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Ecoute, écoute … recension des différentes formes de narration

Écoute, écoute… recension des différentes techniques narratives glanées sur Point KT. Mais d’abord, y a-t-il des contes dans la Bible ?

Contes et narrations en lien avec des temps liturgiques
Raconter avec des figurines bibliques 
Raconter avec un kamishibaï (théâtre de papier)
Raconter avec des objets ou des jouets
Raconter en utilisant le bac à sable
  • Pédagogie du bac à sable présentée et expérimentée par Evelyne Schaller, Richard Gossin, Martine Grell, Christiane Lehmann et Sonia Miesch,  4 modules  expérimentaux complètent l’article
Raconter en cercle
  • Écouter le royaume télécharger le document PDF voir à partir de la page 96 Laurence Bohnenblust-Pidoux
  • Ensemble avec nos mains (Luc 5)  – télécharger le document PDF,  voir à partir de la page 38 Laurence Bohnenblust-Pidoux
Raconter en utilisant des images ou des dessins
Raconter avec les images frottées
Raconter d’après la méthode Godly Play
Raconter avec des marionnettes
Narration à 1 ou plusieurs voix

Narration en vidéo 

Narration-témoignage

Des livres de contes

Crédits : Laurence Gangloff (UEPAL), Point KT, photo Pixabay




Dialogue Esaïe-ML King

Méditation d’Ésaïe 55 par Isabelle Horber, dans le cadre d’une célébration œcuménique. Texte de départ Ésaïe 1, 17

Martin Luther King

C’est 28 siècles qui nous séparent, toi Ésaïe le prophète et moi le pasteur Martin Luther King.

On pourrait penser qu’en 28 siècles, les choses fondamentales ont évolué.  Que l’humain a compris quel est le sens de notre vie sur terre… Mais je dois reconnaître que ce n’est pas le cas.

28 siècles, c’est énorme alors que 28 minutes, ce n’est rien et pourtant en 28 minutes, le cerveau humain meurt trois fois s’il n’est pas oxygéné. C’est comme cela qu’est mort George Floyd sous le genou d’un policier à Minneapolis. Le choc de cette mort a poussé l’église du Minnesota, qui devait préparer cette célébration œcuménique, à relire tes textes, Esaïe, pour nous accompagner au jour où nos cœurs sont dans la peine, afin d’affirmer : « apprenez à faire le bien, recherchez la justice ».

Oui, mon cœur est submergé de tristesse, parce qu’après avoir donné ma vie pour que les choses changent… il y a toujours les mêmes injustices dans mon pays et tout autour du monde.

Ésaïe

Cela fait deux fois 28 ans, Martin, que tu es mort pour avoir osé une parole qui bouscule.

Pourtant, aujourd’hui comme hier, il faut avoir l’audace de sortir du silence, il faut s’armer de courage pour proclamer cette parole qui dérange, qui ouvre le regard.

Toi, Martin tu l’as fait en ton temps, moi au mien. Et nous n’avons d’autre choix que de continuer encore et encore.

Car croire en Dieu ce n’est pas juste lui faire confiance passivement, mais c’est croire qu’il nous a choisis, individuellement et collectivement, pour être ses instruments sur cette terre. Même si Dieu peut tout, Dieu compte sur nous et sur nos mains pour être ses instruments. Il compte sur nous pour que nous osions sa Parole, même si c’est parfois, souvent, à contre-courant de notre société.

Alors dénonçons ce qui doit l’être : racisme, sexisme, intégrisme, impérialisme !

Martin Luther King

Tu vois, Ésaïe. Ma peau est noire.

Quand je suis né, j’étais noir
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je vais au soleil, je suis noir,
Quand j’ai peur, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir!

Tandis que toi, Ésaïe le prophète, je t’imagine avec un teint plus clair, différent du mien !
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris!
Pourquoi donc m’appelle-t-on, moi, « homme de couleur »?

Ésaïe

Ne t’y trompe pas. J’entends derrière ce trait d’humour toute l’injustice que tu subissais à ton époque et qui continue envers et contre toutes les leçons de l’histoire.

Cette injustice que tu dénonces, le racisme qui est la partie émergée de nombre d’autre injustices, ne peut que révolter ceux qui suivent Dieu car il n’existe qu’une seule race, la race humaine, la race des enfants de Dieu.

Pourquoi parce que tu as cette couleur que Dieu t’a donnée, serais-tu inférieur à moi ? N’as-tu pas les mêmes sentiments que moi ? N’as-tu pas les mêmes craintes que moi ? N’as-tu pas des faiblesses et des forces comme moi ? N’es-tu pas simplement comme moi un être humain ?

Martin Luther King

Les races n’existent pas. Mettre des gens dans des cases, là à cause de la couleur de la peau, est une habitude sociale qui permet de rejeter l’autre qui est différent.

Par contre le racisme existe, ô combien !

Ésaïe

Et ce rejet de l’autre est la couleur sanglante du péché.

Mais pour nous laver de ce péché, la première étape consiste à reconnaître l’oppression actuelle et générationnelle.

Les préjugés raciaux ont été l’une des causes de la division des chrétiens qui a déchiré le Corps du Christ. Des idéologies toxiques, telles que la suprématie blanche ont causé beaucoup de tort, en particulier en Amérique du Nord et dans les pays du monde entier colonisés au cours des siècles par les puissances européennes qui voyaient dans leur peau blanche la marque de leur supériorité.

Le racisme est péché ! Penser qu’il y a des races est déjà péché !

Martin Luther King

Chercher la justice, c’est PARLER et DÉNONCER.

Car celui qui ne lutte pas contre le mal coopère avec lui.

Cherchez la justice, c’est dénoncer le mal car à la fin nous ne nous souviendrons pas des mots de nos ennemis, mais du silence de nos amis.

Si nous devenons silencieux face à l’injustice, à propos des choses qui comptent, nos vies sont déjà finies.

Ésaïe

Si nous sommes silencieux face à l’injustice, nous ne connaîtrons pas la paix ni extérieure mais pas non plus intérieure.

Martin Luther King

Lavons notre péché dans l’eau de notre baptême qui nous fait tous enfants de Dieu.

Ésaïe

Oui, entrons dans cette unité voulue par Dieu. Entendons pour nous cette Parole de l’Eternel : « Ne crains pas, car je te rachète, je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! « . Et nourrit par cette promesse, engageons-nous à lutter contre la division et l’oppression au sein de l’humanité. Dénonçons les injustices, avertissons des impasses dangereuses… Osons aussi des gestes de vie pour prendre soin de ceux qui subissent l’injustice, soyons attentionnés les uns envers les autres, ce sera la meilleure preuve de l’amour auquel nous sommes appelés et dans lequel nous sommes placés.

Martin Luther King

Allons en mission vers les autres, écoutons les cris de tous ceux qui souffrent, afin de mieux comprendre leurs souffrances et leurs traumatismes et d’y trouver une réponse. Quand le peuple n’est pas entendu, quand il n’en peut plus de subir, il se révolte, c’est l’émeute. C’est à comparer à une casserole de lait sur le feu… Le lait de la colère et de la révolte monte lentement dans la casserole attisée par les feux de l’injustice. Mais quand trop d’injustices ont été subies le lait déborde… il ne peut plus être contenu…

Si les Églises élèvent leurs voix avec celles des opprimés, ceux qui ne sont pas entendus, leur cri de justice et de libération sera amplifié.

Et notre rêve commun, Ésaïe, qu’un jour l’agneau et le loup, l’opprimé et l’oppresseur, s’étendront l’un près de l’autre, deviendra réalité.

Crédit : Isabelle Horber (UEPAL), Point KT




Comprendre la Trinité

Ephésiens 1, 15-19 : Méditation de la pasteure Isabelle Alves pour la célébration de la Journée Mondiale de Prière 2023 avec Taïwan

Notes
Une étude biblique, préparée par le comité JMP de Taiwan, est disponible p. 22 à 24 du cahier de préparation à télécharger ici CAHIER-PREPARATION-TAIWAN-2023
Toutes les informations et ressources en français sont consultables et téléchargeables sur le site de JMP France.

Le texte (traduction NBS)
C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints,  je ne cesse de rendre grâce pour vous : je fais mention de vous dans mes prières,  afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père glorieux, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître ;  qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints,  et quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons, selon l’opération souveraine de sa force.

Proposition de prédication
Voilà un passage biblique qui nous fait entrer au cœur de la Trinité. La Trinité, c’est souvent un sujet qu’on évite, parce que ça paraît compliqué. Et c’est vrai que ça n’est pas simple à comprendre…
Mais c’est compliqué parce que nous essayons de comprendre la Trinité comme s’il s’agissait d’un objet d’étude, quelque chose que nous pourrions décortiquer pour en maîtriser les fonctionnements –
comme un shampoing trois en un dont nous pourrions isoler les ingrédients pour dire lequel a quel effet sur nos cheveux.

Là, il ne s’agit pas d’étude scientifique. Il s’agit de la vie de foi de la jeune Église d’Éphèse, celle que leur souhaite Paul, celle qu’il demande pour cette communauté dans sa prière.
Et dans la prière de Paul – appelons Paul l’auteur de cette lettre, même s’il n’est pas certain que l’apôtre Paul en soit l’auteur – dans la prière de Paul, donc, il n’y a pas d’un côté la Trinité, objet d’étude, et de l’autre les croyants. Dans la prière de Paul, il y a le lien qui existe, et se renforce, entre la communauté croyante et le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le père glorieux, à qui Paul demande de donner l’Esprit pour que la communauté puisse continuer à grandir dans sa foi. Dans ce texte, on n’est pas en train d’essayer d’imaginer comment les trois personnes de la Trinité, Père, Fils et
Esprit, sont reliées les unes aux autres. Ce qui est important, c’est ce qui se passe entre la Trinité et l’humanité croyante. Paul prie le père glorieux, et ce père, en plus d’être glorieux, n’est pas n’importe qui : il est le Dieu de Jésus-Christ, qui lui-même est notre Seigneur. Le Père glorieux et notre Seigneur Jésus-Christ sont indissociables, c’est ce lien même qui nous dit qui est Dieu. Et ce Dieu est celui qui nous envoie son Esprit – depuis la première Pentecôte. Nous sommes ainsi relié.es aux trois personnes de la Trinité : le Père que, comme Paul, nous prions, le Fils qui est notre Seigneur, Jésus-Christ, et l’Esprit qui nous est envoyé. Et au bout du compte, c’est tout ce qui nous concerne. Le reste, finalement, ça ne nous regarde pas, bien que les personnes qui étudient la théologie essaient d’en percer les mystères depuis 2000 ans… généralement pour finir par dire que justement, c’est un mystère. Ce qui nous concerne, nous, c’est de rester fermement attaché.es au Christ, par qui nous prions le Père, grâce à l’Esprit qui nous est donné.

Nous le voyons bien dans ces quelques versets : l’Esprit nous est donné, et Paul prie pour que, pour la communauté d’Éphèse – mais aussi pour toutes les communautés chrétiennes de tous les temps et tous les lieux – cet Esprit présent en nous, parmi nous, illumine les yeux de notre cœur. Paul demande à Dieu qu’il nous donne un esprit de sagesse et de révélation qui nous le fasse connaître ; qu’il
illumine les yeux de notre cœur.

Quelle drôle d’anatomie chez Paul : notre cœur aurait donc des yeux ?
Peut-être en fait ? On dit bien que l’amour vient du cœur et que l’amour est aveugle ?
Mais non, dans le monde de la Bible, le cœur n’est pas le lieu des sentiments. Le cœur, c’est le lieu de la connaissance, de la volonté, et quand on met ces deux-là ensemble, de la décision.
C’est pour ça que notre texte enchaîne la notion de sagesse, de révélation dans la connaissance, et le cœur : la sagesse, la connaissance, c’est dans le cœur que ça se passe, pour le monde biblique.
Donc quand Paul dit qu’il illumine les yeux de votre cœur, c’est la même chose que quand il demande que l’Esprit transmette sagesse, et révélation dans la connaissance. Si on était dans une bande dessinée, on verrait une ampoule s’allumer à côté du personnage qui d’un coup comprend tout. C’est la sensation qui nous fait dire « Ah mais oui, je vois ! »… Mais aujourd’hui nous associons plus notre compréhension à notre tête, donc la petite ampoule de BD est dessinée à côté de la tête du personnage, et c’est plus logique anatomiquement de « voir » ce que nous comprenons, ce qui nous est révélé, dévoilé.

Cette connaissance que l’Esprit nous dévoile, nous révèle, elle nous permet de savoir trois choses – qui ne sont peut-être pas non plus des plus simples.
Paul souhaite aux Éphésiens de savoir trois choses : il s’agit d’espérance, de richesse et de puissance.

Quand on souhaite à une personne d’avoir quelque chose, c’est souvent qu’on pense qu’elle ne l’a pas, ou bien pas assez… ou encore qu’on souhaite qu’elle reprenne conscience de quelque chose qu’elle a déjà. En tous cas, ces trois choses, Paul pense que les Éphésiens ont besoin de les savoir, de les posséder, d’y tenir bon et d’en profiter pleinement.

D’abord l’espérance : l’espérance qui s’attache à l’appel de Dieu. Les membres de la communauté d’Éphèse ont entendu l’appel du Christ à le suivre. Mais dans les débuts du christianisme, devenir membre d’une Église, ça n’était pas de tout repos. Souvent, ça produisait des ruptures, ruptures familiales, ruptures avec le groupe dans lequel on vivait jusque-là, parce qu’on avait l’air d’un ou une illuminé.e (c’est le cas de le dire) de choisir une foi bizarre venue d’un petit pays aux marges de l’empire romain. C’est peut-être aussi pour ça que le sens communautaire dans l’Église était tellement important : les personnes qui se convertissaient au christianisme avaient besoin d’aide pour persévérer dans ce choix, pour continuer à suivre cet appel, et aussi pour la vie quotidienne, parce qu’elles pouvaient avoir perdu leur soutien habituel – et c’est aussi ce qui se passe pour les chrétiens d’aujourd’hui dans des pays où le christianisme est mal vu, voire interdit. A ces personnes que leur foi
met en difficulté, Paul rappelle que leur appel est associé à une espérance : le salut, la délivrance et la guérison apportés par le Christ à l’humanité.

