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Fêter les récoltes ?

Le culte des récoltes est une tradition en Alsace : chaque année, fin septembre – début octobre, ce culte est l’occasion de remercier Dieu pour les beautés de sa création et en particulier pour ce que nous récoltons et qui nous nourrit. Dans le contexte actuel où tant de voix s’élèvent pour dire que la Création est en danger, il est difficile de ne faire de ce culte qu’un temps de louange et d’action de grâce. Il peut être l’occasion aussi de dire nos inquiétudes et de réfléchir à notre responsabilité. C’est l’objectif de ce culte : classique sur la forme, il veut l’être moins dans le langage utilisé et la manière dont le thème est abordé.

Déroulement

• Accueil :
Je vous souhaite à tous et toutes la bienvenue dans cette église au nom du Seigneur, notre Dieu.
Aujourd’hui c’est la fête des récoltes, c’est le dimanche où nous nous souvenons plus spécialement de la générosité de notre Seigneur, où nous admirons la beauté de sa Création, où nous le remercions d’avoir permis que la terre produise du fruit en abondance. Ce culte s’inscrit dans le temps pour la Création qui est chaque année, au début de l’automne, un temps que les chrétiens se donnent pour réfléchir sur le rôle que Dieu nous a donné dans sa Création : l’admirer, la cultiver, la garder, en être responsable comme nous sommes responsables de nos frères et sœurs humains. Temps pour la Création, temps de réflexion, de prière, d’action, de protestation… au service et pour la gloire du Seigneur notre Dieu, Créateur de toute chose et Père de tous. Amen.

• Cantique : Les cieux et la terre (Alléluia 41-17/1-4)

• Louange (Wild Goose Resource Group : Petit livre des célébrations, OPEC – Olivétan, 2017, p. 102)
Officiant : O Dieu, Dieu Créateur, créateur de la couleur, du son, des textures, du calme et de la beauté infinie des choses vivantes,
Tous : Nous te bénissons
Officiant : O Dieu, Dieu Créateur, créateur du granit et de la graine de moutarde, des nuages gris et de la lumière des étoiles, des roulements de tonnerre et des battements de cœur,
Tous : Nous te bénissons
Officiant : O Dieu, Dieu créateur, créateur de tout ce qui est invisible, de ce tout ce qui a été, de tout ce que nos mots ne cerneront jamais.
Tous : Nous te bénissons
Officiant : O Dieu, Dieu notre Créateur, nous qui sommes les enfants de ton amour, les créatures de ta bonté, les gardiens de ta création,
Tous : Nous te bénissons
Officiant : Nous te bénissons pour ta création, pour la confiance que tu as mise en nous, pour ton amour pour nous et pour ta bonté sans fin.
Tous : Amen.

• Répons : Chantez, louez le Seigneur, chantez, vous tous le peuples ! (2 fois ; mélodie : Alléluia 12-14)

• Prière :
Seigneur, notre Dieu, tu as voulu ce monde et cette humanité, tu as voulu la vie. Tu as voulu faire de nous des partenaires, les gardiens et les jardiniers de ta Création.
Pardonne-nous lorsque nous ne reconnaissons pas ton amour à l’œuvre dans la terre fertile, dans l’eau qui arrose les sillons et la graine que tu fais germer et grandir. Pardonne-nous lorsque nous ne voyons pas tes bénédictions dans le goût des fruits et le parfum des fleurs, dans la douceur des pluies et les couleurs de l’arc-en-ciel.
Aujourd’hui, bien des voix s’élèvent pour dire que ta Création est abîmée et en danger. Aide-nous à écouter et à changer.
Seigneur, rappelle-nous de nous émerveiller chaque jour de la beauté de la nature. Aide-nous à prendre conscience du fragile équilibre qui régit la biodiversité dont nous ne sommes qu’une petite part.
Fais grandir en nous la détermination à respecter toute forme de vie et à prendre notre part de responsabilité dans la transformation du monde. Donne-nous un regard critique et constructif sur notre mode de vie.
Mets en nous le réalisme, la créativité et le courage dont nous avons besoin pour convertir nos consciences, changer nos modes de vie, porter des projets alternatifs, produire les changements nécessaires à la survie de notre terre et de notre humanité.
Ne laisse pas le fatalisme ni le défaitisme venir à bout de nos convictions. Ne laisse pas les obstacles, les menaces, les pressions atteindre notre Espérance et notre engagement pour la sauvegarde de ta Création et le respect de la vie. Amen

• Répons : Mon âme se repose (Taizé)

• Prière d’illumination : (d’après Philippe Warnier dans Le livre de prières, Société Luthérienne – Olivétan, 2008, p. 360)
Seigneur, tu nous donné la terre à contempler. Tu nous as donné la terre à cultiver, à transformer sans la détruire.
Donne-nous sagesse et cœur pour éviter de gaspiller ses richesses, pour ne pas défigurer sa beauté, pour la laisser habitable aux générations futures.
Donne-nous d’écouter ta Parole qui nous appelle à être des jardiniers pleins d’amour pour la terre que tu as confiée. Amen.

• Lecture biblique : Luc 12 / 13 – 21

• Cantique : Psaume de la Création

• Prédication : Luc 13/6-9
Si aujourd’hui n’était pas le dimanche des récoltes et que je devais prêcher sur ce texte, j’insisterais sur la dimension spirituelle de ce texte. Je vous dirais : décodons la parabole, cherchons à comprendre ce que le Christ veut nous enseigner sur Dieu, sur lui, sur nous. Et puis je vous dirais qu’en fait, ce figuier stérile, qui ne donne pas de figue, c’est chacun de nous, lorsque nous nous éloignons de Dieu, lorsque nous ne vivons pas selon sa volonté, lorsque nous ne portons pas les fruits qu’il attend de nous, des fruits d’amour, de bonté et de justice. Je vous dirais que l’ouvrier qui refuse de couper le figuier, c’est le Christ qui nous regarde avec bienveillance et qui, malgré tout ce que nous pouvons être et faire, veut croire en nous, veut nous encourager, travailler autour de nous, avec nous pour que nous puissions découvrir à quel point une vie tournée vers Dieu et vers les autres peut être belle, fructueuse, riche de sens. Voilà, en résumé, ce que je vous dirais un autre jour qu’aujourd’hui….

Un autre jour… car aujourd’hui, c’est la fête des récoltes, aujourd’hui nous remercions Dieu pour la beauté et la générosité de sa Création, pour les fruits de la terre qui nous réjouissent et nous nourrissent. Alors aujourd’hui, je crois que ce texte peut nous dire d’autres choses ou au moins nous interroger, pas de manière directe, mais comme en creux, d’une manière indirecte, derrière le sens premier de la parabole.

Reprenons : c’est l’histoire d’un figuier, un arbre fruitier, mais qui ne produit pas de fruit, qui ne sert à rien donc… Le propriétaire, en toute logique pourrait-on dire, veut le couper, mais l’ouvrier qui représente le Christ rappelons-le, refuse de le couper pour le laisser vivre… encore un an, encore un an seulement me direz-vous. C’est vrai, sauf que dans la bible, le chiffre trois, comme les trois années écoulées au cours desquelles le propriétaire a cherché des figues sans en trouver, le trois est déjà souvent une totalité. Donc accorder, un an de plus après déjà trois années, c’est accorder un de plus à ce qui est déjà tout, c’est presque à demi-mot, accorder du temps, beaucoup de temps… presque l’éternité. Laisser vivre le figuier même s’il reste stérile : et si produire, servir à quelque chose n’était pas forcément ce qui est important, pas forcément ce qui donne de la valeur à une vie ? Et s’il nous fallait changer notre regard sur les choses, sur la vie, sur le monde et sur notre place dans ce monde pour ne pas seulement le regarder à partir de ce qui nous semble « utile » et productif ?

Tout porte la trace de cette logique utilisatrice et productiviste, même le langage : il y a des bonnes et des mauvaises herbes, des insectes utiles et des insectes nuisibles. Mais qui a décidé quelles herbes étaient bonnes, quelles herbes étaient mauvaises ? Quels insectes étaient utiles et lesquels étaient nuisibles ? Les connaissances scientifiques actuelles parlent plutôt d’écosystème, c’est-à-dire d’équilibre et d’interdépendance entre les différentes espèces… Et à force de voir le monde et de le façonner uniquement à partir de ce qui nous semble utile, à force de sacrifier des forêts et des champs d’herbes folles sur l’autel du profit et du rendement pour bétonner encore et encore, à force de gorger la terre de produits chimiques pour faire pousser plus et plus vite ou pour éradiquer la moindre bestiole ou la moindre herbe folle, à force de manger des fraises en décembre, à force de faire venir de l’autre bout du monde ce qui pourrait pousser ou être fabriqué ici (juste par profit !), à force de vouloir faire rouler toujours plus de camions, à force d’en vouloir toujours plus, à force de croire que le bonheur est dans la possession, nous avons plus abîmé la terre au cours des 50 dernières années qu’en des siècles d’existence humaine.

Je crois que dans l’Evangile, le Christ nous invite à porter un regard différent sur le monde : non pas à partir de nous-mêmes ou de ce qui nous arrange ou nous rapporte, mais avec la même bienveillance dont Dieu fait preuve à notre égard (tu ne me sers à rien et pourtant ta vie a du prix à mes yeux) ; non pas à partir de nous-mêmes ou de ce qui nous arrange ou nous rapporte, mais à partir de notre responsabilité devant nos enfants, leurs enfants et les enfants de leurs enfants ; non pas à partir de nous-mêmes ou de ce qui nous arrange ou nous rapporte, mais à partir de ceux de nos frères et de nos sœurs humains qui subissent déjà les catastrophes écologiques et climatiques.

