dieu l’a dit à Noé : « l’arc-en-ciel est le signe de l’alliance que je fais entre moi et tous les êtres vivants qui sont sur la terre. »
Pour ce qui est des signes sur la terre, (Actes 3.25-26) Dieu a fait alliance avec nos ancêtres, quand il a dit à Abraham : “Par les enfants de tes enfants, je bénirai toutes les familles de la terre.” Et cette alliance est pour nous aujourd’hui encore. C’est pour nous que Dieu a fait venir son serviteur Jésus. Il l’a envoyé pour nous bénir, et pour nous détourner de nos mauvaises actions. »
Cantique final « C’est Lui qui tient la terre »

Bonus: DVD Carlos Martinez: « Still my Bible »: l’Arche de Noé (Mime) Brunnen-Verlag.de; 4-250222-900251.

Crédits Marie-Pierre Tonnon (EPUB) – Point KT

 

 

 




L’Arche de Noé

Voici une célébration qui noue la gerbe de plusieurs séances avec Noé et toute sa ménagerie ! Et profitant qu’il y a de l’eau, la communauté accueille un nouveau baptisé !

On a besoin: les enfants ont réalisé une tenture représentant l’arche, les dimanches précédents; bruitages (téléchargés sur le Net); Diaporama et outils de projection; chants Nino Ferrer et Hugues Aufray; assiettes en cartons avec fil pour les suspendre au cou; marqueurs -crayons pour toute l’assemblée.

Accueil: Bonjour, soyez toutes et tous les bienvenus dans cette chapelle.Ah, non ! Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Aujourd’hui, c’est aujourd’hui et ne ressemblera à aucun autre jour, à aucun autre dimanche. C’est un dimanche spécial. D’abord, parce qu’il va y être question d’eau, de beaucoup d’eau. Du coup, cette chapelle, notre chapelle, ne va plus être une chapelle le temps de cette célébration… elle va se transformer en nef… ou en bateau, quelque chose comme cela. D’ailleurs, il est intéressant de relever que le même terme s’applique aux deux. Une nef est un navire, mais c’est aussi une partie d’une église… parce qu’elle ressemble à un bateau renversé. Il y a même des églises qui ont été entièrement construites en forme de navire… (Sur Internet, nous avons trouvé des photos de nef d’églises qui sont réellement comme de grands bateau et nous en avons fait un diaporama)

Alors, notre chapelle est maintenant un bateau, ou une arche – si vous voulez – puisque c’est ce que Dieu a demandé à Noé de bâtir. Une arche, ou une boite… en hébreu, c’est le même mot… Enfin, quelque chose qui puisse flotter et embarquer beaucoup de monde… parce qu’il va pleuvoir, ça oui, et pas qu’un peu… Tout va être noyé, et à part les poissons, tout le reste va disparaître. Il faut dire que les êtres humains, créatures de Dieu, se sont mal comportés. Ils ont fait du monde une vaste caisse de résonance d’où montent vers Dieu des bruits de guerre, de batailles, de violence, de destruction, et si peu d’amour, de fraternité, d’entraide, de solidarité. C’était comme si les humains étaient devenus plus sauvages que des bêtes…Il y a un animal qui sommeille en chacun de nous. Il peut être doux comme violent, affectueux comme haineux parfois. Qui sait qui se cache en nous : chat ou tigre, chien ou loup… ?

Dieu a dit à Noé de faire monter dans son arche un couple de chaque animal vivant sur la terre ou volant dans les airs. Alors, allons chercher l’animal qui est au fond de nous… ainsi nous monterons dans l’arche de monsieur Noé.
Musique: Nino Ferrer « L’Arche de Noé »
Les enfants apparaissent déguisés, ils distribuent des assiettes à l’assemblée + crayons, chacun est invité à dessiner l’animal qu’il souhaite. Les participants portent leur réalisation comme un pectoral, suspendu à leur cou.
C’est vrai que sur terre, c’est vraiment le désordre… chacun veut faire entendre sa voix ou son cri, plus fort que les autres… allons-y…! Chacun pousse le cri de l’animal qu’il a dessiné ou dont il est déguisé et on ajoute des sons de cris tirés d’une banque de données- bruitages gratuite sur le Net…