Ensuite la richesse : il ne s’agit pas de richesse matérielle. Il s’agit de la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints. L’héritage que nous recevons, à la suite du Christ, c’est la continuité de la promesse à Abraham, la promesse de porter fruit, infiniment, la promesse d’une relation inaltérable avec Dieu. Et par Christ, nous recevons cet héritage plein et entier sans mérite de notre part. Quels que soient nos écarts dans cette relation, quelles que soient nos faiblesses et incapacités à aller vers Dieu, il a comblé une fois pour toutes le gouffre qui nous séparait en venant à nous en Jésus-Christ, en venant avec et pour nous. Cette relation inaltérable, parce que Dieu a tout fait pour qu’elle ne puisse jamais être rompue, nous la vivons pleinement en étant membres de son Église, membres de « la nuée de témoins » dont parle le chapitre 11 de la lettre aux Hébreux. Et cette richesse incroyable de savoir que « rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu » (Romains 8, 39), elle manifeste la gloire de Dieu, Dieu qui en est à l’origine.

Puis enfin la puissance : la puissance de Dieu est en effet surabondante. Elle dépasse tout ce que nous pouvons imaginer – qui est capable d’imaginer véritablement la résurrection du Christ ? Nous pouvons l’accepter, nous pouvons la croire, par l’Esprit qui agit en nous pour produire la foi. Mais l’imaginer ? Non, comme la Trinité la Résurrection est un mystère. Tout ce que nous pouvons savoir, c’est qu’il était mort, et qu’il est maintenant vivant. Peut-être d’ailleurs qu’un des signes tous simples de la puissance de Dieu, un signe tellement simple qu’on n’y pense même pas, c’est justement que son Esprit produit en nous la foi. Nous qui avons tellement besoin de comprendre, de maîtriser ce qui se passe, devant les mystères de Dieu, nous croyons, il nous est donné de croire, et nous grandissons dans la confiance en lui malgré notre incapacité à comprendre. A nous qui cherchons la logique dans les plus petits détails, il donne la foi, il illumine les yeux de notre cœur, il révèle la
connaissance de l’espérance de notre appel, la richesse de son héritage au milieu des saints, les personnes consacrées à Dieu, dont nous sommes.

Puissance de l’amour de Dieu en nous, richesse de l’héritage qu’il nous donne gratuitement, espérance quand nous nous mettons à la suite du Christ… nous ne sommes plus à Éphèse aux débuts du christianisme.  Mais toutes et tous, partout dans le monde, nous avons besoin que Dieu illumine les yeux de notre cœur, qu’il nous révèle toujours à nouveau qu’il est présent en notre sein, qu’il est aux côtés de chacune et chacun de nous, et que sa vie nous entraîne encore sur son chemin.

Crédits : Isabelle ALVES (EPUdF, Notes bibliques et prédication), Point KT




Exode Aventures, un grand jeu pour Adolescents

Activité avec des adolescents (12-16 ans)
Idée de départ :  exploiter le jeu de l’oie Exode Aventures et proposer un jeu à postes avec plateau central.

Les participants, répartis en équipes de 4 à 7 personnes sont envoyés à un poste et doivent revenir au centre (au plateau) afin d’être envoyés au poste suivant (cela permet à l’animateur de « réguler », c’est-à-dire de permettre aux équipes d’avancer plus ou moins au même rythme). Chaque poste reprend les activités d’une semaine de voyage dans le désert. L’animateur central veille à préparer des activités qui permettent de faire patienter si un poste n’est pas encore « libre ».

Les intentions des animateurs : favoriser du lien entre les jeunes et permettre à chacun.e de participer activement.

Organisation idéale : un animateur par poste. L’expérience : chaque animateur a géré 2 postes en même temps, ce qui a demandé une attention particulière de la part de l’animateur central.

Déroulement 

1.    On assigne à chaque équipe une semaine de l’Exode pour débuter le jeu.
2.    L’équipe se rend auprès de l’animateur responsable de cette semaine.
En fonction du résultat obtenu avec le dé, soit l’animateur lit un bref  texte qui correspond à la case, soit il donne une épreuve à réaliser. Pour chaque semaine, l’équipe réalise l’épreuve de la semaine et l’épreuve du shabbat.
3.    Une fois la semaine complétée, l’équipe se rend vers le plateau central. Elle sera ensuite redirigée vers un autre animateur pour la semaine suivante.
4.     Les semaines 6 et 7 correspondent à des épreuves collectives, avec la présence de toutes les équipes.

Durée du jeu = 1h45 minimum (20 minutes par « semaine »)

Répartitions des rôles

  • Un animateur « central » accueille les groupes. En attendant que tout le monde soit arrivé, il récolte sur des post-it ce que les uns et les autres savent à propos de Moïse (sous forme de phrases ou de dessins).

Il répartit en équipes et présente l’aventure, c’est le « Tour operator « du désert. Les équipes sont des “familles” qui feront toutes le même voyage mais pas dans le même ordre. Les familles quittent ensemble l’Égypte et partagent, debout, une petite collation pour se donner les forces (idée du repas pascal, prévoir quelque chose de simple, comme une pomme par personne).

Une fois la collation distribuée, les familles passent les unes après les autres au tirage du dé sur le plateau central. Toutes les familles partent d’une semaine différente et lancent le dé pour tomber sur un des six jours de la semaine. L’animateur indique sur leur carte de voyage le numéro de la case sur laquelle ils sont tombés afin que l’animateur qui tient le poste puisse savoir quelle est la case à « dévoiler ». Les familles peuvent déjà réfléchir, en chemin vers le poste, à ce que représente l’image de la case sur laquelle ils sont tombés.

Après l’activité proposée par l’animateur du poste, les familles reviennent au poste central afin de relancer le dé pour repartir vers un autre poste (une autre semaine).

L’animateur central prend en charge la semaine 6 avec toutes les familles à la fois. Les semaines 6 et 7 sont vécues en grand groupe jusqu’à l’arrivée en Terre promise où une collation douce est partagée.

  • Les animateurs de postes (semaines) accueillent les familles et présentent la case à « dévoiler » en la remettant dans son contexte de la semaine. Ensuite ils proposent l’activité préparée pour cette semaine, y compris celle du shabbat.

Semaine 1 – L’appel de Moïse

En Exode, on apprend que Dieu parle à Moïse dans un buisson ardent.
Comment Dieu parle-t-il aujourd’hui ?

Épreuve (mime) :  les participants se mettent les uns derrière les autres. Chaque participant tourne le dos à son voisin. Le premier joueur reçoit de l’animateur un mot à mimer au joueur qui se trouve devant lui.  Quand il est prêt, il tape sur l’épaule de la personne devant lui pour qu’elle se retourne.
Le joueur effectue son mime et ensuite, c’est au second joueur de répéter l’action, en fonction de ce qu’il a compris du premier mime. Quand on arrive au dernier joueur, ce dernier essaye de deviner quel était le mot de départ.

Exemples de mots à mimer

  • Buisson ardent
  • La séparation de la mer
  • Les pyramides

Partage :  Dieu a appelé Moïse pour libérer son peuple. Aujourd’hui, à quoi Dieu nous appelle-t-il ?

L’animateur propose aux jeunes de lister les activités qu’ils fréquentent, les groupes dans lesquels ils sont investis… et pose la question : « où suis-je amené à montrer l’amour de Dieu et comment » ? (par exemple : être un exemple de fair-play dans mon club de basket ; dans ma classe, j’essaie d’intégrer tout le monde aux conversations…)

Animation du shabbat (case 7) – Célébration de la création

Représenter un animal avec des éléments naturels (façon « land art »)

Semaine 2 – La rencontre entre Moïse et Pharaon

Face à la peur de Moïse de ne pas être à la hauteur, Dieu nomme aussi Aaron… Penser à des situations où on a intérêt à être plusieurs pour accomplir un projet de vie. Lorsque Dieu nous demande de faire quelque chose, il nous donne les moyens de le réaliser.

Épreuve : (mime)  Lorsque le Seigneur envoie Moïse pour aller délivrer les Hébreux, ce dernier trouve de nombreuses raisons pour ne pas y aller. Raisons que Dieu balaye une à une en montrant qu’Il pourvoira en toutes choses et qu’Il donnera à Moïse les moyens d’accomplir tout ce qu’Il lui demande.

– Moïse : Qui suis-je pour aller auprès de Pharaon et pour faire sortir d’Égypte les Hébreux ? Dieu : « Je serai avec toi ». (Ex 3,11-12)

– Moïse : Ils ne me croiront pas ; ils ne m’écouteront pas. Ils diront « le Seigneur ne t’est pas apparu ! » Dieu donne à Moïse trois signes pour convaincre le peuple (Ex 4,1-9)

– Moïse : Pardon, Seigneur, mais je ne suis pas un homme à la parole facile, et ce n’est ni d’hier, ni d’avant-hier, ni depuis que tu me parles, à moi, ton serviteur : j’ai la bouche et la langue pesantes. Dieu dit qu’Il sera lui-même sa bouche et qu’Il lui enseignera ses paroles. (Ex 4,10-12).

– Moïse : « Pardon, Seigneur ! Je t’en prie, envoie quelqu’un d’autre, qui tu voudras ! » Dieu envoie Aaron pour qu’il vienne l’aider dans sa mission et Dieu garantit qu’Il sera avec eux deux. (Ex 4,13-17).

Consignes : les jeunes jouent (chacun à leur tour) le rôle de Moïse éprouvant des difficultés pour parler. Celui qui joue Moïse exprime par des mimes les actions indiquées par l’animateur. Les autres membres de l’équipe doivent ensemble réaliser les actions. Eux-mêmes n’ont pas de problème de parole. Ils peuvent donc communiquer entre eux pour essayer de comprendre ce qu’ils doivent faire. Ils peuvent également interroger Moïse qui pourra répondre par des gestes. Lorsque la consigne est validée, un autre prend la place de Moïse etc. Les jeunes doivent valider 3 actions.

Exemples

1) Avec ta main gauche, prends un plot. Mets-le ensuite sur ta tête, va jusqu’au bout du terrain et reviens sans le faire tomber.

2) Parcours la petite distance à cloche-pied. Tourne une fois autour du premier plot, deux fois autour du second, trois fois autour du dernier et reviens.

3) Bras dessus-bras dessous, formez un cortège et marchez en slalomant autour des plots ensuite revenez en faisant pareil.

Animation du shabbat (case 14) : Une des premières paroles que Moïse entend du Seigneur est la suivante :

« J’ai vu comment on maltraite mon peuple en Égypte ; j’ai entendu les Hébreux crier sous les coups de leurs oppresseurs. Oui, je connais leurs souffrances. Je suis venu pour les délivrer du pouvoir des Égyptiens, et pour les conduire de ce pays, l’Égypte, vers un pays beau et vaste, vers un pays qui ruisselle de lait et de miel (…). Puisque les cris des Hébreux sont montés jusqu’à moi et que j’ai aussi vu de quelle manière les Égyptiens les oppriment, je t’envoie maintenant vers le pharaon. Va, et fais sortir d’Égypte mon peuple. » (Ex 3,7-10)

Partage :

  • Comment interprètes-tu cette parole ?
  • Qu’est-ce qu’elle révèle sur Dieu ?
  • Qu’est-ce qu’elle peut nous apporter dans notre vécu quotidien ?

Semaine 3 – Les grands malheurs sur l’Égypte

Aujourd’hui, peut-on considérer les malheurs comme des punitions de Dieu ?  Pourquoi ?

Expérimenter combien l’entraide facilite l’épreuve

Épreuve : Réaliser un parcours d’obstacles, par exemple :

Étape 1 : Lancer une balle dans un panier
Étape 2 : Tourner autour d’un cône
Étape 3 : Passer au-dessus d’une barre sans la faire tomber
Étape 4 : Mettre ses pieds dans des cerceaux successifs

Ce parcours est perturbé par des « malheurs » tirés au dé.  Par exemple :  1 = aveuglé, 2 = sans la main droite, 3 = pieds joints, 4 = mains jointes, 5 = sur un pied … Ces malheurs rendent la progression impossible à moins de s’entraider pour terminer le parcours. A chaque étape, il faut attendre tous les membres de l’équipe.

Matériel : Cône, balle, cible, foulards

Partage : en plusieurs temps

Première étape : chacun répond pour soi (par écrit sur une feuille) aux questions, puis deuxième étape : partage en grand groupe ; et troisième étape : écriture d’une intention pour la prière d’intercession.

  • Quels sont les malheurs qui s’abattent sur le monde aujourd’hui ? (Sécheresse, inondations, maladies, épidémies …) et sur moi ?
  • Que pouvons-nous faire pour avancer malgré tout ? Sur qui nous appuyer ?
  • Aujourd’hui, peut-on considérer les malheurs comme des punitions de Dieu ? Pourquoi ?

 

Semaine 4 – La Libération

Le peuple juif partage un repas qui prépare au passage, Pessah, traduit par la Pâque juive. Jésus célèbre ce repas avant d’être arrêté. Quel est le sens nouveau donné par Jésus ?

Lisez ensemble le texte

L’Éternel dit à Moïse et à Aaron en Égypte : « […] Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison. […]  On prendra de son sang et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera.  Cette même nuit, on mangera sa viande rôtie au feu ; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. […]  Quand vous le mangerez, vous aurez une ceinture à la taille, vos sandales aux pieds et votre bâton à la main. Vous le mangerez rapidement. C’est la Pâque de l’Eternel. » Cette nuit-là, je parcourrai l’Égypte et je tuerai tous les premiers-nés du pays, hommes ou animaux. Je mettrai ainsi à exécution mes jugements contre tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Eternel. […] Quand l’Eternel passera pour frapper l’Égypte et qu’il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, il passera par-dessus la porte et ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper. Vous respecterez cela comme une prescription valable pour vous et pour vos enfants à perpétuité. Une fois entrés dans le pays que l’Eternel vous donnera conformément à sa promesse, vous observerez ce rite.  Et lorsque vos enfants vous demanderont : ‘Que signifie ce rite pour vous ?’ vous répondrez : ‘C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l’Eternel, qui est passé par-dessus les maisons des Israélites en Égypte, lorsqu’il a frappé l’Égypte et sauvé nos familles.’»