Que Dieu nous aide à convertir notre regard sur le monde, nos modes de pensée et de vie, pour que nous soyons vraiment ce qu’il a voulu faire de nous : des partenaires, des jardiniers et des gardiens de sa Création, car alors nous serons comme des figuiers qui portent du fruit. Amen.

• Interlude – Annonces – Offrande

• Prière d’offrande
Seigneur, nous te remettons notre offrande. Par nos dons, nous te disons merci pour tous les biens dont tu as comblé et nous partageons un peu de ce que nous avons avec nos frères et sœurs moins chanceux. Amen.

• Cantique : Dieu tout-puissant (Alléluia 41-29 /1-3)

• Prière d’intercession : (librement basé sur d’après sur Wild Goose Resource Group : Petit livre des célébrations, OPEC – Olivétan, 2017, pp. 104-105)
Prions pour la beauté de la terre qui ne nous appartient pas.
Que sa beauté soit préservée, sa diversité sauvegardée et son intégrité respectée. Seigneur, écoute-nous.
Nous te prions pour que cessent la pollution et l’exploitation impitoyable de la terre, pour que les rivières frappent des mains, que les déserts fleurissent, que les vallées rient et chantent, que la faune et la flore sauvages vivent en sûreté et que tout vienne à l’existence, selon ton projet. Seigneur, écoute-nous.
Nous te prions pour que les enfants de demain n’aient pas besoin d’un musée pour découvrir les merveilles naturelles que nous voyons aujourd’hui. Seigneur, écoute-nous.
Nous te prions pour que les nations les plus pauvres ne moissonnent pas leurs champs seulement pour nourrir des tables étrangères. Seigneur, écoute-nous.
Nous te prions pour les oiseaux, les fleurs, les graines, le soleil levant et couchant, auxquels le Christ nous rendait attentifs. Que le jour de son retour, il les retrouve dans leur beauté. Seigneur, écoute-nous.
Entends notre prière, toi le Créateur de toutes choses ; convertis les cœurs de celles et ceux qui ravagent la terre.
Affermis les résolutions de celles et ceux qui la respectent. Et puisque la terre est ton cadeau continuel pour nous, garde-nous de détruire, par indifférence ou manque de considération, ce qui ne nous appartient pas. Amen.

Liturgie de Sainte Cène
• Cantique : Et comme les épis (Alléluia 24-15)
• Préface : (Chantez en l’honneur du Seigneur un chant nouveau, EERV, 1997, 42.I)
Seigneur, quelle joie de te louer !
En ton Fils Jésus-Christ tu as créé toutes choses pour le bonheur et pour la vie.
Par ton Fils, tu veux sauver chacun et la création toute entière de tous les esclavages.
Ainsi tu veux que chacun puisse te servir avec joie.
C’est pourquoi avec tes enfants de partout et de tous les temps, nous proclamons et nous chantons la grandeur de ton amour…
• Répons : Saint, saint, saint (Arc-en-ciel 863)
• Épiclèse : Seigneur, tu es la source de la vie, tu es la source de l’amour. Voici le pain et le vin. Envoie ton Saint-Esprit sur nous et sur ces dons afin que, par cette communion, nous soyons unis au Christ et les uns aux autres, et que nous demeurions fidèles à ce que tu attends de nous.
• Paroles d’institution : Nous sommes maintenant avec Jésus-Christ et avec ses disciples dans la chambre haute, la nuit même où il va être livré, il célèbre la Pâque. Il prend du pain, et après avoir rendu grâces, il le rompt et le donne en disant :
« Prenez, mangez, ceci est mon corps donné pour vous, faites ceci en mémoire de moi ».
De même, après le repas, il prend une coupe et après avoir rendu grâces, il la donne en disant :
« Buvez-en tous, ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, répandu pour vous et pour un grand nombre, pour le pardon des péchés, faites ceci chaque fois que vous en boirez, en mémoire de moi. »
• Unis dans un même Esprit, nous pouvons dire avec confiance la prière que nous avons reçue de Jésus-Christ, notre Sauveur :
Notre Père qui est aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles. Amen.
• Voici, dit le Seigneur,
Je me tiens à la porte et je frappe.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui,
et je prendrai la Cène avec lui,
et lui avec moi.
Viens Seigneur Jésus, viens bientôt !
• Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres chez moi, mais dis seulement une parole, et je serai guéri.
• Répons : Agneau de Dieu (Arc-en-ciel 876)
• Invitation : Nous sommes tous invités à cette table par Jésus-Christ. Il appelle chacun de nous à le rejoindre. Que celles et ceux qui reconnaissent en Jésus-Christ le Seigneur, et désirent partager son repas, forment un cercle autour de cette table.
Communion
Après : (Chantez en l’honneur du Seigneur un chant nouveau, EERV, 1997, 49I)
Seigneur, tu nous as accueillis à ta table. Nous te disons notre reconnaissance.
Par cette communion, tu renouvelles nos forces. Que notre vie soit un reflet de ton amour. Amen
• Cantique : La paix du Seigneur (Alléluia 62-83)
• Bénédiction :
Que le chemin s’ouvre sous vos pas, que le vent vous pousse en avant.
Que le soleil rayonne sa chaleur sur votre visage, que les pluies tombent avec douceur sur vos champs.
Et que Dieu vous bénisse et vous garde dans sa main, aujourd’hui, toujours et jusque dans l’éternité. Amen

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) pour Point KT




Chaises musicales et musiqu’à l’envers

Par le jeu, les enfants apprennent, imitent les adultes, s’approprient les fonctionnements sociaux. Pas étonnant que les enfants jouent à la dinette ou à la guerre… Alors pourquoi ne pas utiliser le jeu pour réfléchir sur nos fonctionnements sociaux surtout lorsqu’ils sont en contradiction avec l’évangile ?

Matériel :
Appareil pour diffuser de la musique
Des chaises (solides…)

Etape 1 : Chaises musicales traditionnelles
Disposer les chaises au centre de l’espace de jeu : chaises en deux rangées, dos à dos. Il faut une chaise de moins que le nombre de participants.
Lancer la musique. Les participants tournent en rond autour des chaises. Lorsque l’animateur arrête la musique, chacun doit s’assoir sur une chaise. Celui qui reste debout est éliminé.
Enlever une chaise et recommencer. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seule participant : il a gagné !

Etape 2 : Chaises musical’envers
Remettre toutes les chaises. Mais cette fois-ci la consigne est modifiée : lorsque la musique s’arrête, personne ne doit avoir les pieds par terre, mais on peut être à plusieurs sur la même chaise.
Lancer la musique. Les participants tournent en rond autour des chaises. Lorsque l’animateur arrête la musique, tous doivent être sur les chaises.
Enlever une chaise (nombre de participants – 2 chaises) et recommencer…. Lorsque l’animateur arrête la musique, tous doivent être sur les chaises.
Enlever une chaise (nombre de participants – 3 chaises) et recommencer…. Lorsque l’animateur arrête la musique, tous doivent être sur les chaises.
Et ainsi de suite… Progressivement, il faudra laisser du temps afin que le groupe s’organise pour tenir tous sur de moins en moins de chaises. En s’organisant et en s’entraidant, une chaise peut porter au moins 8 catéchumènes : Fous rires garantis, mais attention aux chutes !

Etape 3 : Débriefing – débat
Quel jeu ont-ils préféré ? Chaises musicales à l’envers ou traditionnelles ? Pourquoi ? Quelles différences entre les deux jeux ?
Par les questions, amener les catéchumènes à comprendre ce qui se joue dans les deux jeux : jeu d’exclusion / jeu d’inclusion, jeu de compétition / jeu de coopération.
A part le gagnant du premier jeu peut-être, en général, les catéchumènes préfèrent la deuxième version parce que tout le monde s’amuse jusqu’au bout du jeu.
On peut alors faire le parallèle avec le fonctionnement de notre société : peu de gagnants, beaucoup d’exclus. Mais, si on peut jouer autrement (et s’amuser encore plus, autrement), on peut aussi imaginer vivre autrement : partager, faire preuve de solidarité, se soucier de l’autre rend heureux ! On peut déboucher sur une rencontre avec des personnes engagées dans une association d’aide sociale ou lire des témoignages de bénévoles…

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) pour Point KT




Antoine et le petit cep rabougri

« Antoine et le petit cep rabougri » est une narration de la collègue Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) pour illustrer les thèmes de la reconnaissance et du partage

Cette année-là, Antoine passait ses grandes vacances chez Mamy Marguerite et Papy Robert. Il aimait bien ces vacances à la ferme ! Il aimait aller à la chasse aux limaces dans les salades du potager, manger les fraises à peine cueillies et tièdes de soleil et entendre Mamy rouspéter gentiment :« Mais enfin Antoine, avec quoi je vais faire la confiture, moi ?! »

Il aimait jouer à cache-cache dans le maïs déjà haut, mais ça, faut pas le dire, car Papy le lui a défendu. Il aimait s’asseoir sur les genoux de Papy pour conduire le tracteur : mais, faut pas le dire à maman, parce qu’elle le trouve bien trop jeune pour conduire. Mais ce qu’il aimait par-dessus tout, c’est quand Papy l’emmenait dans les vignes : Antoine aime regarder chaque cep, à la fois si semblable et si différent du suivant avec son tronc tortueux, ses branches qui ressemblent à d’immenses bras qui s’élancent vers le ciel, ses feuilles douces et vertes et ses fruits qui grandissent et se colorent peu à peu. Et puis, Papy Robert sait si bien raconter ses vignes : il raconte les maladies et les misères de chacune et les remèdes qu’il faut leur apporter, il raconte quand et comment tailler et puis il parle des raisins et du goût si particulier de chaque cépage et du vin qu’il en fera et que bien sûr Antoine n’a pas encore le droit de goûter.