Prière de repentance:
Taisons-nous un instant, retrouvons le calme et prions : (silence)
Seigneur notre Dieu, nous voulons te prier dans le calme… Nous te confions nos vies. Nous te les confions même si elles sont pleines de bruits, de désordres. Nous venons vers toi comme des petites souris, sur la pointe des pieds, car nous savons que nous ne sommes pas parfaits. Nous ne sommes pas toujours les meilleures personnes. D’une part, nous regardons notre propre désordre et nous trouvons mille et une excuses pour ne rien y changer : « Je m’en occupe demain ; c’est mon désordre à moi et je m’y retrouve ». D’autre part, nous baissons les bras en face des désordres du monde : « Que veux-tu que j’y fasse ? Moi seul, je n’y changerai rien ? Ça a toujours été comme ça, pourquoi changer le cours des choses ? Il y a toujours eu des conflits, c’est ainsi… » Seigneur, pardonne-moi.  Chant cantique

Voici que tous, nous avons notre place dans l’arche de Noé, dans la chapelle devenue notre arche. Indépendamment de ce qui se passe à l’intérieur de l’arche, dehors, la pluie a commencé à tomber et le tonnerre gronde… (bruitage d’orage et de pluie) Goutte après goutte, l’eau autour de l’arche se met à monter. Les enfants prennent le drap de la mer et le montent à leur taille.

La mer se glisse sous le grand navire et le soulève. D’abord de quelques centimètres, Un léger mouvement de vague avec le drap…
puis plus haut. Les vagues se forment. Elles prennent de l’ampleur. L’arche est maintenant portée par une mer déchainée. Elle risque même de la faire chavirer…le drap forme une mer démontée…Mais non, petit à petit, les flots se calment Le drap est apaisé + bruit de mer calme.
Dans l’arche, il faut que chacun trouve sa place pour préserver l’équilibre du bateau. Il faut inventer une vie ensemble, et ce n’est pas simple. Il faut s’écouter, s’étendre, faire attention à ne pas blesser l’autre – c’est si vite fait – s’entraider quand il y en a besoin.
Cela peut se faire par la force de la grâce de Dieu. C’est elle qui nous unit.
Qui nous permet d’être tous ensemble. Cette grâce, c’est l’assurance de l’amour de Dieu. Nous pouvons être certains que Dieu nous aime, ici, dans cette chapelle – pardon, cette arche. Et si toute l’eau tombée pendant le déluge était une eau d’amour pour reconstruire et non pour détruire, pour sauver et non pour condamner. Une eau pour la vie. Alors, même le petit âne gris, jadis condamné par les humains avides de rentabilité, aurait sa place.
Chant : Petit âne gris – Hugues Aufray

Pendant ce temps, que se passe-t-il dans l’arche-chapelle ? Le texte biblique ne le dit pas… pourtant, le déluge a duré un temps certain : 150 jours. Imaginons, 150 jours, tous ensemble, ici, dans notre boite qui flotte… et rien dehors, pas moyen de sortir, pas de possibilité de s’évader, de s’enfuir, de partir loin, très loin… une prison ? Peut-être, ou peut-être pas. Cela dépend de ce que nous en faisons. L’enfermement est d’abord à l’intérieur de nous, entre nous aussi, les barrières que nous dressons si facilement entre les uns et les autres, celles et ceux qu’on aime bien et celles et ceux que l’on a plus de mal à supporter, parce qu’on les trouve, on les pense différents… et les jalousies, les luttes de pouvoir, rien de tel pour refaire le monde extérieur à l’intérieur… et revoici les tiraillements, les divisions… à nouveau le désordre quand on veut imposer son ordre aux autres…
Alors, quand tout tangue, quand le bateau gite à l’extrême, prend un roulis trop violent… se tourner vers Dieu, dans la confiance, se souvenir de lui et de sa Parole. Cantique

Pendant ce temps, que fait Dieu ? Écoutons le récit biblique de la Genèse : Dieu se souvient de Noé Et de tous les animaux Et de toutes les bêtes Avec Noé dans la boite-arche-chapelle…(Genèse 8) Exposer la tenture de l’arche faite par les enfants durant les derniers dimanche…