Épreuve (Questions à Choix Multiples) : L’animateur pose des questions sur le repas de la Pâque. A chaque mauvaise réponse, les jeunes doivent manger un peu de persil (= herbes amères)

  1. Que signifie Pâque ? Passage-Pardon-Prière
  2. Quel est le repas prescrit par Dieu ?
    • Cochon – Crêpes – Tomates
    • Agneau – Pain sans levain – Herbes amères
    • Bœuf – Pain Durum – Salade
  1. Quelle est la signification des herbes amères dans le repas de la Pâque ?
    • La traversée de la mer par les Hébreux
    • L’amertume laissée par l’esclavage
    • L’annonce de la souffrance à venir dans le désert

Offrir un verre d’eau à la suite de l’épreuve 🙂

Matériel : persil, verre d’eau, allumettes

Partage :

  • Quelles sont les herbes amères de vos vies ?
  • Ce qui vous reste au travers de la bouche, un mauvais goût qui persiste…

Animation du shabbat (case 28) : Le shabbat est une période de repos durant laquelle les juifs ne doivent pas pratiquer certaines activités, comme le travail physique par exemple. Pour illustrer cela, les jeunes doivent résoudre une énigme en utilisant 1 seul mouvement, pas plus, il faut faire apparaître un carré !

Réponse : Il suffit de lever ou de descendre une allumette de quelques millimètres pour voir apparaître un carré !

 

 

 

 

Semaine 5 – Le passage de la mer rouge 

Le peuple expérimente une traversée

Partage avant l’épreuve :  Réfléchir ensemble se quoi nous sommes esclaves dans nos vies. Des exemples : réseaux sociaux, jeux vidéo, mode, …

Épreuve : chacun plie un avion en papier, écrit dessus de quoi il est esclave aujourd’hui et le lance à une distance fixée

Matériel : Papier pour faire les avions, éventuellement mode d’emploi du pliage, feutres, bois pour faire la ligne de lancer et la ligne d’arrivée à franchir avec son avion.

Animation du shabbat : Réaliser collectivement une scène représentant le passage de la mer rouge et en faire une photo qui pourra être présentée lors de la reprise finale.

Matériel : Déguisements, téléphone ou appareil photo

Pour les semaines 6 et 7, les équipes se réunissent en une grande communauté.

Semaine 6 – Les dix commandements (et le veau d’or) 

Un animateur résume la situation :« Moïse est monté sur la montagne. En attendant, le peuple s’en remet au veau d’or (c’est le dieu local). Puis Moïse redescend avec « les tables de la loi » (ou les « 10 commandements ») ».

Épreuve : écrire en équipe les 10 commandements.

Matériel : 1 feuille par équipe, stylos

Réponses :

  1. Tu n’auras pas d’autre dieu que moi ;
  2. Tu ne te feras pas d’idole (statue, image) ;
  3. Tu ne prononceras pas mon nom pour le mal ;
  4. Tu observeras le shabbat ;
  5. Tu honoreras tes parents ;
  6. Tu ne tueras pas ;
  7. Tu ne voleras pas ;
  8. Tu ne commettras pas d’adultères ;
  9. Tu ne feras pas de faux témoignage ;
  10. Tu ne convoiteras pas ce que possède ton prochain (femme et matériel).

La première équipe à reconstituer les 10 commandements arrête l’épreuve et lit le résultat à tous.

Partage : En fonction des groupes (ou du temps restant), échange sur un ou plusieurs commandements. Les équipes (ou familles) reçoivent des matsot à manger avant de pouvoir continuer le voyage… l’équipe gagnante bénéficie d’ingrédients supplémentaires.

Matériel : matsot, chocolat, papier, stylos

Semaine 7 – L’arche de l’alliance : un trésor à transmettre

Animation du shabbat (case 42) : Les tables sont déposées précieusement dans l’arche de l’alliance.  L’arche d’alliance précède le peuple dans ses déplacements vers la Terre promise. Peu de temps avant que le peuple entre en Terre promise, Moïse fait la recommandation suivante avant de mourir :

« Tous les sept ans, tu liras cet enseignement à l’occasion de la fête des Tentes. Tu le liras à haute voix à tout le peuple venu se présenter devant le Seigneur ton Dieu… L’assemblée sera composée des hommes, des femmes et des enfants, ainsi que de l’immigré qui réside chez toi. Que tous écoutent pour qu’ils apprennent à reconnaître l’autorité du Seigneur leur Dieu et à mettre en pratique toutes les paroles de cet enseignement… » (Dt 31,9-13)

Partage avant l’épreuve :

  • Comment comprendre ces paroles ?
  • Comment comprendre et vivre cette transmission ?

Épreuve collective : Air ballon Les jeunes commencent par former un grand cercle en se tenant la main. L’animateur dépose un ballon de baudruche gonflé dans le cercle.

Les jeunes doivent le faire tenir en l’air le plus longtemps possible. Pour cela, ils peuvent se servir de toutes les parties du corps à l’exception des pieds et sans se lâcher les mains.

Ils vont vite comprendre qu’ils doivent tous se déplacer ensemble, en tant que cercle. Dès que le ballon tombe au sol ou qu’un jeune tape le ballon avec ses pieds, il faut recommencer. Toutes les 30 secondes, on insère un nouveau ballon pour un maximum de 5 ballons (si le groupe est suffisamment grand). L’épreuve est considérée comme réussie si le groupe tient 4 minutes.

Fin de l’activité : Arrivés en Terre promise, les animateurs (ou le Tour opérator) invitent les équipes/familles à s’installer aux tables et à prendre une collation douce aux goûts orientaux…

On peut profiter de ce temps où l’on est rassemblé pour conclure et demander aux uns et aux autres de partager leur ressenti après l’activité (ce qu’ils ont apprécié, pas apprécié, appris de plus sur Moïse et cette aventure de l’Exode).

S’il y a une reprise cultuelle, utiliser les prières et créations des ateliers.

Activité proposée par
David MOULINASSE, Mathias BOUTET et Yann GABEL,
membres du Service Protestant de la Jeunesse
Maison du Protestantisme, rue Brogniez 44, 1070 Bruxelles, Belgique




No More Auction Block for me – Plus jamais la table des enchères pour moi

Pendant le rassemblement des jeunes « La Parole est Dans le Pré », édition 2022, un atelier de chant « Spirituals » était animé par le pasteur Frédéric Setodzo.  Ci-dessous le chant : No more Auction Block for me.

Ce Spiritual fait état de l’un des aspects les plus amers du commerce des esclaves : la vente aux enchères. Exhibés comme de véritables bêtes de somme sur qui l’on devait miser à prix fort à cause des critères physiques, l’esclave était jaugé et vendu pour travailler définitivement dans les plantations. La vente aux enchères était un moment de déchirement car ils devaient se séparer définitivement des personnes aimées. Il arrivait parfois, selon des témoignages, que les esclaves que l’on ne pouvait pas vendre  parce qu’ils étaient malades ou trop chétifs étaient simplement passés aux armes. Une fois acheté, l’esclave devait vouer toute sa vie à son maître, travaillant dans des conditions inhumaines telles décrites dans ce spiritual : Les mesures de maïs et de sel, rations insuffisantes pour des hommes et des femmes qui travaillaient tant, les entraves qui les privaient définitivement de leur liberté.  Ce spiritual parle de milliers d’esclaves vendus aux enchères alors que les chiffres avoisinent plutôt les 20 millions d’africains qui ont quitté leurs terres.

– Texte original, traduction : No More Auction Block for me

  • entendre la voix Alto

  • entendre la voix Basse

  • entendre la voix Soprane

 

Crédit : Frédéric Setodzo (UEPAL), Point KT




Kamishibaï maison : Comment prier ?

Le théâtre de papier (« Kamishibaï » en japonnais) présente une image au recto pour les spectateurs et un texte au verso. Le ravissement du public est garanti, le stress du narrateur moindre car la lecture est disponible au verso des planches.

Le bricolage proposé ici est au format A4 (pour utiliser l’imprimante) – en noir et blanc pour que jeunes et moins jeunes puissent  être associés à cette création de mise en couleurs.

Matériel : imprimante + 8 feuilles de papier épais pour les dessins en noir et blanc  + feuilles de différentes couleurs + colle blanche liquide ou colle à papiers peints + pinceaux, nappes de protection.

Première étape

Imprimer sur du papier épais, en recto-verso, toutes les planches de dessins : Kamishibaï comment prier ? Noir et Blanc

Deuxième étape

Mettre en couleurs les dessins; toutes les techniques sont possibles : crayons, feutres, gouaches, aquarelles, crayons gras, pastels, papiers déchirés-collés… Pour ces dessins, j’ai utilisé la technique du papier déchiré-collé. Voir mon exemple : Kamishibaï comment prier ? Couleur

Troisième étape

Laisser sécher.

Glisser les planches dans le bon ordre, dans le butaï (pour voir la fiche technique, cliquer ici )… s’entraîner en face d’un miroir (pour voir les images) et une fois que l’on se sent prêt : raconter !

Décourvrir la collection des kamishibai cliquer ici

Crédit : Laurence Gangloff (UEPAL) Point KT




Taupeline présente les graines de la Bible

« Taupeline » est une petite taupe, un peu timide, elle aime les enfants. Elle aime surtout leur présenter les graines de la Bible et leur raconter des histoires de la Bible.

Dossier  offrant 10 rencontres « clé en main » pour les responsables des enfants  6 à 11 ans,

Télécharger tout le dossier Taupeline

Pour prolonger le dossier – autres idées

Crédits : Laurence Gangloff (UEPAL) Point KT




Un enfant a partagé – Chant de Daniel Priss

Un enfant a partagé ses 5 pains … les paroles sont inspirées du miracle de la distribution des pains dont le récit se trouve dans les quatre Évangiles (Matthieu 14 versets 13 à 21, Marc 6 versets 30 à 44, Luc 9 versets 10 à 17 et Jean 6, versets 1 à 15).

Tous les chants de Daniel Priss sont par ici

 

  • Entendre la chanson interprétée par Jeanne et Françoise Priss

Un enfant a partagé

Paroles originales et musique : Cesareo Gabarain – Paroles françaises et chiffrage harmonique : Daniel Priss

Un enfant a partagé
Ses cinq pains de blé.
Les gens étaient affamés
Jésus a prié,
Rompus et distribués,
La foule fut comblée.
Rompus et distribués,
La foule fut comblée.

La terre, l’air et le soleil
Beautés sans pareil
Et mille étoiles dans le ciel
Que Dieu a semées
Je te donne mon amour
Mon pain de ce jour
Je te donne mon amour
Mon pain de ce jour

Sur une table dressée
Je viens déposer
Mes cinq pains pour partager
Ma fragilité
Reçois toutes mes faiblesses
Telle une promesse
Reçois toutes mes faiblesses
Telle une promesse

Crédits : Daniel Priss (UEPAL) Point KT




De Pâques à Pentecôte avec les figurines bibliques

200 figurines bibliques mettaient en scène la mort et la résurrection de Jésus et expliquaient les fêtes de Vendredi saint, Résurrection, Ascension, Pentecôte dans une exposition. Les photographies de l’exposition restent un outil visuel pour aider les jeunes et les moins jeunes à comprendre ces fêtes chrétiennes !

 

Pour faciliter la visite, des livrets pour les enfants, les adolescents et les adultes sont offerts aux visiteurs.

En fin de visite, invitation est faite à essayer un pliage de bateau à deux voiles pour nous inviter à nous lancer dans l’aventure…

Crédits : Lydie Ducharme, Martine Grell, Laurence Gangloff, Point KT

 




Pourquoi pleurez-vous ? chant de Daniel Priss

Dans un style Gospel, Daniel Priss  propose une chanson sur la passion qui nous conduit du Jeudi Saint à Pâques,  des pleurs aux rires, de la terreur à la fête, des cris aux chants, du désespoir à l’espoir de la réconciliation.
Les différentes modulations amplifient ce cheminement d’espérance. La chanson est interprété par Claude Delabays et Françoise Priss.

 

  • Ecouter la chanson

Pourquoi pleurez-vous ?- Paroles et musique : Daniel Priss

1. Pourquoi pleurez-vous ?
Pourquoi pleurez-vous ?
Notr’ ami,
Notre frère,
N’est plus parmi nous.

2. Pourquoi tremblez-vous ?
Pourquoi tremblez-vous ?
Seule la  nuit,
Seules les ombres,
Sont autour de nous.

3. Pourquoi criez-vous ?
Pourquoi criez-vous ?
Nos appels
Se confondent
Aux bruits des verrous.

4. Pourquoi souffrez-vous ?
Pourquoi souffrez-vous ?
Notr’ ami,
Notre frère,
Est roué de coups.

5. Pourquoi priez-vous ?
Pourquoi priez-vous ?
Sur la croix,
Notre frère,
Est percé de clous.

6. Pourquoi riez-vous ?
Pourquoi riez-vous ?
Au tombeau,
La lourde pierre
Ne tient plus debout.

7. Pourquoi fêtez-vous ?
Pourquoi fêtez-vous ?
Notr’ ami,
Notre frère,
Est là parmi nous.

8. Pourquoi mangez-vous ?
Pourquoi mangez-vous ?
Car sa vie
Toute entière
Fut donnée pour nous.

9. Pourquoi chantez-vous ?
Pourquoi chantez-vous ?
Car un jour,
La terre entière
Aura rendez-vous.

Crédit : Daniel Priss (UEPAL) Point KT – Photo Pixabay




Exode Aventures

Exode Aventures est un jeu de l’oie pour jouer en famille. Créé et édité par Brigitte RAYMOND, illustré par Maud PASSINI.