Mais cet été-là, au bout d’une parcelle nouvellement plantée, Antoine découvrit un jeune cep qui ne ressemblait à aucun autre. Il était tout petit, tout rabougri et ses branches au lieu de s’accrocher au tuteur pour s’élancer vers le ciel avaient poussé curieusement autour du tronc.

« Papy, papy, s’écria Antoine, regarde ce cep, on dirait Adrien quand il fait « Non, j’veux pas ! » » Adrien, c’est le petit frère d’Antoine, un petit frère avec un sacré caractère.

« C’est vrai, dit Papy. En tout cas, il ne dit pas « Non, j’veux pas ! », mais c’est tout comme, car il a décidé de ne pas pousser et de ne pas porter de raisin celui-là. Faudra sûrement l’arracher et en planter un autre

  • Mais Papy, pourquoi il ne pousse pas ce petit cep ?
  • Ça, je ne sais pas Antoine, car il a pourtant tout ce qu’il faut : de la bonne terre où planter ses racines, il y a du soleil et il y a eu assez de pluie et je me suis occupé de lui comme des autres. Va comprendre. »

Pendant que Papy travaillait plus loin, Antoine s’est assis à côté du petit plan de vigne tout rabougri. « Dis, tu ne veux pas grandir ? » Antoine eut presque l’impression de l’entendre répondre : « Non, j’veux pas » Alors il continua de lui parler : « Pourquoi ne veux-tu pas grandir ? Ça ne fait pas mal, tu sais. Tu as tout ce qu’il te faut pourtant : une terre fertile, suffisamment de soleil et d’eau, mon Papy qui prend soin de toi. Regarde les autres ceps comme ils sont beaux : les oiseaux viennent s’abriter dans leur feuillage et bientôt leurs fruits réjouiront beaucoup de gens. Tu pourrais être comme eux… » Mais le petit cep rabougri ne bougea pas une feuille et ses sarments bien serrés semblaient dire : « Non, j’veux pas »

Le lendemain, Antoine revint s’asseoir près du petit cep rabougri et pour lui poser les mêmes questions et lui chuchoter les mêmes encouragements, sans plus de résultat… Alors il revint le lendemain encore et le surlendemain et le jour encore d’après…

Le petit cep rabougri ne s’en rendit pas compte tout de suite, mais il commença à attendre et à espérer les visites d’Antoine. Au début, ce que disait Antoine l’avait un peu agacé, car il n’avait pas envie qu’on lui dise quoi faire. Il savait ce qui était bon pour lui, un point, c’est tout et s’il n’avait pas envie de grandir, pas envie de porter de raisin ça le regardait, na ! Mais peu à peu, il avait trouvé attendrissante la ténacité du petit garçon et, derrière les mots, il avait entendu que le petit garçon s’intéressait à lui, qu’il lui voulait du bien. Alors il l’avait écouté plus attentivement et sans trop se l’avouer, avait commencé à s’intéresser à ce dont lui parlait le garçon : la terre qui lui parut peu à peu appétissante pour ses racines, le soleil dont la caresse chaude lui parut agréable sur son écorce, la rosée du matin si fraîche et douce sur ses feuilles… si bien qu’un matin, il entendit Antoine s’écrier : « Oh mais ça alors ! Tu as grandi ! Ce petit sarment-là, il n’était pas là ! Il pousse bien, il n’est pas tout entortillé autour de toi ! »

Et Antoine repartit aussi sec en courant : « Papy, Papy ! Viens voir ! » Bon, Papy ne parut pas très convaincu, mais la joie d’Antoine fit plaisir au petit cep rabougri, enfin un tout petit moins rabougri. C’est pourquoi le lendemain, il fut très déçu de ne pas voir arriver Antoine en milieu de matinée, comme d’habitude. Le petit cep un peu moins rabougri ne le savait pas, mais Antoine avait accompagné Mamy Marguerite à l’église. Et au moment même où le petit cep un peu moins rabougri se demandait pourquoi Antoine tardait autant, le petit garçon écoutait attentivement le pasteur lire l’Évangile.

Pendant que la chorale chantait, Antoine chuchota à Mamy Marguerite : « Je dois y aller, c’est important ! Je t’expliquerais plus tard !» Mamy n’eut pas le temps de lui demander quelle mouche l’avait piqué que, déjà, Antoine se faufilait discrètement hors de l’église et courrait ventre à terre vers la parcelle de vigne. Il arriva tout essoufflé près du petit cep de vigne un peu moins rabougri qu’avant : « Faut que je t’dise, j’ai compris un truc, j’t’ai pas expliqué comme il faut… Attends, faut que je reprenne mon souffle. » Après quelques minutes, Antoine reprit : « J’étais à l’église tout à l’heure et en écoutant le pasteur lire l’évangile, j’ai compris un truc super important : Dieu a voulu le monde pour le bonheur et la vie, alors il est généreux. A toi, petit cep, il a donné la terre, le soleil, la pluie, mon papy qui prend soin de toi. Aux humains, il a donné la nature, sa création, à admirer et à cultiver pour en tirer notre nourriture. Et en nous donnant tout ça, il nous a aussi confié une mission : donner du bonheur autour de nous et ce que je viens de comprendre, c’est que donner du bonheur, partager ce qu’on a, ça rend heureux, ça rend la vie plus belle.

Tout à l’heure, à l’église, le pasteur a lu une histoire dans l’évangile où Jésus racontait l’histoire d’un homme riche et la vie de cet homme était triste, car il ne pensait qu’à lui, il n’y avait que lui dans sa vie, il voulait garder pour lui tout ce qui lui était donné et au bout du compte quand il est mort, il ne lui est rien resté. Lui non plus, il n’avait pas compris ! Ce qu’on garde vraiment et pour toujours, c’est ce qu’on a donné, le bonheur qu’on a donné… Et toi, avec tes fruits, tu pourrais réjouir tant de gens, parce que je t’assure que quand Papy invite la famille et les copains pour déguster le vin nouveau, y a de la joie ! Ça parle et ça rigole tard ! »

Le petit cep un peu moins rabougri n’avait pas tout compris dans ce flot de paroles : l’église, le pasteur, il ne savait pas ce que c’était, Dieu, Jésus, jamais entendu parler. Mais il y avait dans l’enthousiasme du petit-garçon quelque chose de communicatif et qui le fit réfléchir : il se souvint de la chaleur qui l’avait parcouru lorsqu’il avait vu la joie d’Antoine quand celui-ci avait découvert la nouvelle petite branche quelques jours plus tôt. Alors, il se dit que ce ne serait peut-être pas si mal de donner du bonheur à d’autres en partageant, dans la douceur de ses fruits, la terre, le soleil, l’eau et les soins qui lui avaient été données.

Et le petit cep un peu moins rabougri déploya ses sarments et de toutes ses forces et de toute son énergie, se mit à grandir, grandir. A la surprise de Papy Robert, ses branches furent bientôt lourdes de grappes d’un raisin sucré et subtil et Papy Robert sut tout de suite qu’il en ferait un vin exceptionnel.

Cette année-là au messti (fête du village en Alsace), en partageant la flammkuech (tarte flambée – spécialité alsacienne) avec les copains, Papy leur raconta l’histoire du petit cep rabougri et de son petit-fils tenace, mais aucun ne voulut le croire. Papy Robert fut un peu vexé d’entendre les copains rigoler. Mais ils rigolèrent moins quand quelques mois plus tard, Papy Robert présenta son vin à la foire aux vins de Colmar et gagna la médaille d’or. Son vin fit une telle réputation au coteau « Rebgarten » et aux vignes qui y poussent qu’on raconta l’histoire du petit cep rabougri l’année d’après, et l’année d’après et encore après et etc…

Et le petit cep ? Il n’est plus ni rabougri, ni petit, et il n’a jamais regretté d’avoir grandi et porté du fruit, car c’est vrai, il le sait : ce qu’on garde vraiment et pour toujours, c’est ce qu’on a donné…

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) pour Point KT




Veillée avec les anges

Veillée de Noël avec les anges : Bientôt Noël ? Le premier Noël… alors, au ciel, les anges se préparent ! Veillons avec eux…

 Déroulement

Prélude 

Accueil :
(d’après Charles Singer, Semailles, Edition du Signe, 1999, p.49)
Soyez, tous et toutes, les bienvenus pour cette veillée de Noël où Dieu nous invite et nous appelle…
Il nous invite et nous appelle, en cette nuit semblable à tant d’autres obscurités, à reconnaître l’irruption de l’espérance au cœur de l’inquiétude humaine.
Dans les chants de ses anges, il nous invite et nous appelle à entendre chanter son projet de salut pour l’humanité.
En cet enfant de la crèche semblable à tant d’autres enfants enroulés dans leurs langes, il nous invite et nous appelle à reconnaître son amour bouleversant.
Dans cet enfant de fragilité semblable à tant d’autres enfants reposant tout contre leur mère, il nous invite et nous appelle à le reconnaître lui, Dieu, déposé dans le berceau de l’humanité. Amen.

Cantique : O nuit bienveillante (Alléluia 32-23/1, 3 et 4)

Scène 1 : Oh oh Gaby, Gaby
Les « anges » se regroupent pendant le chant de l’assemblée à droite de l’autel et se placent comme une chorale.