Dieu fait souffler sur la terre un vent de paix sur les eaux. Arrêt des sources au fond, arrêt de la pluie derrière les trappes du ciel. Recul des eaux sur la terre, recul général. Les eaux baissent au bout de cent cinquante jours La boite-arche-chapelle trouve repos sur les hauteurs…La décrue des eaux se poursuit quand apparaissent les sommets des montagnes. Encore quarante jours et Noé ouvre enfin la fenêtre de la boite-arche-chapelle. Il envoie le corbeau qui sort, virevolte et revient. Comme ça jusqu’à l’assèchement de la terre. Noé envoie la colombe qu’il gardait auprès de lui, pour savoir si les eaux ont faibli sur la terre. La colombe ne trouve nulle part où faire reposer les doigts d’une patte. Toute la terre est sous les eaux. La colombe revient vers Noé dans la boite-arche-chapelle. Il lui tend sa main pour al reprendre avec lui. Noé attend sept autres jours. Il renvoie la colombe qui sort de la boite-arche-chapelle. Et lui revient la colombe le soir venu. Avec dans son bec un rameau d’olivier. Noé comprend que sur la terre les eaux ont baissé Il attend sept autres jours. Il envoie la colombe. Elle ne revient plus…La terre commence à sécher. Noé soulève le toit de la boite-arche-chapelle. Il voit que la surface du sol a séché. La terre est à sec. Musique

Voilà, Noé a ouvert la boite-arche-chapelle…Heureusement !aurais-je envie d’ajouter. Sinon, cette boite serait devenue un cercueil flottant à tout jamais sur les eaux du monde…Je sais bien que cette histoire est à comprendre au niveau symbolique, et que Noé n’a jamais existé. Peut-être même qu’il n’y a jamais eu de déluge, et que dans la mémoire collective des peuples ce mythe raconte autre chose que l’histoire de ce vieux bonhomme de Noé qui serait mort à 950 ans, de ce navire improbable voire impossible – même si certains essaient encore de le trouver ou de le construire – et des animaux, insectes et autres bestiaux qui s’y seraient réfugiés pour fuir la colère de Dieu devant le désastre de sa création. Imaginons la vie dedans l’arche. Elle serait impossible, n’en déplaise à celles et ceux qui font une lecture littérale de ce récit. Non, Noé, sa femme et ses fils – Sem, Cham et Japhet, à l’origine de tous les peuples nous dit la Bible – n’ont pas existé. Cependant, ils nous disent une chose vraie encore aujourd’hui : le monde peut être perverti par le mal venant des humains. Le monde est laid quand nous l’abîmons, le salissons, le détruisons. Il faut le reconnaître, il y a aussi de la violence dans la nature, le règne animal n’en est pas protégé, au contraire. Mais lorsque nous ajoutons de la violence à la violence – qu’elle soit physique, politique, économique, sociale, écologique – alors, ce monde devient invivable. Si j’étais Dieu, je crois que j’aurais aussi envie de tout jeter par-dessus bord, de tout nettoyer à grandes eaux. Dans les histoires, on dit que, dans la Bible, celui qui pleure le plus, c’est Dieu. Mais il y a Noé et son arche… Parfois, le sens se cache dans les détails. En voici deux qui passent pour presque rien d’habitude. D’abord, c’est Dieu qui ferme l’arche une fois que tout le monde est entré. Geste de protection, geste de bénédiction aussi.À la fin, c’est Noé qui découvre – au sens propre – l’arche, qui l’ouvre sur le monde apaisé. Il aurait pu laisser la boite fermée, alors elle aurait été une tombe. Lorsque les églises-chapelles-arches demeurent fermées sur elles-mêmes, elles donnent raison à toutes celles et tous ceux qui disent que les religions sont mortifères. Tandis que lorsque depuis leur intérieur, par le fait même de celles et ceux qui y sont, elles sont ouvertes… alors elles apportent de la vie et de l’espérance, de la joie et de la paix. C’est qu’entre temps, Dieu a fait souffler un vent de paix sur la terre. Ouvrir la boite-arche-chapelle, c’est s’ouvrir à ce vent de paix, au Souffle de Dieu. C’est offrir au monde la possibilité d’un jour nouveau.
Cantique « Pour que le jour qui se lève soit plus beau »

