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Module 3 : Les nuages

image_pdfimage_print

ImageUn toit qui sépare l’eau d’en haut et l’eau d’en bas. Dieu dit « Je veux un toit au milieu de l’eau pour séparer l’eau en deux parties. » Et cela arrive. Ainsi Dieu fait le toit qui sépare l’eau d’en haut et l’eau d’en bas. Dieu appelle le toit « ciel ». Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le deuxième jour.

Dossier sur Genèse  1 verset 6 à 8 de la Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris. Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean-Claude Deroche, Patricia Lefevre, Annie Noblesse Rocher, Jean-Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin. Mise en page par Evelyne Schaller.

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Accueil des enfants
Prévoir deux espaces définis dans un lieu ou dans deux salles différentes. L’un des espaces est à terre, éventuellement sur une grande couverture, on peut l’imaginer bleue: c’est le lieu de la parole. L’autre lieu offre des possibilités de peinture, ou autres expressions manuelles. Nous ne dirons pas « créative » parce que la création se fera aussi dans le lieu destiné à la parole: il s’agit d’inventer une histoire puis de l’illustrer.

Matériel

  • des feuilles canson ou du papier bristol
  • des craies grasses
  • du coton
  • des brins de laine pouvant s’effilocher facilement
  • des matériaux textiles doux comme du velours, de la moquette, ou encore des matières soyeuses. Privilégier des tons clairs et pastels évoquant les nuages qui ne sont pas trop menaçants et d’autres couleurs plus sombres pour caractériser le menaçant.
  • Des perles en verres, des cailloux en verre par exemple comme on propose pour les décors de tables pour imaginer des gouttes d’eau.
  • De la colle et des ciseaux.

Texte  biblique : Genèse 1, 6 8

Dieu dit:
« Je veux un toit au milieu de l’eau pour séparer l’eau en deux parties. Et cela arrive. Ainsi Dieu fait le toit qui sépare l’eau d’en haut et l’eau d’en bas. Dieu appelle le toit « ciel « . Il y a un soir, il y a un matin. Voilà le deuxième jour. »

Narration interactive

Le texte biblique de départ est assez difficile pour les plus petits et il est donc nécessaire d’en faire une courte paraphrase. Cette séance sur les nuages fait une place particulièrement importante à l’imaginaire, à partir des formes multiples prises par les nuages et les associations d’idées que cela suscite.
L’animation orale proposée est indiquée en italique.

Dieu commence à mettre de l’ordre, il sépare l’eau d’en haut et Veau d’en bas. Il crée le ciel et les nuages.
Racontez moi le ciel.
Est ce une couverture pleine d’étoiles ? Est ce une coupe qui protège la terre ?
Une ombrelle ? Un parasol ?
Regardons les nuages dans le ciel. Ils ont toutes les formes.
Quelles formes distinguez vous ?

Si par malheur, c’est un jour sans nuages, on fera appel à ses souvenirs. Penser à se munir de quelques photos de nuages. Si au contraire, il « y a de beaux nuages ce jour là, cette partie de « cloudstorming » pourra durer un bon moment. Laissons courir l’imaginaire des enfants dans le monde fantastique des nuages.
Ça pourra donner, par exemple:

Moi, je vois un dinosaure.
Moi, un lion.
Maman a vu un jour un nuage Père Noël.
Moi, je trouve que cela ressemble à du riz au lait.
Quelle peut être la couleur du ciel ?

Ici encore, il s’agit d’aller au delà de ce qui est vu à l’instant même et de faire appel aux souvenirs des couleurs qui ont été vues auparavant.

Quand il pleut, qu’il y a le tonnerre, le ciel est gris et noir.
Parfois, il est jaune.
Il est rose au coucher du soleil. J’ai déjà vu ça en vacances.
Parfois, c’est à moitié jaune ou jaune ou gris.
Dieu est dans le ciel. On ne le voit pas pourtant. Il se cache ?

Ne pas empêcher les questions, car à propos du ciel et des nuages, elles risquent d’être nombreuses. Souvenons-nous du Dieu de Michel Ange mollement étendu sur son nuage…

Dieu, je ne le vois pas, mais je sais qu’il est là, qu’il existe. Est ce que je peux tout voir ?

C’est une séquence importante qui amène les enfants à sentir qu’il y a des choses réelles et essentielles dont la présence n’est pas visible aux yeux.

Moi, je vois la peinture rouge. Je mets le doigt dedans. Oui, elle est là.
Je vois Hugues. Je lui touche le bras. Il est bien là.
Sophie, ta grand mère travaille dans le magasin à côté de l’église. Est ce que tu la vois ?
Et pourtant, elle est là.
Dieu aussi, on ne le voit pas dans le ciel, il n’est pas assis sur un nuage et pourtant il est là avec moi.
Dieu est invisible et pourtant il m’aime.

Montrer aux enfants des documents sur la forme des nuages (nimbus, cumulus, stratus … ).