Règles complémentaires

Sous l’impulsion d’une petite équipe pastorale et particulièrement de François J. CHOQUET, il est possible d’y jouer  en équipes en téléchargeant les documents les nouvelles règles du jeu : questions pour jouer en équipes

Grand jeu pour adolescent proposé par David MOULINASSE, Mathias BOUTET et Yann GABEL, membres du Service Protestant de la Jeunesse

La narration

 

Autres animations
  • Pour s’amuser encore un peu : les dessins à colorier Coloriages

Découvrir le site Exode Aventures

Crédit : Laurence Gangloff (UEPAL) Point KT




Jésus a 12 ans est différent

Comme chaque année en juillet, Louise et Cédric passent quinze jours avec leurs grands-parents dans la maison de vacances des Cévennes, la maison de famille depuis des générations. Louise, du haut de ses dix ans interpelle son frère, un grand de 14 ans, occupé à jouer sur son téléphone. Hé Cédric, tu te rappelles ce que maman a dit : pas d’écran. Tu n’as même pas de connexion ici, ça ne sert à rien de jouer à tes jeux débiles ! Louise, vous l’aurez compris, n’aime pas les jeux vidéo. Louise aime lire, elle aime tellement lire que Grand-mère est obligée de l’appeler plusieurs fois à table, la sermonne pour qu’elle prenne son bain ou qu’elle éteigne sa lumière. Elle a toujours un livre à portée de main. Cédric grommelle : au moins je suis normal, moi. Pas comme toi avec tes livres ringards ! Et moi, je ne pleurniche pas quand je n’ai plus rien à lire. D’ailleurs, c’est quoi ce vieux bouquin que tu lis, là ?

Je l’ai trouvé dans ma chambre, c’est le Nouveau Testament de la grand-mère de grand-père. C’est bien, j’aime bien les histoires de l’école biblique et là, il y en a que je ne connaissais pas.
Pfff, répond Cédric, tu es encore pire que d’habitude. Déjà qu’il faut se farcir le KT, et toi, tu lis des histoires de Jésus pour le plaisir…Pourquoi pas des livres de classe, tant que tu y es ! Tu es vraiment nulle !

Grand-mère, Cédric m’embête et il joue avec son téléphone !

Tu vois, dit Louise, je te l’avais dit.
Louise, ajoute grand-mère, arrête de faire la maîtresse d’école et arrête de réagir quand Cédric t’asticote.

Oui, mais il a dit que c’est nul de lire la Bible et moi, j’aime les histoires de Jésus.
Allez
, dit grand-père, en voiture, on va au marché.

Je peux rester demande Cédric ?

Non, on va déjeuner chez tante Hélène après.

Pfff

Moi, j’aime bien tante Hélène dit Louise.

Ah toi, tu aimes bien Jésus alors tante Hélène qui ne raconte que des histoires de vieux, forcément, tu aimes aussi…

Dans la voiture, l’auditoire est captif. Grand-père en profite, d’autant que le smartphone de Cédric est resté à la maison.
Alors, tu lis quoi dans le nouveau testament Louise ? Cédric lève les yeux au ciel.

L’évangile de Luc. Soupir de Cédric.
Tu sais ce que c’est un évangile, Cédric, demande Grand-mère ? Silence.

Et toi, Louise ? De qui parle l’évangile de Luc ?

De Jésus.
C’est cela, un évangile parle de Jésus. Et là, tu en es où ?
C’est quand Jésus a 12 ans.
Ah oui, c’est intéressant ça ! Tu peux raconter à Cédric ?
Pas la peine de raconter, je l’ai là…
et Louise sort le petit livre de sa poche.
Lecture de l’évangile

C’est nul cette histoire. Et d’abord, c’est quoi cette histoire de ne pas se rendre compte qu’il n’était pas là ? Nuls les parents.
Pas vraiment répond grand-père. A l’époque, on marchait et comme beaucoup de personnes allaient à Jérusalem pour les pèlerinages, on marchait en groupe avec d’autres personnes du même village ; C’était plus sympathique et surtout, c’était plus sûr, il y avait énormément de bandits dans les montagnes.

Bon mais déjà, pourquoi raconter ça ? Il n’y a pas de miracle, on ne sait même pas de quoi il discute. De toutes les façons, ce sont des histoires, cela n’intéresse personne. Qu’est-ce que tu veux que cela me fasse que Jésus ait fait une fugue ?

Ce ne sont pas des histoires répond Louise et j’aime bien lire la Bible même si je ne comprends pas tous les mots.

Oh là là répond grand-mère, en voilà des questions et des affirmations contradictoires. Je ne suis pas assez calée pour répondre à tout et en même temps. Par contre, je suis sûre que tante Hélène qui a été monitrice pendant longtemps va nous donner son avis. Tout ce que je peux te dire maintenant Cédric, c’est que ce n’est pas vrai que cela n’intéresse personne. Tous les jours, des personnes deviennent chrétiennes dans le monde. Tous les jours, ces histoires d’un autre temps touchent des hommes et des femmes qui n’ont pas du tout la même culture que nous. Non seulement presque 2000 ans les séparent de l’homme qu’a été Jésus mais ils sont nés et ont grandi dans des cultures très différentes de la nôtre. C’est vrai que parfois, nous comprenons mal la Bible parce que nous vivons autrement. Mais nous avons cette Bible comme héritage et ce que Jésus a été a transformé notre culture. Eux n’ont pas cette familiarité avec la Bible et pourtant, ils deviennent chrétiens. Il me semble que rien que cela devrait te faire réfléchir. Et ne lève pas les yeux au ciel, s’il te plaît ! Tu as une langue. Si tu n’es pas d’accord, dis-le mais avec des arguments un peu plus solides que « pff » ou « n’importe quoi ! »

Frères et sœurs, et vous les jeunes

Pas facile d’être différent. Pas facile de se faire remarquer, sauf quand on est un blogueur connu, avec des milliers de followers, rêve de beaucoup de jeunes, rêve d’argent facile et légal, rêve d’une vie où on peut affirmer sans justifier, revendiquer sans penser, devenir riche sans efforts.
Pas facile d’être différent. Pas facile de grandir non plus. Jésus a douze ans. Douze ans, c’est l’âge de la majorité religieuse chez les Juifs, et Jésus est juif, bien entendu. Le voilà donc à faire pour la première fois le pèlerinage imposé par la loi juive.
Jésus grandit et il est différent. Il se découvre différent. A douze ans, ses copains ne viennent que parce qu’il faut venir, lui s’intéresse au sens de cette obligation, il s’intéresse à ce que la Bible raconte , Bible qui ne contient pas encore l’évangile bien sûr.
A 12, 14 ou 15 ans, c’est parfois difficile d’être différent. C’est déjà difficile de grandir, de devenir différent de ce qu’on était enfant. Alors, être différent des autres, c’est une différence de trop parfois. Alors, souvent, on cache la différence en trop : quand on aime la matière que tous les autres détestent ; quand on n’aime pas les jeux vidéo ; quand on est croyant…

Je me rappelle au lycée un ami qui ne nous avais pas dit que sa mère attendait un bébé parce qu’à l’époque, personne ou presque n’avait des enfants aussi tard…parfois, la différence peut paraître insignifiante pour les autres, mais elle est énorme pour nous. Parfois aussi la différence est essentielle et c’est une souffrance de la cacher.
Pour Jésus, la différence est essentielle, mais il ne la cache pas et va découvrir en grandissant qu’elle EST essentielle.
Dans mon histoire, Cédric parle de fugue. Jésus ne part pas en cachette de ses parents. Il reste exactement où il devrait être et on assiste à une scène entre Jésus et sa mère qui est à la fois typique , intemporelle et unique. Pourquoi nous avoir fait cela, nous étions inquiets. Les parents ne comprennent pas l’attitude de Jésus. Mais enfin pourrait dire Jésus aujourd’hui je ne risquais rien, vous deviez bien savoir ça, je sais m’occuper de moi-même. Scène typique entre parents et adolescents. Incompréhension réciproque et conversation qui rebondit de part et d’autre, pas toujours tendrement.

Sauf que …

Sauf que Jésus ajoute vous deviez bien savoir que j’étais dans la maison de mon Père. Là évidemment, on ne se met à la place ni de Jésus, ni de ses parents. Clairement, Jésus n’a pas compris que ses parents n’ont pas conscience de sa différence. Jésus à 12 ans s’intéresse à la Bible et il discute avec des adultes. Il préfère peut-être même cela aux discussions avec les copains. En cela, rien d’exceptionnel, même si bien sûr, c’est plus rare que l’inverse. Certains parmi vous les jeunes sont peut-être dans ce cas. Ce qui est différent en essence, en ce qui constitue l’être de Jésus, c’est la manière dont il perçoit Dieu. Mon Père dit-il.
Nous, nous disons le Notre Père, nous entendons que Dieu est notre père à tous. Mais c’est Jésus adulte qui a appris le Notre Père à ses disciples. C’est parce que Jésus est notre frère que Dieu est notre Père. Il n’y a rien d’évident là-dedans.
Le récit de Luc est arrangé chronologiquement. L’ange est apparu à Marie avant la naissance de Jésus, il lui a dit que Jésus aurait un destin extraordinaire, qu’il serait le fils de Dieu. Et pourtant, Marie ne comprend pas Jésus.
Grandir, c’est ce que fait Jésus, littéralement, l’évangéliste le dit. Il grandit aussi en compréhension de lui-même, des autres. Il découvre que sa mère ne comprend pas sa relation à Dieu. Il découvre donc que sa relation à Dieu est spéciale.
Grandir, c’est ce que nous faisons tous. Biologiquement pour vous les jeunes. En compréhension de nous-mêmes, des autres, de Dieu pour chacun de nous. Marie doit grandir, encore, avant de comprendre qui est Jésus. Nous avons tous à grandir pour comprendre qui il est, mais aussi comprendre le sens du monde, de nos vies.
Jésus grandit. Il rentre avec ses parents et leur obéit en tout. Ce sont ses parents. Il grandit aussi en compréhension, la sagesse dont parle l’évangéliste.

Marie grandit, elle réfléchit à ce qui vient de se passer et en cherche le sens.

Revenons à Cédric et Louise. Nous sommes tous Cédric et Louise : jeunes, nous sommes attirés par les histoires de la Bible. Jeunes dans la foi, nous sommes enthousiastes et cherchons dans la Bible le sens de nos vies. Puis, adolescents, nous rejetons si souvent tout ce qui nous vient de nos parents parce que cela ne peut être que vieux et nul. Cédric grandit dans son corps mais grandit-il dans la compréhension qu’il a de lui, du monde, de la vie ? Sans doute, la remise en question de ce que nous avons reçu est nécessaire à beaucoup de personnes pour qu’elles puissent se l’approprier. C’est biologiquement le temps de l’adolescence. Mais nous, les adultes qui sommes passés par ce temps, nous pouvons témoigner de ce qu’en fin de compte, nous faisons nôtre la grande partie de ce que nous avons reçu.
Dans la vie de foi, c’est vrai aussi. Il y a des moments de doute dans la vie de chaque croyant. Au fond, qu’est-ce que je fais là, à perdre mon temps le dimanche ? ou à quoi bon, les autres vivent tout aussi bien sans Dieu. C’est dans le dialogue avec l’autre, la personnes assise à côté de moi ou le texte biblique avec lequel il faut que je me batte que je peux grandir dans la foi, que je peux grandir tout court d’ailleurs. Chercher, réfléchir au sens et écouter l’autre sont les éléments qui permettent à chacun de grandir, de vivre en harmonie avec les autres et de trouver dans les textes bibliques au minimum une occasion de s’interroger sur soi et au mieux le lieu de la rencontre avec le Seigneur ressuscité.

Crédits : Anne Petit (EPUdF), Point KT, Pixabay




Jacob et Esaü, quelle famille !

Mon histoire commence alors qu’Isaac et Rébecca sont mariés depuis longtemps. Ils ont eu deux fils, des jumeaux. Pourtant, les voilà seuls, avec leurs serviteurs et leurs troupeaux. Arrive Qetoura. Qetoura est la femme qu’Abraham, père d’Isaac, a épousé après la mort de Sara.
Isaac et Rébecca se dépêchent d’accueillir Qetoura. Il est si rare de voir de la famille. Cette dernière s’approche, accompagnée de son plus jeune fils, demi-frère d’Isaac, et de ses servantes.

-« Quelle bonne surprise Qetoura » dit Isaac en l’embrassant
-Attends d’entendre ce que j’ai à te dire. C’est Eliézer qui m’a fait venir.
-Que veux-tu dire ? Répond Rébecca ?
-Où sont Jacob et Esaü vos fils ?
– Jacob est parti chez son oncle Laban, du côté de Harran, pour y chercher une femme. Cela va bientôt faire 3 ans.
– Ah bon, pour chercher une femme ?
-Oui, il n’était pas question qu’il épouse une femme du pays, comme son frère, dit Rébecca.
– Ah oui, son frère, Esaü, je ne le vois pas reprend Qetoura
-C’est qu’il n’est pas ici, soupire Isaac. Il a dû partir. Tout cela est de la faute de Rébecca.
-Ah non, pas du tout réplique Rébecca. C’est de ta faute, tu n’avais qu’à être plus juste avec Jacob.

Qetoura interrompt la dispute. « Ecoutez, si je comprends bien, vous êtes seuls, vos fils sont partis et vous vous disputez, chacun accuse l’autre. Je vais vous dire, moi, ce qu’Ezéchiel de Damas m’a transmis. Vous savez qu’il vous aime, que c’est un serviteur fidèle et qu’il ne veut que le bien de votre famille. »

Vous avez eu des jumeaux après plusieurs années de mariage : Esaü, l’aîné et Jacob, le second. Très rapidement, Esaü est devenu le préféré de son père et Jacob celui de sa mère. J’aimerais bien savoir pourquoi.
Après un silence embarrassé, Isaac dit : « Esaü aimait les mêmes choses que moi. Et je l’admirais, c’est un très bon chasseur. Et tu sais que j’aime beaucoup le gibier. Jacob, lui, ne s’intéressait qu’aux troupeaux et aux choses du camp. En plus, il était toujours fourré dans les jupes de sa mère. Jaloux de son frère avec ça.»

-Et toi, Rébecca, qu’en dis-tu ?

– Avant qu’ils naissent, mes fils se battaient dans mon ventre. J’ai demandé à Dieu pourquoi et il m’a répondu qu’ils seraient ennemis, et que le plus jeune serait plus grand que l’aîné. Et puis, Isaac ne s’intéressait pas du tout à Jacob et Esaü n’avait jamais de temps pour moi.