Baptême : Aujourd’hui, dans notre arche-chapelle, nous allons recevoir Joseph qui nous est présenté afin de recevoir le baptême. Encore une histoire d’eau. C’est avec joie que nous l’accueillons avec ses parents – Émilie et Patrick – et ses parrain et marraine – Émilie et Matthias. Des gens amenèrent à Jésus des enfants pour qu’il les bénisse, mais les disciples leur firent des reproches. Quand Jésus vit cela, il s’indigna et dit à ses disciples : « Laissez les enfants venir à moi ! Ne les en empêchez pas, car le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme eux. Je vous le déclare, c’est la vérité : celui qui ne reçoit pas le Royaume de Dieu comme un enfant ne pourra pas y entrer ». Ensuite, il prit les enfants dans ses bras et les bénit en leur imposant les mains…En évoquant ce récit de l’Évangile au moment du baptême, l’Église témoigne que la grâce de Dieu est offerte aux enfants comme aux adultes. Elle rappelle que pour vivre dans sa communion, Jésus attend de nous la simplicité et la confiance de l’enfant. (Déroulement du baptême)

Prière de conclusion: Père tout-puissant, notre créateur, tu nous fais renaître d’eau et d’Esprit. Aujourd’hui, tu ajoutes Joseph au nombre des tiens. Grâce te soit rendue, Seigneur. Jésus Christ, Fils unique du Père, tu nous aimes et tu nous choisis pour que nous allions et que nous portions du fruit. Grâce te soit rendue, Seigneur. Esprit saint, Esprit d’amour, tu viens en nos cœurs pour y faire éclore l’espérance et la paix du Royaume. Grâce te soit rendue, Seigneur. Seigneur, notre Dieu, rends-nous fidèles à l’alliance de notre baptême. Accomplis en nous ce que tu as commencé, et fais de nous des témoins de ton amour éternel. Amen.

Prière de Noé et des animaux – PRIÈRE DE NOÉ
Seigneur, c’est moi, Noé, quand pourrais-je marcher d’un pied ferme?
Le temps est long…Seigneur, menez votre arche à la certitude, au sommet du repos ;
et que l’on en sorte enfin de cette servitude animale ! Le temps est long.
Seigneur, conduisez-nous jusqu’au rivage de votre alliance.
Ainsi soit-il.
PRIÈRE DU PINGOUIN
C’est moi, le pingouin. S’il te plait, Seigneur, fais attention au réchauffement climatique pour qu’on puisse continuer à s’amuser, à faire des glissades entre copains sur la banquise.
PRIÈRE DU CHEVAL
Mon Dieu, l’herbe est jeune. Mes sabots de cheval sont pleins de gambades. Je cours et ma crinière s’accroche au vent, je cours et des parfums s’écrasent à mon cœur. Je cours dans la joie et je suis libre de mes yeux larges, de mes yeux vifs à saisir le monde.
Mon Dieu, quand l’étrange nuit luit aux confins du jour, laissez-vous émouvoir par mon hennissement afin qu’une étoile survienne.
PRIÈRE DU SINGE
Mon Dieu, moi le singe, pourquoi m’avez-vous fait si laid ?
À cause de ce ridicule visage, l’humour veut que je fasse des grimaces. Serais-je toujours le clown de votre création ?
Qui m’enlèvera cette mélancolie du cœur ? Ne permettrez-vous pas, un jour, que quelqu’un me prenne au sérieux, Seigneur.
PRIÈRE DU PAPILLON
Seigneur, Papillon est mon nom. Où en étais-je ? Ah! Oui, cette fleur, ce soleil, Merci. Votre création est belle.
Où en étais-je ? Une goutte de rosée roule des yeux de joie au cours d’un lis. Je devais aller… Je ne sais plus !
Le vent a peint ses fantaisies sur mes ailes. Des fantaisies ? Où en étais-je ?Ah ! Oui Seigneur, j’avais quelque chose à vous dire.
Ainsi soit-il.
PRIÈRE DE LA CHOUETTE
Poussière et cendre sont mes couleurs, je suis la chouette.
Seigneur, je ne suis pas que poussière et cendre…
Il y a ces deux feux de position, couleur de lune, suspendus au crochet de mon bec et qui clignotent doucement dans la nuit.
Mon hululement éveille toutes les larmes des cœurs…
Ah ! Mon Dieu, éveillera-t-il un jour, votre compassion ?
PRIÈRE DU CHAT
Seigneur, je suis le chat.
Ce n’est pas précisément que j’aie quelque chose à vous demander… Non !
Je ne demande rien à personne, mais, si vous aviez, par hasard, dans les greniers de votre ciel, une soucoupe de lait et un bon coussin où se lover, je connais du monde qui les apprécie…
Ainsi soit-il.
PRIÈRE DU BŒUF
Mon Dieu, donnez-moi du temps… les hommes sont toujours pressés ?
Fais-leur comprendre qu’il ne faut pas aller si vite.
le temps de manger…
le temps de marcher…
le temps de dormir…
le temps de penser…
Ainsi soit-il.
PRIÈRE DE LA COLOMBE
L’arche attend Seigneur ; l’arche attend le signe de votre paix.
Je suis la simple colombe. Simple comme la douceur qui vient de vous.
L’arche attend Seigneur, elle a souffert.
Laissez-moi lui porter ce rameau d’espérance et de joie.
Ainsi soit-il.