Musiquange : Oh là là, ça ne va pas du tout. C’est une catastrophe ! Vous chantez comme des casseroles ! On ne sera jamais prêt à temps ! Mais qu’est-ce que je vais dire au patron ? J’étais tellement heureux quand il m’a confié cette mission. Je l’entends encore quand il m’a dit : Musiquange, je compte sur toi pour préparer le chœur des anges pour cette occasion très spéciale.
Il compte sur moi. Je suis désespéré ! Mais où sont vos voix angéliques ?! Je n’ai entendu que des casseroles ! Même un chœur de canards sauvages chanterait mieux que vous !
Bon, on arrête-là pour aujourd’hui, revenez demain pour répéter ! Et entrainez-vous sérieusement d’ici-là ! Sinon, je ne réponds plus de rien !

Curiange : Ben dis donc ! Qu’est-ce qui lui arrive à notre chef ?! On n’a quand même pas si mal chanté !

Angeronchon : Moi, j’aime pas chanter !

Curiange : Oui, Angeronchon, on sait ! Mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi Musiquange est si contrarié, on dirait toi ! Il nous demande toujours de bien chanter les louanges de Dieu, mais en ce moment, il est tellement exigeant !

Angeronchon : Moi j’aime pas quand le chef est exigeant !

Curiange : Eh Tchatange ! Tu sais ce qu’il a, toi, notre chef de chœur ?

Tchatange : Evidement ! Tu ne sais pas ?! Tout le ciel en parle !

Angeronchon : Moi, j’aime pas quand tout le ciel parle !

Curiange : Tout le ciel parle de quoi ?

Tchatange : Nous nous préparons à chanter pour une occasion très spéciale ! C’est pour ça que Musiquange est un peu sur les nerfs.

Curiange : Mais c’est quoi cette occasion très spéciale ? ! Dis-moi…. Allez, accouche !

Tchatange : Ah non, c’est pas moi qui vais accoucher ! Dieu a choisi quelqu’un d’autre pour ça !

Curiange : Mais qu’est-ce que tu racontes ?! Je comprends rien !

Angeronchon : Moi, j’aime pas quand on comprend rien !

Tchatange : Viens, Curiange, Gaby est le mieux placé pour t’expliquer !

Angeheureux : J’peux venir aussi ? S’t’plait ! C’est sûrement une bonne nouvelle et j’adooore les bonnes nouvelles !

Tchatange : Oui, tu peux venir aussi Angeheureux… Mais t’es obligé de sourire tout le temps comme ça ?

Angeronchon : Moi, j’aime pas quand on sourit sans arrêt !

Angeheureux : Je fais pas exprès. Je suis heureux, alors j’ai le sourire, la banane, la frite, la pêche…

Tchatange : Si seulement, c’était contagieux et que tu pouvais donner un peu de ta banane à Angeronchon ou à Musiquange.

Angeronchon : Moi, j’aime pas la banane !

Tchatange : Qu’est-ce que je disais !

Angeronchon : Et j’aime pas qu’on me critique !

Curiange : Et, ne vous disputez pas ! Bon, on va voir Gaby ?! J’aimerai bien savoir moi !

Tchatange : Avec tout ça, je ne l’ai pas vu partir ? Va savoir sur quel nuage, il est maintenant ! Gaby ?! Gaby ?! Il a eu tellement de travail ces derniers temps, il doit faire une sieste quelque part… Gaby ?! Gaby ?!

Les autres anges avec lui : Gaby ?! Gaby ?! Gaby ?! Gaby ?!

Gabriel (depuis la tribune de l’orgue) : Gabriel, je m’appelle Gabriel ! C’est pas compliqué quand même : Gabriel ! Ca rime avec ciel ! Ca fait plus sérieux quand même !

Tchatange : Gabriel, si tu veux… mais Gaby, c’est affectueux… On te cherchait…

Gabriel : Oui, ça j’ai entendu et les cieux tout-entiers aussi ! Mais vous me cherchiez pourquoi ?

Tchatange : Ben c’est à cause de ce que tu m’as raconté. Curiange, Angeheureux et Angeronchon, ils voudraient bien savoir aussi… alors je me disais…

Gabriel : Tchatange, toujours aussi bavard, incapable de tenir ta langue…

Tchatange : On a la tchatche, ou on ne l’a pas… Mais Curiange comprend pas pourquoi Musiquange est sur les nerfs avec nous à la chorale… Alors si tu lui expliquais…

Gabriel : Je vois… j’arrive !
Gabriel descend de la tribune et rejoint les autres.

Cantique : Voici Noël, ô douce nuit (Alléluia 32-30/1, 3, 4 mais dans la strophe 1 on remplace « Allons donc tous avec les mages, Porter à Jésus nos hommages » par « Allons donc tous avec les anges, Chanter au Seigneur nos louanges »)

Scène 2 : Ange ou cigogne ?
Gabriel : Bon alors, je vais commencer par le début. Il y a quelques mois, le grand patron m’a envoyé au Temple de Jérusalem, pour parler à un prêtre du nom de Zacharie. Je devais lui annoncer que sa femme Elisabeth n’était pas stérile comme on le disait et que même si elle n’était plus toute jeune, elle allait avoir un fils qui s’appellerait Jean.

Angeheureux : Oh un bébé ! Quelle bonne nouvelle !

Tchatange : Et il t’a cru tout de suite, Zacharie, quand tu lui as annoncé cette naissance ?

Gabriel : Bien sûr que non ! Il m’a dit que sa femme et lui étaient trop vieux pour avoir un enfant. Alors je lui ai cloué le bec : il sera muet jusqu’à la naissance de son fils. Ca lui apprendra à trop parler et à mettre en doute la parole d’un envoyé de Dieu ! Non mais !

Curiange : Mais depuis quand les anges annoncent la naissance des enfants ? On n’est pas des cigognes !

Angeronchon : Moi, j’aime pas les cigognes !

Gabriel : Mais cet enfant n’est pas n’importe quel enfant : il s’appellera Jean et il sera celui qui doit préparer le peuple à la venue du Sauveur, du messie que Dieu a promis à son peuple !

Curiange : Et c’est pour la naissance de Jean qu’on va chanter ?

Tchatange : Mais t’es presqu’aussi bavard que moi, Curiange !

Angeheureux : Chut ! Ecoutons la suite !

Gabriel : Non, on ne va pas chanter pour la naissance de Jean. Car ça, ce n’était que le début ! Après ça, Dieu m’a envoyé au fin fond de la Galilée, dans un bled perdu, Nazareth, chez une jeune fille du nom de Marie, fiancée à un charpentier du nom de Joseph. A elle aussi, je devais annoncer la naissance d’un fils.

Curiange : C’est ce que je disais, le patron nous confond avec les cigognes !

Gabriel : Mais non, Curiange… Et de toute façon, annoncer cette naissance, c’était un grand honneur pour moi ! Car cet enfant, c’est le Messie, le Sauveur que Dieu a promis à son peuple et que le peuple attend depuis si longtemps. Cet enfant, c’est le Fils de Dieu !

Angeheureux : Quelle bonne nouvelle ! J’adoooore les bonnes nouvelles !

Curiange : Je ne comprends plus rien ! Pourquoi est-ce que Dieu t’envoie à Nazareth ? Avec tout le respect que je lui dois, il s’emmêle pas un peu les pédales le patron ? C’est pas à Bethléem qu’il doit naître le Messie ? Eh Google-ange !

En haut de la chair, Google-ange se lève

Google-ange : Que dois-je chercher ?

Curiange : Où le sauveur doit-il naître ?

Google-ange tourne les pages de sa bible…

Google-ange : Livre du prophète Michée, chapitre 5
Le Seigneur dit : « Et toi, Bethléem Ephrata, tu es un petit village parmi ceux des clans de Juda. Pourtant, celui qui doit gouverner Israël, je le ferai sortir de chez toi. Il appartient à une famille très ancienne. » Le Seigneur va abandonner son peuple pendant un certain temps. Ensuite, le jour viendra où la femme qui doit accoucher aura un fils. Ceux qui seront encore en vie après l’exil viendront rejoindre les autres Israélites. Et lui, le chef annoncé, il se lèvera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la présence glorieuse du Seigneur son Dieu. Les gens de son peuple vivront en sécurité. En effet, sa puissance s’étendra jusqu’au bout du monde.
C’est lui qui donnera la paix.
En chair, Google-ange se rassoit

Angeheureux : A mon avis, le patron sait ce qu’il fait !

Gabriel : Tout à fait ! Mais je dois dire quand même qu’il n’a pas choisi la facilité !

Angeronchon : Moi, j’aime pas la facilité !

Tchatange : Alors le patron et toi, vous êtes d’accord là-dessus ! Quand on y réfléchit un peu quand même, il aurait pu choisir une femme mariée, dans une famille importante et respectée de Jérusalem. Pour Marie, c’est pas simple quand même ! Avoir un bébé avant d’être mariée… Ca craint ! Ils ne rigolent pas les humains avec ça ! Sa famille pourrait la jeter dehors, son fiancé pourrait penser qu’elle l’a trompé et la faire condamner à la lapidation…

Angeheureux : A mon avis, le patron sait ce qu’il fait !

Gabriel : En tout cas, comme elle était très troublée, j’ai essayé de la rassurer. Je lui ai dit que Dieu l’aime. Je sais qu’il la protègera et lui donnera la force de faire face.

Angeheureux : A mon avis, le patron sait ce qu’il fait !

Les autres anges : Oui, on a compris !

Tchatange : Attention Angeheureux, on va finir par t’appeler Angeradoteur !