Première intervention de la salle :

  • Que pensez-vous de cette situation ?
  • Est-ce  réaliste ou bien  impossible que des parents aient des chouchous ?

Qetoura reste silencieuse pendant longtemps. Isaac et Rébecca sont de plus en plus mal à l’aise. Puis elle reprend :

-Passons à la suite : lorsqu’ils étaient adolescents, Esaü est rentré un jour de la chasse alors que Jacob avait préparé le repas, un plat de lentilles. Esaü a exigé que Jacob lui donne à manger et n’a pas hésité à échanger un repas contre son droit d’aînesse, le droit du fils aîné à avoir la plupart des biens de son père.

Isaac interrompt : Jacob a profité de la faiblesse de son frère. Rébecca se fâche : Esaü n’avait qu’à réfléchir. Il pouvait refuser. Il pouvait se préparer lui-même un repas

Seconde intervention de la salle :

  •  Le droit d’aînesse …. avez-vous connu une situation où l’aîné était traité différemment ?
  • Qui est le « pire » ? Jacob ou Esaü ? (faire lever les mains)

De toutes manières, ce n’était que chicanerie de frères, sans valeur légale cette histoire. Tout ce que cela montre, c’est un peu de leur caractère : Jacob prêt à saisir toutes les occasions, Esaü parlant sans réfléchir.

Ce qui m’a fait venir de Mamré, c’est l’histoire de la bénédiction.

Isaac s’exclame : « Jacob a profité de ma vieillesse, de la faiblesse de mes yeux. Il m’a trompé, avec l’aide de Rébecca ! C’est honteux ! »

Rébecca répond : « J’assume toute la responsabilité, Jacob n’a fait que m’obéir »

Silence ! intime Qetoura. Je raconte. Si je me trompe, alors vous pourrez m’interrompre. Isacc a fait venir Esaü pour qu’il prépare le rituel de la bénédiction-héritage du fils aîné. Pour le repas, comme Isaac est gourmand, il demande son plat de gibier préféré. Esaü part vite à la chasse. Rébecca prépare quant à elle le plat avec deux chevreaux et demande à Jacob de se faire passer pour son frère, allant même jusqu’à lui couvrir les bras de la peau des chevreaux puisqu’Esaü est très poilu. Isaac se fait gruger et donne sa bénédiction à Jacob, après le repas et le baiser rituel. Quand Esaü rentre de la chasse, Isaac se rend compte qu’il s’est fait avoir et n’a plus rien à donner à son fils aîné.

  • Je voudrais maintenant que vous réfléchissiez chacun pour vous pendant deux minutes, puis que vous partagiez votre réflexion avec votre voisin, en veillant à ce que les jeunes ne soient pas entre eux.
  • Qui est le pire ? Qui est responsable et de quoi ?

 

Qetoura reprend la parole. Isaac. pourquoi n’avais-tu rien pour Esaü quand il est rentré de la chasse ?

C’est que j’avais tout donné à Jacob : mes richesses, la promesse d’une belle vie, son frère comme serviteur. C’était légal, je peux faire ce que je veux de mes biens.
Qetoura l’interrompt. Tu es bien pressé de dire que c’est légal. Je te demande autre chose : Etait-ce juste ? Quand ton père Abraham a senti qu’il allait mourir, il a donné à chacun de mes fils de quoi bien vivre, puis il a fait le rituel de bénédiction-héritage avec toi. Tes frères ne sont pas tes serviteurs, ils ont eu de quoi bien commencer leur vie. Ils ne sont jaloux ni de toi, ni les uns des autres.

Rébecca, pourquoi as-tu voulu tricher ainsi ? N’avais-tu pas entendu Dieu te dire que Jacob serait plus grand que son frère ? Ne penses-tu pas que Dieu peut accomplir tout seul ce qu’il a décidé ? Penses-tu qu’il voulait que tu triches, et que tu entraînes ton fils avec toi ?

N’avez-vous rien retenu de l’histoire d’Abraham et Sara qui ont voulu agir à la place de Dieu ? Que de misères sont nées de la naissance d’Ismaël, qui n’était pas le fils de la promesse. Isaac, tu peux toujours dire que c’était légal. Ce n’était pas juste. Quand ton père a dû renvoyer Ismaël, Dieu lui a promis de le protéger et de le bénir. Tu ne comptais donner aucune bénédiction à Jacob. Rébecca, tu as encouragé ton fils à tricher. Vous êtes tous les deux responsables de la situation. Au moins ne vous faites pas la guerre. Faites plutôt confiance à Dieu. Il a béni cette famille, quoi qu’il arrive. Il protègera vos fils.

Lecture du texte de Genèse 27

Frères et sœurs,

Je pourrais vous poser encore des questions, la principale étant celle de la bonne nouvelle. Quelle bonne nouvelle dans cette histoire ? Peut-être vous l’êtes-vous déjà posée ?

La bonne nouvelle évidente, c’est que la famille est totalement dysfonctionnelle. Certes, personne n’assassine personne, mais préférer de manière aussi évidente un enfant par rapport à l’autre ne peut provoquer que des jalousies entre ces derniers.

Alors, cela ne peut que nous rassurer : l’évangile n’est pas affaire de morale. Nos familles ne sont pas parfaites ? Cela ne veut pas dire que Dieu ne les bénit pas. Il a fait une promesse à Abraham et il tient cette promesse malgré tout ce que peuvent faire ou penser les membres de cette famille. L’amour de Dieu ne dépend pas de la bonne conduite de ceux qu’il aime. Voilà donc une bonne nouvelle pour nous ce matin. Cependant, méditer un texte biblique n’a pas pour seul but de trouver une bonne nouvelle. Parfois, cela nous mène à réfléchir sur nos manières de penser le monde et nous-mêmes. C’est pourquoi je vous ai demandé plusieurs fois votre avis.
En effet, ce qui m’a poussé à adopter un mode de prédication peu conventionnel, c’est ce que j’ai lu sur cet épisode somme toutes savoureux de la Genèse : Rébecca y est jugée très sévèrement, Jacob un peu moins, après tout, il est celui qui devient Israël et on oublie Isaac. Or, au fin fond des choses, si Esaü est obligé de s’exiler pour échapper à la bénédiction que son père a donnée à Jacob, c’est bien parce qu’Isaac n’avait rien laissé à son second fils, si ce n’est de devenir serviteur de son frère…en toute légalité, bien entendu. Or s’il avait suivi l’exemple de son père, il aurait été juste en donnant à Jacob de quoi vivre et bien commencer sa vie. De même, forte du savoir que Dieu lui a donné, Rébecca va tricher et pousser Jacob à tricher pour qu’il devienne plus grand que son frère au moyen de cette fraude. Pour Rébecca, la fin justifie les moyens.
Voici donc deux pistes de réflexion pour nous, pour vous :

La première, c’est la question de la justice face au droit : est-ce que tout ce qui est légal est juste ? Je prends un exemple dans l’actualité récente : l’élection du président des Etats-Unis est légale. Elle s’est déroulée dans les règles. Mais plus de personnes ont voté pour son adversaire que pour lui : l’élection est légale, mais elle n’est pas juste. Cet exemple est facile à comprendre. Je suis sûre que vous en trouverez d’autres, soit dans la vie quotidienne, soit dans l’actualité.

La seconde, c’est la question de la fin et des moyens. Un très grand philosophe du 19e siècle, Emmanuel Kant, a expliqué que pour lui la fin ne justifiait jamais les moyens. Ce principe pose de graves problèmes au niveau des Etats, en particulier en ce qui concerne les conflits armés. Mais cela pose aussi des questions éthiques ou morales dans notre vie quotidienne : utilisation de la violence, recours au mensonge, à la triche « pour la bonne cause ».

Ce que notre histoire raconte, c’est que l’injustice et la tricherie n’apportent rien de bon : la famille est éclatée, et si le texte biblique ne dit pas qu’Isaac et Rébecca ne forment plus un couple uni après tous ces événements, nous imaginons bien qu’il ne peut en avoir été autrement. Certes, Dieu garde son amour et sa bénédiction à chaque membre de cette famille, mais nous savons bien que nous avons besoin de l’amour et de la confiance de nos proches pour nous épanouir. Veillons donc à les cultiver pour les faire grandir.

Crédits : Anne Petit (EPUdF), Point KT, Pixabay




Sel de la terre et lumière du monde

Dialogue imaginé à partir de la déclaration de Jésus … vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde  (Matthieu 5/13-16). Ici, sel et lumière deviennent un dialogue entre Salty et Loupiotte… 

Salty : Hello à tous les accrocs du sel. Je m’appelle Salty et je suis chargé de vous rappeler que : « C’est vous le sel de la terre ! » Vous allez me dire : « C’est qui vous ? »

Loupiotte : Ben oui ! C’est qui vous ? Parce que moi j’ai un autre message, toujours pour vous ! « C’est vous, la lumière du monde ! »

Salty : Oui, bon, Loupiotte, tu peux la mettre en veilleuse ? Ok ?  Revenons à vous, les disciples ou ceux qui appliquent vos fameuses béatitudes.

Loupiotte : Oui c’est vous la lumière du monde !

Salty : C’est où qu’on la débranche ?  Je disais avant d’être interrompu :

  • Le sel rehausse le goût des aliments. Un simple disciple peut donner du goût à une Eglise fade. Un disciple seul c’est pas grand-chose, mais mélangé au plat, ça change tout !
  • Une pincée, c’est assez ! Dit la baleine ! (cétacée) …Pas la peine d’en rajouter car sinon immangeable. Gare aux disciples qui en font de trop !
  • Le disciple salé aide à la conservation du monde par son soupçon d’espérance et de confiance, mais sans devenir, pour autant, un disciple conservateur !
  • Le disciple salé c’est toi, moi, vous, celui ou celle qui met son grain un peu partout. Mais attention le sel peut dérailler !

Loupiotte : La lumière du monde c’est bien plus fun et plus sûr…

Salty : Le disciple-sel peut des fois déconner :

  • Quand il se prend pour le plat entier ou en fait tout un plat !
  • Quand il refuse de quitter la salière pour se risquer à changer le monde, alors il n’est bon qu’à être jeté et piétiné
  • Alors que vous soyez plutôt sal-aire ou sel en poudre ; Sel fin ou un peu gros, sel de bain ou plutôt sel-fie, ou sel même régénérant ?

Loupiotte : Et pourquoi pas sel-rit  ? grand sourire

Salty : Désolé, mais aujourd’hui, on fait pas dans les grosses légumes ! Vous restez toujours le sel de la terre. Après tout on pourra vous recycler comme sel de déneigement, au moins, cela évitera à d’autres de déraper.

Loupiotte : N’importe quoi ! Allez les disciples, mettez-vous au régime sans sel et entrez avec moi dans la lumière !

Loupiotte : chantonne « toi qui es lumière, toi qui es l’amour, met dans nos ténèbres ton esprit d’amour » Hello à toutes les lumières. Je m’appelle Loupiotte, et je suis chargée de vous éclairer : « C’est vous la lumière du monde ». La lumière c’est ce truc tellement incroyable et pourtant commun qui va nous permettre, de distinguer et d’apprécier ! Un diamant sans être mis en lumière n’est qu’un caillou !

Salty : Oui, mais les diamants sont éternels et les disciples rarement lumineux parce que ça devient long… Et ça s’éteins sur la fin… Oui, je sais, c’est rageant, quelqu’un qui rajoute toujours son grain de sel…

Loupiotte : retourne à l’ombre de ta salière, Salty et laisse-nous en pleine lumière car une ville située sur une montagne c’est comme un phare dans la nuit. On doit prendre de la hauteur pour voir de loin et pouvoir se repérer. Le disciple-lumière est aussi un lanceur d’alerte, prêt à en payer le prix !

Salty : Et l’addition risque d’être salée !

Loupiotte : Peut-être mais la lumière ne doit pas se cacher ou devenir comme une église repliée sur elle-même qui ne brillerait que pour ses propres fidèles. LA lumière est entrée dans le monde elle a touché chacun, chacune de nous faisant de nous des disciples – éclairés et éclairant –  qui brille pour tous !

Salty : Je préfère le sel pour bien s’accrocher qu’une faible lumière avec laquelle tu risques de te casser la figure et qui t’oblige à regarder où tu poses tes pieds !

Loupiotte : T’as rien compris au film toi ! le disciple-lumière n’est pas une star brillante qui illumine quelques fans, mais une lumière qui brille autant  en dedans qu’au au-dehors, sinon ce n’est plus la lumière du monde, mais une simple bougie qui brûle la mèche par les deux bouts !

Salty : Donc la lumière du monde tout comme le sel de la terre peuvent devenir fous ?

Loupiotte : Oui ! A partir du moment où les belles œuvres mises en lumière ne servent qu’à redorer ou à faire briller l’Eglise et non à rendre gloire au Père-lumière dans les cieux. Alors que tu sois lumière côté face…

Salty : Ou sel côté pile ?

Les deux : Que ce soit vraiment vous ! Ou mieux : Devenez lampe de sel ! Allez tchao, bon vent, les disciples, dans la lumière de la résurrection de notre Seigneur.

Crédits : Laurence et Frédéric Gangloff (UEPAL), Point KT, Pixabay




Hosanna chant de Sophie LETSCH-JUNG

Voici un chant de la pasteure Sophie Letsch-Jung pour célébrer la fête des rameaux, fête célébrant la venue de Jésus à Jérusalem. Le chant dit la joie des petits et des grands à le reconnaître comme un roi. Les tous petits peuvent participer au chant en tapant deux fois dans les mains après les deux premiers  « Hosanna » de chaque phrase.

 

Télécharger la partition Hosanna

 

Ecouter la chanson

Hosanna, paroles et musique de Sophie Letsch-Jung

Hosanna, Hosanna, Hosanna, Hosanna,
Hosanna, Hosanna, Hosanna, Hosanna,
Nous élevons nos mains vers toi
et nos cœurs sont remplis de joie
Viens Jésus et sois notre roi ! Hosanna !