Cène – Annonces – Offrande – Bénédiction et envoi
Nous voici au terme de notre célébration. Notre arche-chapelle va s’ouvrir, et nous devrons sortir pour continuer de vivre dans ce monde qui, finalement, n’a pas tant changé que cela. Il y a encore de la violence, mais il y a aussi de la bonté ;
il y a toujours des choses laides qui sont faites, et il y a aussi de la beauté dans ce monde.
Dieu a donné un signe de toute beauté à Noé : l’arc dans le ciel.
Maintenant, quand il pleut dans nos vies, nous savons que quelque part il y a un arc-en-ciel au-dessus de nous.
Alors, le cœur en joie, nous pouvons chanter un cantique nouveau.
Avec Joseph, tous ensemble, chantons à Dieu…
Cantique final

Crédits: Bruneau Jousselin – EPUB Chapelle Royale – Point KT

 

 

 

 

 




Gérer et accompagner une équipe en catéchèse

Plusieurs éléments de cet article sont de l’ordre de la répétition. Une répétition bien utile, tant la routine et la pression de l’agenda nous font oublier des éléments essentiels pour le fonctionnement d’une équipe en catéchèse.
Avant la rentrée, avec l’aide du pasteur et du conseil presbytéral (‘consistoire’ en Belgique), pressentir des membres pour former une équipe. Pensez aux jeunes : parfois satellites dans l’église, ils pourraient trouver leur place comme animateurs ou aides-animateurs.
Veillez à rassembler les coordonnées de tous : téléphones, mobiles, courriels.
Créez un groupe sur un réseau social (Facebook, whatsapp…) : un groupe fermé qui vous permette de communiquer facilement et rapidement. Créez un compte « cloud » pour le partage des documentations.

Avec le trésorier, fixez d’emblée un budget pour l’année ! Une communauté sans budget « catéchèse » est une communauté en danger ! Et l’épuisement (raisonné) de ce budget sera signe du dynamisme de la communauté en matière de transmission et d’accueil des jeunes…Ce budget prévoit l’accueil (local, mobilier, boissons et collations…), le matériel didactique (des bibles en nombre suffisant et dans différentes éditions adaptées aux âges des participants : Ze Bible ; Bible de l’Explorateur ;  Bible en jeux ; etc.), du matériel catéchétique pour les animateurs (et les jeunes) des crayons, ciseaux, colles, papier etc.
L’achat d’un projecteur sera à coup sûr un bon investissement : on trouve des projecteurs adaptés pour des locaux de taille moyenne pour un budget tout à fait abordable (moins de 400 euros) et transportables pour les camps. Prévoyez un écran ou un mur blanc. Et il faudra au moins un ordinateur portable disponible (On en trouve facilement à donner, nul besoin de se ruiner !).

Établissez un objectif. L’objectif n’est pas le programme. L’objectif définit ce à quoi vous voulez arriver à une date précise : « Nous aimerions être plus nombreux en juin, disons au moins 12 participants ; nous aimerions que les participants soient plus réguliers – au moins une semaine sur deux, qu’ils aient vraiment du plaisir à venir et nous faisons un bilan en février ; nous aimerions entamer ou continuer une démarche œcuménique avec les jeunes de l’église d’à côté, participer à la préparation de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens et notre délai sera la veillée œcuménique de janvier… »
Ne cherchez pas à mener de front 5 objectifs différents. Choisissez-en un, et menez-le à bien !
Notez les grandes lignes de vos échanges, notez l’objectif choisi : restez concrets !!! Notez le délai que vous vous fixez et les moyens d’évaluation : notre objectif est-il atteint ? Oui, pourquoi/non, pourquoi ?
Vous pouvez faire un compte rendu, mais une simple photo des tableaux ou paper-board utilisés est parfois plus enthousiasmante. Si vous le pouvez, faites les deux : notes et photos. L’annonce de l’Évangile doit être au centre de nos objectifs, quels que soient les moyens développés. 