Curiange : Bon et alors ? Elle a dit quoi, Marie ?

Gabriel : « Je suis la servante du Seigneur. Que Dieu fasse pour moi, ce que tu as dit ! »

Curiange : Alors, elle est d’accord… Il va naître ce bébé… et donc, c’est pour la naissance de cet enfant qu’on va chanter ?

Angeronchon : Moi, j’aime…

Tchatange : Attention à ce que tu vas dire, toi ! On parle du fils de Dieu là !

Angeronchon : Euh, oui, justement… j’allais dire : Moi, j’aime le fils de Dieu !

Les autres anges : Ah !

Gabriel : Oui, Curiange, nous allons chanter pour la naissance du Fils de Dieu…

Tchatange : C’est pour ça que Musiquange est un peu sur les nerfs…

Angeheureux : Il veut que ce soit bien ! Vraiment bien !

Tchatange : Quand on parle du loup… enfin de l’ange…

Musiquange : Mes anges ! Répétition générale ! Allons au travail !

Cantique : Roi des rois (Arc-en-ciel 262)

Musiquange dirige l’assemblée comme une chorale, fait chanter en canon, ronchonne (« Bon y a encore du boulot !!! Va falloir faire mieux !! »)…

A la fin du chant, P’tiange arrive en courant dans l’allée et rejoint les autres.

Scène 3 : Le chœur des anges
Musiquange : P’tiange !!! Mais d’où tu viens toi ?! Tu as raté la répétition générale ! Ce n’est pas sérieux ! On ne sera jamais prêt si chacun vient quand il a le temps !

P’tiange : J’étais en mission pour le patron !

Musiquange : En mission ?

P’tiange : Oui. Je suis allé voir Joseph dans son sommeil…

Musiquange : Joseph, qui c’est celui-là ?

Gabriel : C’est le fiancé de Marie. Il est de la famille du roi David.

Curiange : Eh P’tiange, tu lui as dit quoi à Joseph ?

P’tiange : Je lui ai dit qu’il devait épouser Marie.

Gabriel : Joseph est un homme juste, il va faire ce que Dieu lui commande, épouser Marie et adopter l’enfant. Grâce à lui, le Messie va naitre dans la famille du roi David.

Curiange : C’était prévu comme ça ? Google-ange…

En chair, Google-ange se lève et tourne les pages de sa bible

Google-ange : Livre du prophète Esaïe, chapitre 11
Un fils sortira de la famille de Jessé, le grand-père de David, comme une jeune branche sort d’un vieux tronc. Une nouvelle branche poussera à partir de ses racines. L’esprit du Seigneur reposera sur lui. Il lui donnera la sagesse et le pouvoir de bien juger.

En chair, Google-ange se rassoit

Angeheureux : Je vous l’avais bien dit ! Le patron sait ce qu’il fait ! Et il tient parole ! Quelle bonne nouvelle ! Quelle grande nouvelle, nous allons chanter pour les hommes !

Tchatange : Tu as raison ! Au travail mes frères, au travail ! Il faut que notre chant soit parfait pour ce jour si important !

Narrateur : Je ne sais pas si les anges ont encore travaillé longtemps pour atteindre la perfection, car bien sûr, c’est là pure fantaisie, mais une fantaisie où l’essentiel est dit : Dieu tient parole et donne à son peuple le Messie promis. Par amour, Dieu se fait père, Dieu se fait proche, Dieu se fait homme. Quelle déclaration d’amour de Dieu pour nous les humains !
Et en tout cas, cette nuit-là… les anges…. Les anges dans nos campagnes ont entonné…

Cantique : Les anges dans nos campagnes (Alléluia 32-27)

Prière d’intercession : (d’après Francine Carillo dans Traces vives, pp. 147-48)
Béni sois-tu, Dieu notre Père !
Dans l’enfant qui vient à nous en cette nuit de Noël, c’est de naissance et de vie que tu nous parles !

Mais cette naissance et cette vie ne vont pas sans peine et pour que notre prière soit vraie, nous te confions maintenant la vérité de nos cœurs :
Ce désir de vivre pleinement Noël et nos questions pour cette fête,
Cette envie d’être dans la foi et nos résistances à croire,
Cette soif de relations vraies et nos difficultés à vivre avec les autres.

Toutes ces contradictions qui nous habitent, nous les déposons devant toi, Seigneur,
non pour que tu les effaces, mais pour que tu les retournes en chemin de vie.

Donne-nous d’accueillir la douceur de Noël et permets qu’en nos visages, il y ait assez de lumière pour ceux qui sont dans l’ombre !

Donne-nous d’accueillir la paix de Noël et permets qu’en nos cœurs, il y ait assez de paix pour ceux qui sont dans la révolte !

Donne-nous d’accueillir la tendresse de Noël et permets qu’en nos cœurs, il y ait assez de tendresse pour ceux qui sont dans la solitude et le deuil !

Car alors, nous serons des anges, c’est-à-dire tes envoyés, tes messagers en ce monde.
Au nom de ton Fils de lumière, né parmi nous pour qu’il fasse clair dans nos vies.
Et comme il nous l’a enseigné, nous prions ensemble…

Notre Père qui est aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles. Amen.

Annonces

Offrande

Prière d’offrande :
Seigneur, merci pour tout ce que tu nous donnes et merci pour la joie d’offrir. Reçois notre offrande comme un signe de notre reconnaissance et de notre engagement pour l’annonce de ton Evangile et la solidarité avec nos frères et nos sœurs humains. Amen.

Cantique : Il est né le divin enfant (A 32-29)

Envoi et bénédiction : (d’après Liturgie de l’ERF, livret fêtes, p. 8)
Les anges ont chanté la Bonne nouvelle.
Les bergers ont pris le chemin de la crèche.
Nous voici témoins de la vie donnée, nous voici appelés à devenir des anges, c’est-à-dire des envoyés, des messagers de Dieu.
Annonçons la présence de Dieu, proclamons la paix au monde !
Il est né, celui qui est Prince de la paix ! Il est né celui qui est lumière de monde !

La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous et tous. Que Dieu vous bénisse et vous garde dans la paix et la joie de Noël ! Amen.

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) pour Point KT




Rien que de l’eau…

Inspiré par la Prière de la goutte d’eau par Christina Weinhold, ce culte un peu « écol’eau » veut nous inciter à méditer au fil de l’eau…

• Prélude
• Accueil :
Je vous souhaite à tous et toutes la bienvenue au nom du Seigneur : tous et toutes, petits et grands, fidèles et moins habitués, vous êtes les bienvenus pour ce culte de rentrée qui doit nous permettre de nous mettre en route sur le thème de l’eau : l’eau, l’eau à protéger, l’eau à partager, l’eau qu’on boit, l’eau qui manque, l’eau qui déborde, l’eau qui fait vivre, l’eau qui lave, l’eau avec ce qu’elle évoque de symbolique, le baptême ou la parole de Dieu…
Voici que nous nous mettons en route pour réfléchir, grandir, nous ressourcer. Que le Seigneur nous donne soif de sa présence, comme une biche assoiffée soupire après les courants d’eau, comme une terre desséchée appelle la rosée du matin. Amen.
• Cantique : Je louerai l’Eternel (Alléluia 12-01/1, 4 et 5)
• Récit 1 : basé sur la Prière de la goutte d’eau par Christina Weinhold

Matériel : une goutte d’eau en verre (comme on en trouve dans les magasins de décoration de table)

Voici Goutte d’eau (montrer la goutte d’eau en verre). Longtemps, elle a flotté dans la mer, entourée par des millions et de millions d’autres gouttes. Là-bas dans la mer, elle a vu des poissons de toutes les couleurs. Elle a touché des méduses à la peau si douce.
Elle a vu des dauphins qui lui ont dit à quel point ils aiment sauter à la surface de l’eau et voir le soleil briller sur les vagues et la beauté de la lumière changeante le soir ou tôt le matin. Alors Goutte d’eau a quitté les profondeurs de l’océan et s’est approchée de la surface, vraiment jusqu’en haut …et puis, elle a senti la chaleur du soleil sur elle. C’était comme une force qui l’absorbait et qui l’attirait encore plus haut, encore et encore … eh du coup elle a été tirée vers le ciel. Elle est devenue toute légère et très transparente, jusqu’à ce qu’elle se retrouve avec beaucoup d’autres gouttes dans un nuage. Alors, elle a senti le vent qui les a fait avancer vers la terre, vers les montagnes …. C’était beau ce qu’elle a vu en dessous d’elle. Il y avait le vert profond des forêts et le vert tendre des prairies parsemées de fleurs aux couleurs variées. Il y avait le gris des rochers et le blanc pur des neiges éternelles. Et tant de couleurs et de nuances dans ces couleurs et puis les montagnes abruptes et majestueuses !
Alors d’un coup, le nuage où était Goutte d’eau s’est déchiré et Goutte d’eau et ses sœurs sont toutes tombées, l’une après l’autre …uiih. Goutte d’eau tombée sur un pré, elle a vu des chèvres et des moutons. Puis elle a glissé jusqu’à un petit ruisseau où elle a rejoint tant d’autres de ses sœurs. Elle a vu des biches venir boire au ruisseau et les racines des arbres venir tout près du ruisseau pour y chercher à boire, et puis quelques gamins rire aux éclats en s’éclaboussant de l’eau fraiche du ruisseau à la chaleur du jour. Et le cœur de Goutte d’eau s’est rempli de joie et de reconnaissance devant toutes ces merveilles !
Nous voulons nous aussi nous émerveiller devant les beautés de la création, devant cette vie que Dieu a voulu et ne serait pas sans eau. Nous louons ensemble le Seigneur.
• Louange : (début basé Point KT, la Prière de la goutte d’eau par Christina Weinhold, puis A. Nouis, La galette et la Cruche, tome 3, p. 43)
Merci Seigneur,
Pour ce monde que tu nous donnes : Il est si beau !
C’est une joie de pouvoir y vivre.
Loué sois tu pour ce cadeau magnifique !