1 Tu viens tout simplement, tu viens tout doucement.
Tu ne fais pas de bruit et tu aimes les petits !

2 Sur terre tant de misère, les humains font la guerre.
Nous, on veut tous les jours la paix, la joie et l’amour.

3 Ce monde est tellement beau. Tu l’offres comme un cadeau.
Aide-nous à protéger tout ce que tu as créé.

Crédits: Sophie Letsch-Jung (UEPAL), Point KT, Pixabay




Et la joie de Noël ?

Narration pour les adultes fatigués, découragés, sans espérance… par ce conte, la pasteure Anne Petit rappelle que la joie de Noël ne tombe pas du ciel : elle se construit, se reçoit, se donne et se partage… 

Monsieur Dupré est rentré chez lui bien fatigué. Il est à présent dans son fauteuil, les yeux dans le vague. Il n’a même pas allumé la lumière ; pourtant la nuit est tombée depuis un bon moment. Dans 10 jours c’est Noël et il n’a même plus envie d’y être. Ce soir, Monsieur Dupré est fatigué. Il regarde la télé éteinte. Non, il ne l’allumera pas pour regarder des informations où l’on apprend soit de mauvaises nouvelles soit des faits divers sans intérêt. Il n’a pas envie non plus de voir les politiciens se manger le nez. Il est fatigué.

Voyez-vous, Monsieur Dupré est retraité et d’habitude, il est plein d’allant. Comme beaucoup de retraités, il n’a pas un moment d’inactivité. Il consacre de nombreuses heures à aider les autres, à visiter les personnes isolées, à rendre service. Il a le temps, il vit seul depuis longtemps. Mais parfois, aider les autres, c’est décourageant. Aujourd’hui, il y a eu la vieille dame qui lui a tenu un discours tellement virulent contre Noël qu’il n’a pas réussi à placer un mot. C’est vrai que Noël est devenu par certains aspects une fête de la consommation, c’est vrai que tout le monde s’agite sans plus vraiment penser à ce que Noël signifie. Mais si on veut, on peut fêter Noël comme la fête de l’amour et de la paix, non ?

Et puis, à 17h, il y a eu ce gamin au soutien scolaire. Il a refusé de corriger ses fautes d’orthographe, au motif que le devoir ce n’était pas du français. Il a même insulté Monsieur Dupré, en le traitant de vieux quelque chose, il n’a même pas compris le mot employé. Et pour finir, son fils a appelé : il ne viendra pas pour Noël, il est invité à la montagne chez des amis. Sa fille et ses petits enfants ne viendront que le jour de l’an, ils sont dans la belle-famille pour le jour de Noël. A quoi bon décorer le sapin si tôt, comme autrefois quand tout le monde vivait à la maison puisque personne ne le verra ?

Monsieur Dupré est fatigué. Il n’entend pas le bruissement d’ailes, il ne voit rien, il a les yeux fermés. Et puis, tout à coup, il se rend compte que le sapin est allumé.

  • Ah, Gabriel, c’est toi ? Cela faisait longtemps !
  • Bonjour Jacques. Tu sais, pour moi, le temps, cela n’a guère de sens. Je viens quand tu as besoin de moi, voilà tout
  • Je suis fatigué, Gabriel, fatigué.

Et Monsieur Dupré raconte sa journée, raconte sa tristesse. L’archange, puisque c’est bien lui, écoute.

  • C’est vrai que tu as eu des moments difficiles dans ta journée mais au fond, il y a eu des bons moments aussi
  • Gabriel, si tu es venu me faire un sermon, arrête tout de suite
  • Non, non, Jacques, je suis venu prendre l’apéro avec toi. Tu as toujours ce porto si doux au palais

Monsieur Dupré sourit et se lève. Il sert son ami et se sert également un petit verre.

  • ­Le chef te salue bien reprend Gabriel. Il trouve que tu pourrais l’appeler un peu plus souvent
  • Je sais, je sais, ça fait un bout de temps, mais il sait bien que je pense à lui et que tout ce que je fais, c’est pour lui
  • Et comment vont les enfants ?
  • Bien, bien, mais ils ne m’appellent pas souvent.

Jacques fait une pause, regarde Gabriel et se met à rire.

  • Tu n’as pas changé toi ! Toujours en train de me manipuler pour m’amener là où tu veux. Ok, OK, je ne peux pas me plaindre que mes enfants ne m’appellent pas et en même temps ne pas appeler moi-même Notre père à tous

Gabriel sourit aussi. Jacques Dupré est un homme bon, comme beaucoup. Gabriel est un grand optimiste, comme son patron d’ailleurs. Il a confiance en l’humanité. Mais Jacques Dupré a un gros problème, peut-être le défaut inverse de bien d’autres humains. Il ne sait que donner. Il donne son temps à tant de personnes. Il donne son amour, son argent, il partage son expérience. Mais il ne sait pas recevoir. Ce n’est pas que rien ne lui est offert, mais il ne sait pas l’accepter. Et comme aujourd’hui a été une rude journée, il ne sait même plus le remarquer.

  • Dis-moi, tu ne m’as parlé que de deux moments de ta journée. Raconte-moi le reste
  • Oh, le reste…je suis allé faire quelques courses le matin et j’ai rencontré un autre bénévole des restos du cœur. Il m’a proposé de me raccompagner en voiture. J’ai refusé, je n’allais pas lui faire faire un détour quand même.
  • Et pourquoi pas ? Ton sac était lourd, non ? Et s’il n’avait pas voulu, il ne l’aurait pas proposé. Un homme bien, non ?
  • Bon, ça va ! Puis j’ai préparé mon déjeuner. J’ai failli le faire brûler parce que la voisine du dessous est venu m’apporter une assiette de petits biscuits, tu sais, ces trucs alsaciens
  • Ah oui, les bredele, c’est bon ça. Tu as tout mangé ?
  • Non, il en reste. Tiens, vas-y, mange. J’ai bien compris, elle a dû se dire « le pauvre vieux est tout seul »
  • C’est bizarre, je connais Madame Schmidt, même si elle ne me connait pas. Je sais qu’elle en a donné aussi aux enfants du premier et qu’elle en a préparé des tas de petits sachets pour distribuer à toutes les personnes qu’elle aime bien.
  • Tu me fatigues Gaby. Bon d’accord, peut-être qu’elle m’aime bien. Peut-être qu’elle voulait juste me faire plaisir. Mais qu’est-ce que je vais lui donner en échange ?
  • Pourquoi tu veux lui donner quelque chose ?

Monsieur Dupré ne répond rien. Il sait bien que dire « parce que cela se fait » ne va pas convaincre Gabriel. Pendant ce temps, l’archange a mis des chants de Noël. Il a allumé les 3 bougies de l’Avent et il fredonne en même temps que le chœur qui chante.

Un Sauveur nous est né, le Fils nous est donné…

  • Tu fais quoi pour Noël ?
  • Je ne sais pas, Eric vient de m’annoncer qu’il ne sera pas là, il part au ski. Je suis sûr qu’il n’ira même pas au temple. Quand je pense qu’il a fait toute son école biblique et son catéchisme, cela me désole. Je vais peut-être m’inscrire pour servir le repas de Noël des isolés.
  • Hum, j’ai vu là un joli carton d’invitation, fait main on dirait.
  • Oui, c’est ma nièce. Elle fait ça tous les ans, depuis que Florence est morte. Mais elle a bien assez à faire avec sa famille. Non, je ne vais pas lui causer du tracas en plus. C’est une bonne fille, c’est vrai mais je ne suis que le mari de sa tante

Monsieur Dupré est à bout d’arguments. Il sent bien que cela ne convainc pas son ami Gaby. Il ne peut tout de même pas s’imposer comme ça, même dans la famille ! L’ange ne dit plus rien non plus. Il lui faut prendre les choses par un autre bout.

  • Dis-moi, cela fait combien de temps que tu n’as pas lu l’histoire de la naissance de Jésus ? Moi, je m’en souviens comme si c’était hier mais toi qui n’y étais pas, il faudrait peut-être que tu la relises, non ?
  • Je la connais par cœur, tu sais.
  • Fais-moi plaisir, lis-la.

Monsieur Dupré s’exclame tout à coup :

  • Mais c’était toi l’ange, n’est-ce pas ?
  • Oui, c’était moi. Et comme j’y étais, je peux te dire que les bergers ne s’attendaient pas du tout à ça. Ils ont discuté un bon moment avant d’y aller. Ils ne comprenaient pas que ce soit à eux, les plus petits, les moins que rien, que l’invitation était faite. Et puis, Dieu qui leur donnait un sauveur, c’était un cadeau inespéré
  • J’imagine bien la scène reprend Monsieur Dupré. A l’époque, cela devait être bien surprenant. Mais regarde le monde, Gaby, la plupart des humains ne se rendent même pas compte du cadeau que Dieu leur a fait. Ils vivent comme si Jésus n’était pas venu pour eux.
  • Et toi, Jacques, comment vis-tu ?
  • Heu…je sais bien que je ne suis pas parfait mais j’essaie de tout mon cœur de bien faire. C’est ce que veut ton chef non ?
  • Tu sais, ce que le chef pense, lui seul le sait mais moi, ce que je pense, c’est que tu n’es pas du tout comme ces bergers, dans la joie du cadeau qui leur est fait. Est-ce qu’ils se sont préoccupés de ce pensaient les autres habitants de Bethléhem ? Est-ce qu’ils se sont transformés en hommes bons et serviables ? Je peux te garantir que non. Mais ils sont repartis avec une grande joie dans le cœur et une espérance nouvelle. Toi, tu n’as pas de grande joie dans le cœur. Je peux enfin te parler franchement Jacques ? Tu vas vraiment m’écouter,
  • Heu, oui, vas-y…
  • Dieu te fait le cadeau de son Fils tous les jours. A toi, Jacques. Il ne l’a pas fait à d’autres il y a 2000 ans. Ou plutôt si, mais ce que je veux dire, c’est qu’il le fait personnellement à chacun chaque jour de sa vie. Ce cadeau, il faut le voir, le reconnaître, l’accepter pour le vivre avec joie. Tu es un homme bon mais tu ne vis pas dans la joie de Jésus. C’est parce que tu n’as pas reçu le cadeau comme étant ton cadeau à toi. C’est une évidence dans ton esprit, ta pensée, ta mémoire, mais pas dans ton cœur. Alors tu ne sais pas non plus recevoir les cadeaux que d’autres te font simplement parce qu’ils t’aiment. Alors, tu vas me faire le plaisir de le lire, ce texte.

Quand Gabriel parle de cette voix-là, on a intérêt à obéir, c’est moi qui vous le dis.

À cette époque, l’empereur Auguste donne l’ordre de compter les habitants de tous les pays. C’est la première fois qu’on fait cela. À ce moment-là, Quirinius est gouverneur de Syrie. Tout le monde va se faire inscrire, chacun dans la ville de ses ancêtres. Joseph quitte donc la ville de Nazareth en Galilée pour aller en Judée, à Bethléem. C’est la ville du roi David. En effet, David est l’ancêtre de Joseph. Joseph va se faire inscrire avec Marie, sa femme, qui attend un enfant. Pendant qu’ils sont à Bethléem, le moment arrive où Marie doit accoucher. Elle met au monde un fils, son premier enfant. Elle l’enveloppe dans une couverture et elle le couche dans une mangeoire. En effet, il n’y a pas de place pour eux dans la salle où logent les gens de passage. Dans la même région, il y a des bergers. Ils vivent dans les champs, et pendant la nuit, ils gardent leur troupeau. Un ange du Seigneur se présente devant eux. La gloire du Seigneur les enveloppe de lumière, alors ils ont très peur. L’ange leur dit : « N’ayez pas peur. Oui, je viens vous annoncer une bonne nouvelle qui sera une grande joie pour tout votre peuple. Aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur est né pour vous. C’est le Christ, le Seigneur. Voici comment vous allez le reconnaître : vous trouverez un petit enfant enveloppé dans une couverture et couché dans une mangeoire. »Tout à coup, il y a avec l’ange une troupe nombreuse qui vient du ciel. Ils chantent la louange de Dieu :  « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix à ceux que Dieu aime ! »

Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : « Allons donc jusqu’à Bethléem : il faut que nous voyions ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » 

Ils se dépêchèrent d’y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire. Quand ils le virent, ils racontèrent ce que l’ange leur avait dit au sujet de ce petit enfant. Toutes les personnes qui entendirent les bergers furent étonnées de ce qu’ils leur disaient. Quant à Marie, elle gardait tout cela dans son coeur et elle y réfléchissait profondément. 

Puis les bergers prirent le chemin du retour. Ils chantaient la gloire de Dieu et le louaient pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, car tout s’était passé comme l’ange le leur avait annoncé.

Monsieur Dupré reste silencieux. Il fait comme Marie, il repasse tous ces mots dans son cœur. Il repasse aussi sa journée dans son cœur.

Pendant ce temps, Gabriel le regarde et prie : « Patron, ouvre son cœur, c’est le moment ou jamais, donne-lui ton amour maintenant »

  • -Gaby, tu sais quoi, je crois que je vais prier, maintenant. Je crois que cela fait trop longtemps que je n’ai pas dit à Dieu ce que j’ai sur le cœur. Cela fait trop longtemps que je n’ai pas demandé à Jésus de m’aider à voir tout ce qui est bon dans ma vie.

Monsieur Dupré lève la tête. Il n’y a plus personne, c’est comme s’il avait rêvé. Mais il y a deux verres vides, il n’y a plus de bredele et les chants de Noël continuent à rendre l’ atmosphère à la fois joyeuse et apaisante.

Dix jours plus tard, Monsieur Dupré est installé dans le meilleur fauteuil chez sa nièce. Tout le monde a chanté à la veillée hier soir. Les enfants sont ravis d’avoir dormi ensemble pour lui laisser une chambre. Sa nièce chante en mettant la table tandis que son mari s’affaire à la cuisine. Les enfants jouent avec leurs cadeaux. On sonne à la porte.

  • Vas-y tonton, s’il te plaît !

C’est Eric qui se tient là, un grand sourire sur les lèvres.