Établissez un programme, un fil rouge minimum en fonction de votre objectif. Nous n’avons plus, comme c’était le cas par le passé, des consignes qui viennent des services nationaux. Nous n’avons plus de nouveau programme tout fait, publié et distribué. Nous avons mieux : une grande liberté, et une source inépuisable de matériels et d’idées sur Internet !
Attention : une difficulté devant cette manne inépuisable, c’est de s’en tenir au fil rouge prévu, de ne pas dévier (sans raison, ni sans prévenir toute l’équipe). On consulte un site puis un autre. « Ah, ça c’est tellement bien ! Ce n’est pas du tout dans notre fil rouge, ça n’a rien avoir avec notre objectif, mais c’est super !… » Et hop, voilà notre animateur plein d’enthousiasme  qui se lance tout seul sur un chemin de traverse. La catéchèse est un ministère de discipline, aussi pour les animateurs !

Établissez un calendrier, avec quelques semaines d’avance. À la rentrée, prévoyez Noël; en janvier, prévoyez Pâques ! L’équipe doit être la locomotive du cheminement catéchétique, il faut que le pasteur et certains animateurs soient toujours en avance.

La bonne volonté ne suffit pas, suivez des formations: réunissez-vous chaque trimestre ; fréquentez – au moins – les formations offertes par les services nationaux ; le pasteur se doit d’être lui aussi formateur pour ses catéchètes et ses moniteurs…Les enfants et les jeunes d’aujourd’hui ont de nouveaux comportements, de nouveaux moyens de communication, une nouvelle relation à l’adulte et à l’autorité : il est indispensable de s’en rendre compte et d’accepter cela. Toute notre catéchèse, aujourd’hui, doit prendre en compte ces grands changements, et s’y adapter. Soyez donc inventifs, ne vous accrochez pas aux anciens modèles que vous avez peut-être connus. C’est toujours l’Évangile qui est au centre du ministère catéchétique : il faut lui trouver des vecteurs actuels de transmission.

Gardez une trace écrite de chaque séance : qui anime, qui participe, quel est le thème, quels sont les questions, joies ou problèmes rencontrés… ?

Gardez le contact avec les parents, avec le conseil presbytéral (consistoire), avec le pasteur : la catéchèse n’est pas en marge de l’église, elle se situe au centre de l’annonce de l’Évangile et de la vie de chaque communauté.
À mi parcours, en février, faites un bilan, puis un autre en juin, en vue de la rentrée suivante.

Crédits : Marie-Pierre Tonnon, (EPUB), Point KT




Annoncer l’Évangile là où on ne l’attend pas…

A gauche le texte biblique, à droite les « volets »

Lire quelques versets dans le livre des Actes et les questionner : voici une animation biblique pour les adolescents et les adultes, éveillant des possibilités d’actualisations et d’actions.
L’un des objectifs de cet exercice est de discerner comment l’apôtre Paul s’y prend pour annoncer l’Évangile dans un contexte pas du tout idéal !
Une actualisation avec une réflexion sur l’annonce de l’Évangile dans votre contexte sera une deuxième phase du travail, avec en troisième lieu, la mise en place d’une stratégie pour des petites actions locales concrètes où, suivant le modèle de l’apôtre, vous aurez réfléchi au discours particulier à tenir à propos de la Bonne Nouvelle, là où vous vivez…