Loué sois-tu pour les montagnes et les vallées, les forêts et les prairies,
Pour les lacs et les ruisseaux, les plages et l’océan,
Pour les animaux des mers et les animaux des terres,
Pour les oiseaux et toutes les beautés de l’univers.

Loué sois-tu pour le pain et pour le vin, pour le riz et pour la vie,
Pour le miel et pour le sel, pour l’épi et pour les fruits,
Pour la paix et la santé,
Pour l’eau qui abreuve et fait vivre !
Amen
• Cantique : Dieu tout-puissant (Alléluia 41-29/1-2)
• Récit 2 : basé sur la Prière de la goutte d’eau par Christina Weinhold
Matériel : une goutte d’eau en verre d’une autre couleur que la première (à défaut d’en avoir trouvé une d’une couleur « douteuse », j’ai coloriée au feutre noir l’arrière de la goutte pour qu’elle paraisse sale)

Voici une autre goutte d’eau, elle s’appelle Goutte amère et surtout ne la buvez pas ! Elle a ruisselée dans des champs à la terre morte, gorgée de produits chimiques, elle est passée par des fleuves où des usines ont versé leurs eaux usées. Elle est passée par des endroits en pleine mer où de grands bateaux ont déchargé leur fioul. Elle était dans des nuages remplis des gaz de la ville. Elle a vu des régions du monde où on gaspille l’eau comme si elle était inépuisable et d’autres où en manque si cruellement que rien ne pousse, que les bêtes et les hommes fuient ou meurent. Goutte amère est malade car malgré elle, elle a été abîmée par trop de pollution, elle est en colère et triste à cause de ce qu’elle a vu de ce monde.
Nous aussi nous pouvons être tristes devant l’état de notre monde, nous sentir impuissant et en même temps en partie responsables… C’est ce que nous voulons confier à Dieu dans la prière
• Prière de repentance :
Seigneur,
Tu nous as donné ce monde et il était bon.
Mais regarde ce qu’il est devenu.
Viens à notre secours, car nous ne savons pas comment protéger ce monde.
Viens à notre secours, car nous avons du mal à le partager.
Viens, et montre-nous comment il faut faire pour que tout le monde puisse apprécier ce cadeau de ta part.
Seigneur, pardonne-nous.
• Cantique : Laisserons-nous à nos fontaines (Alléluia 46-09/4)
• Annonce du pardon : basé sur la Prière de la goutte d’eau par Christina Weinhold
« A celui qui a soif, dit Dieu,
je donnerai de l’eau de la source de vie
et je la donnerai gratuitement ».
Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon
et qu’il nous donne de marcher vers son Royaume.
Chantons notre reconnaissance….
• Cantique : Quand les montagnes s’éloigneraient (Alléluia 13-03)
• « Que » de l’eau ?!
– Voix 1 : Qu’y a-t-il de plus précieux que l’eau ?
– Voix 2 : Sans eau, rien ne pousse, rien ne vit, tout meurt !
– Voix 1 : Qu’y a-t-il de plus simple que l’eau ?
– Voix 3 : Elle n’a pas d’odeur, pas vraiment de couleur, rien de très remarquable…
– Voix 1 : Qu’y a-t-il de plus précieux que l’eau ?
– Voix 2 : Elle n’a pas le prix de l’or, ni des diamants et pourtant, elle n’a pas de prix !
– Voix 1 : Qu’y a-t-il de plus simple que l’eau ?
– Voix 3 : On ouvre le robinet sans réfléchir, on boit parfois par réflexe, sans même y penser.
– Voix 2 : Précieuse car essentielle !
– Voix 3 : Simple car quotidienne.
– Voix 2 : On ne peut pas vivre sans elle
– Voix 3 : On s’en rend compte quand elle manque, quand il fait soif, quand il fait sec.
– Voix 1 : Qu’y a-t-il de plus simple que l’eau ? Qu’y a-t-il de plus précieux que l’eau ?

Officiant : Rien probablement, à part peut-être la Parole de Dieu qui nous fait vivre d’une autre manière. En tout cas, c’est à l’eau, ce trésor, simple, quotidien et pourtant précieux et essentiel que la parole et l’amour de Dieu sont comparés dans la bible. Avant d’ouvrir les Ecritures, prions, pour que Dieu ouvre notre cœur à recevoir sa parole.
• Prière :
Seigneur, vois notre soif d’amour, de justice et de paix.
Toi dont l’amour est comme un ruisseau qui murmure, comme une fontaine où il fait bon se désaltérer, abreuve-nous de ton eau, l’eau vive, inépuisable de ton amour.
Que ton amour et ta grâce coulent en notre vie pour nous régénérer, nous renouveler afin que ton eau vive jaillisse de nos cœurs, abreuvés à ta source, pour désaltérer tous ceux qui ont soif de ton amour, de ta justice et de ta paix. Amen.
• Lecture biblique : Esaïe 55/10-11
• Cantique : Ta parole, Seigneur (Arc-en-ciel 832)
• Lecture biblique : Jean 4/5-15
• Cantique : Les mains ouvertes devant toi (Alléluia 21-14/1)
• Confession de foi : (Liturgie de l’ERF, livret 4)
Nous croyons en Dieu qui a créé le monde pour que nous le cultivions
et en célébrions la bonté et la beauté.
Il est la source de la vie.
Nous croyons en Dieu qui a remis tout pouvoir à Jésus-Christ le serviteur,
mort et ressuscité pour le pardon et la liberté de tous les hommes.
Il est le prix de notre vie.
Nous croyons en Dieu qui, par son Esprit, nous unit à son Fils
pour que nous combattions le mal et construisions
une juste paix dans l’espérance de son Royaume.
Il est le sens de notre vie. Amen.
• Cantique : Veux-tu naître de nouveau ? (Alléluia 43-14/1-3)
• Annonces
• Offrande
• Prière d’offrande : (d’après Au Commencement, p.73)
Seigneur, ces dons, tout comme notre présence ici, veulent être des signes de notre réponse à ton amour offert. A qui irions-nous ? C’est toi qui a les paroles qui font vivre. C’est avec des cœurs reconnaissants que nous te remettons, ensemble, cette participation à la vie de ton Eglise. Amen.
• Cantique : Ta nuit sera lumière de midi (Arc-en-ciel 548/1-2)
• Prière d’intercession : (en partie basé sur Livre de prières 29 octobre)
Seigneur, tu nous as donné la terre à contempler et à cultiver comme un jardin.
Donne-nous sagesse et cœur pour éviter de gaspiller ses richesses, mais au contraire pour les partager de manière juste et équitable.
Donne-nous sagesse et cœur pour ne pas défigurer la beauté de cette terre que tu nous as donnée et qui est notre maison commune.
Donne-nous sagesse et cœur pour encourager les scientifiques et les chercheurs à inventer des technologies respectueuses de notre environnement.
Donne-nous sagesse et cœur pour faire pression sur celles et ceux qui nous dirigent afin qu’ils prennent des décisions fondées sur le bien commun et la préservation de ta Création.
Donne-nous sagesse et cœur pour que nous prenions conscience de notre responsabilité envers l’équilibre de l’écosystème de notre planète et que nous ayons à cœur de trouver et d’adopter de nouveaux modes de vie respectueux de l’environnement
Seigneur, nous te prions pour celles et ceux qui ont à subir les conséquences de la dégradation de l’environnement et des changements climatiques, pour celles et ceux qui sont forcées de vivre dans des conditions indignes de la condition humaine.
Seigneur, fais de nous des jardiniers pleins d’amour pour la terre que nous as donnée afin que nous la cultivions ensemble, que nous y vivions ensemble dans le respect, la justice et la paix

Et comme Jésus-Christ nous l’a enseigné, nous prions ensemble…

• Notre Père
qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles. Amen.

• Cantique : Alléluia 62-81
• Bénédiction : (basé sur Livre de prière 19 août)
Que la bénédiction du Seigneur descende en vous comme la rosée du matin.
Qu’elle vous rafraichisse, vous renouvelle, fortifie votre foi, vous fasse vivre !
Le Seigneur vous bénit et vous garde ! Amen




Poisson en récup’art

Pour illustrer l’un des récits de pêche miraculeuse par exemple, voici un poisson à fabriquer à partir d’un bouteille plastique.

Matériel :
Une bouteille d’eau en plastique par enfant
Un corps de poisson imprimé sur papier épais (modèle ici : poisson gabarit )
Peinture
Gommettes rondes

A préparer d’avance :
Couper le haut de la bouteille au cutter et faire deux entailles (on y insèrera le corps du poisson).

Avec les enfants :
Peindre le goulot de la bouteille qui sera la bouche du poisson. Coller les gommettes pour faire les yeux du poisson.

 

Découper et décorer le corps du poisson à la peinture ou au feutre (des deux côtés).

 

 

 

 

Assembler ensuite le poisson en insérant le corps du poisson dans la fente de la bouteille.

On peut ensuite suspendre ce poisson ou si on en fait plusieurs, les fixer sur un grand filet, les réunir pour un mobile…

 




Moutons en coton

Mouton en coton
Des moutons d’Abraham à ceux de la parabole de la brebis perdu, il y a beaucoup de moutons dans la bible. Alors pourquoi ne pas en fabriquer avec un peu de coton et des assiettes en carton ?