  • Joyeux Noël papa ! Tu vois, hier soir, j’étais avec mes amis dans leur beau chalet et puis, tout à coup, ça m’a manqué : la veillée, le vin chaud, les cantiques. Alors, ce matin, je suis reparti avant le jour. Et me voilà !
  • Entre, entre, lui crie sa cousine, quelle bonne surprise ! Joyeux Noël ! Heureusement, la dinde est énorme et ton papa nous a rapporté une grosse boite de bons petits biscuits qu’il a faits lui-même.
  • Des biscuits papa ?
  • Oui, c’est la voisine qui m’en avait donné, alors je lui ai demandé comment elle les faisait et je m’y suis mis. D’ailleurs, ses enfants sont venus m’aider. On s’est bien amusé. Joyeux Noël Eric, joyeux Noël.

Crédits : Anne Petit (EPUdF), Point KT, Pixabay

 

 

 




Actes 2 – les débuts de Pentecôte

Le conte que j’ai écrit pour vous ce matin est certes un moyen pour mieux se rappeler de ce qui s’est passé à Pentecôte, mais c’est aussi une manière de mettre en évidence quelques pistes de réflexion, tant pour les jeunes que pour les plus anciens.

Que s’est-il passé ce jour de Shavouôt de l’an 30 ? Sans aucun doute une expérience spirituelle collective très forte. L’évangéliste Luc en mentionnera d’autres, collectives ou individuelles, en raccourci, en disant que l’Esprit Saint était tombé sur la personne ou le groupe.
Mais décrire une expérience spirituelle profonde, c’est impossible. C’est comme raconter l’amour qu’on éprouve ou la peur qui nous envahit. Nous pouvons décrire les effets des émotions, ce que cela nous pousse à faire, ou même les conséquences physiques sur le rythme cardiaque, ma respiration etc. Mais dire l’émotion, c’est impossible. Dire une rencontre avec Dieu est tout aussi impossible. Luc raconte, bien des années après, à l’aide de symboles et d’échos avec d’autres textes qui parlent de ces rencontres. Ainsi le feu, le vent, le bruit. Mais ce qui me paraît plus marquant, c’est l’effet de ce qu’ont vécu les disciples : ils parlent des merveilles de Dieu et les autres les entendent dans leur langue maternelle. La langue maternelle, c’est celle qui renvoie à notre petite enfance, aux moments où nous étions dans les bras de nos parents, aux moments où l’amour inconditionnel était ressenti autant que dit, aux moments où l’on s’est senti en totale sécurité. La langue maternelle, c’est celle qu’on n’oublie pas, même quand on ne la parle pas pendant des années. La langue maternelle, c’est la langue dans laquelle on compte, dans laquelle on prie. Elle est ancrée en nous. Je me rappelle que des personnes me demandaient quand mes enfants étaient petits pourquoi je ne leur parlais pas anglais puisque j’étais bilingue, pour qu’ils aient des avantages dans cette langue. Je répondais alors que je ne le pouvais pas, que ce n’étais pas ma langue maternelle ; que, pour moi, ce n’était pas la langue de l’amour que j’éprouvais pour mes enfants.
Dieu nous parle dans notre langue maternelle. Il s’insinue au plus profond de nous pour y déposer son amour, sa joie et sa paix. La force que nous recevons de lui n’est pas un petit coup de pouce. C’est une puissance qui nous transforme et qui nous guide quelles que soient les difficultés. C’est de cela que nous sommes appelés à témoigner, tout comme l’ont fait les disciples le jour de Shavouôt de l’an 30 et jusqu’à leur mort, tout comme ces témoignages se sont répétés de génération en génération, non pas comme une leçon bien apprise mais comme le témoignage d’une rencontre personnelle qui s’ancre au plus profond de chacun.

 

Nous sommes à Jérusalem, en l’an 30 de notre ère, c’est-à-dire il y a très longtemps, du temps où les Romains étaient les maîtres du monde. C’est la fête de Shavouôt, celle que les grecs appellent Pentecôte parce qu’elle a lieu 50 jours après Pessah, la Pâque. Comme pour Pessah et l’autre grande fête, Soukkot, les gens affluent de partout en pèlerinage, comme la Loi le commande. La foule est très nombreuse, il y a du bruit, des odeurs de nourriture, et plus on se rapproche du Temple, plus cela sent la viande grillée des sacrifices. Samuel, un jeune garçon, se tient à la porte de Damas. Il aime les grandes fêtes, il y a de l’animation et son père fait de bonnes affaires en vendant son pain aux pèlerins. C’est amusant aussi d’entendre toutes ces langues différentes que parlent les gens. Des Juifs viennent en pèlerinage des quatre coins de la terre et c’est un joli mélange qu’on entend dans les rues. Bien sûr, pratiquement tout le monde connait le grec, mais entre eux, ces pèlerins parlent leur propre langue, celle qu’ils ont apprise de leurs parents quand ils étaient petits. Et ils retrouvent ceux qui sont nés dans leur pays et ont décidé de venir s’installer ici, à Jérusalem, près du temple, et donc près de Dieu.

Aujourd’hui, c’est vraiment une fête joyeuse. D’ailleurs tout à l’heure il y aura un repas de fête et les anciens vont raconter l’espérance du peuple. Shavouot, c’est la fête tranquille. Personne ne vient troubler les pèlerins, pas comme à Pessah où on attend le Messie ou à la grande fête Soukkot, où certains pensent que Dieu va venir. C’est toujours tendu pour ces fêtes-là et la mère de Samuel le surveille de bien plus près. Il y a souvent des émeutes et cela grouille de soldats romains. Mais pour Shavouôt, rien de tout cela. Des Romains, il y en a, bien sûr, mais ils sont plutôt détendus. Les seules disputes sont pour savoir si Shavouôt commémore les récoltes ou le don de la Loi au Sinaï comme le disent certains.

D’ailleurs, Samuel ne voit pas pourquoi ses parents font tant d’histoires au sujet des Romains.  Il en connaît de très gentils. D’ailleurs, il en voit arriver deux qui sont toujours amicaux avec lui. Il y a le centurion Marcus et un légionnaire, Claudius. Marcus a toujours une parole gentille et Samuel aime bien l’écouter raconter ses récits de batailles. Marcus a été en Gaule, en Afrique. Il raconte aussi les coutumes des peuples qu’il a croisés. Aujourd’hui, Marcus salue Samuel mais ne s’arrête pas. Il est en grande conversation avec Claudius. Ils discutent de ce prophète qui a été crucifié il y a quelques semaines. Marcus était là, il a été très impressionné par ce qu’il a vécu. Pourtant, du sang et de la violence, il en a vu dans sa vie ! Des innocents qui meurent, il y en a tant dans les guerres. Mais cet homme-là l’a marqué. Depuis, Marcus s’est renseigné sur lui. Ses amis lui ont raconté ce qu’ils ont vécu avec lui. Samuel les a souvent entendus et si ses parents se sont gentiment moqués de lui, Samuel est curieux lui aussi. Si c’était un faux prophète, pourquoi Marcus, qui est païen, veut-il comprendre, pourquoi a-t-il commencé à lire les Ecritures ? Pourquoi discute-t-il tant avec les hommes et les femmes qui ont connu ce Jésus ?

Samuel a suivi les deux soldats. Il écoute d’une oreille distraite Claudius qui avertit encore une fois Marcus qu’il aura des ennuis à s’intéresser tant à ce peuple rebelle. Ils se dirigent vers une rue un peu à l’écart.

Dans la chambre haute d’une maison de cette rue, des hommes et des femmes sont rassemblés pour prier. Vous l’avez deviné, ce sont les disciples de Jésus, Jésus qui est mort la veille de la Pâque et que tous ont vu depuis, vivant, ressuscité. Ils sont un peu plus de soixante. Il y a les 12, avec Matthias qui remplace Judas le traître, il y a les femmes, Marie de Magdala, Marie et Marthe et les autres. Il y a la mère et les frères de Jésus, il y a les autres disciples, ceux qui ne sont pas les douze mais qui ont connu et suivi Jésus, parfois depuis le commencement, ouvertement comme Nathanaël, parfois plus discrètement, comme Nicodème.
Ils prient. Depuis que Jésus est parti, ils sont là, à Jérusalem, en attente de ce qu’il a promis. Ils ont peur aussi, parce qu’à tout moment, on peut les arrêter. Après tout, ils étaient les disciples de celui qui a été crucifié comme un rebelle.

Et voilà que tout à coup….à vrai dire, on ne sait pas ce qu’il s’est passé. Comme un bruit, comme un vent, comme une flamme brûlant le cœur de chacun, comme le cœur des deux disciples d’Emmaüs a brûlé quand Jésus ressuscité leur parlait, mais différemment encore, parce que s’ils sont tous remplis de joie comme lorsqu’ils ont vu Jésus vivant, ils sont aussi remplis d’un courage qu’ils n’avaient pas avant.

Marcus, Claudius et Samuel ont entendu du bruit, un bruit inhabituel. Ils ont accouru vers la maison, comme un grand nombre de gens qui se trouvaient alentour.

En effet, le bruit et le vent ont attiré la foule, toujours prête à découvrir un spectacle intéressant. On frappe à la porte, on crie, on questionne.
Alors Pierre et les 11 sortent sur le toit. De là-haut, on les voit bien et on les entend encore mieux. Ils se mettent à raconter toutes les choses merveilleuses que Dieu a fait pour eux. Ils disent le grand amour de Dieu pour tous les humains. Ils remercient Dieu pour la puissance qu’ils ont reçue.

Samuel, Marcus et Claudius n’ont pas compris ce qui s’est passé. Ce qu’ils savent, c’est qu’en entendant les disciples, ils ont ressenti une grande force, un grand amour qui les a remplis et ils veulent comprendre ce qu’ils éprouvent au fond du cœur. Et ils écoutent les disciples qui racontent. Et tout à coup Marcus s’exclame : « Mais ils parlent latin ! Je ne savais pas qu’ils connaissaient ma langue ! » « Ah, non ! répond Claudius, ils parlent grec, je sais ce que je dis, je suis né à Philippes ! » Mais Samuel s’interpose : « Non, non, ils parlent araméen, c’est normal, ils sont de Galilée »

A côté d’eux, les gens s’agitent. Il y a des pèlerins qui viennent de régions très différentes. Ils parlent avec animation puis certains se tournent vers le toit et crient en grec. « Hé là, comment se fait-il que nous vous comprenions tous comme si vous parliez notre langue maternelle ? Nous parlons tous des langues différentes et vous vous parlez araméen, avec un gros accent de Galilée et nous avons tout compris ! Dites-nous comment c’est possible ! » Un autre l’interpelle : « Laisse tomber, ils sont ivres ! » la discussion reprend de plus belle. « Même s’ils sont ivres, cela n’explique rien, moi je sais ce que j’ai compris. J’ai bien entendu qu’ils parlaient de tout ce que Dieu faisait et voulait pour moi, je ne me suis pas trompé, quelque chose s’est passé de très mystérieux ! C’est un miracle, ça ! »

Claudius se tourne vers son camarade : « Tu sais, je crois qu’il a raison, ou bien ce sont de puissants magiciens. Je ne sais pas quel dieu agit à travers ces hommes, mais ce qu’ils ont dit m’ont touché. C’était comme si ma mère me parlait, comme quand ma grand-mère me racontait des histoires. Et cette puissance que j’ai sentie en moi, je ne l’ai jamais rencontrée avant. Je n’aime pas cela, ça me fait peur. »

Alors, Pierre qui n’avait pas eu le courage de rester près de Jésus quand on l’a arrêté, Pierre le pêcheur qui n’a jamais fait d’études, Pierre prend la parole et raconte. Il raconte ce qu’il a vu : comment Jésus a guéri, enseigné, consolé, relevé, même ressuscité des morts des gens qui souffraient dans leur corps ou dans leur cœur. Il raconte comment il était l’envoyé de Dieu, qui annonçait son pardon et son amour pour son peuple. Il raconte comment il a été arrêté et donné aux Romains pour qu’il soit crucifié. Il raconte comment lui et d’autres l’ont vu vivant parce que Dieu l’avait relevé d’entre les mort. Il explique où, dans la Bible, il a trouvé des passages qui montrent que Jésus ne pouvait pas rester mort. Il proclame que tous peuvent vivre de la même joie et de la même paix que lui.

Marcus se tait. Il a l’air heureux, paisible. Claudius essaie de l’entraîner plus loin. « Allez, viens, on va avoir des ennuis si on reste là trop longtemps. Tu sais que le gouverneur n’aime pas ces histoires de résurrection, ces contes d’un dieu qui serait plus fort que tous les nôtres réunis »

« Non, Claudius, je ne pars pas. Ce que j’ai ressenti, je ne peux pas l’expliquer, je ne peux pas le raconter, mais ce n’est pas de la magie, c’est la puissance dont les disciples de Jésus parlaient, ce qu’ils attendaient. Tu as ressenti comme moi, au plus profond de toi la présence du Dieu de Jésus. Accepte cet amour, tu verras comme tu seras en paix ». Claudius lève les yeux au ciel, il hausse les épaules et s’en va. Marcus s’avance vers Pierre et lui demande «Que dois-je faire ? »
Pierre lui répond : « c’est facile. Si tu crois au Seigneur Jésus, viens, je vais te baptiser et puis rejoins-nous ».

Samuel s’en va tout pensif. Il ne sait pas ce qu’en diront ses parents, mais il sait déjà qu’il reviendra. Lui aussi veut comprendre ce qui s’est passé au fond de son cœur.

—– Lecture d’Actes 2, 1-13

Crédits : Anne Petit (EPUdF), Point KT, Pixabay




Paul en route pour Rome

Prédication narrative de la pasteure Anne Petit, mettant en récit les chapitres 27 et 28 du livre des Actes des Apôtres. Enquêté de Luc à propos de Paul, prisonnier, en route vers Rome….

