Le Yarn Bombing (Explosion de fil), ou, tricot urbain, ou encore tricot-graffiti ou tricot-tag est une forme d’affichage décoratif en fil de laine ou de coton, accroché à un élément de mobilier urbain qu’il habille comme un vêtement.
C’est un art éphémère qui s’use avec la météo (et autres facteurs d’usures) mais qui est en général apprécié. La formule est sympathique, passagère, sans dégradation, et créative.
À la suite de Luther qui s’est dit un beau matin : « Tiens, mais si on utilisait l’imprimerie pour donner à tous l’accès à la Bible ?!? », nous pouvons nous dire : « Tiens, mais si on utilisait le tricot-tag pour proposer et partager nos convictions ?!? »
Matériel nécessaire : de la laine, des aiguilles à tricoter, à crocheter, à coudre, du mobilier urbain.
Non pas que nous aurions à broder chaque arbre de l’avenue avec des versets bibliques, ce ne serait peut-être pas bien vu ! (Encore que dans l’enceinte du parvis et du jardin du temple, nous pouvons le faire sans heurter les consciences…), mais pourquoi ne pas tricoter un « Luther » en robe foncée, visage avenant et chapeau large, broder une Bible et une rose (de Luther !)… Et passée la Réforme, pratiquer le tricot-tag à partir de symboles (couleurs…) expliqués sur un feuillet disponible dans le temple ?
Dans le jardin de l’église, nous pouvons tricoter une crèche pour Noël, et si les éléments sont dispersés, organiser un jeu de piste !!!
Dans certaines villes, on pourrait décider du thème du mois avec d’autres églises et lancer des vagues sympathiques de tricot tag…
N’hésitez pas à envoyez des photos de vos réalisations à Pointkt !
Consignes générales:
1. ne pas choquer en cherchant à convertir tout le monde aux convictions que nous souhaitons partager et non pas imposer, et sur l’espace public, rester sur le culturel plutôt que sur le cultuel,
2. ne pas dégrader le mobilier urbain que nous utilisons,
3. enlever le tricot-tag avant qu’il ne soit réduit en charpie
4.ne pas utiliser de la laine qui aurait été destinée à réaliser des vêtements ou des couvertures, mais bien employer des déchets pas trop utiles en habillement, démodés, ou en quantité trop limitée…
Crédits: Guillemette Courdesse