Matériel : (pour faire 1 mouton )

  • Une petite assiette en carton
  • Coton
  • Colle liquide
  • 2 yeux mobiles (entre 10 et 15 mm)
  • Papier noir pour la tête : gabarit à télécharger
  • Pattes découpées dans du papier noir (rectangles 1,5 cm sur cm)

 

Réalisation :
Tracer sur le papier noir la forme de la tête à l’aide du gabarit. La découper et y coller les yeux.
Déchiqueter le coton et en couvrir l’assiette préalablement enduite de colle liquide. On peut choisir l’intérieur ou l’extérieur de l’assiette selon le rendu souhaité.
Quand l’assiette est bien recouverte de coton, coller la tête et les pattes.

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL) pour Point KT




Evangile et chlorophylle

 

Les animaux ont leur roi, dit-on, les humains en beaucoup. Et les végétaux alors ? S’ils en voulaient un, cela ferait peut-être bien des histoires… une en tout cas, créée par Claire de Lattre-Duchet, à l’occasion du culte d’inauguration de l’église rénovée de Hurtigheim, le 8 octobre 2017.

Evangile et chlorophylle

On raconte qu’en ce temps-là, il y eut un immense rassemblement de tous les végétaux qui peuplent la Création, sur une haute montagne, à l’écart des oreilles et des yeux humains ou animaux. Juste des plantes, des fleurs, des arbres rassemblés en un lieu désert pour discuter d’une chose de la plus haute importante : Qui serait le roi du règne végétal ? Après tout, les humains avaient leurs rois, les animaux le leur, alors pourquoi pas les végétaux ?

Il y avait beaucoup de monde, ou plutôt beaucoup de feuilles et pas mal d’agitation aussi, car chacun avait son idée et entendait bien la défendre.

C’est l’olivier qui prit la parole en premier :

« Chers amis, mes frères, sans vouloir me vanter, permettez-moi de penser que c’est moi qui devrais être votre roi. Non à cause de la force de mon tronc, pas davantage à cause de la beauté de mes feuilles, encore que…non, je devrais être votre roi à cause de ce que je représente. Depuis des temps immémoriaux, postdiluviens plutôt, la fin du déluge quoi, je suis un symbole universel de paix. C’est l’un de mes rameaux que la colombe a ramené à Noé lui annonçant ainsi que le déluge était terminé, qu’hommes et bêtes pouvaient quitter l’arche et repeupler la terre. En me voyant, comment ne pas penser à Noé et surtout à la bénédiction de Dieu sur la Création en général et sur l’humanité en particulier ? »

Il y eu un grand silence dans l’assemblée. Personne ne s’était attendu à cela. Tous avaient pensé que le débat porterait sur la force, la résistance ou encore la beauté de tel ou tel, mais voilà que l’olivier portait le débat à un tout autre niveau : il n’était plus question d’être le plus beau, le plus fort ou le plus résistant, mais de signifier, de symboliser quelque chose et en plus il avait trouvé moyen de ramener, dans le débat, Dieu qui n’en demandait pas tant !

« Certes, je reconnais que tu as bien parlé, intervint le chêne. Je ne doute pas de tes qualités et je ne mets pas en doute ce que tu symbolises. Je ne me permettrais pas de discuter le choix que Dieu a fait après le déluge. Mais … permets-moi tout de même de ne pas totalement partager ton avis. Car je pense pour ma part que je ferais un bien meilleur roi que toi. Noé est important, n’en doutons pas, mais Abraham l’est bien davantage à mon avis. Les humains ne disent-ils pas qu’il est le père des croyants ? Il est celui à travers qui Dieu a voulu bénir toutes les nations de la terre. En tout cas, c’est à l’ombre de mes branches qu’Abraham a fait une rencontre inattendue qui a changé sa vie,  il a reçu trois messagers de Dieu qui venaient lui annoncer la naissance de son fils Isaac. Et c’est à travers cette promesse qu’Abraham a appris à avoir confiance en Dieu, car lorsque son fils est né, il a compris que Dieu tient parole. Moi, le chêne je rappelle et symbolise cette histoire.»

Le chêne et l’olivier discutaient ferme, lorsqu’un buisson aux jolies fleurs violettes, l’hysope, prit la parole :

« Chers amis, ne vous disputez pas ! Allons… nous avons entendu vos arguments, mais je crois que vous vous trompez l’un et l’autre. C’est moi qui devrais être votre roi. C’est vrai, je n’ai ni la taille, ni la force de l’olivier et du chêne. Mais, s’ils peuvent se vanter de leurs liens avec Noé et Abraham, je peux faire bien mieux ! Car, moi je peux en appeler à Moïse et à Jésus-Christ, le fils de Dieu lui-même ! »

Un murmure parcourut l’assemblée et voyant que le chêne allait objecter, l’hysope poursuivit :

« Je me souviens de la première Pâque juive. Les Hébreux étaient alors esclaves en Egypte. Dieu pour contraindre les Egyptiens à les laisser partir leur a envoyé toutes sortes de calamités. La dernière, la plus terrible était la mort des premiers nés. Pour s’en protéger, les Hébreux devaient répandre le sang d’un agneau sacrifié sur les montants de la porte de la maison : c’est avec mes branches que les Hébreux ont fait cela. Moi, l’hysope, je rappelle cette première Pâque, la tendresse de Dieu pour son peuple dont les cris de détresse l’avaient ému. Et je rappelle la libération : car Dieu a libéré son peuple de l’esclavage en Egypte. Conduit par Moïse, les Hébreux…

  • Oui, oui, on la connait l’histoire, intervint le chêne. Mais en ce qui concerne Jésus, là… ne te vanterais-tu pas un peu ?
  • Pas du tout, répartit l’hysope vexée. Lorsque les hommes ont crucifié le fils de Dieu, il a eu soif. Alors un soldat a accroché une éponge imbibée de vinaigre à l’une de mes branches pour lui donner à boire. Lorsque Dieu a libéré son peuple de l’esclavage, j’étais là, lorsque Dieu a libéré les humains de tout ce qui pouvait les séparer de lui, en particulier la mort, j’étais là. Je symbolise la libération !
  • Mais moi aussi, je symbolise la libération, intervint le myrte. Dieu a prescrit de ramasser mes branches le premier jour de la fêtes des Tentes en souvenir de la première nuit de liberté passée par le peuple d’Israël dans le delta du Nil.
  • Oui, rétorqua l’hysope, tu rappelles aussi la libération d’Egypte, mais c’est tout.
  • Non, ce n’est pas tout, reprit le myrte. Les prophètes, surtout Esaïe, ont parlé de moi pour évoquer la paix et la prospérité que Dieu donnera à son peuple. Ils ont vu dans mon parfum si agréable et mes fruits délicieux des signes de la bonté, de la générosité et de la fidélité de Dieu. Et puis, ce sont mes rameaux que la foule a brandis lorsque le Christ est entré triomphalement à Jérusalem. Dans leurs mains, j’ai acclamé le Fils de Dieu venu s’offrir aux humains pour qu’ils comprennent à quel point Dieu les aime. »

L’olivier, le chêne, l’hysope et le myrte discutaient encore pour savoir qui devaient être roi, lorsqu’intervint la vigne.

« Je dois reconnaitre que vous avez, les uns et les autres, de bons arguments, mais j’en ai de bien meilleurs encore. Tant de textes bibliques parlent de moi. Je suis un peu l’emblème du peuple de Dieu, car je suis souvent utilisée pour décrire les relations entre Dieu et son peuple, surtout la sollicitude de Dieu pour son peuple. Le Christ aussi a beaucoup parlé de moi. Il s’est comparé à moi pour expliquer à ses disciples qu’ils devaient être liés à lui, aussi étroitement que les sarments au cep de vigne :  » Je suis la vraie vigne, vous êtes les rameaux. Celui qui demeure uni à moi, et à qui je suis uni, porte beaucoup de fruits. » Et si cela ne suffit pas encore à vous convaincre que je devrais être votre roi, je peux encore ajouter que mes fruits sont présents sur la table de la Sainte Cène, c’est donc moi que le Christ a choisi pour accompagner les humains de sa grâce.

  • Oh là, doucement ! Tu n’es pas seul sur la table de la Sainte Cène. J’y suis aussi, intervint le blé. Et le Christ a aussi beaucoup parlé de moi pour expliquer l’action de Dieu, dans les paraboles du Royaume notamment. Il m’a utilisé pour parler de sa parole dans la parabole du Semeur. Il a même annoncé sa mort et sa résurrection et évoqué la vie éternelle grâce à moi : « Si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul, si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance. » Bref, je peux aussi prétendre à être roi ! »

Ces paroles n’apportèrent ni consensus, ni paix. Car chacun, l’olivier, le chêne, l’hysope, le myrte, la vigne, le blé et quelques autres encore profitant de la cohue générale, chacun essayait de convaincre en criant de plus en plus fort, à grand renfort de moulinet de branches et d’agitation de feuilles, si bien que la bagarre générale n’était plus très loin…

  • Oh ! ça va pas la tête ! Vous êtes tous devenus fous ! On dirait des humains !

Et je peux vous dire que dans la bouche d’un végétal, ce n’est pas vraiment un compliment… et pourtant c’était bien avant les produits chimiques qui empoisonnent la terre, l’eau et l’air, avant le béton et le bitume qui dévorent les terres agricoles et les espaces naturels, défigurant la Création.