À Arles en juillet, il fait chaud. Mais l’homme qui s’avance sur le chemin poussiéreux a l’habitude de la chaleur. Cela fait 4 ans qu’il parcourt tout le bassin méditerranéen, de Jérusalem à Rome, de Philippes à Nazareth, d’Ephèse à Malte. Il est au bout de sa route. Bientôt, il pourra rentrer chez lui, à Nicopolis, en Grèce. Cela fait 4 ans qu’il cherche de ville en ville, de village en hameau les témoins de ce qui s’est passé. Ceux qui ont vu et connu le Seigneur Jésus sont devenus rares, cela fait plus de quarante ans qu’il est mort et ressuscité. Mais ceux qui ont connu son apôtre, Paul, sont souvent encore bien vivants. Luc, puisque c’est lui, a promis à son ami Théophile de lui raconter exactement ce qui s’est passé. Luc sait bien qu’il ne peut pas tout raconter. Les apôtres partis en Égypte, en Éthiopie, en Afrique ont eux aussi proclamé la Bonne nouvelle. Mais il ne peut pas raconter tout ce qui est arrivé. Il s’est passé trop de choses, le monde est en train de changer et le monde est bien trop vaste pour un seul homme. Alors Luc s’est renseigné sur ce qui s’est passé du temps du Seigneur Jésus, mais aussi comment deux de ses apôtres ont commencé leur mission. En effet, le récit qu’a fait Marc ne suffit pas à quelqu’un qui est historien, comme lui. Il faut plusieurs témoins, plusieurs sources pour pouvoir raconter de manière fiable comment Dieu a sauvé le monde et comment ses serviteurs ont accompli sa volonté. Et, lorsqu’il s’agit de la foi au Seigneur Jésus, il faut aussi vivre cette foi, même si tous les témoins ne la partagent pas. Ainsi, l’homme que Luc va voir, Gaïus, n’est pas chrétien. Mais il est un témoin important, le dernier d’une longue quête.

Gaïus est un vétéran, un ancien soldat de Rome. Après son temps dans l’armée, il a reçu un bout de terre dans cette colonie d’Arles. Il s’est installé, s’est marié et gagne bien sa vie avec ses champs d’oliviers.

Gaïus accueille Luc comme il se doit puis lui demande le but de sa visite. « C’est Julius de Massilia qui m’envoie vers toi. Je voudrais que tu me racontes le voyage que vous avez fait pour amener Paul à Rome ».
« Julius y était, il pouvait te raconter. D’ailleurs, ce Paul l’a converti, il est devenu christianos ».
« Oui, répond Luc, mais je voudrais que toi tu me racontes avec tes mots ».
« C’était la fin de l’été » quand on nous a confié l’homme, un Juif citoyen romain. Il voulait être jugé par l’empereur. Mais en réalité, tout a été de la faute du centurion, de Julius. Rien n’était trop beau pour ce Juif. Il a pu aller voir des amis à Sidon. Et pourtant, nous nous trainions de navire en navire sur une mer sans vent. Le temps passait et nous n’avancions guère vers Rome. Nous avons fini par embarquer sur un bateau provenant l’Alexandrie qui voguait vers l’Italie. Mais les vents ne se levaient toujours pas, nous avons fait escale en Crète, dans un port peu favorable à l’hivernage. L’automne était déjà avancé. Paul a conseillé de passer l’hiver là, mais le capitaine voulait trouver un meilleur mouillage, et nous avons repris la mer. Le centurion aurait mieux fait d’écouter Paul, lui qui d’habitude était à faire toutes ses volontés. Une épouvantable tempête nous a ballotés pendant des jours. Nous avons tous cru mourir. Seul Paul gardait son calme. Qu’il était énervant ce juif qui prétendait tout savoir. Son Dieu lui aurait parlé, lui aurait promis la vie sauve jusqu’à Rome et la vie sauve pour nous tous ! C’était plutôt au Dieu de la mer, Neptune, qu’il fallait sacrifier.»

Luc l’interrompt : « Penses-tu que Neptune pouvait vous sauver ? »

« Oh, moi, d’habitude, je laisse les dieux tranquilles et eux me laissent faire aussi, mais là dans la panique, je lui aurais bien sacrifié Paul. Mais les marins ont fait les offrandes habituelles et cela n’a rien changé ! »

Luc reprend : « Pourtant, tu es bien là, des années plus tard. Quel dieu t’a sauvé ? »

Publius s’assombrit. Il marmonne « Un seul Dieu, ce n’est pas normal. Peut-être que Neptune a pris son temps pour nous aider. Les marins ont jeté des choses par-dessus bord et rien ne s’est arrangé. Cela faisait des jours qu’on ne voyait plus le ciel, on n’avait rien mangé. Et voilà Paul qui nous rassure, qui nous supplie de manger, de prendre des forces. Cette nuit-là, les marins ont repéré que le niveau de la mer baissait : nous nous rapprochions d’une côte. Ils ont voulu abandonner le navire, et nous avec, mais Paul nous a avertis et nous avons largué la chaloupe. Puis Paul nous a à nouveau demandé de manger. Il a partagé du pain, en le bénissant comme il faisant toujours et cette fois, nous avons mangé.

Puis les marins ont jeté à la mer le reste du blé  transporté pour alléger le bateau. Mais rien n’y a fait, il s’est échoué quand même. Nous, on a voulu tuer Paul et les autres prisonniers, parce qu’on ne voulait pas qu’ils s’échappent, mais le centurion protégeait Paul, il nous a défendu de tuer qui que ce soit. Finalement, personne ne s’est noyé, personne ne s’est enfui. Nous avons tous pu rejoindre la terre. »

Gaïus arrête, le regard perdu dans le vague. Ces souvenirs hantent ses rêves. Luc dit doucement « personne ne s’est noyé, comme Paul l’avait dit… »

Le vétéran reprend : « on était sur l’île de Malte. Ce n’était pas loin de chez nous, mais quel peuple curieux. Ils étaient accueillants, note bien. On était sur la plage à faire du feu pour se sécher quand une vipère s’est attaquée à Paul. On s’attendait tous à le voir mourir, mais pas du tout, il n’a eu aucun mal. Alors les pécheurs du coin l’ont pris pour un dieu. Nous avons été logés par le responsable local, un Romain, Publius, et Paul a guéri son père. Alors tous les gens du coin lui ont amené leurs malades et il les a guéris et nous avons tous été bien soignés et nourris pendant les trois mois de notre séjour. Puis, au printemps, nous avons trouvé un bateau qui nous a amené à Pouzzole. De là nous sommes partis pour Rome. Pendant ces mois, le centurion Julius a traité Paul comme s’il était un invité. Il a discuté des heures avec lui. Nous ne comprenions pas son attitude parce que Paul n’était ni riche ni important.

A Rome, Paul a eu le droit de louer une petite maison où il était certes prisonnier mais libre de recevoir qui il voulait. Nous ne sommes restés que quelques semaines à Rome avant de repartir pour la Syrie, ses déserts et les rebelles de Judée mais j’ai bien vu ce qui se passait. D’abord, ce sont des chrétiens comme Paul qui sont venus le voir. Puis des Juifs. Certains revenaient, d’autres pas. Puis des citoyens romains, parfois même des patriciens, et surtout des patriciennes. Paul accueillait tout le monde sans faire de distinction. Le centurion passait tout son temps avec ces gens-là. Voilà ce que moi, j’ai vu. Le reste, la mort de Paul, j’en ai entendu parler, mais je n’étais pas là. Je ne vois pas en quoi tout cela peut t’intéresser. »

Luc répond : «  cela te regarde aussi, ce qui s’est passé. Dieu a voulu sauver tous les êtres humains et c’est cela que Paul annonçait. »

Gaïus l’interrompt « Moi, je n’ai jamais écouté ce qu’il disait. Il m’énervait parce que Julius avait trop d’égard pour lui, un Juif. Les Juifs sont les ennemis de Rome, d’ailleurs, tu le sais bien, ils se sont révoltés et Titus les a écrasés il y a deux ans. Il paraît qu’il a ramené tous les trésors à Rome et qu’il construit un grand amphitéâtre pour le peuple avec ces trésors et avec les prisonniers ramenés de Judée. »

Luc répond « Tous les Juifs ne sont pas ennemis de Rome. Il y en a même eu un qui était opposé à toute forme de violence, et c’est de cet homme, Jésus, que Paul parlait à tous. Ne veux-tu pas que je te raconte son histoire ? Tu pourras alors voir par toi-même si c’était un ennemi de Rome et si son message peut t’être destiné. Vois-tu mon sac ? Dedans j’ai un premier rouleau, que j’ai composé moi-même et qui parle de la mission de Jésus sur la terre, et qui raconte comme Dieu a voulu sauver les hommes. »

« Tu peux bien raconter ton histoire, dit Gaïus, mais je ne vois pas de quoi je dois être sauvé. »

« Tu m’as dit tout à l’heure que tu laissais les dieux tranquilles et eux aussi. C’est sûr, puisque ces dieux n’existent pas. Mais il est un Dieu qui a créé tout l’univers et c’est le Dieu de tous les hommes, puisqu’il n’y en a pas d’autres ; Ce Dieu veut aider et soutenir tous les humains et tout ce qu’il demande en retour, c’est d’être aimé par eux. Si tu avais cru dans le Dieu de Jésus et de Paul, tu n’aurais pas été seul dans la tempête. Il aurait été avec toi. Bien sûr, il « t’es là quand même, Paul te l’a dit. Mais tu ne l’as pas senti à tes côté. Ceci, c’est ce que Jésus a promis à toute personne qui croit. Et ce n’est pas tout. Moi qui marche depuis plus de 4 ans dans l’empire, partout où je suis allé, j’ai trouvé des membres de ma famille, ceux que tu appelles christianoï, les chrétiens. J’ai reçu soutien, encouragement, aide matérielle et morale. Partout, on m’a demandé de raconter ce que j’avais appris. Partout, on m’a demandé d’envoyer mes rouleaux quand ils seraient écrits. Et là où je suis resté quelques temps, on a copié ce que j’avais déjà écrit. C’est tellement mieux de se sentir aimé par Dieu et par des frères et sœurs partout, en tout temps. »

Gaïus est songeur : « tu parles bien, voyageur. Je veux bien entendre ton histoire. Ce soir, après le dîner, quand la maison sera rassemblée, tu la raconteras. »

Crédit : Anne Petit (EPUdF), Point KT, Pixabay




Bibir, un coup de pouce pour la sorcière !

Esther Duflo, prix Nobel d’économie et Cheyenne Olivier, illustratrice talentueuse,  ont mis leurs talents en commun pour présenter la pauvreté avec pour conviction forte « Il n’y a pas d’âge pour se poser des questions, il n’y a pas d’âge pour essayer de comprendre, il n’y a pas d’âge pour avoir envie d’agir ! » … et cela fonctionne !  « Parce que se poser les bonnes questions  c’est commencer à agir ».

Pour les adultes curieux, l’ouvrage se termine par quelques pages « Les mots d’Esther Duflo pour comprendre la pauvreté ».  Les titres des thèmes abordés reprennent les points saillants du récit :

  • « Tout ça, c’est à cause de la sorcière ! »,
  • « J’avais des enfants et un mari. Mais il buvait beaucoup et me battait. Je me suis enfuie, et ma famille m’a rejetée, alors c’est ici que j’ai atterri. »,
  • « Un agent rend visite à (la vieille) Konwu. Il lui demande ce qu’elle aimerait faire pour gagner un peu d’argent. »
  • « Le Gouvernement peut aider les personnes les plus pauvres. Je vais proposer Konwu. Ils vont s’en occuper. »

Dans la même série : Nilou, fini l’école buissonnière, Afia, qui saura la guérir?  Neso et Najy, même pas peur de la grande ville ! Oola, en avant les élections ! chez Seuil Jeunesse

A découvrir sans modération !

Crédits : Laurence Gangloff (UEPAL), Point KT




Isabelle Bovard, conteuse

Voici une petite pépite pour les catéchètes  : le site de la conteuse Isabelle Bovard : Des Histoires à nos Racines

Isabelle Bovard est conteuse et  elle raconte avec passion toutes sortes d’histoires : des contes traditionnels, mais aussi des contes contemporains. Des légendes de Suisse, mais aussi des mythes grecs ou des histoires de l’autre bout du monde.
Elle a une passion particulière pour les récits de la Bible. Ses narrations bibliques nous font plonger dans les histoires, où nous nous retrouvons aux côtés des protagonistes ; nous nous  apercevons alors qu’ils nous sont tout proches et que ces histoires sont vibrantes d’actualité… Lors de ses spectacles-méditations, elle y mêle souvent des chansons francophones, qui leur font écho et les prolongent.
Sacrées ou profanes, les histoires nous relient à nos racines…  Ses capsules vidéo sont très belles… venez et voyez !
Crédits : Point KT



La Vida, la vie, das Leben, the life, chant de Daniel PRISS

Cette chanson de Daniel PRISS écrite pour « Eclats de vie » – manuel catéchétique utilisé en Alsace Moselle, tome 6 – est proposée dans le cadre scolaire. C’est une ode à la vie, la vie qui renaît au printemps, la vie message central de Pâques, la vie célébrée dans nos églises autour de la table de communion.
La mélodie, se veut légère et joyeuse, afin d’offrir une dimension festive à cette chanson.

 

 

 

 

Ecouter la chanson

Ecouter la version instrumentale

 

Télécharger la partition La vie la vida das Leben the live

Télécharger les paroles de la chanson La vida, la vie, das Leben, the life – Paroles

La vida, la vie, das Leben, the life  
Paroles et musique, Daniel PRISS

La vie, das Leben, the life,
I want to share with  you,
Mon ami, mein Freund,

Partager avec toi,
Mein Freund, my friend,
On this easter day.


La vida, la vie, the life,
Lo comparto contigo,
Mon ami, amigo,

Partager avec toi,
Mein Freund, my friend,
Este dia de pascua.

 

  1. C’est un jour de fête
    Un jour de joie,
    Un jour de bonheur.
    Nous voici devant une table prête,
    Mes frères et sœurs. Et le soleil brille,
    De mille feux,
    Il nous réjouit,
    Bois, champs et prés ont tous refleuri,
    Nous fêtons la vie !

 

  1. Au petit matin,
    Des jeunes filles
    Prises dans leur chagrin,
    Ont retrouvé le sourire de la vie
    La peur s’est enfuie.

    Nous chantons la joie,
    Formons une ronde,
    Elevons nos bras,
    Garçons et filles dansent la samba,
    Nous fêtons la vie !

Crédit : Daniel Priss (UEPAL), Point KT, Pixabay