Le texte : Actes des Apôtres 17.16-34
Selon votre groupe, a) soit vivre l’animation d’abord puis repréciser le contexte d’écriture et de réception du livre des Actes (Préférable sans doute), b) soit présenter le contexte du livre des Actes d’abord et l’animation ensuite.
Le texte vous est proposé dans la traduction Nouvelle Bible Segond (NBS).
Il est disponible pour l’animation (en pdf) ici: 2018_04-Actes 17
Il doit être imprimé pour chaque participant (pas de recto-verso).
La « colonne » de droite du tableau est découpée, au propre comme au figuré, en cellules, suivant les lignes horizontales.
La partie de gauche reste donc entière, la partie de droite se décompose en « volets » que vous pliez en deux et que vous fermez avec un petit bout de papier collant, de manière à ce que le texte de droite soit masqué.
(Prévoyez un peu de temps pour cette préparation, mais ça va assez vite.)
Le texte biblique est donc directement accessible.
Les commentaires et questions dans les cellules de droite restent masqués tant que le lecteur n’aura pas ouvert son petit volet.
En groupe (sous-groupe ou paires, selon le nombre de participants), lisez le texte, une cellule (gauche) à la fois. Après chaque temps de lecture, le volet correspondant au passage lu peut être ouvert. À l’animateur de décider s’il souhaite – ou pas – envoyer les participants vers un dictionnaire avant d’ouvrir le volet explicatif, pour ce qui est des mots moins connus.
Plusieurs volets proposent un questionnement ou un commentaire.
Des petits échanges vont naître à propos de ces questions et commentaires.
Laissez le temps à chacun de s’exprimer avant de poursuivre la lecture.
Après : La stratégie de Paul est subtile ! Dans votre contexte actuel, quelle stratégie, quel vocabulaire, seront utiles pour annoncer l’Évangile (sans nécessairement faire de prosélytisme…), dans le quartier, dans les lieux scolaires ? Sur quels éléments locaux existants dans la société qui vous entoure, pourrez-vous construire cette annonce ? Comment témoigner ? Comment annoncer avec conviction sans choquer, ni faire fuir nos contemporains ? … Suite à votre travail sur Actes 17, n’hésitez pas à aller plus loin, à l’exemple de Paul qui, trainé devant l’Aréopage, parvient à retourner la situation au profit de la Bonne Nouvelle, de l’appel au changement et à la conversion.

Quelques pistes de réponses/réactions/ »Et aujourd’hui, chez nous… ? »
« Paul pense-t’il réellement ce qu’il dit ? »… On peut en douter !
-« De quoi profite t’il pour annoncer l’Évangile malgré tout ? » De l’esprit religieux des habitants, même s’ils sont versés en mythologie et en adorations des idoles – du point de vue de Paul -, ils ont un penchant religieux dont Paul profite.
-« Que penser de ‘Vénérer sans connaître’? » Être en recherche, aspirer à… Espérer en… Doit-on connaître pour vénérer ? Et qu’est-ce que « connaître », dans la foi ? Qu’est-ce que ‘vénérer’ ? Pensons au gnosticisme qui fait concurrence à la foi dans la pensée de cette époque (et aujourd’hui !).
-Paul passe de « Dieu qui a fait le monde » à « C’est en lui que nous vivons »: il évoque le cosmos si cher aux grecs, puis la vie connue sur la terre, et ils se raccroche alors à une citation d’un poète grec probablement bien connu de ses auditeurs. Il tire des arguments en faveur de son raisonnement de la culture du lieu où il séjourne !
-« En quoi consiste la première étape du changement? » Paul repousse l’argument gnostique: la connaissance n’est pas celle dont les humains peuvent être fiers, la connaissance appartient à Dieu. Elle consiste en la manifestation de sa justice au temps qu’Il aura choisi.
-Paul ne cite pas l’homme Jésus, son ministères, ses paroles et ses actes. Il va droit au but de la question de la résurrection.C’est la question centrale de la foi chrétienne, qui se démarque de toute mythologie, de toute idolâtrie, de toute cosmologie, de toute aspiration gnostique.

Crédits Marie-Pierre Tonnon




Aumônerie hospitalière des enfants et des jeunes

Matos_AumonerieVoici un cahier qui a été édité par l’EPUB pour soutenir les aumôniers dans l’accompagnement des enfants et des jeunes, en milieu hospitalier. Il comprend des pages de jeux, des extraits bibliques et/ou des références, des prières, et des feuilles pour élaborer un carnet de contact entre l’enfant et sa fratrie, ou entre l’enfant et ses camarades de classe. Le tout est composé en noir/blanc pour faciliter l’impression.
Ce cahier a été composé à la mémoire de Maïté Lenga-Ngandu,Oreille attentive et compatissante auprès des malades, Passeuse d’Évangile auprès des enfants,Et auprès de tous,Témoin infatigable de l’amour du Christ !

À des fins non-commerciales, vous pouvez prendre l’ensemble du document ici: Final
Crédits: Marie-Pierre Tonnon