Première partie créative

On se met autour de la table, on distribue des feuilles de carton léger genre bristol ou canson et on propose à chaque enfant de découper son nuage, après l’avoir tracé au crayon ; puis de lui donner du volume et de l’existant en collant dessus différents matériaux appropriés : coton, laine effilochée, velours, dentelle…Chaque enfant donne un nom à son nuage et le présente aux autres

Deuxième partie créative 

On rejoint pour cela le lieu de la parole, assis sur la couverture bleu comme un ciel. Chaque enfant va raconter son histoire, des petits bouts d’histoire on rassemble les idées et on essaie de raconter une histoire qui a un fil conducteur. L »’animatrice prendra soin de noter pendant que les enfants s’expriment

Voici un exemple

Il était une fois des nuages qui passaient. lis votaient dans le ciel, dans tous les coins de Paris.
Il se mit à pleuvoir au dessus de la Tour Eiffel. Il y a eu des éclairs de la fumée, du tonnerre, des misères de pluie.
Une petite fille qui toussait beaucoup est montée au premier étage de la Tour Eiffel.
Elle s’est mise à l’abri. Elle a regardé les nuages. Elle en a vu un qui ressemblait à une licorne.
La licorne blanche s’est posée près de la petite fille.
La petite fille est montée dessus.
La licorne s’est envolée au pays des nuages au pays des rêves,
La petite fille leur a dit : « Bonjour, M. Cumulus, bonjour, M, Nimbus, je suis contente de vous voir.
La petite fille ne toussait plus. Elle
voyait au loin la Tour Eiffel là haut. Il n’y avait plus de pluie.

On peut aussi utiliser une histoire de nuages, prête à être racontée : par exemple « Histoire du nuage qui était l’ami d’une petite fille ». Cette histoire peut être utilisée aussi comme un conte parabolique sur la mort, la résurrection, l’attente du retour de Jésus Christ, moyennant quelques transformations.

Autre possibilité : Le nuage qui s’appelait Lulu, voir ci-dessous.

On peut regarder des reproductions de Turner, Vlaminck, Manet, Sisley,…

Troisième phase créative

Créer un décor qui porte l’histoire inventée par les enfants. Avec du papier canson, des craies grasses des perles, des cailloux en verre pour les gouttes de pluie, l’histoire du petit nuage a été mise en scène.

Voici l’histoire du petit nuage qui s’appelait Lulu. Les enfants de Waltenheim ont inventé cette histoire après avoir crée leur personnage nuage ; puis ils ont conçu l’histoire et enfin mis en scène dans un décor sur un grand fond de panneau en polyester. Pour ce faire, on a découpé des fleurs, des brindilles, du gazon, du ciel un soleil, tout cela avec de la craie grasse et l’histoire de Lulu et de ses amis à évoluer dans ce décor. Les détails du panneau ont été photographié, mis sur un cd et projeté lors d’un culte pour enfants appuyé par la narration réalisée par les enfants.

Lulu, le petit nuage

Il était une fois un petit nuage qui s’appelait Lulu.
Lulu aimait beaucoup jouer à cache cache.
Aujourd’hui il décide de se cacher derrière le soleil. Mais il a chaud, très chaud, il transpire beaucoup et se met à fondre doucement.
Lulu dit : « que se passe t il ? C’est étrange, j’ai l’impression de fondre. »
Le voilà qui tombe dans le vide. Il a très peur et il atterrit brusquement dans l’herbe. Le gazon autour de lui est très sec mais grâce aux gouttes d’eau que Lulu a transpiré, l’herbe redevient toute verte.

Au même moment, dans le ciel, ses copains nuages s’inquiètent, car Lulu a disparu. Blanc ? Vanille, Titi, Chantilly et Grisette, car c’est là leurs prénoms de nuage, le cherchent partout.
Les petits nuages l’appellent : » Lulu, où es tu ? On te cherche partout !

Soudain ils entendent quelqu’un qui les appelle par leurs noms.
Lulu dit : «  eh, les amis, je suis là, tout en bas…est ce que vous me voyez ? »
Les cinq copains se disent que Lulu ne peut être très loin. Alors ils s’approchent de plus en plus prêts de la terre et ils aperçoivent des milliers de gouttes d’eau qui brillent sur l’herbe très verte.
Lulu les appelle : « Eh les copains, je suis là ! Vous me voyez ? »
Les cinq petits nuages sont très surpris d’entendre la voix de Lulu. Curieux ? Ils s’approchent de plus en plus près et ils tombent à leur tour sur le gazon. Des milliers de gouttes d’eau se forment et en même temps de magnifiques fleurs se mettent à pousser.
Mais heureusement aujourd’hui, le soleil brille très fort et grâce à ses rayons chauds, toutes les gouttes qui se trouvent sur l’herbe s’évaporent. C’est ainsi que les petits nuages reprennent leur forme et les six copains, au complet, retournent dans leur magnifique ciel bleu.

Crédit : Commission de catéchèse de l’Inspection luthérienne de Paris. Catherine Blanc, Mireille Chambon, Pierre Choupaut, Jean-Claude Deroche, Patricia Lefevre, Annie Noblesse Rocher, Jean-Frédéric Patrzynski et Patrice Rolin. Point KT