Après donc, ces paroles qui n’étaient pas un compliment pour les humains, un grand silence se fit et tout le monde chercha qui avait osé parler ainsi.

  • Qui a dit ça ? finit par demander le chêne d’une voix sévère.
  • C’est moi, répondit une toute petite herbe, tellement petite et insignifiante que personne n’avait pris la peine de lui donner un nom.
  • Comment oses-tu ?! poursuivit l’olivier.
  • Comment j’ose ? ! reprit la petite herbe insignifiante. Comment j’ose ? ! Elle est bonne celle-là ! Et vous, comment osez-vous ? ! Vous êtes là à vous chamailler comme des humains pour savoir qui est le plus grand, qui doit être roi ! Non mais vous avez craqué ou quoi ?! N’avez-vous donc rien compris à l’histoire dont vous avez été les témoins silencieux et dont vous devriez être des messagers ? S’il faut un roi au règne végétal, pourquoi pas, mais ne mêlez pas Dieu à vos histoires ! Comme si on pouvait couper son amour en tranches, opposer Noé à Abraham ou à Moïse, opposer l’Ancien et le Nouveau Testament ! N’importe quoi ! Ne voyez-vous pas que c’est une même histoire que Dieu a commencée avec Noé, avant lui d’ailleurs aussi, et qu’il a poursuivie tout au long de l’histoire humaine. Ce n’est pas un hasard si l’hysope était là à la libération d’Egypte et à la croix, si le blé et la vigne sont cités dans l’Ancien et le Nouveau Testament, même toi, l’olivier, tu n’évoques pas que Noé, tu es lié à l’annonce prophétique de la venue du Messie. C’est le même message de l’amour de Dieu pour les humains qui s’est dit à travers vous comme à travers tant d’autres témoins… Aucun de vous tout seul ne suffit à dire l’amour de Dieu !

Brusquement, l’olivier eut envie de rentrer sous terre avec toutes ses racines, le chêne se sentit rougir comme si l’automne était déjà là, le myrte et l’hysope baissèrent la tête, le blé sentit ses grains trembler de désarroi et la vigne sembla se cacher dans ses feuilles. Tous avaient honte.

L’olivier se racla la gorge, puis prit la parole :

  • Merci, petite herbe, de nous avoir soufflé dans les branches pour nous rappeler à la raison. L’orgueil est bien mauvais conseiller… Nous n’avons pas le droit d’utiliser Dieu pour assoir nos rêves de gloire et de pouvoir. Et surtout, tu as entièrement raison : aucun de nous seul ne suffit à dire l’immensité de l’amour de Dieu, l’immensité de sa bonté et de sa générosité, mais tous ensembles, nous avons beaucoup à dire aux humains… et, les connaissant un peu, je crois que nous ne serons pas trop de nous tous pour qu’ils écoutent !

C’est ainsi que la paix est revenue dans le règne végétal qui finalement ne s’est pas choisi de roi. Et vous pouvez penser à juste titre que c’est là fantaisie de théologienne, mais toujours est-il que l’olivier et le chêne, l’hysope et le myrte, la vigne et le blé ornent ensemble et en paix les vitraux de l’église d’un village alsacien : écoutez-les, écoutez bien… ils vous racontent une très vieille histoire qui est pourtant toujours nouvelle, une histoire d’amour, l’histoire de l’amour de Dieu pour les humains.

Crédit texte : Claire de LATTRE-DUCHET (UEPAL) Point KT Crédit photos : Arnaud DUCHET

 




Fabriquer un tableau de la réconciliation

Dans nos relations avec les autres, il est parfois très utile de regarder les choses d’un autre point de vue, de se mettre à la place de l’autre, plus encore peut-être lors d’une dispute ou d’un conflit. C’est ce que peut permettre de comprendre ou d’expérimenter la fabrication d’un « tableau de la réconciliation » (d’après une idée du pasteur Jean-Frédéric Oberlin)

 

Matériel :

  • 2 feuilles A4 160g
  • 1 feuille A4 250g
  • 2 photos de 16 cm par 22 cm
  • Colle
  • Ciseaux
  • Règle
  • 1 crayon bien taillé

 

Mise en œuvre :

Sur la première feuille A4 160g, enlever 5 cm sur la hauteur et 1,7 cm sur la longueur pour obtenir un rectangle de 16 par 28 cm.

Sur la deuxième feuille A4 160g, enlever 5 cm sur la hauteur et 9,7 cm sur la longueur pour obtenir un rectangle de 16 par 20 cm. Garder les chutes de papier.

 

Sur la longueur de la première feuille, mettre des repères tous les deux centimètres en bas et en haut de la feuille. Placer la règle d’un repère en haut de la feuille au repère en face en bas de la feuille et plier sur la règle. Procéder de même avec les deux repères suivants et ainsi de suite en pliant toujours dans le même sens.

 

Quand tous les plis sont marqués, inverser les pliures pour former un accordéon.

 

Procéder de même avec la deuxième feuille A4 160g, puis faire se chevaucher les accordéons pour obtenir 11 sommets et les coller.

 

Sur la feuille A4 250g:

Tracer sur la longueur et la largeur, tracer des bandes de 2,5 cm de large. Plier sur les traits. Créer les encoches.

 

Fabriquer 6 pattes de fixation dans les chutes de papier 160g : découper des rectangles de 3 cm sur 5, les plier en leur milieu, dans la longueur.

 

Les coller à l’arrière de l’accordéon : aux quatre coins et au milieu.

 

Fixer l’accordéon à l’intérieur du cadre avec les pattes de fixation.

 

A l’arrière de la première photo, faire des bandes de 2 cm sur la longueur, les numéroter et couper. Remettre les bandes dans l’ordre photo à l’endroit. Coller chaque bande dans l’ordre sur les faces gauches de l’accordéon.

 

A l’arrière de la deuxième photo, faire des bandes de 2 cm sur la longueur, les numéroter et couper. Remettre les bandes dans l’ordre photo à l’endroit. Coller chaque bande dans l’ordre sur les faces droites de l’accordéon.

 

Pour terminer, coller le cadre.

Crédit : Claire de Lattre-Duchet (Uepal) Point kt




En route avec Paul

Paul est une figure majeure de l’Église primitive : il a largement contribué à l’organiser, il a beaucoup influencé sa croissance en favorisant l’annonce de l’évangile aux païens et porté l’évangile vers de nouveaux horizons grâce à ses voyages. Ce jeu de plateau avec questions est l’occasion de vérifier vos connaissances à son sujet. En route!

Mise en œuvre :

  • Imprimer le plateau de jeu et le photocopier en l’agrandissant en A3 : Plateau jeu Paul
  • Prévoir autant de pions que d’équipes ou de joueurs selon qu’on joue en équipe ou en individuel. On peut aussi fabriquer les pions : réaliser des petits bateaux en pliant des morceaux de papier de différentes couleurs mesurant 3 cm sur 5.
  • Imprimer et découper toutes les cartes « question » : Cartes de jeu Paul
  • Imprimer (si nécessaire) le corrigé des questions pour le maître de jeu : Réponses jeu Paul

 

Règle du jeu :

  • Mélanger les cartes « question ». Sur chacune de ces cartes, il y a la question qui sera posée, un petit chiffre qui permet au maître du jeu de vérifier la réponse, un grand chiffre qui donne le nombre de points qui permettront de faire avancer le pion ou le petit bateau.
  • Si on joue en équipe, former les équipes.
  • Tirer au sort l’équipe ou le jouer qui commence Puis on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre.
  • Placer tous les pions ou petits bateaux sur la case 1.
  • Le maître du jeu a en main les cartes « question », question vers lui. Le joueur ou l’équipe qui commence annonce un chiffre entre 1 et 5. Le maître du jeu fait alors passer les cartes du dessus du paquet vers l’arrière selon le chiffre donné par le jouer et l’équipe. Si le joueur ou l’équipe a choisi par exemple 3, le maitre du jeu fait passer la première, la deuxième, puis la troisième carte à l’arrière du paquet. La carte question qui est sur le dessus du paquet est donnée au joueur ou l’équipe qui a jusqu’au prochain tour pour répondre.
  • Le maître du jeu passe ensuite à l’équipe suivante et procède de la même manière. Etc.
  • Quand le maître du jeu revient au premier joueur ou à la première équipe, on lui rend la carte question et là deux solutions : 1- il / elle a la bonne réponse, dans ce cas, le pion ou le petit bateau avance du nombre de point donné par le chiffre en grand, puis il / elle reçoit une nouvelle carte question de la même manière qu’au premier tour. 2- il / elle n’a pas la bonne réponse, dans ce cas, le pion ou le petit bateau n’avance pas, puis il / elle reçoit une nouvelle carte question de la même manière qu’au premier tour. Que le joueur ou l’équipe réponde ou pas à la question, la carte question est replacée à l’arrière du paquet.
  • L’équipe qui a gagné est celle qui arrive à Rome en premier.
  • Plusieurs pions ou petits bateaux peuvent se trouver en même temps sur une même case.
  • Attention : les questions tournent, puisque les cartes sont replacées dans le paquet, il faut donc que les joueurs soient discrets lorsqu’ils répondent, car leur réponse pourrait servir à renseigner un autre joueur ou une autre équipe à un autre moment du jeu. Pour la même raison, le maître du jeu donne le corrigé si la réponse du joueur ou de l’équipe n’est pas correcte. Ainsi, si la question leur est posée à nouveau, ils auront une chance de bien répondre cette fois et de compléter leurs connaissances à propos de Paul.

Crédits : Claire de Lattre-Duchet (UEPAL), Point KT